Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-08-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 août 1929 01 août 1929
Description : 1929/08/01-1929/08/31. 1929/08/01-1929/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743131f
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Page 4
Les Annales Coloniales :
Port de Mostaganem. — Le quai aux vins.
sion depuis qu'une ligne ferrée le relie à
Tlemcen. Il dessert toute la vallée de la
Tafna.
Nombre de navires entrés : 821, d'ensem-
ble 728,374 tonnes — marchandises em-
barquées 739.894 tonnes.
Le port de Nemours
Nemours, par suite de la renonciation
du Maroc a créer un port entre la Moulouya
et la frontière algérienne, devient le point
d'embarquement des produits d'une grande
partie du Maroc Oriental — notamment de
la région minière de Bou-Arfa, et encore
de Berguent et du versant oriental de l'At-
las (qui fournissent un cheptel très nom-
breux).
La continuation de la voie ferrée d'Oudj-
da à Nemours a été prise en charge par le
Maroc.
Des travaux importants sont effectués,
d'abord pour donner aux navires la sécu-
rité en cas de mauvais temps, *et ensuite
pour faciliter les opérations d'embarquement
ou de débarquement.
La progression du trafic n'aura d'autres
limites que celles des possibilités offertes au
commerce et à la navigation par le port lui-
même.
Des routes et des voies ferrées nombreu-
ses sillonnent tout le Département, en re-
liant aux divers ports les points les plus
éloignés.
Tout cet ensemble de progrès dans la
colonisation, dans l'outillage économique et
le mouvement commercial fait entrevoir de
belles perspectives pour le Département
d'Oran.
Mais, depuis quelques années, des hori-
zons bien plus vastes s'ouvrent devant lui.
Une route vient d'être découverte, d'Oran
par Colomb-Bechar, la ligne des oasis jus-
qu'à Reggan et le Tanezrouf — qui s'est
révélée la plus rapide et la plus commode
pour rejoindre les bords du Niger.
Les missions des Chambres de Commerce
d ^ Oran, d'Alger et de Constantine n'ont
laissé sur ce point aucun doute. Les autos
quelle qu'en soit la force, voitures lourdes
ou légères peuvent circuler aisément sur
cette piste. Et le trajet ne demande que
quelques jours de Colomb-Bechar à Bourem
ou Gao : le maréchal Franchet d'Espérev,
il y a quelques mois à peine, lorsqu'il a re-
joint au Soudan le ministre des Colonies,
l'a effectué en 58 heures.
La Compagnie Transsaharienne a déjà
institué des services presque réguliers pen-
dant l'hiver (je ne parle que pour mémoire
de l'insécurité passagère due au voisinage
du Tafilalet. Des mesures seront prises,
nous en avons l'assurance, pour y mettre
fin).
C'est aussi la route la meilleure pour
la liaison aérienne qui s'impose entre l'Al-
gérie et l'A.O.F.
La preuve en est faite. La ligne Belgi-
que-Congo qui vient d'être décidée — à la
suite de conventions internationales en fixant
l'itinéraire — prend comme point de dé-
part en Afrique : Oran (qui possède à la
Senia l'un des plus beaux terrains d'aviation
existants). Elle suit la voie ferrée jusqu'à
Colomb-Bechar, puis la vallée de la Saoura
jusqu'à Adrar, traverse le Tanezrouf, tou-
che le Niger à Gao et se poursuit par Zin-
der, le lac Tchad et les vallées du Chari
et de l'Oubanghi, pour aboutir à Banghi et
à Brazzaville.
C'est enfin ce même tracé : Oran, Co-
lomb-Bèchar, Gao, qui — de l'avis de tous
les hommes compétents, sans parti-pris, et
n'ayant d'autre inspiration que l'intérêt na-
tional — sera adopté inéluctablement pour
le futur chemin de fer transsaharien des-
tiné à relier ces deux mondes, aujourd'hui
si loin l'un de l'autre : celui de l'Afrique
du Nord et de la civilisation européenne,
celui de l'Afrique noire encore à l'état pri-
mitif.
La Chambre de Commerce d'Oran, pré-
voyant les obligations nouvelles qui, à ce
moment, incomberont au port d'Oran, a dès
maintenant pris toutes les précautions pour
qu'il puisse y faire face au fur et à mesure
qu'elles se révèleront et soit à la hauteur
de son destin.
Le dernier projet d'agrandissement qu'elle
vient de présenter au Gouvernement géné-
ral — et qui est d'ores et déjà compris dans
le programme des grands travaux — tend à
aménager la rade de Mers el Kebir (un des
mouillages les plus sûrs et les plus profonds
pour nos escadres), à la relier au port ac-
tuel et à la confondre avec lui.
Elle voit grand et elle voit juste!
Tous ces avantages seront infiniment pro-
fitables à l'Oranie entière. Nos possessions
immenses de l'A.O.F. pourront fournir à
toute cette province, et dans des conditions
privilégiées, des marchés nouveaux et ines-
pérés, pour la plupart de ses productions,
pour celles notamment qui aujourd'hui por-
tent ombrage aux agriculteurs de la Métro-
pole.
Mais c'est l'avenir de la ville d'Oran, en
particulier, qui apparaît merveilleux. Cette
cité deviendra demain — ne disons pas la
capitale, pour ne pas éveiller des suscepti-
bilités quelque peu jalouses — le centre éco-
nomique, au moins, de l'Afrique du Nord
Française, au milieu de laquelle elle se
trouve si heureusement placée, et le débou-
ché naturel de toute l'Afrique centrale.
Les populations appelées à bénéficier
d'une prospérité qui dépassera sans doute
toutes les prévisions, recevront ainsi la juste
récompense de leur intelligence pratique et
de leurs efforts persévérants pendant de lon-
gues années.
Le ciel encore une fois sera venu en aide
à ceux qui auront commencé par s'aider eux-
mêmes.
R O UX-FREISS 1NENG,
Député d'Oran,
Vice-Président de la Commission de l'Al-
gérie, des Colonies et des Protectorats.
La route de Michelet.
Les Annales Coloniales :
Port de Mostaganem. — Le quai aux vins.
sion depuis qu'une ligne ferrée le relie à
Tlemcen. Il dessert toute la vallée de la
Tafna.
Nombre de navires entrés : 821, d'ensem-
ble 728,374 tonnes — marchandises em-
barquées 739.894 tonnes.
Le port de Nemours
Nemours, par suite de la renonciation
du Maroc a créer un port entre la Moulouya
et la frontière algérienne, devient le point
d'embarquement des produits d'une grande
partie du Maroc Oriental — notamment de
la région minière de Bou-Arfa, et encore
de Berguent et du versant oriental de l'At-
las (qui fournissent un cheptel très nom-
breux).
La continuation de la voie ferrée d'Oudj-
da à Nemours a été prise en charge par le
Maroc.
Des travaux importants sont effectués,
d'abord pour donner aux navires la sécu-
rité en cas de mauvais temps, *et ensuite
pour faciliter les opérations d'embarquement
ou de débarquement.
La progression du trafic n'aura d'autres
limites que celles des possibilités offertes au
commerce et à la navigation par le port lui-
même.
Des routes et des voies ferrées nombreu-
ses sillonnent tout le Département, en re-
liant aux divers ports les points les plus
éloignés.
Tout cet ensemble de progrès dans la
colonisation, dans l'outillage économique et
le mouvement commercial fait entrevoir de
belles perspectives pour le Département
d'Oran.
Mais, depuis quelques années, des hori-
zons bien plus vastes s'ouvrent devant lui.
Une route vient d'être découverte, d'Oran
par Colomb-Bechar, la ligne des oasis jus-
qu'à Reggan et le Tanezrouf — qui s'est
révélée la plus rapide et la plus commode
pour rejoindre les bords du Niger.
Les missions des Chambres de Commerce
d ^ Oran, d'Alger et de Constantine n'ont
laissé sur ce point aucun doute. Les autos
quelle qu'en soit la force, voitures lourdes
ou légères peuvent circuler aisément sur
cette piste. Et le trajet ne demande que
quelques jours de Colomb-Bechar à Bourem
ou Gao : le maréchal Franchet d'Espérev,
il y a quelques mois à peine, lorsqu'il a re-
joint au Soudan le ministre des Colonies,
l'a effectué en 58 heures.
La Compagnie Transsaharienne a déjà
institué des services presque réguliers pen-
dant l'hiver (je ne parle que pour mémoire
de l'insécurité passagère due au voisinage
du Tafilalet. Des mesures seront prises,
nous en avons l'assurance, pour y mettre
fin).
C'est aussi la route la meilleure pour
la liaison aérienne qui s'impose entre l'Al-
gérie et l'A.O.F.
La preuve en est faite. La ligne Belgi-
que-Congo qui vient d'être décidée — à la
suite de conventions internationales en fixant
l'itinéraire — prend comme point de dé-
part en Afrique : Oran (qui possède à la
Senia l'un des plus beaux terrains d'aviation
existants). Elle suit la voie ferrée jusqu'à
Colomb-Bechar, puis la vallée de la Saoura
jusqu'à Adrar, traverse le Tanezrouf, tou-
che le Niger à Gao et se poursuit par Zin-
der, le lac Tchad et les vallées du Chari
et de l'Oubanghi, pour aboutir à Banghi et
à Brazzaville.
C'est enfin ce même tracé : Oran, Co-
lomb-Bèchar, Gao, qui — de l'avis de tous
les hommes compétents, sans parti-pris, et
n'ayant d'autre inspiration que l'intérêt na-
tional — sera adopté inéluctablement pour
le futur chemin de fer transsaharien des-
tiné à relier ces deux mondes, aujourd'hui
si loin l'un de l'autre : celui de l'Afrique
du Nord et de la civilisation européenne,
celui de l'Afrique noire encore à l'état pri-
mitif.
La Chambre de Commerce d'Oran, pré-
voyant les obligations nouvelles qui, à ce
moment, incomberont au port d'Oran, a dès
maintenant pris toutes les précautions pour
qu'il puisse y faire face au fur et à mesure
qu'elles se révèleront et soit à la hauteur
de son destin.
Le dernier projet d'agrandissement qu'elle
vient de présenter au Gouvernement géné-
ral — et qui est d'ores et déjà compris dans
le programme des grands travaux — tend à
aménager la rade de Mers el Kebir (un des
mouillages les plus sûrs et les plus profonds
pour nos escadres), à la relier au port ac-
tuel et à la confondre avec lui.
Elle voit grand et elle voit juste!
Tous ces avantages seront infiniment pro-
fitables à l'Oranie entière. Nos possessions
immenses de l'A.O.F. pourront fournir à
toute cette province, et dans des conditions
privilégiées, des marchés nouveaux et ines-
pérés, pour la plupart de ses productions,
pour celles notamment qui aujourd'hui por-
tent ombrage aux agriculteurs de la Métro-
pole.
Mais c'est l'avenir de la ville d'Oran, en
particulier, qui apparaît merveilleux. Cette
cité deviendra demain — ne disons pas la
capitale, pour ne pas éveiller des suscepti-
bilités quelque peu jalouses — le centre éco-
nomique, au moins, de l'Afrique du Nord
Française, au milieu de laquelle elle se
trouve si heureusement placée, et le débou-
ché naturel de toute l'Afrique centrale.
Les populations appelées à bénéficier
d'une prospérité qui dépassera sans doute
toutes les prévisions, recevront ainsi la juste
récompense de leur intelligence pratique et
de leurs efforts persévérants pendant de lon-
gues années.
Le ciel encore une fois sera venu en aide
à ceux qui auront commencé par s'aider eux-
mêmes.
R O UX-FREISS 1NENG,
Député d'Oran,
Vice-Président de la Commission de l'Al-
gérie, des Colonies et des Protectorats.
La route de Michelet.
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