Titre : Le Monde colonial illustré : revue mensuelle, commerciale, économique, financière et de défense des intérêts coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34459430v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 septembre 1929 01 septembre 1929
Description : 1929/09/01 (A7,N73)-1929/09/30. 1929/09/01 (A7,N73)-1929/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97457277
Source : CIRAD, 2016-192274
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/10/2016
238 LE MONDE COLONIAL ILLUSTRÉ N° 73. — SEPTEMBRE 1929
L'INDOCHINE A L'EXPOSITION COLONIALE INTERNATIONALE DE lq31
[texte_manquant]
ANS cette mosaïque animée, tour à tour
évocation d'images, figuration mouvante et
leçon de choses, que réalisera sous nos yeux
la prochaine Exposition coloniale, l'In-
dochine se réserve une place de choix, digne
d'elle et dela France. Elle revendique l'hon-
neur de défendre, au premier rang, notre génie colonial,
d'en illustrer les méthodes et les bienfaits. Pour gagner sa
cause, qui est la nôtre, elle n'a qu'à se souvenir d'elle-
même, elle n'a qu'à se montrer. Les foules ont gardé
présent à la mémoire le spectacle des manifestations
précédentes, les reconstitutions de Marseille en 1922,
la fine silhouette du pavillon, joyau de l'Exposition
des Arts décoratifs en 1925 ; leur attente, cette fois
encore, ne sera pas déçue. Qu'elle présente aux visi-
teurs de rencontre un air de connaissance ou un
visage nouveau, à tous ceux qui viendront la décou-
vrir ou la retrouver, l'Indochine offrira d'elle-même,
en 1931, une inoubliable vision.
Des palissades limitent son futur domaine, encadré
de verdure et de lumière, sur les pelouses du lac
Daumesnil. Étroit enclos, qui, dans un miroir magique,
va enchâsser ou refléter tout un monde de réalités et
de rêves.
Le Palais de l'Indochine à l'Exposition coloniale de Vincennes en 1931. Reconstitution, avec ses dômes de 60 mètres de haut et ses motifs décoratifs, du massif principal du temple
d'Angkor Vat, le célèbre monument de Cambodge. (Blanche, architecte.)
Un palais central dressera à Vincennes, comme à
Marseille, la reconstitution, avec ses dômes de
60 mètres de haut et ses motifs décoratifs, du
massif principal du temple d'Angkor Vat. L'exé-
cution de l'édifice observera, cette fois, une exac-
titude de proportions et une fidélité de style qui
n'avaient pu être réalisées à Marseille. Il a paru
qu'aucun monument ne pouvait symboliser avec
plus de majesté et d'harmonie le prestige de notre
terre d'Asie, la grandeur de son passé, notre
souci pieux de respecter ses chefs-d'œuvre, notre
espoir, enfin, de voir un jour son génie et le nôtre se
pénétrer, se rajeunir, se vivifier l'un par l'autre. Dans
ce temple, nous voulons célébrer l'association féconde
des races que nous protégeons et les résultats de notre
œuvre de coopération.
L'intérieur du palais sera approprié à ces fins par
l'aménagement de spacieux dégagements et de vastes
salles, largement aérées et éclairées, dont l'œil saisira
d'abord l'ordonnance avant de s'arrêter aux détails.
Tout sera mis en œuvre pour donner aux visiteurs
une vision, commémorative et concrète en même
temps, de l'évolution économique, de l'activité labo-
rieuse, de la vie collective des cinq pays qui forment
la Fédération indochinoise.
Au rez-de-chaussée, d'une superficie, avec ses
annexes, de 4 000 mètres carrés, se déroulera
sous nos regards l'inventaire des productions de la
colonie, des ressources de son sous-sol, de son agricul-
ture, de ses forêts, de ses mines, ainsi que les procédés
d'outillage mis en œuvre pour utiliser ces richesses.
Un échantillonnage varié, des cartes, des graphiques,
des dioramas, illustreront les efforts de nos colons et
de nos industriels pour exploiter et transformer
les produits naturels ; ceux aussi de nos services
techniques pour multiplier les voies de communi-
nication, faciliter les transports, irriguer les campagne.
Dans des stands particuliers, les firmes européennes
et indigènes feront la preuve de leur vitalité com-
merciale.
Les salles du premier étage seront consacrées à
l'histoire de notre colonisation dans tous les domaines,
administratif, financier, judiciaire, et plus particu-
lièrement sous les formes de l'assistance médicale et
de l'instruction publique. Les visiteurs assisteront à
des exercices scolaires : une petite école fonctionnera,
avec ses maîtres et ses élèves indigènes. A cette section
se rattacheront les manifestations de l'activité intel-
lectuelle et artistique de l'Indochine, qu'elles émanent
de nos établissements scientifiques ou de groupements
privés. Deux salons exposeront les meilleures œuvres
de l'art français et des arts indigènes, les productions
de nos écoles, de nos artisans annamites, cambodgiens
et laotiens : bijoux et étoffes, broderies et tissus,
laques et incrustations, bronzes et orfèvreries. On
appréciera ainsi à la fois la vigoureuse sève d'inspi-
ration qu'ont su puiser en Indochine nos propres
artistes et le mouvement d'art local qu'ils revivifient,
renaissance d'un classicisme national, dont les tra-
ditions avaient dégénéré.
Les salles et les galeries du dernier étage, d'un
intérêt rétrospectif, évoqueront l'histoire de l'In-
dochine à travers les âges, depuis les anciennes civi-
lisations jusqu'aux temps modernes.
Aux environs et tout autour de ce palais, va surgir
du sol une floraison de pavillons et de constructions
diverses, vivante représentation de nos possessions
d'Asie, de leurs aspects variés, groupant par sections
et dans un cadre approprié les expositions particu-
lières des cinq pays de l'Union : Cochinehine, Tonkin,
Annam, Cambodge et Laos, sans oublier le petit
territoire de Kouang-Tcheou-Wan, concédé à la
France et administrativement rattaché à l'Union
indochinoise. Chacun de ces pays exprimera la
physionomie caractéristique de sa vie locale, sa per-
sonnalité géographique, ethnique, sociale, économique.
Le Tonkin offrira la reconstitution de la grande
place d'une ville du Delta, foyer de la vie communale
indigène, avec son sanctuaire, son marché, sa maison
mandarinale, les échoppes de ses artisans. Ce décor
s'animera de la présence d'une population annamite
vaquant à ses occupations, avec ses costumes, ses
attitudes familières, un souci absolu d'exactitude et
de vérité concrètes.
L'Annam groupera les éléments de son exposition
dans un élégant pavillon, reproduction fidèle d'un des
palais de la Cité impériale de Hué. A l'intérieur, un
diorama retracera les principaux sites, les plus
célèbres points de vue qui forment la beauté incom-
parable de la Route Mandarine.
La Cochinchine démontrera sa richesse et son
évolution moderne par le luxe de pavillons qui
évoqueront le style du musée récent de Saïgon et du
marché de Cholon.
Le Cambodge, qui a la fierté de son passé et de ses
traditions, mais qui s'ouvre, lui aussi, au progrès,
édifiera une pagode où travailleront les artisans.
Le Laos s'offrira à nous sous la forme d'un village
de pêcheurs au bord du lac.
Kouang-Tchéou-Wan, enfin, révélera, dans un
« yamen » richement décoré, la prospérité naissante
et le caractère original de ce territoire français en
pleine Chine.
Toute une population indigène évoluera dans ces
villages et leurs dépendances : miliciens chargés du
service d'ordre, artisans à leurs métiers, acteurs et
actrices annamites sur des tréteaux, musiciens, dan-
seuses cambodgiennes, dont la grâce a paré toutes
les précédentes expositions indochinoises.
Des pavillons spéciaux, tels que celui du tourisme,
de la chasse, de la pêche et des forêts, compléteront,
avec des dioramas et des séances cinématogra-
phiques, cette évocation de l'Asie lointaine, reconsti-
tuée en sa vérité typique. Des fêtes, des conférences
confiées aux personnalités les plus compétentes,
aussi bien françaises qu'annamites ou cambodgien-
nes, achèveront de donner à cet ensemble son véri-
table caractère, à la fois attrayant et instructif.
Nous ne préparons pas une exhibition de foire,
une tapageuse kermesse, mais une manifestation
nationale. Les amateurs d'exotisme y trouveront,
sans doute, leur compte. Rien ne sera négligé de ce qui
peut traduire et produire sous leurs yeux les cou-
leurs originales et la variété pittoresque des visions
d'Extrême-Orient. Mais ce que le commissariat se
propose, ce qu'il s'efforcera de mettre en relief et
d'exalter, c'est l'évolution moderne de la colonie,
ses forces d'expansion, son développement dans la
voie du progrès, sa volonté de prendre rang parmi les
grands Etats du Pacifique. ,
X.
L'INDOCHINE A L'EXPOSITION COLONIALE INTERNATIONALE DE lq31
[texte_manquant]
ANS cette mosaïque animée, tour à tour
évocation d'images, figuration mouvante et
leçon de choses, que réalisera sous nos yeux
la prochaine Exposition coloniale, l'In-
dochine se réserve une place de choix, digne
d'elle et dela France. Elle revendique l'hon-
neur de défendre, au premier rang, notre génie colonial,
d'en illustrer les méthodes et les bienfaits. Pour gagner sa
cause, qui est la nôtre, elle n'a qu'à se souvenir d'elle-
même, elle n'a qu'à se montrer. Les foules ont gardé
présent à la mémoire le spectacle des manifestations
précédentes, les reconstitutions de Marseille en 1922,
la fine silhouette du pavillon, joyau de l'Exposition
des Arts décoratifs en 1925 ; leur attente, cette fois
encore, ne sera pas déçue. Qu'elle présente aux visi-
teurs de rencontre un air de connaissance ou un
visage nouveau, à tous ceux qui viendront la décou-
vrir ou la retrouver, l'Indochine offrira d'elle-même,
en 1931, une inoubliable vision.
Des palissades limitent son futur domaine, encadré
de verdure et de lumière, sur les pelouses du lac
Daumesnil. Étroit enclos, qui, dans un miroir magique,
va enchâsser ou refléter tout un monde de réalités et
de rêves.
Le Palais de l'Indochine à l'Exposition coloniale de Vincennes en 1931. Reconstitution, avec ses dômes de 60 mètres de haut et ses motifs décoratifs, du massif principal du temple
d'Angkor Vat, le célèbre monument de Cambodge. (Blanche, architecte.)
Un palais central dressera à Vincennes, comme à
Marseille, la reconstitution, avec ses dômes de
60 mètres de haut et ses motifs décoratifs, du
massif principal du temple d'Angkor Vat. L'exé-
cution de l'édifice observera, cette fois, une exac-
titude de proportions et une fidélité de style qui
n'avaient pu être réalisées à Marseille. Il a paru
qu'aucun monument ne pouvait symboliser avec
plus de majesté et d'harmonie le prestige de notre
terre d'Asie, la grandeur de son passé, notre
souci pieux de respecter ses chefs-d'œuvre, notre
espoir, enfin, de voir un jour son génie et le nôtre se
pénétrer, se rajeunir, se vivifier l'un par l'autre. Dans
ce temple, nous voulons célébrer l'association féconde
des races que nous protégeons et les résultats de notre
œuvre de coopération.
L'intérieur du palais sera approprié à ces fins par
l'aménagement de spacieux dégagements et de vastes
salles, largement aérées et éclairées, dont l'œil saisira
d'abord l'ordonnance avant de s'arrêter aux détails.
Tout sera mis en œuvre pour donner aux visiteurs
une vision, commémorative et concrète en même
temps, de l'évolution économique, de l'activité labo-
rieuse, de la vie collective des cinq pays qui forment
la Fédération indochinoise.
Au rez-de-chaussée, d'une superficie, avec ses
annexes, de 4 000 mètres carrés, se déroulera
sous nos regards l'inventaire des productions de la
colonie, des ressources de son sous-sol, de son agricul-
ture, de ses forêts, de ses mines, ainsi que les procédés
d'outillage mis en œuvre pour utiliser ces richesses.
Un échantillonnage varié, des cartes, des graphiques,
des dioramas, illustreront les efforts de nos colons et
de nos industriels pour exploiter et transformer
les produits naturels ; ceux aussi de nos services
techniques pour multiplier les voies de communi-
nication, faciliter les transports, irriguer les campagne.
Dans des stands particuliers, les firmes européennes
et indigènes feront la preuve de leur vitalité com-
merciale.
Les salles du premier étage seront consacrées à
l'histoire de notre colonisation dans tous les domaines,
administratif, financier, judiciaire, et plus particu-
lièrement sous les formes de l'assistance médicale et
de l'instruction publique. Les visiteurs assisteront à
des exercices scolaires : une petite école fonctionnera,
avec ses maîtres et ses élèves indigènes. A cette section
se rattacheront les manifestations de l'activité intel-
lectuelle et artistique de l'Indochine, qu'elles émanent
de nos établissements scientifiques ou de groupements
privés. Deux salons exposeront les meilleures œuvres
de l'art français et des arts indigènes, les productions
de nos écoles, de nos artisans annamites, cambodgiens
et laotiens : bijoux et étoffes, broderies et tissus,
laques et incrustations, bronzes et orfèvreries. On
appréciera ainsi à la fois la vigoureuse sève d'inspi-
ration qu'ont su puiser en Indochine nos propres
artistes et le mouvement d'art local qu'ils revivifient,
renaissance d'un classicisme national, dont les tra-
ditions avaient dégénéré.
Les salles et les galeries du dernier étage, d'un
intérêt rétrospectif, évoqueront l'histoire de l'In-
dochine à travers les âges, depuis les anciennes civi-
lisations jusqu'aux temps modernes.
Aux environs et tout autour de ce palais, va surgir
du sol une floraison de pavillons et de constructions
diverses, vivante représentation de nos possessions
d'Asie, de leurs aspects variés, groupant par sections
et dans un cadre approprié les expositions particu-
lières des cinq pays de l'Union : Cochinehine, Tonkin,
Annam, Cambodge et Laos, sans oublier le petit
territoire de Kouang-Tcheou-Wan, concédé à la
France et administrativement rattaché à l'Union
indochinoise. Chacun de ces pays exprimera la
physionomie caractéristique de sa vie locale, sa per-
sonnalité géographique, ethnique, sociale, économique.
Le Tonkin offrira la reconstitution de la grande
place d'une ville du Delta, foyer de la vie communale
indigène, avec son sanctuaire, son marché, sa maison
mandarinale, les échoppes de ses artisans. Ce décor
s'animera de la présence d'une population annamite
vaquant à ses occupations, avec ses costumes, ses
attitudes familières, un souci absolu d'exactitude et
de vérité concrètes.
L'Annam groupera les éléments de son exposition
dans un élégant pavillon, reproduction fidèle d'un des
palais de la Cité impériale de Hué. A l'intérieur, un
diorama retracera les principaux sites, les plus
célèbres points de vue qui forment la beauté incom-
parable de la Route Mandarine.
La Cochinchine démontrera sa richesse et son
évolution moderne par le luxe de pavillons qui
évoqueront le style du musée récent de Saïgon et du
marché de Cholon.
Le Cambodge, qui a la fierté de son passé et de ses
traditions, mais qui s'ouvre, lui aussi, au progrès,
édifiera une pagode où travailleront les artisans.
Le Laos s'offrira à nous sous la forme d'un village
de pêcheurs au bord du lac.
Kouang-Tchéou-Wan, enfin, révélera, dans un
« yamen » richement décoré, la prospérité naissante
et le caractère original de ce territoire français en
pleine Chine.
Toute une population indigène évoluera dans ces
villages et leurs dépendances : miliciens chargés du
service d'ordre, artisans à leurs métiers, acteurs et
actrices annamites sur des tréteaux, musiciens, dan-
seuses cambodgiennes, dont la grâce a paré toutes
les précédentes expositions indochinoises.
Des pavillons spéciaux, tels que celui du tourisme,
de la chasse, de la pêche et des forêts, compléteront,
avec des dioramas et des séances cinématogra-
phiques, cette évocation de l'Asie lointaine, reconsti-
tuée en sa vérité typique. Des fêtes, des conférences
confiées aux personnalités les plus compétentes,
aussi bien françaises qu'annamites ou cambodgien-
nes, achèveront de donner à cet ensemble son véri-
table caractère, à la fois attrayant et instructif.
Nous ne préparons pas une exhibition de foire,
une tapageuse kermesse, mais une manifestation
nationale. Les amateurs d'exotisme y trouveront,
sans doute, leur compte. Rien ne sera négligé de ce qui
peut traduire et produire sous leurs yeux les cou-
leurs originales et la variété pittoresque des visions
d'Extrême-Orient. Mais ce que le commissariat se
propose, ce qu'il s'efforcera de mettre en relief et
d'exalter, c'est l'évolution moderne de la colonie,
ses forces d'expansion, son développement dans la
voie du progrès, sa volonté de prendre rang parmi les
grands Etats du Pacifique. ,
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