Presse et revues
28 pages
Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-07-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juillet 1929 01 juillet 1929
Description : 1929/07/01-1929/07/31. 1929/07/01-1929/07/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743132v
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
JUILLET 1929
Les Annales Coloniales
REVUE MENSUELLE ILLUSTRÉE
Téléphone LOUVRE 19-37
— RICHELIEU 87-54
Directeur-fondateur :
Mai-oel RUKDEt,
RÉDACTION et ADMINISTRATION :
34, Rue du Mont-Thabor, PARtS-t"
s@ywiEMOûs Transmis
Les Annales Coloniales Illustrées sont
consacrées ce mois-ci Il la Tunisie. Nous
avons tenu à donner à cette publication lm
lustre exceptionnel et toutes les hautes per-
sonnalités auxquelles nous nous sommes
adressés pour rendre la beauté, chanter les
attraits, constater la richesse et la prospérité
de la Régence, ont répondu à notre appel.
Nous leur en exprimons, l'ci, notre très vive
reconnaissance.
Aux uns, nous avons demandé d'évoquer,
pour les lecteurs des Annales Coloniales, le
plus beau souvenir qu'ils aie1lt gardé de la
Tunisie et ces impressions sont groupées
dans la première partie du numéro.
Les autres se sont attaches il un point dé-
terminé. Ces visions récentes ou lointaines,
ayant trait à l'histoire diplomatique de notre
Protectorat, aux œWl'res qui ont contribué
puissamment au rapprochement des Français
et des Indigènes, à la géographie géologique
et minière de la Tunisie etc., sont la preuve
éclatante que la France coloniale est grande
par Vinitiative, la réflexion, aussi par cette
vertu de patience, fille du temps et de l'espé-
rance , qui, seule, vient à bout, pacifiquement,
des labeurs humains.
En traçant ces quelques lignes, j'ai, pré-
sents à la mémoire, les mois inoubliables —
de mission — que je passai en, Tunisie au
début de 898. C'était l'œuvre française, œu-
vre tout particulièrement agricole, que je ten-
tais de saisir. J'apportais à visiter les lieux
célèbres où Rome et Carthage combattirent
pour la suprématie en Méditerranée, où re-
tentirent les noms glorieux de Didon,
d'Enée.. d' Hamilcar Barca, de Scipion, de
Salammbô, etc., l'enthousiasme d'un moins
de vingt ans... J'avoue, qu'alors, l'endurance
n'était pas une vertu superflue, car, souvent,
l'étape était rude, partagée entre le cheval
et la diligence qui, durant quelque dix heu-
res, secouait l'infortuné voyageur au trot des
bêtes étiques. Mais où sont les Pullman d'an-
tan ? Certes, les souvenirs d'aujourd'hui sont
plus confortables, mais ils ne pettvent pas
être plus pittoresques. On se rend à l'oasis
de Tozeur en wagon-lit!
le ne sais si j'ai eu Plus d'enthousiasme
à découvrir Tunis, au matin, dans les 7'a-
peurs diaphanes d'un soleil de janvier où la
lumière de l'Orient poussait parfois des ger-
bes éblouissantes ou à contempler, en fin
d'étape, à minuit, dans une solitude et un si-
lence de nécropole, les ombres immobiles des
ruines d'El Djem dessinant sous la lune une
immense ville spectrale. le n'oublierai pas
davantage, parmi mes beaux souvenirs, la
traversée de la Kroumirie de part eti part, de
L'arrivée à Tozeur.
Souk El Arba à Tabarka, à travers la haute
forêt de chênes-lièges aux ramures aérées et
lumineuses, qui rappelle le vieux monde no-
made, les peuples pasteurs témoins de la Bi-
ble et du Cantique des Cantiques.
En ce temps-là, 1898, l'industrie à Tunis
était naissante. Cyi treme ans, la Régence est
devenue l'un des volets et non le moins ma-
gnifique, de ce triptyque que forme l'Afrique
du Nord, elle/-d' œli''i're colonial de la France.
Marcel RUEDEL.
L'oasis de Tozeur.
Les Annales Coloniales
REVUE MENSUELLE ILLUSTRÉE
Téléphone LOUVRE 19-37
— RICHELIEU 87-54
Directeur-fondateur :
Mai-oel RUKDEt,
RÉDACTION et ADMINISTRATION :
34, Rue du Mont-Thabor, PARtS-t"
s@ywiEMOûs Transmis
Les Annales Coloniales Illustrées sont
consacrées ce mois-ci Il la Tunisie. Nous
avons tenu à donner à cette publication lm
lustre exceptionnel et toutes les hautes per-
sonnalités auxquelles nous nous sommes
adressés pour rendre la beauté, chanter les
attraits, constater la richesse et la prospérité
de la Régence, ont répondu à notre appel.
Nous leur en exprimons, l'ci, notre très vive
reconnaissance.
Aux uns, nous avons demandé d'évoquer,
pour les lecteurs des Annales Coloniales, le
plus beau souvenir qu'ils aie1lt gardé de la
Tunisie et ces impressions sont groupées
dans la première partie du numéro.
Les autres se sont attaches il un point dé-
terminé. Ces visions récentes ou lointaines,
ayant trait à l'histoire diplomatique de notre
Protectorat, aux œWl'res qui ont contribué
puissamment au rapprochement des Français
et des Indigènes, à la géographie géologique
et minière de la Tunisie etc., sont la preuve
éclatante que la France coloniale est grande
par Vinitiative, la réflexion, aussi par cette
vertu de patience, fille du temps et de l'espé-
rance , qui, seule, vient à bout, pacifiquement,
des labeurs humains.
En traçant ces quelques lignes, j'ai, pré-
sents à la mémoire, les mois inoubliables —
de mission — que je passai en, Tunisie au
début de 898. C'était l'œuvre française, œu-
vre tout particulièrement agricole, que je ten-
tais de saisir. J'apportais à visiter les lieux
célèbres où Rome et Carthage combattirent
pour la suprématie en Méditerranée, où re-
tentirent les noms glorieux de Didon,
d'Enée.. d' Hamilcar Barca, de Scipion, de
Salammbô, etc., l'enthousiasme d'un moins
de vingt ans... J'avoue, qu'alors, l'endurance
n'était pas une vertu superflue, car, souvent,
l'étape était rude, partagée entre le cheval
et la diligence qui, durant quelque dix heu-
res, secouait l'infortuné voyageur au trot des
bêtes étiques. Mais où sont les Pullman d'an-
tan ? Certes, les souvenirs d'aujourd'hui sont
plus confortables, mais ils ne pettvent pas
être plus pittoresques. On se rend à l'oasis
de Tozeur en wagon-lit!
le ne sais si j'ai eu Plus d'enthousiasme
à découvrir Tunis, au matin, dans les 7'a-
peurs diaphanes d'un soleil de janvier où la
lumière de l'Orient poussait parfois des ger-
bes éblouissantes ou à contempler, en fin
d'étape, à minuit, dans une solitude et un si-
lence de nécropole, les ombres immobiles des
ruines d'El Djem dessinant sous la lune une
immense ville spectrale. le n'oublierai pas
davantage, parmi mes beaux souvenirs, la
traversée de la Kroumirie de part eti part, de
L'arrivée à Tozeur.
Souk El Arba à Tabarka, à travers la haute
forêt de chênes-lièges aux ramures aérées et
lumineuses, qui rappelle le vieux monde no-
made, les peuples pasteurs témoins de la Bi-
ble et du Cantique des Cantiques.
En ce temps-là, 1898, l'industrie à Tunis
était naissante. Cyi treme ans, la Régence est
devenue l'un des volets et non le moins ma-
gnifique, de ce triptyque que forme l'Afrique
du Nord, elle/-d' œli''i're colonial de la France.
Marcel RUEDEL.
L'oasis de Tozeur.
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