Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-03-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mars 1929 01 mars 1929
Description : 1929/03/01-1929/03/31. 1929/03/01-1929/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743136h
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Les Annales Coloniales
Page 13
radioélectrique complet comprenant ou-
tre l'usine émettrice une réception sur
cadre avec les amplificateurs et le dispo-
sitif antiparasite convenables et un Bu-
reau central installé dans le bureau de
poste de la localité ou à proximité. Dans
ce bureau central se tiennent au voisi-
nage immédiat l'un de l'autre, le mani-
pulant qui commande à distance le poste
émetteur, soit à main, soit par l'intermé-
diaire d'un dispositif automatique, et le
lecteur au son dont le rôle consiste soit
à recevoir effectivement à l'oreille les si-
gnaux reçus par le cadre dûment ampli-
fiés et retransmis par fil jusqu'au bureau
central, soit à surveiller le dispositif
d'enregistrement automatique de ces si-
Le rayonnement du poste de Saigon
gnaux. Dans un tel centre, on fait de
façon normale de l'émission et de la ré-
ception simultanées.
Lors de l'installation des stations, il
y avait intérêt à ce que le plan du cadre
récepteur orienté sur le poste émetteur
correspondant ne passe pas en même
temps par la station émettrice locale. Au-
trement dit, il fallait éviter de mettre
dans le prolongement l'un de l'autre le
poste émetteur leintain à recevoir, le
poste émetteur lointain à recevoir, le
la réception installée à la colonie. Toute-
fois, il a été possible, étant donné la
distance assez grande qui sépare l'usine
émettrice de la réception et le fait
qu'émission et réception se font sur des
longueurs d'ondes notablement différen-
tes, de s'écarter très sensiblement du dis-
positif optimum qui consiste à disposer
la réception en un point tel que le cadre
récepteur ait son plan dirigé sur le cor-
respondant et perpendiculaire en même
temps à la droite qui joint les emplace-
ments des postes récepteur et émetteur
locaux.
Le service wùlatéral
En attendant que les quatre radio-cen-
tres coloniaux soient installés et que les
quatre usines émettrices fonctionnent, on
avait pris toutes dispositions utries pour
utiliser provisoirement la télégraphie
sans fil dans un seul sens de la Métro-
pole vers les colonies. C'était le service
dit unilatéral.
Dès I9IS, La Doua passait chaque
jour un bulletin à destination de l'Afri-
que centrale et un autre pour l'Extrême-
Orient (Shangaï).
Puis Croix-d'Hins a eu successive-
ment comme correspondants unilatéraux
et dans des conditions de réception ex-
cellentes, Tananarive, Rufisque (Séné-
gal), Cayenne, Fort-de-France (Martini-
que), Djibouti, Brazzaville. On a ensuite
réalisé des communications du même
genre avec Conakry en Guinée française
et avec Saigon. Ce service marchait
fort bien, les demandes de répétition
étaient peu nombreuses. Le trafic était
d'ailleurs très inégal. Pour vingt télé-
grammes expédiés à Tananarive, il en
partait dix pour Conakry, trois pour
Rufisque et Brazzaville, un seul pour
Djibouti, la Martinique et Cayenne. Le
trafic via Saigon prit rapidement plus
d'importance que celui de Tananarive.
Pendant que Croix-d'Hins écoulait
ainsi les télégrammes à destination de
nos possessions lointaines, les autres pos-
tes français, la Doua, Saint-Pierre-des-
Corps, la Tour Eiffel assuraient les
liaisons avec le Maroc et les postes eu-
ropéens, les postes américains étant les
correspondants normaux de la grande
station de Sainte-Assise exploitée par
une compagnie privée.
Cette télégraphie sans fil unilatérale
devenue bilatérale par l'achèvement des
stations émettrices coloniales rendit d'ex-
cellents services et valut largement le câ-
ble. Elle habitua le public à se servir de
la radiotélégraphie. Elle fut une pre-
mière et très importante étape vers l'ex-
ploitation totale et rationnelle du réseau
colonial français.
La France, lorsque les dernières ins-
tallations seront faites, ne dépendra plus
d'aucun câble étranger pour ses commu-
nications avec ses colonies les plus loin-
taines. Elle aura été une puissance de
second ordre en ce qui concerne les câ-
bles, elle ne le sera pas pour la radiotélé-
graphie.
Les stations
de l'Afrique du Nord
Il est surprenant, au premier abord,
que l'Afrique du Nord soit en retard, au
point de vue des installations de T. S.
F., sur l'Afrique Occidentale, Mada-
gascar ou l'Indochine, tous pays où les
difficultés de construction, de trans-
port, de main-d'œuvre, d'organisation,
étaient bien plus grandes qu'aux confins
de la Méditerranée. Mais il n'y a rien là
que de logique. Plus la distance était
grande entre la Métropole et l'une de
ses colonies, plus l'emploi de la T. S. F.
apparaissait nécessaire et au surplus,
plusieurs câbles reliaient déjà la France
aux provinces nord-africaines.
L'Algérie, la Tunisie, le Maroc sont
donc, à l'heure actuelle, singulièrement
démunis de liaisons sans fil.
L'Algérie reçoit, naturellement, les
émissions de la Tour Eiffel, 'de Radio-
Paris, de Croix d'Bins, de Lyon. Un
trafic régulier, mais unilatéral et limité
aux informations de presse, est établi
entre un poste de 7 kilowatts.annexe du
grand poste de Croix d'Hins et Alger,
depuis 1926. C'est le trafic dit « Baudot-
Verdan ». Il double le réseau de câbles.
Pour les émissions, l'Algérie ne possède
qu'un poste de 4 kilowatts, qui rend les
plus réels services. Une association
d'amateurs en a la gérance. Grâce à
son dévouement, à son infatigable té-
nacité, Radio-Alger est parvenu à or-
ganiser des émissions quotidiennes.
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radioélectrique complet comprenant ou-
tre l'usine émettrice une réception sur
cadre avec les amplificateurs et le dispo-
sitif antiparasite convenables et un Bu-
reau central installé dans le bureau de
poste de la localité ou à proximité. Dans
ce bureau central se tiennent au voisi-
nage immédiat l'un de l'autre, le mani-
pulant qui commande à distance le poste
émetteur, soit à main, soit par l'intermé-
diaire d'un dispositif automatique, et le
lecteur au son dont le rôle consiste soit
à recevoir effectivement à l'oreille les si-
gnaux reçus par le cadre dûment ampli-
fiés et retransmis par fil jusqu'au bureau
central, soit à surveiller le dispositif
d'enregistrement automatique de ces si-
Le rayonnement du poste de Saigon
gnaux. Dans un tel centre, on fait de
façon normale de l'émission et de la ré-
ception simultanées.
Lors de l'installation des stations, il
y avait intérêt à ce que le plan du cadre
récepteur orienté sur le poste émetteur
correspondant ne passe pas en même
temps par la station émettrice locale. Au-
trement dit, il fallait éviter de mettre
dans le prolongement l'un de l'autre le
poste émetteur leintain à recevoir, le
poste émetteur lointain à recevoir, le
la réception installée à la colonie. Toute-
fois, il a été possible, étant donné la
distance assez grande qui sépare l'usine
émettrice de la réception et le fait
qu'émission et réception se font sur des
longueurs d'ondes notablement différen-
tes, de s'écarter très sensiblement du dis-
positif optimum qui consiste à disposer
la réception en un point tel que le cadre
récepteur ait son plan dirigé sur le cor-
respondant et perpendiculaire en même
temps à la droite qui joint les emplace-
ments des postes récepteur et émetteur
locaux.
Le service wùlatéral
En attendant que les quatre radio-cen-
tres coloniaux soient installés et que les
quatre usines émettrices fonctionnent, on
avait pris toutes dispositions utries pour
utiliser provisoirement la télégraphie
sans fil dans un seul sens de la Métro-
pole vers les colonies. C'était le service
dit unilatéral.
Dès I9IS, La Doua passait chaque
jour un bulletin à destination de l'Afri-
que centrale et un autre pour l'Extrême-
Orient (Shangaï).
Puis Croix-d'Hins a eu successive-
ment comme correspondants unilatéraux
et dans des conditions de réception ex-
cellentes, Tananarive, Rufisque (Séné-
gal), Cayenne, Fort-de-France (Martini-
que), Djibouti, Brazzaville. On a ensuite
réalisé des communications du même
genre avec Conakry en Guinée française
et avec Saigon. Ce service marchait
fort bien, les demandes de répétition
étaient peu nombreuses. Le trafic était
d'ailleurs très inégal. Pour vingt télé-
grammes expédiés à Tananarive, il en
partait dix pour Conakry, trois pour
Rufisque et Brazzaville, un seul pour
Djibouti, la Martinique et Cayenne. Le
trafic via Saigon prit rapidement plus
d'importance que celui de Tananarive.
Pendant que Croix-d'Hins écoulait
ainsi les télégrammes à destination de
nos possessions lointaines, les autres pos-
tes français, la Doua, Saint-Pierre-des-
Corps, la Tour Eiffel assuraient les
liaisons avec le Maroc et les postes eu-
ropéens, les postes américains étant les
correspondants normaux de la grande
station de Sainte-Assise exploitée par
une compagnie privée.
Cette télégraphie sans fil unilatérale
devenue bilatérale par l'achèvement des
stations émettrices coloniales rendit d'ex-
cellents services et valut largement le câ-
ble. Elle habitua le public à se servir de
la radiotélégraphie. Elle fut une pre-
mière et très importante étape vers l'ex-
ploitation totale et rationnelle du réseau
colonial français.
La France, lorsque les dernières ins-
tallations seront faites, ne dépendra plus
d'aucun câble étranger pour ses commu-
nications avec ses colonies les plus loin-
taines. Elle aura été une puissance de
second ordre en ce qui concerne les câ-
bles, elle ne le sera pas pour la radiotélé-
graphie.
Les stations
de l'Afrique du Nord
Il est surprenant, au premier abord,
que l'Afrique du Nord soit en retard, au
point de vue des installations de T. S.
F., sur l'Afrique Occidentale, Mada-
gascar ou l'Indochine, tous pays où les
difficultés de construction, de trans-
port, de main-d'œuvre, d'organisation,
étaient bien plus grandes qu'aux confins
de la Méditerranée. Mais il n'y a rien là
que de logique. Plus la distance était
grande entre la Métropole et l'une de
ses colonies, plus l'emploi de la T. S. F.
apparaissait nécessaire et au surplus,
plusieurs câbles reliaient déjà la France
aux provinces nord-africaines.
L'Algérie, la Tunisie, le Maroc sont
donc, à l'heure actuelle, singulièrement
démunis de liaisons sans fil.
L'Algérie reçoit, naturellement, les
émissions de la Tour Eiffel, 'de Radio-
Paris, de Croix d'Bins, de Lyon. Un
trafic régulier, mais unilatéral et limité
aux informations de presse, est établi
entre un poste de 7 kilowatts.annexe du
grand poste de Croix d'Hins et Alger,
depuis 1926. C'est le trafic dit « Baudot-
Verdan ». Il double le réseau de câbles.
Pour les émissions, l'Algérie ne possède
qu'un poste de 4 kilowatts, qui rend les
plus réels services. Une association
d'amateurs en a la gérance. Grâce à
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