Titre : Bulletin mensuel de l'Agence économique de l'Afrique occidentale française
Auteur : Agence économique de l'Afrique occidentale francaise. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327181170
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 avril 1927 01 avril 1927
Description : 1927/04/01 (A8,N76)-1927/04/30. 1927/04/01 (A8,N76)-1927/04/30.
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : L'Afrique et la France aux... Collection numérique : L'Afrique et la France aux XIXe et XXe siècles
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9737104h
Source : CIRAD, 2016-120610
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/08/2016
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- SOMMAIRE
Pages- I. Etude documentaire:
- .......... Page(s) .......... 73
- II. Situation économique d’ensemble:
- .......... Page(s) .......... 74
- III. Situation économique par colonie:
- .......... Page(s) .......... 78
- .......... Page(s) .......... 83
- .......... Page(s) .......... 87
- .......... Page(s) .......... 90
- .......... Page(s) .......... 93
- .......... Page(s) .......... 93
- IV. Hygiène publique:
- .......... Page(s) .......... 94
- V. Travaux publics et voies de communication:
- .......... Page(s) .......... 94
- VI. Colonies étrangères:
- .......... Page(s) .......... 95
- .......... Page(s) .......... 96
- VIII. Informations diverses:
Se ANNÉE. - No 76. AVRIL 1927.
1
BULLETIN MENSUEL DE L'AGENCE ECONOMIQUE
DE L'AFRIQUE OCCIDEN-TALE FRANÇAISE
- 1. — ÉTUDE DOCUMENTAIRE
Le Sump. (Balanites aegyptiaca Del.)
Le Balanites aegyptiaca, arbre de 5 à 6 mètres de
hauteur, existe dans un certain nombre de régions
semi-désertiques du nord de l'Afrique tropicale, ainsi
que dans l'Inde et en Birmanie.
Il est assez répandu au Sénégal, où il est connu sous
le nom de Sump. Son habitat préféré est toujours éloigné
des terrains habituellement submergés par les eaux ;
il forme des peuplements dont la densité varie de 30
à 50 arbres par hectare (on rencontre également des
arbres isolés). L'arbre est très rustique et rejette facile-
ment de souche; il porte des branches vertes, couvertes
de longues épines vertes.
Le bois de Sump brûle à peu près sans fumée et on le
recherche, pour cette raison, au moment de la saison
fraîche, pour faire du feu dans les cases! On l'empfoie
aussi pour la fabrication de divers ustensiles, mortiers,
pilons, manches d'outils, planches à écrire, dites « tabar-
kas », sur lesquelles les marabouts apprennent l'écriture
arabe aux enfants.
Dans la région du fleuve Sénégal, lq, floraison com-
mence en mai-juin ; ^es fruits formés en juillet sont
mûrs en septembre et octobre, mais on en récolte encore
de décembre à février.
Les fruits non mûrs de Sump peuvent donner la
diarrhée ; ils étaient très employés dans la pharmacopée,
comme amer et purgatif, sous le nom de myrobolans
d'Egypte.
Les fruits mûrs, ressemblant un peu extérieurement
à la datte, sont formés par une amande fusiforme
enfermée dans une coque à la fois dure et fibreuse, et
par cela même difficile à ouvrir, de 3 à 4 millimètres
d 'épaisseur, et présentant cinq côtes longitudinales
généralement assez fortement marquées. Ce noyau est
entouré d'une pulpe de couleur rouge foncé, de 3 a 4
millimètres d'épaisseur, légèrement amère et laxative,
et qui est enfermée elle-même dans une enveloppe un
peu parcheminée.
Les indigènes mangent la pulpe sucrée des fruits et
le bétail s'en montre très friand. Cette pulpe, par macé-
ration dans l'eau, donne une boisson rafraîchissante et
légèrement acidulée.
De J 'amaiide, les indigènes extraient une huile comes-
tÍble, qu'ils vendent sur les marchés, et dont ils font
aussi parfois du savon.
Mais les fruits de Sump ne sont utilisés, sur place,
qu'en très faible quantité par les indigènes ; et, d'après
le- Service d'Agriculture du Sénégal, il sembletait
cependant possible de s'en procurer de 5.000 à 6.000
tonnes par an. Nous avons déjà montré, d'autre part,
l intérêt qu'il pouvait y avoir à favoriser le reboisement
des diverses régions' du Sénégal, et le Sump nous semble,
pour ses fruits, pouvoir être retenu dans ce but.
La composition centésimale des fruits est la suivante :
P. AMIUANN E. 1ULLIAU
Pulpe sucrée (y compris l'enveloppe
externe) : 42,90 44,72
Coque des noyaux (sans l'amande). 48,30 44,48
Amande . ,...., ....... , .. 8,80 10,80
Les dimensions des diverses parties du fruit sont
en moyenne :
FRUIT NOYAU AMANDE
Longueur 29 mlm, 3 25 5 15 m/™, 5
Diamètre 22 m/m 15 m/m, 8 1 o mlm, 8
En moyenne, 100 fruits pèsent 696 grammes.
100 noyaux — 336 grammes.
100 amandes — 61,4 grammes.
1
BULLETIN MENSUEL DE L'AGENCE ECONOMIQUE
DE L'AFRIQUE OCCIDEN-TALE FRANÇAISE
- 1. — ÉTUDE DOCUMENTAIRE
Le Sump. (Balanites aegyptiaca Del.)
Le Balanites aegyptiaca, arbre de 5 à 6 mètres de
hauteur, existe dans un certain nombre de régions
semi-désertiques du nord de l'Afrique tropicale, ainsi
que dans l'Inde et en Birmanie.
Il est assez répandu au Sénégal, où il est connu sous
le nom de Sump. Son habitat préféré est toujours éloigné
des terrains habituellement submergés par les eaux ;
il forme des peuplements dont la densité varie de 30
à 50 arbres par hectare (on rencontre également des
arbres isolés). L'arbre est très rustique et rejette facile-
ment de souche; il porte des branches vertes, couvertes
de longues épines vertes.
Le bois de Sump brûle à peu près sans fumée et on le
recherche, pour cette raison, au moment de la saison
fraîche, pour faire du feu dans les cases! On l'empfoie
aussi pour la fabrication de divers ustensiles, mortiers,
pilons, manches d'outils, planches à écrire, dites « tabar-
kas », sur lesquelles les marabouts apprennent l'écriture
arabe aux enfants.
Dans la région du fleuve Sénégal, lq, floraison com-
mence en mai-juin ; ^es fruits formés en juillet sont
mûrs en septembre et octobre, mais on en récolte encore
de décembre à février.
Les fruits non mûrs de Sump peuvent donner la
diarrhée ; ils étaient très employés dans la pharmacopée,
comme amer et purgatif, sous le nom de myrobolans
d'Egypte.
Les fruits mûrs, ressemblant un peu extérieurement
à la datte, sont formés par une amande fusiforme
enfermée dans une coque à la fois dure et fibreuse, et
par cela même difficile à ouvrir, de 3 à 4 millimètres
d 'épaisseur, et présentant cinq côtes longitudinales
généralement assez fortement marquées. Ce noyau est
entouré d'une pulpe de couleur rouge foncé, de 3 a 4
millimètres d'épaisseur, légèrement amère et laxative,
et qui est enfermée elle-même dans une enveloppe un
peu parcheminée.
Les indigènes mangent la pulpe sucrée des fruits et
le bétail s'en montre très friand. Cette pulpe, par macé-
ration dans l'eau, donne une boisson rafraîchissante et
légèrement acidulée.
De J 'amaiide, les indigènes extraient une huile comes-
tÍble, qu'ils vendent sur les marchés, et dont ils font
aussi parfois du savon.
Mais les fruits de Sump ne sont utilisés, sur place,
qu'en très faible quantité par les indigènes ; et, d'après
le- Service d'Agriculture du Sénégal, il sembletait
cependant possible de s'en procurer de 5.000 à 6.000
tonnes par an. Nous avons déjà montré, d'autre part,
l intérêt qu'il pouvait y avoir à favoriser le reboisement
des diverses régions' du Sénégal, et le Sump nous semble,
pour ses fruits, pouvoir être retenu dans ce but.
La composition centésimale des fruits est la suivante :
P. AMIUANN E. 1ULLIAU
Pulpe sucrée (y compris l'enveloppe
externe) : 42,90 44,72
Coque des noyaux (sans l'amande). 48,30 44,48
Amande . ,...., ....... , .. 8,80 10,80
Les dimensions des diverses parties du fruit sont
en moyenne :
FRUIT NOYAU AMANDE
Longueur 29 mlm, 3 25 5 15 m/™, 5
Diamètre 22 m/m 15 m/m, 8 1 o mlm, 8
En moyenne, 100 fruits pèsent 696 grammes.
100 noyaux — 336 grammes.
100 amandes — 61,4 grammes.
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