Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-07-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juillet 1929 01 juillet 1929
Description : 1929/07/01-1929/07/31. 1929/07/01-1929/07/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743132v
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Les Annales Coloniales
Page 23
Djebel Touireuf. — L'entrée de ta laverie.
Djebel Touireuf. — La laverie.
Société des Exploitations Minières en Tunisie
Société anonyme au capital de 26.000.000 de francs
Le voyage en Afrique de M. André Magi-
not, ministre des Colonies, par le retentisse-
ment qu'il a eu dans la presse, a été pour le
public de la métropole une excellente ma-
nière d'introduction à l'étude des affaires co-
loniales. Il fallait d'abord rappeler l'exis-
tence de nos colonies et décrire les lieux.
Maintenant, nous entrons plus avant dans le
corps du sujet avec le projet d'emprunt de
3 milliards, qui vient d'être approuvé par le
Conseil des Ministres pour la mise en valeur
de l'Indochine, de l'Afrique occidentale, de
Madagascar, du Cameroun et du Togo — ce
premier projet d'emprunt devant d'ailleurs
être suivi prochainement d'un autre intéres-
sant les autres colonies.
Nous ne doutons pas du succès de cet ap-
pel à l'épargne française, mais trop de dé-
fiance et de prévention affligent encore les
affaires coloniales. Pour un public important
les colonies restent le domaine des aventu-
riers et il a peur de s'engager dans leurs en-
treprises.
Nous estimons que notre rôle est de com-
battre cet état d'esprit et c'est pourquoi nous
ne manquons pas, chaque fois que l'occasion
se présente, de signaler et féliciter ceux qui
d'une façon ou d'une autre, pour tel ou tel
commerce, telle ou telle industrie, ont su
faire crédit à l'une de nos colonies, y amener
l'argent nécessaire à son développement éco-
nomique.
N'avons-nous pas entendu dire autrefois à
ceux qui voulaient s'intéresser à des entre-
prises minières en Tunisie : « Casse-cou ».
La légende s'était faite que les gisements
métalliques de notre Protectorat étaient des
gisements de surface. Peu à peu, il est vrai,
cette croyance était battue en brèche par le
développement que prenaient quelques mi-
nes : Djebel Hallouf, Sidi-Amor ben Salem,
Djebel Trozza voyaient leur production s'ac-
croître régulièrement à mesure que leurs tra-
vaux gagnaient de la profondeur. Mais on
admettait volontiers qu'il s'agissait de cas ex-
ceptionnels, uniques.
C'est alors que se constitua la Société
cc Exploitations Minières en Tunisie », dont
Me Ribet, avocat à la Cour d'appel, est le
Conseil juridique. Son titre, c'était son pro-
gramme réaliser un omnium minier dans
le Protectorat. Insensé, dit-on aussitôt de
tous côtés ! Magnifique, proclame-t-on,
aujourd'hui, après seulement trois ans d'exis-
tence.
Certes, il a fallu aux dirigeants de la So-
ciété une force de persuasion énorme, une
foi ardente dans la réussite de l'œuvre pour
triompher des obstacles que la prévention des
esprits timorés mit sur leur route, mais cha-
que pas en avant était une victoire, chaque
nouvelle conquête la consolidation d'une po-
sition.
Constituée d'abord au capital de 6 millions
pour l'achat et la mise en exploitation des
mines du Djebel Touireuf, la Société obtint
de si brillants résultats dès son premier
exercice qu'elle étendit immédiatement son
domaine par l'acquisition des mines de Sidi-
Bou-Krim. Successivement deux augmenta-
tions de capital à 12 et 26 millions affirmè-
rent la confiance que les actionnaires por-
taient à leurs dirigeants et les exploitations
minièles en Tunisie développèrent leur
champ d'action en prenant une part im-
portante à la constitution des mines du Dje-
bel Mélaliss, en obtenant la licence Cowper
Coles pour le traitement électrolytique des
minerais de plomb, la licence du procédé
N. C. Coley pour les minerais de zinc, et
enfin en fondant deux filiales : la Société des
Mines du Djebel Diss et la Société des Mi-
nes du Djebel Tabouna également situées en
T unisie.
Nous venons de parcourir cet immense do-
maine. Ce que sont les gîtes, il ne nous est
pas permis à nous, profanes, d'en donner
une appréciation.
Le professeur Joleaud, professeur de géo-
logie à la Sorbonne, dont la haute personna-
lité fait autorité en la matière, appuie de sa
science la technique des ingénieurs de la
Société et les conclusions de ses derniers rap-
ports en disent plus que de longs commen-
taires.
Après avoir évalué le tonnage à un mil-
lion de tonnes de minerai de plomb à ex-
traire, ce maître universellement connu con-
clut neuf mois après :
« Qu'à côté d'un vaste champ d'exploita-
« tion dont le cubage est démontré, comme
« je l'ai indiqué dans mon précédent rap-
« port, s'ouvrent chaque jiur, au Djebel
« Touireuf, de nouvelles possibilités d'exteri-
« sion de la mine à des chantiers encore à
« peine explorés. Exploitation et prospection
c( marchent de pair en parfaite harmonie,
« grâce à l'excellente impulsion donnée tant
Un des moteurs de la Centrale électrique.
L'école primaire réservée aux enfants de mineurs.
Page 23
Djebel Touireuf. — L'entrée de ta laverie.
Djebel Touireuf. — La laverie.
Société des Exploitations Minières en Tunisie
Société anonyme au capital de 26.000.000 de francs
Le voyage en Afrique de M. André Magi-
not, ministre des Colonies, par le retentisse-
ment qu'il a eu dans la presse, a été pour le
public de la métropole une excellente ma-
nière d'introduction à l'étude des affaires co-
loniales. Il fallait d'abord rappeler l'exis-
tence de nos colonies et décrire les lieux.
Maintenant, nous entrons plus avant dans le
corps du sujet avec le projet d'emprunt de
3 milliards, qui vient d'être approuvé par le
Conseil des Ministres pour la mise en valeur
de l'Indochine, de l'Afrique occidentale, de
Madagascar, du Cameroun et du Togo — ce
premier projet d'emprunt devant d'ailleurs
être suivi prochainement d'un autre intéres-
sant les autres colonies.
Nous ne doutons pas du succès de cet ap-
pel à l'épargne française, mais trop de dé-
fiance et de prévention affligent encore les
affaires coloniales. Pour un public important
les colonies restent le domaine des aventu-
riers et il a peur de s'engager dans leurs en-
treprises.
Nous estimons que notre rôle est de com-
battre cet état d'esprit et c'est pourquoi nous
ne manquons pas, chaque fois que l'occasion
se présente, de signaler et féliciter ceux qui
d'une façon ou d'une autre, pour tel ou tel
commerce, telle ou telle industrie, ont su
faire crédit à l'une de nos colonies, y amener
l'argent nécessaire à son développement éco-
nomique.
N'avons-nous pas entendu dire autrefois à
ceux qui voulaient s'intéresser à des entre-
prises minières en Tunisie : « Casse-cou ».
La légende s'était faite que les gisements
métalliques de notre Protectorat étaient des
gisements de surface. Peu à peu, il est vrai,
cette croyance était battue en brèche par le
développement que prenaient quelques mi-
nes : Djebel Hallouf, Sidi-Amor ben Salem,
Djebel Trozza voyaient leur production s'ac-
croître régulièrement à mesure que leurs tra-
vaux gagnaient de la profondeur. Mais on
admettait volontiers qu'il s'agissait de cas ex-
ceptionnels, uniques.
C'est alors que se constitua la Société
cc Exploitations Minières en Tunisie », dont
Me Ribet, avocat à la Cour d'appel, est le
Conseil juridique. Son titre, c'était son pro-
gramme réaliser un omnium minier dans
le Protectorat. Insensé, dit-on aussitôt de
tous côtés ! Magnifique, proclame-t-on,
aujourd'hui, après seulement trois ans d'exis-
tence.
Certes, il a fallu aux dirigeants de la So-
ciété une force de persuasion énorme, une
foi ardente dans la réussite de l'œuvre pour
triompher des obstacles que la prévention des
esprits timorés mit sur leur route, mais cha-
que pas en avant était une victoire, chaque
nouvelle conquête la consolidation d'une po-
sition.
Constituée d'abord au capital de 6 millions
pour l'achat et la mise en exploitation des
mines du Djebel Touireuf, la Société obtint
de si brillants résultats dès son premier
exercice qu'elle étendit immédiatement son
domaine par l'acquisition des mines de Sidi-
Bou-Krim. Successivement deux augmenta-
tions de capital à 12 et 26 millions affirmè-
rent la confiance que les actionnaires por-
taient à leurs dirigeants et les exploitations
minièles en Tunisie développèrent leur
champ d'action en prenant une part im-
portante à la constitution des mines du Dje-
bel Mélaliss, en obtenant la licence Cowper
Coles pour le traitement électrolytique des
minerais de plomb, la licence du procédé
N. C. Coley pour les minerais de zinc, et
enfin en fondant deux filiales : la Société des
Mines du Djebel Diss et la Société des Mi-
nes du Djebel Tabouna également situées en
T unisie.
Nous venons de parcourir cet immense do-
maine. Ce que sont les gîtes, il ne nous est
pas permis à nous, profanes, d'en donner
une appréciation.
Le professeur Joleaud, professeur de géo-
logie à la Sorbonne, dont la haute personna-
lité fait autorité en la matière, appuie de sa
science la technique des ingénieurs de la
Société et les conclusions de ses derniers rap-
ports en disent plus que de longs commen-
taires.
Après avoir évalué le tonnage à un mil-
lion de tonnes de minerai de plomb à ex-
traire, ce maître universellement connu con-
clut neuf mois après :
« Qu'à côté d'un vaste champ d'exploita-
« tion dont le cubage est démontré, comme
« je l'ai indiqué dans mon précédent rap-
« port, s'ouvrent chaque jiur, au Djebel
« Touireuf, de nouvelles possibilités d'exteri-
« sion de la mine à des chantiers encore à
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