Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-11-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 novembre 1903 20 novembre 1903
Description : 1903/11/20 (A7,N137,T13). 1903/11/20 (A7,N137,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583389b
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
290 REVUE DES CULTURES COLONIALES
plus accusés, des chutes rapides d'enregistrement dès que l'action solaire a
disparu. On verra encore, par ces simples indications, à quels écarts sont soumis,
en quelques heures, les organismes subissant directement les actions atmosphé-
riques.
Dans ces quatre jours d'observations, du mardi 7 au vendredi 9 avril 1903, on
trouve trois phénomènes principaux à signaler :
1° Mardi soir, une chute rapide vers zéro, puis le lendemain matin un relève-
ment vertical vers + 4311, soit une amplitude de 44° en quelques heures.
2° Mercredi soir, une chute rapide dès la disparition du soleil mais brusque-
ment arrêtée pendant la nuit par la cessation du phénomène de rayonnement
sous une poussée de siroco chassant des cirri.
3° Jeudi soir, une chute assez rapide jusqu'à — 2°, puis le lendemain relève-
ment brusque avec le soleil, mais le passage de nuages dans la journée indique
-l'hésitation actinométrique révélée par la courbe du vendredi.
On remarque donc que dans une série de froids sous zéro il s'est produit une
nuit intermédiaire où l'abaissement thermique commencé ne s'est pas continué
à cause de l'interception du rayonnement par un vent chaud et par un ciel
voilé en partie par des cirri (nuit du jeudi au vendredi).
On constatera en outre, que dans cette semaine du 6 au 12 avril, le thermo-
mètre est constamment descendu au-dessous de zéro, sauf dans la nuit du siroco.
Ces refroidissements, inutile de le redire ici avec détail, ont été préjudiciables à
la végétation dans une période printanière aussi avancée et dans une région
absolument littorale.
#
* #
Dans ces cas, la soudaineté du relèvement de l'inscripteur s'explique aisément,
mais l'instrument change immédiatement de rôle : il donnait, au moment de son
brusque relèvement, une indication thermométrique qui se transforme subitement
en une indication actinométrique.
En effet, l'instrument révèle la température de la basse couche atmosphérique
(0,1110 au-dessus du sol) jusqu'au moment où les premiers rayons solaires dar-
dent sur le sol et conséquemment sur le thermomètre nu : celui-ci s'échauffe
plus vite que la masse moléculaire de l'air, étant donné le faible pouvoir absor-
bant de ce dernier. Alors les animaux et les plantes subissent le même effet de
réceptivité, réconfortant pour les uns, souvent nuisible pour les autres soumis
à une décongélation trop rapide par le passage sans transition du froid à une vive
insolation.
Si, en hiver notamment, les rayons obliques du soleil levant sont interceptés
par une colline, une forêt, un rideau de grands arbres, l'ombre portée fait que
les parties qu'elle recouvre restent dans la froidure et le gel pendant qu'au
contraire s'échauffent rapidement les corps touchés en plein par les rayons.
solaires.
Il peut donc y avoir pendant l'hiver une différence de plusieurs heures entre
réchauffement des parties directement insolées et celles soumises à l'ombre
portée.
Sur les Hauts-Plateaux, dans les peuplements d'Halfa, pousse l'hiver, entre
les touffes cespiteuses de cette Graminée, un revêtement de petites plantes
naines, sorte de tapis de verdure propre au pâturage. Très souvent, plusieurs
heures après le lever du soleil on trouve sur ces courtes herbes une forte gelée
plus accusés, des chutes rapides d'enregistrement dès que l'action solaire a
disparu. On verra encore, par ces simples indications, à quels écarts sont soumis,
en quelques heures, les organismes subissant directement les actions atmosphé-
riques.
Dans ces quatre jours d'observations, du mardi 7 au vendredi 9 avril 1903, on
trouve trois phénomènes principaux à signaler :
1° Mardi soir, une chute rapide vers zéro, puis le lendemain matin un relève-
ment vertical vers + 4311, soit une amplitude de 44° en quelques heures.
2° Mercredi soir, une chute rapide dès la disparition du soleil mais brusque-
ment arrêtée pendant la nuit par la cessation du phénomène de rayonnement
sous une poussée de siroco chassant des cirri.
3° Jeudi soir, une chute assez rapide jusqu'à — 2°, puis le lendemain relève-
ment brusque avec le soleil, mais le passage de nuages dans la journée indique
-l'hésitation actinométrique révélée par la courbe du vendredi.
On remarque donc que dans une série de froids sous zéro il s'est produit une
nuit intermédiaire où l'abaissement thermique commencé ne s'est pas continué
à cause de l'interception du rayonnement par un vent chaud et par un ciel
voilé en partie par des cirri (nuit du jeudi au vendredi).
On constatera en outre, que dans cette semaine du 6 au 12 avril, le thermo-
mètre est constamment descendu au-dessous de zéro, sauf dans la nuit du siroco.
Ces refroidissements, inutile de le redire ici avec détail, ont été préjudiciables à
la végétation dans une période printanière aussi avancée et dans une région
absolument littorale.
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Dans ces cas, la soudaineté du relèvement de l'inscripteur s'explique aisément,
mais l'instrument change immédiatement de rôle : il donnait, au moment de son
brusque relèvement, une indication thermométrique qui se transforme subitement
en une indication actinométrique.
En effet, l'instrument révèle la température de la basse couche atmosphérique
(0,1110 au-dessus du sol) jusqu'au moment où les premiers rayons solaires dar-
dent sur le sol et conséquemment sur le thermomètre nu : celui-ci s'échauffe
plus vite que la masse moléculaire de l'air, étant donné le faible pouvoir absor-
bant de ce dernier. Alors les animaux et les plantes subissent le même effet de
réceptivité, réconfortant pour les uns, souvent nuisible pour les autres soumis
à une décongélation trop rapide par le passage sans transition du froid à une vive
insolation.
Si, en hiver notamment, les rayons obliques du soleil levant sont interceptés
par une colline, une forêt, un rideau de grands arbres, l'ombre portée fait que
les parties qu'elle recouvre restent dans la froidure et le gel pendant qu'au
contraire s'échauffent rapidement les corps touchés en plein par les rayons.
solaires.
Il peut donc y avoir pendant l'hiver une différence de plusieurs heures entre
réchauffement des parties directement insolées et celles soumises à l'ombre
portée.
Sur les Hauts-Plateaux, dans les peuplements d'Halfa, pousse l'hiver, entre
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