Presse et revues
20 pages
Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-08-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 août 1929 01 août 1929
Description : 1929/08/01-1929/08/31. 1929/08/01-1929/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743131f
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Les Annales Coloniales
Page 7
L'OUTILLAGE IÉCOINIOMUQlUJlE M IP AI
LES PORTS
Les ports algériens sont outillés d'une
façon toute moderne, deux d'entre eux
se classent parmi les plus importants de
France : Oran et Alger. Si Alger reste le
grand port à passagers en raison de sa situa-
tion, plus rapprochée de la France, Oran a
dépassé la capitale sous le rapport du trafic.
Rien que la Compagnie Générale Transat-
lantique a débarqué et embarqué 141.000 pas-
sagers à Alger, en 1928, contre oo.ooo à
Oran. Mais il est entré la même année à
Oran 11.073 navires d'un tonnage de 19 mil-
lions 747.000 tonneaux: le trafic des marchan-
dises s'est élevé à 3.755.000 tonnes. Par con-
tre, à Alger, le nombre des navires entrés a
été de 8.591, de 15.466.000 tonneaux, avec
2.233.000 tonnes de marchandises manuten-
tionnées. Ainsi Oran a déjà dépassé Alger de
plus de 500.000 tonnes métriques. Mais l'es-
sor du port oranais n'est qu'à ses débuts, en
raison de l'extension et de la richesse de
l'arrière-pays qu'il dessert. Les habitants
d'Oran se vantent d'être les « Américains de
l'Algérie ». En tous cas, ils ont déjà élo-
quemment prouvé leur esprit d'entreprise et
d'initiative commerciale.
Le port d'Oran
Oran est le troisième port de France, se
classant avant Alger et avant Dunkerque
pour l'importance du tonnage de jauge.
Le trafic du port d'Oran a suivi, ces der-
nières années, une courbe ascendante, pro-
gressive.
On peut en juger par les chiffres suivants
Années Navires Tonnage
1920 4.558 3.975.762 tonneaux
1922 6.190 7.070.696 »
1924 7*037 9.802.426 »
1925 7-997 n. 591 -513 »
1926 ..,.. oJ 8.432 12.730.478 »
1928 ...... 11-073 19.747.628 »
En 1926, 11.073 navires sont entrés dans le
port, embarquant ou débarquant 3.601.771
tonnes de marchandises. Les Oranais font
remarquer avec orgueil que leur port a un
trafic supérieur à celui du port d'Alger.
Tel qu'il est, le port peut abriter les plus
grands navires dans ses bassins, dont l'un
mesure une surface de 25 hectares. La lon-
gueur des quais atteint 1.380 mètres en eau
profonde (de 7 m. 40 à 10 m. 40), et 2.304
mètres à faible profondeur (3 à 6 mètres), la
superficie totale des terre-pleins affectés au
trafic est de 265.200 mètres carrés.
Mais, comme le port d'Alger, le port
d'Oran subit des transformations et des
agrandissements nécessités par le développe-
ment progressif de son trafic. C'est ainsi
qu'un programme de grands travaux est en
cours d'exécution, qui englobe la transfor-
mation de l'avant-port actuel en bassin et la
création d'un nouvel avant-port. Ces impor-
tants travaux, qui seront achevés en 1932,
permettront d'offrir au commerce un nou-
veau développement de quais de 1.170 mètres
de longueur par des fonds variant de 8 à 12
mètres et une nouvelle superficie de terre-
pleins de 26 hectares.
Indépendamment de ces grands travaux,
d'autres améliorations sont apportées, telles
que l'établissement du dernier tronçon de la
route qui relie le port à la gare P.L.M., le
déplacement de la gare P.L.-M. Oran-
Marine, la création de magasins publics et
de nouvelles voies ferrées, etc.
L'Oranie est avant tout agricole. Le trafic
du port d'Oran est donc essentiellement ali-
menté par les exportations des productions
du sol et par l'importation des matières pre-
mières ou des produits fabriqués que les dé-
partements voisins ne peuvent fournir aux
Oranais.
Vue générale du port d'Alger.
On sait que l'Oranic a été ouverte la pre-
mière à l'exportation de l'alfa, il y a une
quarantaine d'années, au moment de la cons-
truction du chemin de fer sud-oranais. Au-
delà de Saïda, la voie ferrée traverse, sur
plus de 200 kilomètres, les vastes espaces
désignés sous le nom de « mer d'alfa ». Le
commerce de l'alfa a pris un développement
lapide qui alimente une partie du trafic du
port d'Oran.
Aux importations, Oran reçoit surtout des
sucres bruts et raffinés, de la houille, des
légumes secs et leurs farines, du riz, des
fruits de table, du café, des huiles végétales,
des bois communs, des marbres et des maté-
riaux, des huiles de pétrole brutes et des
essences, des huiles lourdes, de la fonte, du
fer et des aciers, des produits chimiques, des
savons, des poteries, du papier, des tisons, des
machines et des mécaniques, des ouvrages en
métaux, des meubles, etc..., tous produits
ou matières premières qui ne se fabriquent
pas ou ne se rencontrent pas en Oranie ou
d'une façon générale en Algérie.
Il est utile de mettre en relief le dévelop-
pement du port d'Oran. Comme Alger, Oran
est une excellente base de ravitaillement. Des
stocks importants de charbon et une instal-
lation tout à fait moderne de transbordeur
permettent aux navires de se ravitailler dans
les meilleures conditions ; d'autre part, il
existe dans le port deux réservoirs qui peu-
vent recevoir 25.000 tonnes de mazout et qui
sont munis de canalisations facilitant un ra-
vitaillement rapide.
Le port d'Alger
La baie d'Alger a la forme d'un crois-
sant dont les pointes sont, à l'est et à l'ouest,
le cap Matifou et le cap Caxine ; elle a envi-
ron dix milles d'ouverture sur quatre milles
de profondeur.
Au port d'Alger. — La gare maritime.
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LES PORTS
Les ports algériens sont outillés d'une
façon toute moderne, deux d'entre eux
se classent parmi les plus importants de
France : Oran et Alger. Si Alger reste le
grand port à passagers en raison de sa situa-
tion, plus rapprochée de la France, Oran a
dépassé la capitale sous le rapport du trafic.
Rien que la Compagnie Générale Transat-
lantique a débarqué et embarqué 141.000 pas-
sagers à Alger, en 1928, contre oo.ooo à
Oran. Mais il est entré la même année à
Oran 11.073 navires d'un tonnage de 19 mil-
lions 747.000 tonneaux: le trafic des marchan-
dises s'est élevé à 3.755.000 tonnes. Par con-
tre, à Alger, le nombre des navires entrés a
été de 8.591, de 15.466.000 tonneaux, avec
2.233.000 tonnes de marchandises manuten-
tionnées. Ainsi Oran a déjà dépassé Alger de
plus de 500.000 tonnes métriques. Mais l'es-
sor du port oranais n'est qu'à ses débuts, en
raison de l'extension et de la richesse de
l'arrière-pays qu'il dessert. Les habitants
d'Oran se vantent d'être les « Américains de
l'Algérie ». En tous cas, ils ont déjà élo-
quemment prouvé leur esprit d'entreprise et
d'initiative commerciale.
Le port d'Oran
Oran est le troisième port de France, se
classant avant Alger et avant Dunkerque
pour l'importance du tonnage de jauge.
Le trafic du port d'Oran a suivi, ces der-
nières années, une courbe ascendante, pro-
gressive.
On peut en juger par les chiffres suivants
Années Navires Tonnage
1920 4.558 3.975.762 tonneaux
1922 6.190 7.070.696 »
1924 7*037 9.802.426 »
1925 7-997 n. 591 -513 »
1926 ..,.. oJ 8.432 12.730.478 »
1928 ...... 11-073 19.747.628 »
En 1926, 11.073 navires sont entrés dans le
port, embarquant ou débarquant 3.601.771
tonnes de marchandises. Les Oranais font
remarquer avec orgueil que leur port a un
trafic supérieur à celui du port d'Alger.
Tel qu'il est, le port peut abriter les plus
grands navires dans ses bassins, dont l'un
mesure une surface de 25 hectares. La lon-
gueur des quais atteint 1.380 mètres en eau
profonde (de 7 m. 40 à 10 m. 40), et 2.304
mètres à faible profondeur (3 à 6 mètres), la
superficie totale des terre-pleins affectés au
trafic est de 265.200 mètres carrés.
Mais, comme le port d'Alger, le port
d'Oran subit des transformations et des
agrandissements nécessités par le développe-
ment progressif de son trafic. C'est ainsi
qu'un programme de grands travaux est en
cours d'exécution, qui englobe la transfor-
mation de l'avant-port actuel en bassin et la
création d'un nouvel avant-port. Ces impor-
tants travaux, qui seront achevés en 1932,
permettront d'offrir au commerce un nou-
veau développement de quais de 1.170 mètres
de longueur par des fonds variant de 8 à 12
mètres et une nouvelle superficie de terre-
pleins de 26 hectares.
Indépendamment de ces grands travaux,
d'autres améliorations sont apportées, telles
que l'établissement du dernier tronçon de la
route qui relie le port à la gare P.L.M., le
déplacement de la gare P.L.-M. Oran-
Marine, la création de magasins publics et
de nouvelles voies ferrées, etc.
L'Oranie est avant tout agricole. Le trafic
du port d'Oran est donc essentiellement ali-
menté par les exportations des productions
du sol et par l'importation des matières pre-
mières ou des produits fabriqués que les dé-
partements voisins ne peuvent fournir aux
Oranais.
Vue générale du port d'Alger.
On sait que l'Oranic a été ouverte la pre-
mière à l'exportation de l'alfa, il y a une
quarantaine d'années, au moment de la cons-
truction du chemin de fer sud-oranais. Au-
delà de Saïda, la voie ferrée traverse, sur
plus de 200 kilomètres, les vastes espaces
désignés sous le nom de « mer d'alfa ». Le
commerce de l'alfa a pris un développement
lapide qui alimente une partie du trafic du
port d'Oran.
Aux importations, Oran reçoit surtout des
sucres bruts et raffinés, de la houille, des
légumes secs et leurs farines, du riz, des
fruits de table, du café, des huiles végétales,
des bois communs, des marbres et des maté-
riaux, des huiles de pétrole brutes et des
essences, des huiles lourdes, de la fonte, du
fer et des aciers, des produits chimiques, des
savons, des poteries, du papier, des tisons, des
machines et des mécaniques, des ouvrages en
métaux, des meubles, etc..., tous produits
ou matières premières qui ne se fabriquent
pas ou ne se rencontrent pas en Oranie ou
d'une façon générale en Algérie.
Il est utile de mettre en relief le dévelop-
pement du port d'Oran. Comme Alger, Oran
est une excellente base de ravitaillement. Des
stocks importants de charbon et une instal-
lation tout à fait moderne de transbordeur
permettent aux navires de se ravitailler dans
les meilleures conditions ; d'autre part, il
existe dans le port deux réservoirs qui peu-
vent recevoir 25.000 tonnes de mazout et qui
sont munis de canalisations facilitant un ra-
vitaillement rapide.
Le port d'Alger
La baie d'Alger a la forme d'un crois-
sant dont les pointes sont, à l'est et à l'ouest,
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