Presse et revues
32 pages
Titre : Bulletin de l'Agence économique de l'Indochine
Auteur : Agence économique de l'Indochine. Auteur du texte
Éditeur : Agence économique de l'Indochine (Paris)
Date d'édition : 1936-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32718589z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juillet 1936 01 juillet 1936
Description : 1936/07/01 (A9,N91)-1936/09/30. 1936/07/01 (A9,N91)-1936/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9732056b
Source : CIRAD, 2016-121443
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/07/2016
BULLETIN DE L'AGENCE ÉCONOMIQUE DE L'INDOCHINE
75
taines maisons européennes s'occupent de laque tout à
à fait accidentellement et ne paraissent pas outillées
pour ce genre de commerce. On trouvera plus loin
une liste des principaux commerçants en laque de Phu
tho et de Hanoï, qui traitent des quantités importantes.
Ces commerçants ont pour la plupart des magasins
dans la province de Phu tho, sur les lieux mêmes de
production, ce qui pratiquement les place dans des con-
ditions identiques.
Spécialisés dans le commerce de la laque et habi-
tués à travailler avec les exportateurs japonais, ces
commerçants sont vraisemblablement capables de
satisfaire à des demandes de France. Cependant cer-
taines difficultés pourront apparaître avec les com-
merçants annamites, car ceux-ci se plieront difficile-
ment aux habitudes commerciales de France (paie-
ment par banque sur documents à l'arrivée), car la
durée des traversées laisserait trop longtemps leur
capital improductif. Généralement, en effet, ces com-
merçants ne disposent que de capitaux relativement
minimes qu'ils font travailler le plus rapidement pos-
sible. L'immobilisation de leur capital étant, dans le cas
de transactions avec la France, de deux mois environ
(en utilisant l'avion pour le virement des fonds), il en
résulterait une augmentation très sensible des prix.
Quelques commerçants ont laissé entendre qu'ils pré-
féreraien t de beaucoup travailler à la commission comme
le font les Japonais. Ils affirment qu'ils pourraient,
aussi, grâce à leur qualité de grossistes consentir des
prix légèrement inférieurs, compte tenu de leur com-
mission, aux prix fixés par les Japonais. Cette combi-
naison ne semble pas impossible à réaliser ; elle per-
mettrait sans doute aux importateurs d'éviter des in-
termédiaires tout en leur donnant, par le paiement
de la commission après réception, une garantie sur qua-
lité de la laque livrée en attendant que cette garantie
soit complétée par un contrôle officiel à la sortie de la
colonie.
V. Contrôle. —Le contrôle de la qualité de la laque,
tel qu'il est pratiqué par les Japonais, est très simple
puisqu'il se borne à la détermination par simple pesée
avant et après ébullition du pourcentage d'eau contenu
dans la laque. Cette détermination est à la portée de
tous les commerçants et certains contrôlent léurs mé-
langes de cette façon avant de livrer la laque aux Ja-
ponais.
On poursuit dans les laboratoires de l'Institut des
recherches agronomiques, diverses études sur la laque
dont le but est précisément d'instaurer un contrôle
technique de la qualité à l'exportation. Ces études sont,
à l'heure actuelle, suffisamment avancées pour fournir
les bases indispensables à une réglementation ; mais il
est vraisemblable que quelques délais sont encore
nécessaires avant que les modalités d'application de
cette réglementation soient entièrement fixées.-
VI. Culture. — La culture du laquier fut longtemps
le monopole de la province de Phu tho. Elle s'est éten-
due après la guerre, et surtout depuis 1929, dans les
provinces limitrophes (Sontay, Vi.nh yên et surtout
Yenbay) sans que la province de Phu tho perdît de
son importance. Les terrains libres, favorables aux
plantations de laquier, existent en abondance, et la cul-
ture de cet arbuste est facile. L'exploitation demande
une main-d'œuvre abondante : il est rare qu'une famille
cultive plus d'un tiers d'hectare en laquier. Cependant
la très rapide extension des plantations, de 1929 à 1933,
autorise à penser. que la culture est capable de suivre
la demande si cette dernière s'intensifie, mais avec un
certain décalage puisque le laquier n'est pas exploi-
table. pendant les deux premières années de sa planta-
tion et que son rendement est encore faible la troi-
sième année.
Robert JEANNIN,
Ingénieur adjoint
des Se?*vices agricoles du Tonkin.
LISTE DES MAISONS
FAISANT LE COMMERCÈ DE LA LAQUE
Hanoï.
MM. Matsuda, 60, rue Jules-Ferry.
Ngo Vi Lan, 35, rue TiranL.
Dai Son, 88, rue du Chanvre.
Nguyen Thien Cat, rue des Voiles.
Duc Thien, rue des Eventails.
Nghia Thinh, 83, rue du Chanvre.
Phu tho.
MM. Pham Huy Nghien, 1er quartier Cao du.
Nguyen Khac Rinh, 5e quartier Phu tho.
Mme Nguyen Thi Ba, 5e quartier Phu tho.
MM. Le Van Y, 6e quartier Phu tho.
Pham Van Quy, 4e quartier Phu tho.
75
taines maisons européennes s'occupent de laque tout à
à fait accidentellement et ne paraissent pas outillées
pour ce genre de commerce. On trouvera plus loin
une liste des principaux commerçants en laque de Phu
tho et de Hanoï, qui traitent des quantités importantes.
Ces commerçants ont pour la plupart des magasins
dans la province de Phu tho, sur les lieux mêmes de
production, ce qui pratiquement les place dans des con-
ditions identiques.
Spécialisés dans le commerce de la laque et habi-
tués à travailler avec les exportateurs japonais, ces
commerçants sont vraisemblablement capables de
satisfaire à des demandes de France. Cependant cer-
taines difficultés pourront apparaître avec les com-
merçants annamites, car ceux-ci se plieront difficile-
ment aux habitudes commerciales de France (paie-
ment par banque sur documents à l'arrivée), car la
durée des traversées laisserait trop longtemps leur
capital improductif. Généralement, en effet, ces com-
merçants ne disposent que de capitaux relativement
minimes qu'ils font travailler le plus rapidement pos-
sible. L'immobilisation de leur capital étant, dans le cas
de transactions avec la France, de deux mois environ
(en utilisant l'avion pour le virement des fonds), il en
résulterait une augmentation très sensible des prix.
Quelques commerçants ont laissé entendre qu'ils pré-
féreraien t de beaucoup travailler à la commission comme
le font les Japonais. Ils affirment qu'ils pourraient,
aussi, grâce à leur qualité de grossistes consentir des
prix légèrement inférieurs, compte tenu de leur com-
mission, aux prix fixés par les Japonais. Cette combi-
naison ne semble pas impossible à réaliser ; elle per-
mettrait sans doute aux importateurs d'éviter des in-
termédiaires tout en leur donnant, par le paiement
de la commission après réception, une garantie sur qua-
lité de la laque livrée en attendant que cette garantie
soit complétée par un contrôle officiel à la sortie de la
colonie.
V. Contrôle. —Le contrôle de la qualité de la laque,
tel qu'il est pratiqué par les Japonais, est très simple
puisqu'il se borne à la détermination par simple pesée
avant et après ébullition du pourcentage d'eau contenu
dans la laque. Cette détermination est à la portée de
tous les commerçants et certains contrôlent léurs mé-
langes de cette façon avant de livrer la laque aux Ja-
ponais.
On poursuit dans les laboratoires de l'Institut des
recherches agronomiques, diverses études sur la laque
dont le but est précisément d'instaurer un contrôle
technique de la qualité à l'exportation. Ces études sont,
à l'heure actuelle, suffisamment avancées pour fournir
les bases indispensables à une réglementation ; mais il
est vraisemblable que quelques délais sont encore
nécessaires avant que les modalités d'application de
cette réglementation soient entièrement fixées.-
VI. Culture. — La culture du laquier fut longtemps
le monopole de la province de Phu tho. Elle s'est éten-
due après la guerre, et surtout depuis 1929, dans les
provinces limitrophes (Sontay, Vi.nh yên et surtout
Yenbay) sans que la province de Phu tho perdît de
son importance. Les terrains libres, favorables aux
plantations de laquier, existent en abondance, et la cul-
ture de cet arbuste est facile. L'exploitation demande
une main-d'œuvre abondante : il est rare qu'une famille
cultive plus d'un tiers d'hectare en laquier. Cependant
la très rapide extension des plantations, de 1929 à 1933,
autorise à penser. que la culture est capable de suivre
la demande si cette dernière s'intensifie, mais avec un
certain décalage puisque le laquier n'est pas exploi-
table. pendant les deux premières années de sa planta-
tion et que son rendement est encore faible la troi-
sième année.
Robert JEANNIN,
Ingénieur adjoint
des Se?*vices agricoles du Tonkin.
LISTE DES MAISONS
FAISANT LE COMMERCÈ DE LA LAQUE
Hanoï.
MM. Matsuda, 60, rue Jules-Ferry.
Ngo Vi Lan, 35, rue TiranL.
Dai Son, 88, rue du Chanvre.
Nguyen Thien Cat, rue des Voiles.
Duc Thien, rue des Eventails.
Nghia Thinh, 83, rue du Chanvre.
Phu tho.
MM. Pham Huy Nghien, 1er quartier Cao du.
Nguyen Khac Rinh, 5e quartier Phu tho.
Mme Nguyen Thi Ba, 5e quartier Phu tho.
MM. Le Van Y, 6e quartier Phu tho.
Pham Van Quy, 4e quartier Phu tho.
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