Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-07-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juillet 1929 01 juillet 1929
Description : 1929/07/01-1929/07/31. 1929/07/01-1929/07/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743132v
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Page 24
Les Annales Coloniales
Djebel Touireuf. — Exploitation à ciel ouvert.
'•< à Paris qu'à Tunis par les dirigeants de
« la Société des Exploitations Minières en
« Tunisie. »
Pour nous, pendant des heures et des heu-
res, nous avons arpenté des kilomètres et des
kilomètres de galeries, de travers-bancs, de
voies. de roulage, des cages nous ont descen-
dus au fond de puits maçonnés, d'intermina.
bles échelles nous ont amenés aux chantiers
où les mineurs abattaient le minerai au pic :
du plomb à Touireuf, à Mélaliss et à Ta-
bouna, des calamines à Sidi-Bou-Krim, de la
blende et du plomb encore au Djebel Diss —
en filons — en amas — à ciel ouvert... Nous
sommes restés stupéfaits devant les immenses
exploitations en carrière de Sidi-Bou-Krim et
de Touireuf, nous avons cru rêver à Méla-
liss dans l'éblouissement féérique des grottes
tapissées de cristaux de galène
Et comment traduire l'émerveillement que
nous avons ressenti — à Touireuf particu-
lièrement où les installations sont plus
avancées — en visitant dans ce « djebel »
sauvage, ce « bled » perdu, les salles de ma-
chines, les ateliers, l'immense usine de pré-
paration mécanique des minerais.
Dans la laverie, nous avons suivi les pha-
ses de traitement du minerai depuis son arri-
vée à l'état brut des chantiers de la mine,
jusqu'à la sortie étincelante aux parcs d'en-
sachage. Tout y est aménagé de la façon la
plus moderne, transport et traitement se font
automatiquement et une main-d'œuvre insi-
gnifiante suffit à assurer la marche de
l'usine.
La Centrale à mazout de 400 CV va être
dotée d'un nouveau Diesel de 250 CV pour
répondre au développement des installations
de compresseurs d'air pour la perforation
mécanique et de pompes pour l'exhaure.
Toute la mine est électrifiée jusqu'aux
chantiers les plus éloignés des Djebels Res-
sas qui reçoivent le courant par une ligne à
3.000 volts.
Le transport du minerai marchand se fait
par camions automobiles jusqu'à Ja gare que
la Société s'est fait construire sur la ligne
de chemin de fer de Mateur à Nebeur et
l'importance du trafic est devenu tel de ce
fait que la Compagnie fermière des Chemins
de fer Tunisiens a dû remplacer par un ser-
vice tri-hebdomadaire le train bi-mensuel qui
jusqu'en 1927 suffisait aux besoins de cette
région.
L'éloignement de tout centre important
oblige la Société à assurer elle-même le ra-
vitaillement et le logement de son personnel.
La boucherie, la boulangerie, la cantine sont
copieusement achalandées, les confortables
maisons ouvrières, les coquettes villas d'em-
ployés sont parsemées sur les pentes boisées
de pins, et l'importance de la population ou-
vrière est devenue telle que l'Administration
du Protectorat a ouvert en octobre dernier
une école primaire réservée aux enfants de
mineurs.
Au Djebel Tabouna nous avons vécu la
fièvre et l'enthousiasme des pionniers. Avec
quelle fierté le Directeur nous disait avoir
donné le premier coup de pioche en septem-
bre dernier, il y a six mois à peine!... et
cependant nous étions arrivés en auto jus-
qu'à la direction par une piste taillée en
plein roc pendant plusieurs kilomètres ; là
où c'était le désert, les toits rouges pique-
taient la blancheur du djebel, les compres-
seurs faisaient retentir les échos des ravins
et à nos pieds nous voyions surgir les murs
de la grande laverie qui doit être mise en
route au début de l'année prochaine. Admi-
rable leçon d'énergie.
Enfin, c'est à quelques kilomètres de là
que notre voyage prit fin à Sidi-Bou-Krim
où la Société va installer une usine de trai-
tement- des calamines par le procédé Coley.
L'Administrateur-délégué de la Société qui
dirigeait notre caravane, nous expliqua tout
l'intérêt que présente ce nouveau procédé
pour le mineur, il nous fit comprendre com-
ment quantité de mines allaient être trans-
formées, vivifiées par cette découverte, et
nous ne nous lassions pas de l'entendre nous
exposer ses projets. Energique animateur de
toutes les entreprises dont nous venions
d'admirer l'organisation féconde, il nous ex-
primait sa foi dans l'avenir minier de la
Tunisie, dans le développement des affaires
qu'il a créées.
Heureux actionnaire, certes, mais de telles
œuvres sortent du domaine privé. A l'heure
où les difficultés de réajustement écono-
mique et financier menacent la vie même
de la nation, où il est indispensable
de faire un énorme effort de travail et de
production, nos colonies laissent apparaître
des richesses en puissance dont l'exploitation
peut — et dans quelles proportions — aider
largement à notre redressement.
La Société « Exploitations Minières en Tu-
nisie » a désormais conquis sa place parmi les
grandes entreprises qui figurent au patri-
moine national de la plus grande France.
ILâi PiClHli &WX EP 0 M G E S
Dans le dénombrement des richesses de la
Régence, l'industrie de la pêche aux éponges
apparaît comme l'une des plus constantes et
des plus notables.
Toute la côte — et surtout vers le sud —
possède des bancs spongifères de premier or-
dre. On y pêche en grosses quantités, pen-
dant dix mois de l'année (la pêche étant in-
terdite en avril et mai) la plus grande variété
d'épongés. Tous les lieux de pêche, pour
nombreux qu'ils soient, n'offrent d'ailleurs
pas la même féconde récolte, ni même un
produit de qualité identique.
L'éponge Pierre — l'une des plus belles,
qui s'achète de 80 à 100 francs le kilo — est
pêchée au nord-est de l'île de Djerba. La
Dragana et la Fichio, moins chères, se trou-
vent à l'est et au sud de Kerkennah vers
Sfax, et encore sur les bancs d'Houmt-Souk
et de Raz-Zira. L'Hadjemi, de qualité infé-
rieure, est ramassée dans la mer de Bougra-
ra. Et l'oreille d'éléphant, qui se prend, à
partir d'Hammamet et toujours en remontant
vers le nord, jusqu'aux limites des eaux algé-
riennes et qui se paient dans les 300 francs le
kilo.
Les cargaisons d'épongés que l'on jette au
port au retour des pêches, ne ressemblent en
rien à celles qu'emportent les touristes en
souvenir de Sfax. Ce que je fis moi-même
lorsque j'y passai.
Trois modes de pêchi3 sont pratiqués sur
les côtes tunisiennes. Le kamakis ou trident
est surtout pratiqué par les insulaires de Ker-
kennah, de Djerba, par les indigènes de Zar-
zis et les Italiens de Sfax. A l'aide du miroir
de Calfat l'éponge est repérée et aussitôt pi-
quée par le patron de. la barque qui dirige le
trident, et amenée à hord. Les pêcheurs de
Kerkennnah, de Djerba et de Zarzis, débar-
quent chaque soir leurs pêches à l'état brut.
Il n'en n'est pas de même pour les Italiens,
qui sont le plus souvent accompagnés d'une
vieille sacolève ou gangavier qui fait office
d'entrepôt.
La pêche à la gangave a lieu à bord des
sacolèves qui remorquent un filet armé d'un
dispositif qui râcle les fonds marins.
La troisième pêche est celle au scaphandre.
Exclusivement exercée par les Grecs, nom-
breux dans la Régence, elle recherche ex-
clusivement les éponges fines que l'on trouve
dans les parages de Djerba, de Mahdia, du
Cap Bon et peut-être de Bizerte bien qu'il y
ait pénurie de plongeurs depuis déjà nombre
d'années à l'entour du grand port militaire.
En vérité, la pêche bien que très pénible,
est peu rémunératrice. Elle paye mal les
marins qu'elle emploie.
Une petite flottille de pêche à la scaphan-
dre tire environ de 1.200 à I. 500 kilos d'épon-
ge par campagne, une moyenne, de 1.800 à
2.000 kilos, une grande, de 2.500 à 3.000
La somme à payer pour une expédition
moyenne dépasse largement 100.000 francs.
Le nombre des hommes d'équipage est le
suivant :
Petite flotille : Dépôt, 3 hommes ; Scaphe,
4 scaphandriers, 8 hommes.
Moyenne flottille : Dépôt, 3 hommes ; Sca-
phe, 4 à 8 scaphandriers, 12 hommes.
Grande flotille : Dépôt, 8 hommes ; Sca-
phe, 10 à 15 scaphandriers, 15 hommes.
Les marins employés à bord des flottilles
de scaphandriers sont payés à la campagne
de 10 mois.
Les scaphandriers seuls sont payés à la
part. Ils touchent le tiers de leur pêche per-
sonnelle sur les éponges de ire et de 2e qua-
lité.
Les autres éponges reviennent entièrement
au capitaine qui est généralement proprié-
taire et armateur. Celui-ci est donc payé par
les 2/3^ de la vente des éponges, desquels ils
faut déduire les frais généraux.
Quel est son bénéfice? Nous ne pouvons
guère en l'occurrence faire état des chiffres
qui nous furent communiqués.
Le prix de vente, des éponges varie d'ail-
leurs avec leur qualité. Les. éponges très
fines qui sont recherchées par les laboratoires
de chimie ou de médecine, comme l'oreille
d'éléphant, les fines, dites de Venise, Mezzo-
giorus. Libeccis, Gabès, Bordj-Kedidja, Ker-
kennan utilisées pour la toilette, se vendent
de 95 à 300 francs le kilo.
Mirane-Marcelle DEFFINS.
IMP. CENTRALE D£ LA BOURbE - 7, RUE RÊAUMJR, PAR;S. ^
Le Gérant : L. TOULIS.
Les Annales Coloniales
Djebel Touireuf. — Exploitation à ciel ouvert.
'•< à Paris qu'à Tunis par les dirigeants de
« la Société des Exploitations Minières en
« Tunisie. »
Pour nous, pendant des heures et des heu-
res, nous avons arpenté des kilomètres et des
kilomètres de galeries, de travers-bancs, de
voies. de roulage, des cages nous ont descen-
dus au fond de puits maçonnés, d'intermina.
bles échelles nous ont amenés aux chantiers
où les mineurs abattaient le minerai au pic :
du plomb à Touireuf, à Mélaliss et à Ta-
bouna, des calamines à Sidi-Bou-Krim, de la
blende et du plomb encore au Djebel Diss —
en filons — en amas — à ciel ouvert... Nous
sommes restés stupéfaits devant les immenses
exploitations en carrière de Sidi-Bou-Krim et
de Touireuf, nous avons cru rêver à Méla-
liss dans l'éblouissement féérique des grottes
tapissées de cristaux de galène
Et comment traduire l'émerveillement que
nous avons ressenti — à Touireuf particu-
lièrement où les installations sont plus
avancées — en visitant dans ce « djebel »
sauvage, ce « bled » perdu, les salles de ma-
chines, les ateliers, l'immense usine de pré-
paration mécanique des minerais.
Dans la laverie, nous avons suivi les pha-
ses de traitement du minerai depuis son arri-
vée à l'état brut des chantiers de la mine,
jusqu'à la sortie étincelante aux parcs d'en-
sachage. Tout y est aménagé de la façon la
plus moderne, transport et traitement se font
automatiquement et une main-d'œuvre insi-
gnifiante suffit à assurer la marche de
l'usine.
La Centrale à mazout de 400 CV va être
dotée d'un nouveau Diesel de 250 CV pour
répondre au développement des installations
de compresseurs d'air pour la perforation
mécanique et de pompes pour l'exhaure.
Toute la mine est électrifiée jusqu'aux
chantiers les plus éloignés des Djebels Res-
sas qui reçoivent le courant par une ligne à
3.000 volts.
Le transport du minerai marchand se fait
par camions automobiles jusqu'à Ja gare que
la Société s'est fait construire sur la ligne
de chemin de fer de Mateur à Nebeur et
l'importance du trafic est devenu tel de ce
fait que la Compagnie fermière des Chemins
de fer Tunisiens a dû remplacer par un ser-
vice tri-hebdomadaire le train bi-mensuel qui
jusqu'en 1927 suffisait aux besoins de cette
région.
L'éloignement de tout centre important
oblige la Société à assurer elle-même le ra-
vitaillement et le logement de son personnel.
La boucherie, la boulangerie, la cantine sont
copieusement achalandées, les confortables
maisons ouvrières, les coquettes villas d'em-
ployés sont parsemées sur les pentes boisées
de pins, et l'importance de la population ou-
vrière est devenue telle que l'Administration
du Protectorat a ouvert en octobre dernier
une école primaire réservée aux enfants de
mineurs.
Au Djebel Tabouna nous avons vécu la
fièvre et l'enthousiasme des pionniers. Avec
quelle fierté le Directeur nous disait avoir
donné le premier coup de pioche en septem-
bre dernier, il y a six mois à peine!... et
cependant nous étions arrivés en auto jus-
qu'à la direction par une piste taillée en
plein roc pendant plusieurs kilomètres ; là
où c'était le désert, les toits rouges pique-
taient la blancheur du djebel, les compres-
seurs faisaient retentir les échos des ravins
et à nos pieds nous voyions surgir les murs
de la grande laverie qui doit être mise en
route au début de l'année prochaine. Admi-
rable leçon d'énergie.
Enfin, c'est à quelques kilomètres de là
que notre voyage prit fin à Sidi-Bou-Krim
où la Société va installer une usine de trai-
tement- des calamines par le procédé Coley.
L'Administrateur-délégué de la Société qui
dirigeait notre caravane, nous expliqua tout
l'intérêt que présente ce nouveau procédé
pour le mineur, il nous fit comprendre com-
ment quantité de mines allaient être trans-
formées, vivifiées par cette découverte, et
nous ne nous lassions pas de l'entendre nous
exposer ses projets. Energique animateur de
toutes les entreprises dont nous venions
d'admirer l'organisation féconde, il nous ex-
primait sa foi dans l'avenir minier de la
Tunisie, dans le développement des affaires
qu'il a créées.
Heureux actionnaire, certes, mais de telles
œuvres sortent du domaine privé. A l'heure
où les difficultés de réajustement écono-
mique et financier menacent la vie même
de la nation, où il est indispensable
de faire un énorme effort de travail et de
production, nos colonies laissent apparaître
des richesses en puissance dont l'exploitation
peut — et dans quelles proportions — aider
largement à notre redressement.
La Société « Exploitations Minières en Tu-
nisie » a désormais conquis sa place parmi les
grandes entreprises qui figurent au patri-
moine national de la plus grande France.
ILâi PiClHli &WX EP 0 M G E S
Dans le dénombrement des richesses de la
Régence, l'industrie de la pêche aux éponges
apparaît comme l'une des plus constantes et
des plus notables.
Toute la côte — et surtout vers le sud —
possède des bancs spongifères de premier or-
dre. On y pêche en grosses quantités, pen-
dant dix mois de l'année (la pêche étant in-
terdite en avril et mai) la plus grande variété
d'épongés. Tous les lieux de pêche, pour
nombreux qu'ils soient, n'offrent d'ailleurs
pas la même féconde récolte, ni même un
produit de qualité identique.
L'éponge Pierre — l'une des plus belles,
qui s'achète de 80 à 100 francs le kilo — est
pêchée au nord-est de l'île de Djerba. La
Dragana et la Fichio, moins chères, se trou-
vent à l'est et au sud de Kerkennah vers
Sfax, et encore sur les bancs d'Houmt-Souk
et de Raz-Zira. L'Hadjemi, de qualité infé-
rieure, est ramassée dans la mer de Bougra-
ra. Et l'oreille d'éléphant, qui se prend, à
partir d'Hammamet et toujours en remontant
vers le nord, jusqu'aux limites des eaux algé-
riennes et qui se paient dans les 300 francs le
kilo.
Les cargaisons d'épongés que l'on jette au
port au retour des pêches, ne ressemblent en
rien à celles qu'emportent les touristes en
souvenir de Sfax. Ce que je fis moi-même
lorsque j'y passai.
Trois modes de pêchi3 sont pratiqués sur
les côtes tunisiennes. Le kamakis ou trident
est surtout pratiqué par les insulaires de Ker-
kennah, de Djerba, par les indigènes de Zar-
zis et les Italiens de Sfax. A l'aide du miroir
de Calfat l'éponge est repérée et aussitôt pi-
quée par le patron de. la barque qui dirige le
trident, et amenée à hord. Les pêcheurs de
Kerkennnah, de Djerba et de Zarzis, débar-
quent chaque soir leurs pêches à l'état brut.
Il n'en n'est pas de même pour les Italiens,
qui sont le plus souvent accompagnés d'une
vieille sacolève ou gangavier qui fait office
d'entrepôt.
La pêche à la gangave a lieu à bord des
sacolèves qui remorquent un filet armé d'un
dispositif qui râcle les fonds marins.
La troisième pêche est celle au scaphandre.
Exclusivement exercée par les Grecs, nom-
breux dans la Régence, elle recherche ex-
clusivement les éponges fines que l'on trouve
dans les parages de Djerba, de Mahdia, du
Cap Bon et peut-être de Bizerte bien qu'il y
ait pénurie de plongeurs depuis déjà nombre
d'années à l'entour du grand port militaire.
En vérité, la pêche bien que très pénible,
est peu rémunératrice. Elle paye mal les
marins qu'elle emploie.
Une petite flottille de pêche à la scaphan-
dre tire environ de 1.200 à I. 500 kilos d'épon-
ge par campagne, une moyenne, de 1.800 à
2.000 kilos, une grande, de 2.500 à 3.000
La somme à payer pour une expédition
moyenne dépasse largement 100.000 francs.
Le nombre des hommes d'équipage est le
suivant :
Petite flotille : Dépôt, 3 hommes ; Scaphe,
4 scaphandriers, 8 hommes.
Moyenne flottille : Dépôt, 3 hommes ; Sca-
phe, 4 à 8 scaphandriers, 12 hommes.
Grande flotille : Dépôt, 8 hommes ; Sca-
phe, 10 à 15 scaphandriers, 15 hommes.
Les marins employés à bord des flottilles
de scaphandriers sont payés à la campagne
de 10 mois.
Les scaphandriers seuls sont payés à la
part. Ils touchent le tiers de leur pêche per-
sonnelle sur les éponges de ire et de 2e qua-
lité.
Les autres éponges reviennent entièrement
au capitaine qui est généralement proprié-
taire et armateur. Celui-ci est donc payé par
les 2/3^ de la vente des éponges, desquels ils
faut déduire les frais généraux.
Quel est son bénéfice? Nous ne pouvons
guère en l'occurrence faire état des chiffres
qui nous furent communiqués.
Le prix de vente, des éponges varie d'ail-
leurs avec leur qualité. Les. éponges très
fines qui sont recherchées par les laboratoires
de chimie ou de médecine, comme l'oreille
d'éléphant, les fines, dites de Venise, Mezzo-
giorus. Libeccis, Gabès, Bordj-Kedidja, Ker-
kennan utilisées pour la toilette, se vendent
de 95 à 300 francs le kilo.
Mirane-Marcelle DEFFINS.
IMP. CENTRALE D£ LA BOURbE - 7, RUE RÊAUMJR, PAR;S. ^
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