Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-12-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 décembre 1903 05 décembre 1903
Description : 1903/12/05 (A7,N138,T13). 1903/12/05 (A7,N138,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833900
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
VARIÉTÉS
343
LE MANIÇOBA OU MANIHOT GLAZIOVII
INSTRUCTIONS POUR LA CULTURE, L'EXTRACTION DU LATEX ET LA PRÉPARATION
DU CAOUTCHOUC.
Pendant quelques années, la plantation du caoutchouc de Ceara ou Maniçoba a été préconisée,
mais le rendement de cet arbre n'a pas paru répondre jusqu'ici aux espérances qu'on fondait sur lui.
Néanmoins il en existe dans plusieurs de nos colonies des plantations d'une certaine importance,
et c'est pourquoi nous croyons devoir publier la traduction suivante des instructions rédigées par
l'administration du gouvernement de Bahia (Brésil) pour la culture, l'extraction et la préparation
des produits du Maniçoba.
Par sa facile acclimatation et son peu d'exigences quant à la nature et à la
richesse du sol, cette plante pourrait acquérir une grande importance pour suc-
céder à la culture du café si dépréciée actuellement.
Cette culture exige cependant de la constance et du travail.
Certaines plantes ne constituent pas à proprement parler un capital. Elles
mûrissent en peu de mois et disparaissent rapidement. D'autres, comme le
Caféier, le Cacaoyer et le Maniçoba, représentent un véritable patrimoine par leur
durabilité.
Il peut donc être de grand avantage de vulgariser les connaissances relatives
à cette plante utile, montrant comment doit se faire sa plantation, comment
elle doit être cultivée et de quelle manière doit être extrait le caoutchouc.
I. — L'ARBRE.
Le Maniçoba appartient à la famille des Euphorbiacées. Il croît à l'inté-
rieur des terres et à proximité de la mer, exigeant une température variant
de 15 à 32°; c'est-à-dire donc qu'il peut se développer dans tout le Brésil.
Il est probable que sa dispersion s'étend sur une grande partie du territoire
périodiquement desséché par le soleil pendant la saison sèche et qui occupe les
bords du Rio San-Francisco eL du Parahy ba.
Le terrain qui paraît le mieux convenir à cette culture est un sol argileux légè-
rement mélangé de sable, dans lequel l'humidité peut se conserver.
Nos plateaux secs, à argile dure, portent de beaux et vigoureux exemplaires
de Maniçoba, et les terrains sablonneux des bords de la mer soumis à l'action des
vents humides présentent des exemplaires épars de cette espèce.
L'état hygrométrique de l'air influe sur la production du latex ; pendant les
mois de mai et de juin, le latex est fluide sans grande consistance, il se récolte
facilement dans des récipients et se coagule assez difficilement en quatre à
six heures.
Plus tard, par les temps sec, le latex se raréfie, et le liquide sort goutte à
goutte, se coagulant rapidement au contact de l'air.
Ce latex est un liquide de consistance visqueuse constitué par un liquide à
peine coloré et des globules très petits de forme variable et qui sont en suspen-
sion dans le liquide.
Les vaisseaux laticifères qui renferment ce liquide sont des tubes simples ou
ramifiés, clos, à parois transparentes, sans ponctuations lignes n transversales.
Ce latex est différent de la sève ou suc nutritif des plantes.
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LE MANIÇOBA OU MANIHOT GLAZIOVII
INSTRUCTIONS POUR LA CULTURE, L'EXTRACTION DU LATEX ET LA PRÉPARATION
DU CAOUTCHOUC.
Pendant quelques années, la plantation du caoutchouc de Ceara ou Maniçoba a été préconisée,
mais le rendement de cet arbre n'a pas paru répondre jusqu'ici aux espérances qu'on fondait sur lui.
Néanmoins il en existe dans plusieurs de nos colonies des plantations d'une certaine importance,
et c'est pourquoi nous croyons devoir publier la traduction suivante des instructions rédigées par
l'administration du gouvernement de Bahia (Brésil) pour la culture, l'extraction et la préparation
des produits du Maniçoba.
Par sa facile acclimatation et son peu d'exigences quant à la nature et à la
richesse du sol, cette plante pourrait acquérir une grande importance pour suc-
céder à la culture du café si dépréciée actuellement.
Cette culture exige cependant de la constance et du travail.
Certaines plantes ne constituent pas à proprement parler un capital. Elles
mûrissent en peu de mois et disparaissent rapidement. D'autres, comme le
Caféier, le Cacaoyer et le Maniçoba, représentent un véritable patrimoine par leur
durabilité.
Il peut donc être de grand avantage de vulgariser les connaissances relatives
à cette plante utile, montrant comment doit se faire sa plantation, comment
elle doit être cultivée et de quelle manière doit être extrait le caoutchouc.
I. — L'ARBRE.
Le Maniçoba appartient à la famille des Euphorbiacées. Il croît à l'inté-
rieur des terres et à proximité de la mer, exigeant une température variant
de 15 à 32°; c'est-à-dire donc qu'il peut se développer dans tout le Brésil.
Il est probable que sa dispersion s'étend sur une grande partie du territoire
périodiquement desséché par le soleil pendant la saison sèche et qui occupe les
bords du Rio San-Francisco eL du Parahy ba.
Le terrain qui paraît le mieux convenir à cette culture est un sol argileux légè-
rement mélangé de sable, dans lequel l'humidité peut se conserver.
Nos plateaux secs, à argile dure, portent de beaux et vigoureux exemplaires
de Maniçoba, et les terrains sablonneux des bords de la mer soumis à l'action des
vents humides présentent des exemplaires épars de cette espèce.
L'état hygrométrique de l'air influe sur la production du latex ; pendant les
mois de mai et de juin, le latex est fluide sans grande consistance, il se récolte
facilement dans des récipients et se coagule assez difficilement en quatre à
six heures.
Plus tard, par les temps sec, le latex se raréfie, et le liquide sort goutte à
goutte, se coagulant rapidement au contact de l'air.
Ce latex est un liquide de consistance visqueuse constitué par un liquide à
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Ce latex est différent de la sève ou suc nutritif des plantes.
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