8E ANNÉE. — N° 75. • . MARS 1927.
r BULLETIN MENSUEL DE L'AGENCE ECONOMIQUE
| DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
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i I. — ÉTUDE DOCUMENTAIRE
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La. consommation des boissons hygiéniques en Afriqùe Occidentale Française
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Les mesures administratives' et fiscales,' adoptées
pour restreindre, en Afrique Occidentale Française, les
importations de spiritueux, ont eu une heureuse réper-
cussion sur le développement de la consommation des
vins et autres boissons hygiéniques, au détriment de la
consommation de l'alcool qui, de 7.500.000 litres, en
moyenne, avant la guerre, est tombée à 1.629.307 litres
en 1925.
En ce qui concerne les vins ordinaires en fûts, qui
représentent le gros de la consommation, les importa-
tions, pour l ensemble des colonies du groupe, sont
passées de 37.931 hectolitres, moyenne de la période
1909-1913, à 51.043 hectolitres en 192.3 et à 75.146
hectolitres en 1924, pour atteindre 89.902 hectolitres
en 1925.
La consommation des vins en bouteilles est restée,
par contre, stationnaire : 5.956 hectolitres en moyenne,
de 1909 à 1913, et 5.009 en 1925.
Les vins mousseux ne se chiffrent que-par de faibles
quantités: 1.403 hectolitres en 1909-1913 et 2.029 hec-
tolitres en 1925.
Les vins de liqueur, vins artificiels et autres vins
fabriqués marquent un progrès dans les importations
qui, de 1.621 hectolitres en moyenne pendant la période
1909-1913, se sont élevées à 5.421 hectolitres en 1924
et à 6.590 en 1925.
Le commerce des bières et limonades est également
en accroissement notable : 6.508 hectolitres de bières
en 1923 et 9.730 hectolitres en 1925; 3.328 hectolitres
de limonades en moyenne, pour la période 1909-1913,
et 4.155 en 1925.
Il n est pas. inutile, au surplus, de faire remarquer
que les importations de limonades ne donnent pas la
physionomie exacte de la consommation locale, plu-
sieurs fabriques ayant été créées dans certains centres
importants.
Pour les vins ordinaires en fûts, la clientèle européenne
demande généralement de bons vins de table courants,
rouges ou blancs, assez chargés en alcool, leur conserva-
tion pouvant ainsi être mieux assurée. La clientèle
indigène, qui s'accroît chaque année depuis l'applica-
tion des mesures restrictives adoptées à l'égard de
l'alcool, paraît vouloir donner ses préférences aux vins
blancs assez corsés.
Les fournisseurs principaux ont été, en 1925, pour
les vins ordinaires en fûts : la France (55.1%), l'Espagne
(33,8%) et le Portugal (2%). Il est bon de noter que les
pourcentages respectifs de ces trois pays étaient, en
1924: 44,1%, 37,2% et 18,4%.
En 1925, sur un total de 89.902 hectolitres de vins
en fûts importés, la France a fourni 49.636 hectolitres ;
l'Espagne, 30.478; le Portugal, 1.769; en 1924, sup
une importation totale de 7'5.146 liectolitres, la France
avait envoyé en Afrique Occidentale Française : 33.137
hectolitres; l'Espagne, 27.939 et le Portugal, 13.815.
Les vins fins en bouteilles, qui n'offrent qu'un débou-
ché restreint (n'étant consommés que par la clientèle
européenne et encore en faible quantité, en raison de
leur prix élevé), sont, en presque totalité, de prove-
nance française, de même que les vins mousseux et les
vins de liqueur ; l'ensemble de ces diverses catégories
d'articles ne représente d'ailleurs qu'une faible propor-
tion des quantités totales de vins reçues en Afrique
Occidentale Française. Il suffit, pour s'en rendre compte,
d'observer que, sur 86.598 hectolitres; de vins de toutes
sortes importés en 1924, les seuls vins en fûts ont
atteint 75.146 hectolitres, soit une proportion de 86,7%.
En 1925, les vins en fûts comptaient pour 82.902 hec-
tolitres dans un total de 103.529,. soit un pourcentage
de 86,8%. Les vins en bouteilles, mousseux et de li-
queur ne correspondent donc même pas au septième de
l'ensemble des arrivages.
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