Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-04-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 avril 1929 01 avril 1929
Description : 1929/04/01-1929/04/30. 1929/04/01-1929/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97431353
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
YYItIL 1929:
Les Annales Coloniales
REVUE MENSUELLE ILLUSTRÉE
Téléphone LOUVRE 19-37
— RICHELIEU 87-54
Directeurs :
Marcel RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
RÉDACTION et ADMINISTRATION :
34. Rue du Mont-Thabor, PARIS-l"
H.'AWENDÏ8 DE M à© â.Q
Femme Hova
(Dessin inédit de M.-VV. Worms.)
Il n'est pas nécessaire, pour apprécier l'étendue des transfor-
mations que la France a. introduites à Madagascar, de remonter à
la date du 14 mai 1886, qui est celle de l'installation du premier
résident général à Tananarive, Le Myre de Vilers. Il y a quelques
années à peine, nombreuses étaient les régions où l'activité était
nulle; peu à peu, la vie est née, s'est développée; colons, plan-
teurs, éleveurs, commerçants ont redoublé d'efforts; la Grande Ile
est en pleine évolution; je voudrais marquer ici quelques étapes
de ce progrès admirable et qui fait non moins honneur à la colonie
qu'à la Métropole.
Songez qu'en 1896, les importations et exportations atteignaient
en valeur les chiffres suivants : 13.987.931 fr., 3.605.951 fr.; ce
qui représentait, en tout, un mouvement commercial de 17.593.882
francs. En poids, les importations et exportations atteignaient en
1898 (c'est à partir de cette année que les statistiques en poids
ont été arrêtées) : 43.553.847 kilos (pour 21.627.817 fr.), 13 mil-
lions 26.221 kilos (pour 4.974.548 fr.), soit en tout : 56.580.063
kilos (pour 26.602.365 fr.).
Depuis, le commerce général n'a cessé de s'accroître; les cent
mille tonnes étaient dépassées dès 1900, et les cinquante millions
de francs aussi. De 1903 à 1910, la balance ne cesse de pencher
du côté des exportations, ce qui n'est pas le seul indice, mais ce
qui est certainement un indice que la colonie devient plus riche
et que la situation commerciale s'améliore. Voici les années de
guerre. A travers la tourmente, et sauf pour les années de désarroi
économique, 1914-1918 où les importations et exportations réunies
tombent -.L 140.000 et 128.000 tonnes, le commerce général de
Madagascar, malgré la carence totale du marché allemand, se
maintient entre 208 et 243.000 tonnes en poids, entre 110 et 187
millions en valeur.
De 1919 à 1922, le chiffre total du commerce général, moins
élevé en 1919 et 1921, plus élevé en 1920 et 1922, oscille de
200.600 à 258.650 tonnes, chiffres comparables à ceux des meil-
leures années précédentes, mais tout à fait inférieurs à ceux des
années 1923, 1924, 1925. Mêmes constatations très favorables dans
les années qui suivent. Sans doute, il faut tenir compte des consé-
quences de la. brusque dévaluation du franc qui, en 1925, touche
à ses cours les plus bas; sans doute le cyclone de 1926 explique
que les exportations aient diminué; mais j'ai sous les yeux les statis-
tiques du Commerce et de la Navigation de l'année 1927 et les
résultats comparés des années 1926 et 1927; je rapproche les
résultats de 1925, et je les classe par ordre : 1925, 1926, 1927 :
Importations en poids : II6.30C'.251; 129.289.346; 115.790.699
kilos; en valeur : 491.854.413; 592.611.944; 579.860.066 fr.
Exportations en poids : 229.969.401; 220.704.526; 181.947.188
kilos; en valeur : 443'922.818j 535.856.989; 375.035.596 fr. Total
du Commerce général, en poids : 346.269.652; 350.533.872;
297. 737. 887 kilos; en valeur : 935-777 -251 ; 128.468.933 ;
954.896.022 francs. Comparez ces chiffres -,L ceux qui précèdent, la
Vieille femme Hova de la famille des Andriana
(Dessin inédit de M.-W. W'uiuis.)
Les Annales Coloniales
REVUE MENSUELLE ILLUSTRÉE
Téléphone LOUVRE 19-37
— RICHELIEU 87-54
Directeurs :
Marcel RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
RÉDACTION et ADMINISTRATION :
34. Rue du Mont-Thabor, PARIS-l"
H.'AWENDÏ8 DE M à© â.Q
Femme Hova
(Dessin inédit de M.-VV. Worms.)
Il n'est pas nécessaire, pour apprécier l'étendue des transfor-
mations que la France a. introduites à Madagascar, de remonter à
la date du 14 mai 1886, qui est celle de l'installation du premier
résident général à Tananarive, Le Myre de Vilers. Il y a quelques
années à peine, nombreuses étaient les régions où l'activité était
nulle; peu à peu, la vie est née, s'est développée; colons, plan-
teurs, éleveurs, commerçants ont redoublé d'efforts; la Grande Ile
est en pleine évolution; je voudrais marquer ici quelques étapes
de ce progrès admirable et qui fait non moins honneur à la colonie
qu'à la Métropole.
Songez qu'en 1896, les importations et exportations atteignaient
en valeur les chiffres suivants : 13.987.931 fr., 3.605.951 fr.; ce
qui représentait, en tout, un mouvement commercial de 17.593.882
francs. En poids, les importations et exportations atteignaient en
1898 (c'est à partir de cette année que les statistiques en poids
ont été arrêtées) : 43.553.847 kilos (pour 21.627.817 fr.), 13 mil-
lions 26.221 kilos (pour 4.974.548 fr.), soit en tout : 56.580.063
kilos (pour 26.602.365 fr.).
Depuis, le commerce général n'a cessé de s'accroître; les cent
mille tonnes étaient dépassées dès 1900, et les cinquante millions
de francs aussi. De 1903 à 1910, la balance ne cesse de pencher
du côté des exportations, ce qui n'est pas le seul indice, mais ce
qui est certainement un indice que la colonie devient plus riche
et que la situation commerciale s'améliore. Voici les années de
guerre. A travers la tourmente, et sauf pour les années de désarroi
économique, 1914-1918 où les importations et exportations réunies
tombent -.L 140.000 et 128.000 tonnes, le commerce général de
Madagascar, malgré la carence totale du marché allemand, se
maintient entre 208 et 243.000 tonnes en poids, entre 110 et 187
millions en valeur.
De 1919 à 1922, le chiffre total du commerce général, moins
élevé en 1919 et 1921, plus élevé en 1920 et 1922, oscille de
200.600 à 258.650 tonnes, chiffres comparables à ceux des meil-
leures années précédentes, mais tout à fait inférieurs à ceux des
années 1923, 1924, 1925. Mêmes constatations très favorables dans
les années qui suivent. Sans doute, il faut tenir compte des consé-
quences de la. brusque dévaluation du franc qui, en 1925, touche
à ses cours les plus bas; sans doute le cyclone de 1926 explique
que les exportations aient diminué; mais j'ai sous les yeux les statis-
tiques du Commerce et de la Navigation de l'année 1927 et les
résultats comparés des années 1926 et 1927; je rapproche les
résultats de 1925, et je les classe par ordre : 1925, 1926, 1927 :
Importations en poids : II6.30C'.251; 129.289.346; 115.790.699
kilos; en valeur : 491.854.413; 592.611.944; 579.860.066 fr.
Exportations en poids : 229.969.401; 220.704.526; 181.947.188
kilos; en valeur : 443'922.818j 535.856.989; 375.035.596 fr. Total
du Commerce général, en poids : 346.269.652; 350.533.872;
297. 737. 887 kilos; en valeur : 935-777 -251 ; 128.468.933 ;
954.896.022 francs. Comparez ces chiffres -,L ceux qui précèdent, la
Vieille femme Hova de la famille des Andriana
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