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Note sur les caoutchoucs, gommes et résines dans le
cercle de Morondava.
CAOUTCHOUC
Considérations générales. — Parmi les plantes à caoutchouc que renfer-
ment les forêts du Menabe, plusieurs ont déjà été signalées dans d'autres régions,
notamment dans le Boueni, mais il en est aussi plusieurs qui ne sont pas encore
classées, ou sont même complètement ignorées.
Par suite de leur paresse invétérée, les Sakalava se contentent d'exploiter
les lianes qui donnent un bon rendement, tout en n'exigeant qu'un minimum
d'efforts. A ce point de vue, ils sont vraiment favorisés par la nature.
Une liane, le voahehy, se trouve partout en abondance et fournit, presque
sans travail, un caoutchouc de bonne qualité. C'est celle qui est de beaucoup
la plus exploitée, du moins sur la rive gauche de la Tsiribihina.
Plusieurs autres plantes, quoique très communes et donnant également de
bon caoutchouc, ne jouissent que d'une médiocre faveur, uniquement parce
qu'elles demandent plus de travail.
Par ordre d'importance, on peut classer ainsi les différentes variétés :
Voahehy ou Rehea (Landolphia).
Reïabo (Landolphia).
Bokabe (Massedenia verrucosa).
Lombiro (Cryptostegia madagascariensis).
Vahimainty (Liane noire, non classée).
Vahimena (Liane rouge, id. ).
Kaboka.
Exploitation. — Presque toutes ces lianes sont exploitées d'une façon
identique, c'est-à-dire coupées par tronçons de 40 à 50 centimètres qu'on place
verticalement au-dessus d'un recipient dans lequel tombe le latex.
Les coagulants employés se réduisent à deux : tamarin et citron.
Le sel est trop cher pour être utilisé ; quant à l'alcool et à l'acide sulfuri-
sé, les Sakalava semblent ignorer leurs propriétés. Confier de l'alcool à un
indigène, dans le but de préparer du caoutchouc, serait du reste une opération
fort risquée ; entre l'ivresse et le travail, il n'aurait aucune hésitation.
Malgré le massacre de plantes qui se fait continuellement, leur disparition
n'est pas à craindre. Toutes ces lianes, en effet, repoussent avec vigueur et sont
aptes, au bout d'un certain temps, à produire de nouveau.
Commerce. — Le caoutchouc est vendu directement aux Indiens et payé
de l franc à 1 fr. 25 le kilo.
L'impôt auquel les Sakalava viennent d'être assujettis a eu pour effet de
tripler ou quadrupler l'exploitation.
Voahehy. — Le voahehy ou rehea (Signification : fruit qu'on ouvre avec les
doigts) est une liane genre du landolphia qui offre beaucoup de points de res-
semblance avec le piralahy du Boeni, si ce n'est cette plante elle-même.
Les voahehy ne dépassent généralement pas 5 à 6 centim. de diamètre.
Coupée à quelque distance du sol, cette liane donne plusieurs rejetons, qui
seront exploités à leur tour, dès qu'ils auront atteint la grosseur du petit doigt.
En clairière ou à la lisière des bois, ses rameaux forment souvent un fouillis
inextricable, qui recouvre complètement les arbustes voisins.
Sous bois, la liane pousse haute et droite, ne s'aidant des grands arbres que
pour atteindre plus vite la lumière.
VI
Note sur les caoutchoucs, gommes et résines dans le
cercle de Morondava.
CAOUTCHOUC
Considérations générales. — Parmi les plantes à caoutchouc que renfer-
ment les forêts du Menabe, plusieurs ont déjà été signalées dans d'autres régions,
notamment dans le Boueni, mais il en est aussi plusieurs qui ne sont pas encore
classées, ou sont même complètement ignorées.
Par suite de leur paresse invétérée, les Sakalava se contentent d'exploiter
les lianes qui donnent un bon rendement, tout en n'exigeant qu'un minimum
d'efforts. A ce point de vue, ils sont vraiment favorisés par la nature.
Une liane, le voahehy, se trouve partout en abondance et fournit, presque
sans travail, un caoutchouc de bonne qualité. C'est celle qui est de beaucoup
la plus exploitée, du moins sur la rive gauche de la Tsiribihina.
Plusieurs autres plantes, quoique très communes et donnant également de
bon caoutchouc, ne jouissent que d'une médiocre faveur, uniquement parce
qu'elles demandent plus de travail.
Par ordre d'importance, on peut classer ainsi les différentes variétés :
Voahehy ou Rehea (Landolphia).
Reïabo (Landolphia).
Bokabe (Massedenia verrucosa).
Lombiro (Cryptostegia madagascariensis).
Vahimainty (Liane noire, non classée).
Vahimena (Liane rouge, id. ).
Kaboka.
Exploitation. — Presque toutes ces lianes sont exploitées d'une façon
identique, c'est-à-dire coupées par tronçons de 40 à 50 centimètres qu'on place
verticalement au-dessus d'un recipient dans lequel tombe le latex.
Les coagulants employés se réduisent à deux : tamarin et citron.
Le sel est trop cher pour être utilisé ; quant à l'alcool et à l'acide sulfuri-
sé, les Sakalava semblent ignorer leurs propriétés. Confier de l'alcool à un
indigène, dans le but de préparer du caoutchouc, serait du reste une opération
fort risquée ; entre l'ivresse et le travail, il n'aurait aucune hésitation.
Malgré le massacre de plantes qui se fait continuellement, leur disparition
n'est pas à craindre. Toutes ces lianes, en effet, repoussent avec vigueur et sont
aptes, au bout d'un certain temps, à produire de nouveau.
Commerce. — Le caoutchouc est vendu directement aux Indiens et payé
de l franc à 1 fr. 25 le kilo.
L'impôt auquel les Sakalava viennent d'être assujettis a eu pour effet de
tripler ou quadrupler l'exploitation.
Voahehy. — Le voahehy ou rehea (Signification : fruit qu'on ouvre avec les
doigts) est une liane genre du landolphia qui offre beaucoup de points de res-
semblance avec le piralahy du Boeni, si ce n'est cette plante elle-même.
Les voahehy ne dépassent généralement pas 5 à 6 centim. de diamètre.
Coupée à quelque distance du sol, cette liane donne plusieurs rejetons, qui
seront exploités à leur tour, dès qu'ils auront atteint la grosseur du petit doigt.
En clairière ou à la lisière des bois, ses rameaux forment souvent un fouillis
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