Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-08-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 août 1929 01 août 1929
Description : 1929/08/01-1929/08/31. 1929/08/01-1929/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743131f
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Les Annales Coloniales
Page 5
LE ® Ê P & 18 T EM E MIT
DE ۩M STANTU IMI E
L'arrivée des Français à Constantine
remonte à 1837.
Ce fut un fait d'armes des plus diffici-
les, des plus hardis.
Songez qu'il fallut, en suivant des sen-
tiers muletiers, amener une armée de
Bône au camp de Medjez-Amar (près
de Guelma) et de là à Constantine, à tra-
vers une région des plus accidentées ! Le
docteur Sédilot, qui fit partie de l'expédi-
tion, l'a contée en termes émus, dans une
brochure qui est l'un des trésors de la bi-
bliothèque de Constantine. Rien de pas-
sionnant comme sa lecture. Je me souviens
encore des lignes qu'il consacre au trans-
port, par la montagne, des voitures régi-
mentaires, des canons, de tout le matériel
formidable qu'après notre échec de 1836
comportait une telle entreprise ! Que d'obs-
tacles franchis ! Que de difficultés vain-
cues !
Installés dans Constantine, nos officiers,
qui connaissaient déjà le pays qui s'étend
entre Constantine, d'une part, Bône et Phi-
lippeville de l'autre, se mirent à explorer
la région vers le sud et vers l'ouest
Ils reconnurent des contrées tout aussi
sauvages.
Seuls, le piéton ou le cavalier pouvaient
s'y aventurer.
Aucune route carrossable ne les traver-
sait. Le voyageur devait suivre les petits
chemins, de plaine ou de montagne, larges
au plus d'un mètre, que les pieds des ani-
maux y avaient tracés pendant les dix siè-
cles d'occupation arabe.
Nous nous mîmes aussitôt à l'œuvre, au-
cune pénétration du pays, aucune coloni-
sation, aucune civilisation n'étant possible
sans un vaste réseau de voies de commu-
nication.
L'Etat d'abord, puis les départements,
puis les communes, au fur et à mesure de
leur création et de leurs possibilités budgé-
taires, s'attelèrent à cette tâche formidable.
Constantine. — L'ancien Palais du Bey, qui va être transformé en Musée.
Constantine vue d'un avion. — En haut, à gauche, le mont de Sidi M'Cid, et, à sa
droite, l'hôpital civil. A gauche, une partie de la ville européenne. En bas, le pont
d'Et.Kantara.
Près de cent ans après notre installation
à Constantine, le résultat de l'effort accom-
pli mérite d'être enregistré et souligné, car
il est tout à notre honneur.
Voici les chiffres officiels en ce qui con-
cerne l'ensemble des routes que nous avons
dû établir d'un bout à l'autre de notre belle
province :
Nationales 1.706 km. 3-15
Départementales 2 7 km. 887
Chemins de G. C --674 km. 785
Chemins d'intérêt commun 1.134 km. 85°
Chemins vicinaux orrlin, 2,4°5 km. 309
Si nous additionnons ces chiffres, nous
arrivons à un total impressionnant de huit
mille kilomètres qui ont certainement coûté,
à 20.000 francs le kilomètre, près de deux
cents millions-or : je dis or, parce que la
plupart de ces routes ont été créées avant
la guerre.
Nous avons donc consacré à cette œuvre
rigoureusement nécessaire environ un mil-
liard de francs de notre époque. Nous fai-
sons les plus vigoureux efforts pour main-
tenir en parfait état le patrimoine collectif
ainsi fondé.
Les routes devaient être complétées par
les voies ferrées.
L'Etat, pour la plus grande part, le dé-
partement, dans la mesure de ses moyens,
n'ont pas reculé devant le nouveau labeur
qui s'imposait à eux.
Des chemins de fer sillonnent aujour-
d'hui toute notre province du nord au sud,
de l'est à l'ouest.
Nous en comptons maintenant 1.812 ki-
lomètres, qui représentent certainement une
dépense approximative qui se fixe aux alen-
tours d'un autre milliard.
Ajoutons que les chemins de fer de
Bizot-Djidjelli et de Bougie-Merouah —
qui sont, l'un en construction, l'autre dé-
crété — vont nous doter de deux cents ki-
lomètres nouveaux.
Nous poursuivions en même temps la
construction des ports, de telle manière
que les côtes algériennes puissent être —
enfin — abordées en tout temps.
Les ports de Bône, Philippevilie et Bou-
gie, puis ceux de Djidjelli, Collo. La
Calle, Stora, Herbillon étaient créés à
coups de millions. Ils offrent aujourd'hui
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DE ۩M STANTU IMI E
L'arrivée des Français à Constantine
remonte à 1837.
Ce fut un fait d'armes des plus diffici-
les, des plus hardis.
Songez qu'il fallut, en suivant des sen-
tiers muletiers, amener une armée de
Bône au camp de Medjez-Amar (près
de Guelma) et de là à Constantine, à tra-
vers une région des plus accidentées ! Le
docteur Sédilot, qui fit partie de l'expédi-
tion, l'a contée en termes émus, dans une
brochure qui est l'un des trésors de la bi-
bliothèque de Constantine. Rien de pas-
sionnant comme sa lecture. Je me souviens
encore des lignes qu'il consacre au trans-
port, par la montagne, des voitures régi-
mentaires, des canons, de tout le matériel
formidable qu'après notre échec de 1836
comportait une telle entreprise ! Que d'obs-
tacles franchis ! Que de difficultés vain-
cues !
Installés dans Constantine, nos officiers,
qui connaissaient déjà le pays qui s'étend
entre Constantine, d'une part, Bône et Phi-
lippeville de l'autre, se mirent à explorer
la région vers le sud et vers l'ouest
Ils reconnurent des contrées tout aussi
sauvages.
Seuls, le piéton ou le cavalier pouvaient
s'y aventurer.
Aucune route carrossable ne les traver-
sait. Le voyageur devait suivre les petits
chemins, de plaine ou de montagne, larges
au plus d'un mètre, que les pieds des ani-
maux y avaient tracés pendant les dix siè-
cles d'occupation arabe.
Nous nous mîmes aussitôt à l'œuvre, au-
cune pénétration du pays, aucune coloni-
sation, aucune civilisation n'étant possible
sans un vaste réseau de voies de commu-
nication.
L'Etat d'abord, puis les départements,
puis les communes, au fur et à mesure de
leur création et de leurs possibilités budgé-
taires, s'attelèrent à cette tâche formidable.
Constantine. — L'ancien Palais du Bey, qui va être transformé en Musée.
Constantine vue d'un avion. — En haut, à gauche, le mont de Sidi M'Cid, et, à sa
droite, l'hôpital civil. A gauche, une partie de la ville européenne. En bas, le pont
d'Et.Kantara.
Près de cent ans après notre installation
à Constantine, le résultat de l'effort accom-
pli mérite d'être enregistré et souligné, car
il est tout à notre honneur.
Voici les chiffres officiels en ce qui con-
cerne l'ensemble des routes que nous avons
dû établir d'un bout à l'autre de notre belle
province :
Nationales 1.706 km. 3-15
Départementales 2 7 km. 887
Chemins de G. C --674 km. 785
Chemins d'intérêt commun 1.134 km. 85°
Chemins vicinaux orrlin, 2,4°5 km. 309
Si nous additionnons ces chiffres, nous
arrivons à un total impressionnant de huit
mille kilomètres qui ont certainement coûté,
à 20.000 francs le kilomètre, près de deux
cents millions-or : je dis or, parce que la
plupart de ces routes ont été créées avant
la guerre.
Nous avons donc consacré à cette œuvre
rigoureusement nécessaire environ un mil-
liard de francs de notre époque. Nous fai-
sons les plus vigoureux efforts pour main-
tenir en parfait état le patrimoine collectif
ainsi fondé.
Les routes devaient être complétées par
les voies ferrées.
L'Etat, pour la plus grande part, le dé-
partement, dans la mesure de ses moyens,
n'ont pas reculé devant le nouveau labeur
qui s'imposait à eux.
Des chemins de fer sillonnent aujour-
d'hui toute notre province du nord au sud,
de l'est à l'ouest.
Nous en comptons maintenant 1.812 ki-
lomètres, qui représentent certainement une
dépense approximative qui se fixe aux alen-
tours d'un autre milliard.
Ajoutons que les chemins de fer de
Bizot-Djidjelli et de Bougie-Merouah —
qui sont, l'un en construction, l'autre dé-
crété — vont nous doter de deux cents ki-
lomètres nouveaux.
Nous poursuivions en même temps la
construction des ports, de telle manière
que les côtes algériennes puissent être —
enfin — abordées en tout temps.
Les ports de Bône, Philippevilie et Bou-
gie, puis ceux de Djidjelli, Collo. La
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