Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-05-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mai 1929 01 mai 1929
Description : 1929/05/01-1929/05/31. 1929/05/01-1929/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743134p
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Page 12 :
Les Annales Coloniales
Bâtiments au repos, dans la rade de Saint-Pierre.
M. duvanon se rend au monument aux morts.
tés, elle attire pendant la belle saison de
nombreux promeneurs.
Une bifurcation, qui prend le nom de
route de Bellone, conduit au Diamant.
Une autre route mène au phare de Galan-
try.
Enfin, la route de l'Anse Pierre, qui a
une lieue de longueur, a été ouverte par la
Société du câble télégraphique anglais pour
la pose du câble souterrain.
Miquelon
L'île Miquelon offre une plus grande éten-
due que Saint-Pierre, elle a 42 kilomètres
800 de longueur sur 13 km. 500 de largeur.
Sa superficie est de 21.531 hectares.
Jadis, elle était composée de deux parties
séparées par un bras de mer accessible aux
navires et qui depuis 1783 a été comblé par
les sables.
Maintenant, ces deux parties, la Grande
et la Petite Miquelon ou Langlade, sont re-
liées par un isthme qui fut longtemps fatal
aux navigateurs, jusqu'au jour où la cons-
truction d'un phare de premier ordre permit
aux marins d éviter les risques d'y venir
échouer. Cet isthme, long d'une dizaine de
kilomètres, très évasé à ses deux extrémités,
ne présente sur la plus grande partie de son
étendue que quelques centaines de mètres.
La Petite Miquelon est séparée de Saint-
Pierre par une sorte de canal d'une lieue
environ de large, dont la traversée n'est pas
toujours facile en raison des fortes houles
qu'on y rencontre.
L'aspect intérieur de l'île Miquelon est le
suivant : à partir du littoral s'étendent d'as-
sez vastes plaines, bornées par des éminences
aux pentes plus ou moins rapides, au delà
desquelles se trouvent encore d'autres plai-
nes, puis des collines étagées en amphithéâtre
et enfin des « mornes » ou collines dont la
plus élevée a 250 mètres.
Des tourbières occupent la plus grande
partie des plaines et sont elles-mêmes recou-
vertes d'un tapis de mousses et de lichens.
Au fond des ravins coulent des filets d'eau
qui, en avril, deviennent de petits torrents.
Descendus dans la plaine, ils s'y élargis-
sent et forment, souvent sur un fond tour-
beux, des mares, de petits étangs, et des ma-
récages parfois dangereux. Ils communi-
quent entre eux et constituent les affluents
des ruisseaux.
Les principaux ruisseaux sont : à l'ouest,
la Carcasse, le Renard, le ruisseau de la
Mère-Durand; à l'est, la Carcasse de l'Est,
la Terre-Grasse, Sylvain, la Demoiselle, le
ruisseau du Cap-Vert.
Ces cours d'eau, larges au plus de trois
mètres et à peine profonds de un mètre, sont
tous guéables et se déversent, soit à la mer,
soit dans les champs voisins du littoral.
Le plus important de Langlade est la Belle-
Rivière, qui traverse de fort jolis sites, rap-
pelant les plus pittoresques de la Bretagne.
Quelques étangs sont assez profonds et
relativement étendus : ceux, par exemple,
du Cap Vert et de Mirande et surtout le
grand étang de Miquelon, profond de 3 à 5
mètres et long de 3.341 mètres.
Quant à l'île aux Chiens, elle ne porte
aucune végétation.
La production
Sauf sur certains points de Langlade et
de^ Miquelon où l'on obtient quelques pro-
duits agricoles par des efforts vraiment mé-
ritoires, le sol essentiellement granitique est
impropre à la culture. Cependant les habi-
tants de Saint-Pierre et de l'Ile-aux Chiens
cultivent de bien modestes jardins potagers
constitués par de la terre apportée et quel-
ques herbages.
La seule industrie est la pêche de la mo-
rue sur le Banc de Saint-Pierre et les Bancs
de Terre-Neuve. En dehors des pêcheurs lo-
caux, qui salent ou sèchent la moiue, leq
pêcheurs métropolitains au chalut qui vien-
nent chaque année des ports de Bretagne et
de Normandie y touchent parfois.
La quantité et la valeur de la morue
verte et sèche exportée en 1926 et 1027
s'élève à :
Nature
Années du produit Kilogs Valeur
P-'n France.
1926 •••• Verte 19.468.129 33.670.788
1927 — 21.569.207 25.490.881
1926 Sèche 1.216 2.675
'927 • • - • • — 539 1.078
Aux Colonies françaises.
1926 Verte » »
1927 ..... - „ »
1926 ..... Sèche 64.350 141.570
1927 — 324.050 648.700
A 1t Canada.
1926 Verte » »
1Q27 — » »
Sèche 36.100 79-424
1927 — 624.648 1.249.296
En Espagne.
1926 Verte » »
1927 — 192.500 227.500
1926 Sèche » »
'92 7 — » »
Au Portugal.
1926 Verte 225.500 390.115
1927 — » »
1926 ..... Sèche » »
19 27 ..... — » »
Le mouvement commercial pour les quatre
principaux articles d'exportation qui con-
cernent la morue et ses dérivés, est pour le-,
années 1926 et 1927, de :
Années Kilogs Valeur
Morues vertes.
1926 19.693.629 34.060.903
t927 21.761.707 25.718.381
Morues sèches.
19216 101.666 223.669
1927 949.237 1.898.474
Rognes de morue.
1926 SI7 400
1927 1.500 1.5co
Huile de morue.
1926 400.240 1.777.137
1927 .............. 344-584 775-3'4
La cérémonie d'inauguration du monument.
.M. duvanon dépose des fleurs au pied du monument.
Les Annales Coloniales
Bâtiments au repos, dans la rade de Saint-Pierre.
M. duvanon se rend au monument aux morts.
tés, elle attire pendant la belle saison de
nombreux promeneurs.
Une bifurcation, qui prend le nom de
route de Bellone, conduit au Diamant.
Une autre route mène au phare de Galan-
try.
Enfin, la route de l'Anse Pierre, qui a
une lieue de longueur, a été ouverte par la
Société du câble télégraphique anglais pour
la pose du câble souterrain.
Miquelon
L'île Miquelon offre une plus grande éten-
due que Saint-Pierre, elle a 42 kilomètres
800 de longueur sur 13 km. 500 de largeur.
Sa superficie est de 21.531 hectares.
Jadis, elle était composée de deux parties
séparées par un bras de mer accessible aux
navires et qui depuis 1783 a été comblé par
les sables.
Maintenant, ces deux parties, la Grande
et la Petite Miquelon ou Langlade, sont re-
liées par un isthme qui fut longtemps fatal
aux navigateurs, jusqu'au jour où la cons-
truction d'un phare de premier ordre permit
aux marins d éviter les risques d'y venir
échouer. Cet isthme, long d'une dizaine de
kilomètres, très évasé à ses deux extrémités,
ne présente sur la plus grande partie de son
étendue que quelques centaines de mètres.
La Petite Miquelon est séparée de Saint-
Pierre par une sorte de canal d'une lieue
environ de large, dont la traversée n'est pas
toujours facile en raison des fortes houles
qu'on y rencontre.
L'aspect intérieur de l'île Miquelon est le
suivant : à partir du littoral s'étendent d'as-
sez vastes plaines, bornées par des éminences
aux pentes plus ou moins rapides, au delà
desquelles se trouvent encore d'autres plai-
nes, puis des collines étagées en amphithéâtre
et enfin des « mornes » ou collines dont la
plus élevée a 250 mètres.
Des tourbières occupent la plus grande
partie des plaines et sont elles-mêmes recou-
vertes d'un tapis de mousses et de lichens.
Au fond des ravins coulent des filets d'eau
qui, en avril, deviennent de petits torrents.
Descendus dans la plaine, ils s'y élargis-
sent et forment, souvent sur un fond tour-
beux, des mares, de petits étangs, et des ma-
récages parfois dangereux. Ils communi-
quent entre eux et constituent les affluents
des ruisseaux.
Les principaux ruisseaux sont : à l'ouest,
la Carcasse, le Renard, le ruisseau de la
Mère-Durand; à l'est, la Carcasse de l'Est,
la Terre-Grasse, Sylvain, la Demoiselle, le
ruisseau du Cap-Vert.
Ces cours d'eau, larges au plus de trois
mètres et à peine profonds de un mètre, sont
tous guéables et se déversent, soit à la mer,
soit dans les champs voisins du littoral.
Le plus important de Langlade est la Belle-
Rivière, qui traverse de fort jolis sites, rap-
pelant les plus pittoresques de la Bretagne.
Quelques étangs sont assez profonds et
relativement étendus : ceux, par exemple,
du Cap Vert et de Mirande et surtout le
grand étang de Miquelon, profond de 3 à 5
mètres et long de 3.341 mètres.
Quant à l'île aux Chiens, elle ne porte
aucune végétation.
La production
Sauf sur certains points de Langlade et
de^ Miquelon où l'on obtient quelques pro-
duits agricoles par des efforts vraiment mé-
ritoires, le sol essentiellement granitique est
impropre à la culture. Cependant les habi-
tants de Saint-Pierre et de l'Ile-aux Chiens
cultivent de bien modestes jardins potagers
constitués par de la terre apportée et quel-
ques herbages.
La seule industrie est la pêche de la mo-
rue sur le Banc de Saint-Pierre et les Bancs
de Terre-Neuve. En dehors des pêcheurs lo-
caux, qui salent ou sèchent la moiue, leq
pêcheurs métropolitains au chalut qui vien-
nent chaque année des ports de Bretagne et
de Normandie y touchent parfois.
La quantité et la valeur de la morue
verte et sèche exportée en 1926 et 1027
s'élève à :
Nature
Années du produit Kilogs Valeur
P-'n France.
1926 •••• Verte 19.468.129 33.670.788
1927 — 21.569.207 25.490.881
1926 Sèche 1.216 2.675
'927 • • - • • — 539 1.078
Aux Colonies françaises.
1926 Verte » »
1927 ..... - „ »
1926 ..... Sèche 64.350 141.570
1927 — 324.050 648.700
A 1t Canada.
1926 Verte » »
1Q27 — » »
Sèche 36.100 79-424
1927 — 624.648 1.249.296
En Espagne.
1926 Verte » »
1927 — 192.500 227.500
1926 Sèche » »
'92 7 — » »
Au Portugal.
1926 Verte 225.500 390.115
1927 — » »
1926 ..... Sèche » »
19 27 ..... — » »
Le mouvement commercial pour les quatre
principaux articles d'exportation qui con-
cernent la morue et ses dérivés, est pour le-,
années 1926 et 1927, de :
Années Kilogs Valeur
Morues vertes.
1926 19.693.629 34.060.903
t927 21.761.707 25.718.381
Morues sèches.
19216 101.666 223.669
1927 949.237 1.898.474
Rognes de morue.
1926 SI7 400
1927 1.500 1.5co
Huile de morue.
1926 400.240 1.777.137
1927 .............. 344-584 775-3'4
La cérémonie d'inauguration du monument.
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