Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/09/2016
No 68. — AVRIl. 1929
LE; MONDE COLONIAL ILLUSTRE 97
Le 20 février, les autorités de la grande ville africaine nous offrent un vin d'honneur avant notre départ. Mme Carde, malgré l'absence de son mari, qui escorte le ministre des Colonies, veut avec délicatesse que ce soit chez elle que nous prenions notre dernier repas dans la belle colonie où rayonnent sa grâce et sa bien- veillance.
Le même jour, vers 5 heures du soir, le Médie Il lève l'ancre, et nous disons adieu à ce grand continent noir sur lequel les plus vastes espoirs doivent être fondés.
Nous faisons escale aux Canaries, puis à Casablanca, d 'où nous filons en auto sur Rabat, où nous sommes les hôtes privilégiés du nouveau et distingué résident, M. Lucient Saint. A Tanger, la mission est amicale- ment reçue par le Mendoub, représentant du sultan, et les journalistes internationaux.
Alors que l'océan Atlantique nous avait été si clé- ment, le 1er mars nous subissons une tempête vio- lente dans le golfe du Lion. Mais le Médie II est un solide paquebot, qui résiste vaillamment aux assauts de la mer en furie. Il nous dépose à Marseille le 2 mars au matin.
Dans ce magnifique voyage si intéressant et si bien organisé, nous avons eu l'occasion de nous rendre compte des efforts considérables fournis par nos com- patriotes de l'A. O. F. Tous, du plus grand au plus - petit, travaillent à développer le prestige et le renom de la France. Notre devoir, à nous autres métropoli- tains, est de les encourager et de les aider dans la plus large mesure, car ils méritent que nous leur accordions toute notre confiance.
Dr Emmanuel CHAUVELOT.
Le voyage du Ministre s'est terminé à Alger. De tous les discours qui furent prononcés sur la terre africaine, retenons celui du Bachagha Djelloul :
« Nous vous prions, monsieur le Ministre, de trans- mettre à M. le Président de la République et au Gouvernement l'assurance que les Musulmans d'Al- gérie, groupés unanimement autour du Gouverneur général Pierre Bordes, manifestent chaque jour le même loyalisme, la même fidélité à l'égard de la France, notre patrie adoptive. »
Ces sentiments exprimés par des indigènes ralliés a notre puissance par l'intermédiaire de notre jus- tice et de notre bonté, font la force de notre domaine colonial.
Famille indigène dans la brousse soudanaise. Au fond, l'écrivain Jérôme Tharaud.
Trois beautés foulah, au corps sculptural, à Pita, dans le massif du Fouta Djalon (Guinée). (Photos du Dr Chauvelot, Plaques Lumière.)
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.16%.
Facebook
Twitter