Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-08-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 août 1929 01 août 1929
Description : 1929/08/01-1929/08/31. 1929/08/01-1929/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743131f
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Page 8
Les Annales Coloniales ,:
Alger. — Vue du port et des quais.
Le port est constitué par deux jetées ; la
jetée nord, de 883 mètres de longueur, qui se
dirige vers l'est, et la jetée sud, formée de
deux branches ayant respectivement 600 et
900 mètres de longueur.
La nappe d'eau ainsi protégée est de 9°
hectares.
Tel qu'il est, le port offre une longueur
de 4.600 mètres de quais utilisables par le
commerce et une superficie de 52 hectares
environ de terre-pleins. Rappelons qu'un
progamme d'extension du port d'Alger vers
le sud-est est actuellement en cours d'exé-
cution. Ces travaux doteront Alger de deux
nouveaux bassins et d'un nouvel avant-port.
Le bassin de Mustapha aura une superficie
de 80 hectares, le bassin du Hamma 60 et
l'avant-port 115 hectares.
Mais en attendant que le trafic puisse
bénéficier de ces agrandissements considéra-
bles, examinons quelles sont les ressources
du mouvement maiitime et commercial du
port d'Alger.
D'après les statistiques de 1928, le tonnage
des marchandises importées et exportées a
atteint 3.233.998 tonnes et le nombre des
navires qui ont fréquenté le port d'Alger se
monte à 8.591, représentant 15.466.771 tonnes
de jauge.
Le trafic s'est singulièrement amélioré et
peu à peu Alger retrouve les éléments qui
donnaient à son port, avant-guerre, tant
d'animation.
Le port d'Alger est très fréquenté par les
Compagnies de navigation qui desservent le
Levant et l'Extrême-Orient, les navires y
trouvent un ravitaillement facile et' rapide.
Des dépôts très importants de charbon et de
mazout permettent aux navires de se ravi-
tailler jour et nuit dans les meilleures condi-
tions, grâce à un outillage et à des appareils
de manutention des plus perfectionnés.
Le port d'Alger concurrence très avanta.
geusement les ports rivaux de Gibraltar et de
Malte. C'est ainsi que, en 1928, le nombre
des relâcheurs a été de 1.028 représentant
un tonnage de 2.600.049 tonnes.
Les paquebots-touristes prennent de plus
en plus Alger comme point d'escale et de
ravitaillement. La douceur du climat, la
beauté de la ville moderne, l'originalité de
la ville arabe, la prodigieuse mise en valeur
de tout le pays, le pittoresque de ses envi-
rons, tout concourt à faire d'Alger un centre
de tourisme absolument unique.
On comprend la vogue dont jouit ce pays
privilégié, et l'on s'explique facilement les
raisons qui amènent les grandes compagnies
étrangères à choisir un lieu si remarquable
comme escale de tourisme pour leurs grands
paquebots.
Alger, grand port français, est appelé à un
grand avenir. Sa situation est privilégiée.
Placée à égale distance du nord de l'Europe
et du canal de Suez, en un point central de
la Méditerranée, notre grande capitale de
l'Afrique du Nord légitime les plus beaux
espoirs.
Le port de Bône
Le port de Bône se classe troisième des
ports algériens comme importance du ton-
nage et du trafic. Il est spécialement outillé
pour l'embarquement rapide des minerais et
des phosphates, étant le port d'exportation
de toutes les richesses minières du départe-
ment de Constantine.
Les installations de déchargement des trains
de minerais sont particulièrement remarqua-
bles.
Voici quelle a été- l'importance du mouve-
ment maritime de Bône ces trois dernières
années :
Tonnage des
Nombre marchandises
de débarquées et
navires Tonnage embarquées
1926 3.215 2.281.552 1.272.875
192 7 3-737 3-973-326 2.143.524
1928 ...... 3.372 4.235.725 1.949.032
Autres ports
Enfin, il convient de citer également l'actiT
vité des ports de Philippeville, de Bougie, de
Mostaganem, de Djidjelli, dont le trafic est
indiqué ci-dessous pour l'année 1928 :
Tonnage des
Nombre marchandises
de débarquées et
navires Tonnage embarquées
Philippeville ... 2.678 1.888-039 341.226
Bougie 1.518 1.150.444 375-405
Mostaganem ... 1-183 1.104.805 367.476
Djidjelli ....... 1.091 558.990 33.200
Viennent ensuite les ports de Collo, Beni-
Saf, Arzew, Nemours, dont le trafic est moin-
dre. Beni-Saf est toutefois important comme
port d'embarquement de minerais ; Nemours
est appelé à prendre une certaine envergure
comme port d'exportation des produits du
Maroc Oriental, une voie ferrée devant le
relier prochainement au réseau marocain.
LES ROUTES
ALGÉRIENNES
Le réseau routier de l'Algérie comprend
actuellement 5.000 km. de routes nationales
et 18.000 km. de chemins départementaux et
vicinaux à l'état d'entretien ; il faut y ajou-
ter pour les territoires du Sud, 175 km. de
routes, 5.400 km. de chemins et 6.000 km.
de pistes praticables en automobile.
Les renseignements qui vont suivre s'appli-
queront plus particulièrement à la partie du
réseau, de beaucoup la plus fréquentée, c'est-
à-dire aux 5.000 km. de routes nationales de
l'Algérie du Nord. Un projet de loi vient
d'ailleurs d'être déposé, qui comporte le clas-
sement d'une longueur total de 1.200 km. de
chemins dans le réseau des routes nationales.
Pour l'exercice en cours (1929), le crédit
d'entretien est de 55.000.000 francs, y com-
pris les dépenses des cantonniers et le crédit
des travaux d'amélioration de 16 millions.
Ces chiffres comprennent les dépenses à faire
sur le nouveau réseau. En se limitant à l'en-
tretien proprement dit, la dépense kilomé-
trique est de 9.000 fr. environ.
L'impôt sur les automobiles procure d'ail-
leurs des recettes importantes • c'est, com-
me en Tunisie, un impôt d'usage de la route,
puisqu'il consiste en un droit de 13 francs
par hectolitre d'essence consommée dans les
véhicules et de 400 francs par 100 kgs de
bandages caoutchoutés à l'usage des voitures
automobiles. Le produit de ces deux droits
est évalué à 25 millions. Il y a donc là dès
maintenant une atténuation importante aux
charges de l'entretien de la Colonie. Il serait
d'ailleurs facile de relever les taux en vi-
Alger. — Les quais.
Les Annales Coloniales ,:
Alger. — Vue du port et des quais.
Le port est constitué par deux jetées ; la
jetée nord, de 883 mètres de longueur, qui se
dirige vers l'est, et la jetée sud, formée de
deux branches ayant respectivement 600 et
900 mètres de longueur.
La nappe d'eau ainsi protégée est de 9°
hectares.
Tel qu'il est, le port offre une longueur
de 4.600 mètres de quais utilisables par le
commerce et une superficie de 52 hectares
environ de terre-pleins. Rappelons qu'un
progamme d'extension du port d'Alger vers
le sud-est est actuellement en cours d'exé-
cution. Ces travaux doteront Alger de deux
nouveaux bassins et d'un nouvel avant-port.
Le bassin de Mustapha aura une superficie
de 80 hectares, le bassin du Hamma 60 et
l'avant-port 115 hectares.
Mais en attendant que le trafic puisse
bénéficier de ces agrandissements considéra-
bles, examinons quelles sont les ressources
du mouvement maiitime et commercial du
port d'Alger.
D'après les statistiques de 1928, le tonnage
des marchandises importées et exportées a
atteint 3.233.998 tonnes et le nombre des
navires qui ont fréquenté le port d'Alger se
monte à 8.591, représentant 15.466.771 tonnes
de jauge.
Le trafic s'est singulièrement amélioré et
peu à peu Alger retrouve les éléments qui
donnaient à son port, avant-guerre, tant
d'animation.
Le port d'Alger est très fréquenté par les
Compagnies de navigation qui desservent le
Levant et l'Extrême-Orient, les navires y
trouvent un ravitaillement facile et' rapide.
Des dépôts très importants de charbon et de
mazout permettent aux navires de se ravi-
tailler jour et nuit dans les meilleures condi-
tions, grâce à un outillage et à des appareils
de manutention des plus perfectionnés.
Le port d'Alger concurrence très avanta.
geusement les ports rivaux de Gibraltar et de
Malte. C'est ainsi que, en 1928, le nombre
des relâcheurs a été de 1.028 représentant
un tonnage de 2.600.049 tonnes.
Les paquebots-touristes prennent de plus
en plus Alger comme point d'escale et de
ravitaillement. La douceur du climat, la
beauté de la ville moderne, l'originalité de
la ville arabe, la prodigieuse mise en valeur
de tout le pays, le pittoresque de ses envi-
rons, tout concourt à faire d'Alger un centre
de tourisme absolument unique.
On comprend la vogue dont jouit ce pays
privilégié, et l'on s'explique facilement les
raisons qui amènent les grandes compagnies
étrangères à choisir un lieu si remarquable
comme escale de tourisme pour leurs grands
paquebots.
Alger, grand port français, est appelé à un
grand avenir. Sa situation est privilégiée.
Placée à égale distance du nord de l'Europe
et du canal de Suez, en un point central de
la Méditerranée, notre grande capitale de
l'Afrique du Nord légitime les plus beaux
espoirs.
Le port de Bône
Le port de Bône se classe troisième des
ports algériens comme importance du ton-
nage et du trafic. Il est spécialement outillé
pour l'embarquement rapide des minerais et
des phosphates, étant le port d'exportation
de toutes les richesses minières du départe-
ment de Constantine.
Les installations de déchargement des trains
de minerais sont particulièrement remarqua-
bles.
Voici quelle a été- l'importance du mouve-
ment maritime de Bône ces trois dernières
années :
Tonnage des
Nombre marchandises
de débarquées et
navires Tonnage embarquées
1926 3.215 2.281.552 1.272.875
192 7 3-737 3-973-326 2.143.524
1928 ...... 3.372 4.235.725 1.949.032
Autres ports
Enfin, il convient de citer également l'actiT
vité des ports de Philippeville, de Bougie, de
Mostaganem, de Djidjelli, dont le trafic est
indiqué ci-dessous pour l'année 1928 :
Tonnage des
Nombre marchandises
de débarquées et
navires Tonnage embarquées
Philippeville ... 2.678 1.888-039 341.226
Bougie 1.518 1.150.444 375-405
Mostaganem ... 1-183 1.104.805 367.476
Djidjelli ....... 1.091 558.990 33.200
Viennent ensuite les ports de Collo, Beni-
Saf, Arzew, Nemours, dont le trafic est moin-
dre. Beni-Saf est toutefois important comme
port d'embarquement de minerais ; Nemours
est appelé à prendre une certaine envergure
comme port d'exportation des produits du
Maroc Oriental, une voie ferrée devant le
relier prochainement au réseau marocain.
LES ROUTES
ALGÉRIENNES
Le réseau routier de l'Algérie comprend
actuellement 5.000 km. de routes nationales
et 18.000 km. de chemins départementaux et
vicinaux à l'état d'entretien ; il faut y ajou-
ter pour les territoires du Sud, 175 km. de
routes, 5.400 km. de chemins et 6.000 km.
de pistes praticables en automobile.
Les renseignements qui vont suivre s'appli-
queront plus particulièrement à la partie du
réseau, de beaucoup la plus fréquentée, c'est-
à-dire aux 5.000 km. de routes nationales de
l'Algérie du Nord. Un projet de loi vient
d'ailleurs d'être déposé, qui comporte le clas-
sement d'une longueur total de 1.200 km. de
chemins dans le réseau des routes nationales.
Pour l'exercice en cours (1929), le crédit
d'entretien est de 55.000.000 francs, y com-
pris les dépenses des cantonniers et le crédit
des travaux d'amélioration de 16 millions.
Ces chiffres comprennent les dépenses à faire
sur le nouveau réseau. En se limitant à l'en-
tretien proprement dit, la dépense kilomé-
trique est de 9.000 fr. environ.
L'impôt sur les automobiles procure d'ail-
leurs des recettes importantes • c'est, com-
me en Tunisie, un impôt d'usage de la route,
puisqu'il consiste en un droit de 13 francs
par hectolitre d'essence consommée dans les
véhicules et de 400 francs par 100 kgs de
bandages caoutchoutés à l'usage des voitures
automobiles. Le produit de ces deux droits
est évalué à 25 millions. Il y a donc là dès
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