Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-11-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 novembre 1903 20 novembre 1903
Description : 1903/11/20 (A7,N137,T13). 1903/11/20 (A7,N137,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583389b
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
VARIÉTÉS 311
soins et à de mauvais plants, furent la cause du discrédit dans lequel tomba
pendant un certain temps cette culture qui ne fut bientôt plus faite que par
l'indigène; l'Européen s'aperçut cependant qu'en soignant les plantations, en leur
fournissant de l'engrais, on pouvait obtenir de bonnes récoltes; aussi la culture
reprit et c'est grâce à l'énergie des planteurs du Ceylan que les plantations de
cocotiers sont devenues de grande importance pour cette île. L'exportation
annuelle atteint une valeur de 14.000.000 de florins et la consommation dans
l'île de produits fournis par cette plante est estimée à 8.000.000, de sorte que
l'on peut estimer la valeur des produits du cocotier à 22.000.000 de florins
environ.
Dans les Indes néerlandaises, on trouve à Bornéo, dans le Kapoeas delta, une
plantation importante où cette culture s'est fortement développée, mais il n'y
est guère question de culture régulière, si ce n'est en un seul point.
On ne donne en général aucun soin à un cocotier; le jeune plant est mis en
terre et ce sera au milieu de mauvaises herbes de tout genre qu'il devra arriver
à maturité. Afin de faire voir ce que cette culture peut rapporter avec des soins,
il ne sera pas sans intérêt de signaler ce que disait le « Teysmannia » dans un
numéro antérieur. « On considère à Ceylan que la plantation de cocotiers est un
des meilleurs placements d'argent. Le prix moyen d'un acre planté en cocotiers
est de 600 roupies (roupie = 0,80 florin de Hollande). M. I. T. Last a dans les
environs de sa demeure, à Mangapanie, un jardin de 300 cocotiers, dont la récolte
se fait pendant trois mois. Il y a trois ans, il fit retourner le sol autour du pied de
ces arbres jusqu'à 6 pieds de distance et amena autour d'eux du fumier, des
herbes et d'autres détritus végétaux qui furent recouverts d'une légère couche
de terre. Tous les ans le même traitement est renouvelé et le résultat est une
augmentation notable de récolte. Dans les années antérieures, on récoltait en
moyenne 3.000 fruits; actuellement on en récolte plus du double, la dernière
récolte comportait 7.033 noix de coco. Dans chaque récolte il y a toujours cer-
tains arbres qui pendant leurs trois mois fournissent 100 fruits. Dans une des
dernières récoltes, on a noté : 1 arbre à 110, 2 à 100, 1 à 91, 1 à 89, 1 à 86, ce
qui fait 656 fruits pour 7 arbres. » ,
Il faut d'autant plus attirer l'attention sur ces données, car beaucoup de per-
sonnes s'imaginent encore que le cocotier ne demande aucun entretien; il suffit,
d'après plusieurs d'entre elles, de cueillir les fruits et d'enlever les vieilles
feuilles de la couronne. Sans soins, le cocotier donne des fruits restant petits, sa
croissance est faible, ses feuilles sont faibles et les rejetons de telles plantes
seront naturellement encore plus faibles.
La distance à observer dans une plantation a une grande importance. Si
l'on plante trop serré, les pieds se gêneront; le désagrément d'une plantation trop
serrée est d'abord que les racines ne pourront pas se développer, ensuite que les
feuilles se gênent dans leur croissance et que les fleurs naissant à leur aisselle ne
peuvent pas se développer. Si l'on examine les distances laissées entre des plantes
bien développées, on remarque entre les pieds de l'arbre et la pointe des feuilles
une distance de 12 à 14 pieds : il ne faudra donc pas placer des cocotiers à moins
de 24 à 28 pieds de distance. De cette manière, on pourra placer environ 100 arbres
par bouw.
Le cocotier se développe le mieux dans les terrains bas, de préférence sur des
terrains dénudés au bord de rivières qui inondent le sol de temps en temps. Un
planteur de Ceylan bien au courant de cette culture dit à ce sujet : « 10 bouws de
soins et à de mauvais plants, furent la cause du discrédit dans lequel tomba
pendant un certain temps cette culture qui ne fut bientôt plus faite que par
l'indigène; l'Européen s'aperçut cependant qu'en soignant les plantations, en leur
fournissant de l'engrais, on pouvait obtenir de bonnes récoltes; aussi la culture
reprit et c'est grâce à l'énergie des planteurs du Ceylan que les plantations de
cocotiers sont devenues de grande importance pour cette île. L'exportation
annuelle atteint une valeur de 14.000.000 de florins et la consommation dans
l'île de produits fournis par cette plante est estimée à 8.000.000, de sorte que
l'on peut estimer la valeur des produits du cocotier à 22.000.000 de florins
environ.
Dans les Indes néerlandaises, on trouve à Bornéo, dans le Kapoeas delta, une
plantation importante où cette culture s'est fortement développée, mais il n'y
est guère question de culture régulière, si ce n'est en un seul point.
On ne donne en général aucun soin à un cocotier; le jeune plant est mis en
terre et ce sera au milieu de mauvaises herbes de tout genre qu'il devra arriver
à maturité. Afin de faire voir ce que cette culture peut rapporter avec des soins,
il ne sera pas sans intérêt de signaler ce que disait le « Teysmannia » dans un
numéro antérieur. « On considère à Ceylan que la plantation de cocotiers est un
des meilleurs placements d'argent. Le prix moyen d'un acre planté en cocotiers
est de 600 roupies (roupie = 0,80 florin de Hollande). M. I. T. Last a dans les
environs de sa demeure, à Mangapanie, un jardin de 300 cocotiers, dont la récolte
se fait pendant trois mois. Il y a trois ans, il fit retourner le sol autour du pied de
ces arbres jusqu'à 6 pieds de distance et amena autour d'eux du fumier, des
herbes et d'autres détritus végétaux qui furent recouverts d'une légère couche
de terre. Tous les ans le même traitement est renouvelé et le résultat est une
augmentation notable de récolte. Dans les années antérieures, on récoltait en
moyenne 3.000 fruits; actuellement on en récolte plus du double, la dernière
récolte comportait 7.033 noix de coco. Dans chaque récolte il y a toujours cer-
tains arbres qui pendant leurs trois mois fournissent 100 fruits. Dans une des
dernières récoltes, on a noté : 1 arbre à 110, 2 à 100, 1 à 91, 1 à 89, 1 à 86, ce
qui fait 656 fruits pour 7 arbres. » ,
Il faut d'autant plus attirer l'attention sur ces données, car beaucoup de per-
sonnes s'imaginent encore que le cocotier ne demande aucun entretien; il suffit,
d'après plusieurs d'entre elles, de cueillir les fruits et d'enlever les vieilles
feuilles de la couronne. Sans soins, le cocotier donne des fruits restant petits, sa
croissance est faible, ses feuilles sont faibles et les rejetons de telles plantes
seront naturellement encore plus faibles.
La distance à observer dans une plantation a une grande importance. Si
l'on plante trop serré, les pieds se gêneront; le désagrément d'une plantation trop
serrée est d'abord que les racines ne pourront pas se développer, ensuite que les
feuilles se gênent dans leur croissance et que les fleurs naissant à leur aisselle ne
peuvent pas se développer. Si l'on examine les distances laissées entre des plantes
bien développées, on remarque entre les pieds de l'arbre et la pointe des feuilles
une distance de 12 à 14 pieds : il ne faudra donc pas placer des cocotiers à moins
de 24 à 28 pieds de distance. De cette manière, on pourra placer environ 100 arbres
par bouw.
Le cocotier se développe le mieux dans les terrains bas, de préférence sur des
terrains dénudés au bord de rivières qui inondent le sol de temps en temps. Un
planteur de Ceylan bien au courant de cette culture dit à ce sujet : « 10 bouws de
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