Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1903 05 novembre 1903
Description : 1903/11/05 (A7,N136,T13). 1903/11/05 (A7,N136,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583388x
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
258 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Enfin, il existe toute une catégorie de légumes qui peuvent jouer un grand
rôle dans les diverses parties de la zone intertropicale où il est possible de les
récolter en toutes saisons : tels sont : l'Aubergine, le Cerfeuil, certains Choux, les
Concombres, diverses variétés de Courgesy de Cresson alénois, Y Êpinard, certains
Haricots à récolter à l'état de jeunes cosses ou filets, des Laitues, Y Oseille, le
Persil, les Piments, le Poireau, le Pourpier, certaines variétés de Radis, la Tomate.
Comme on peut s'en rendre compte par ce qui précède, les ressources pour la
table seraient souvent insuffisantes, dans certaines de nos colonies, si elles
n'étaient augmentées par d'autres plantes potagères, originaires de la zone inter-
tropicale, dont la production y est plus assurée. C'est principalement dans la
série des légumes féculents : Pommes de terre et Haricots à l'état de grain sec,
si nutritif, qu'il y a une importante lacune à combler.
Il existe heureusement des plantes alimentaires des pays chauds qui peuvent,
nous n'irons pas jusqu'à dire les remplacer, mais y suppléer dans une large
mesure.
On aurait grand tort, d'ailleurs, de dédaigner par principe les légumes que
consomment les indigènes. Il en est qui ont de réelles qualités natives qui pour-
raient être développées si on s'attachait à les améliorer par la sélection.
Il faut bien considérer, en effet, que les légumes que nous possédons en
Europe ont exigé de nombreuses années pour être amenés au degré de perfection
que nous leur connaissons aujourd'hui, tandis que les plantes alimentaires
des pays chauds sont restées presque telles que la nature les a créées. Dans tous
les cas, il y a encore beaucoup à faire dans la voie de leur amélioration, et il
n'est pas douteux que cette question mérite toute la sollicitude des cultivateurs
intelligents qui sont à même de s'en occuper.
#
# *
La culture de certaines plantes potagères des pays tempérés est, avons-nous
dit, possible dans la région intertropicale, lorsqu'on peut le faire à de grandes
altitudes ou dans une région à saison sèche et fraîche (hivernage) suffisamment
longue. Il est bien entendu que nous parlons ici d'une manière générale et que la
culture en saison sèche ne peut être recommandée dans les pays où l'on ne
pourrait disposer d'une quantité d'eau suffisante pour les arrosages.
C'est grâce à leurs montagnes ou à leur saison fraîche bien caractérisée que
la Réunion, Madagascar, la Martinique, la Nouvelle-Calédonie, Je Tonkin, pos-
sèdent des ressources potagères variées et relativement abondantes.
Mais tout a-t-il été fait pour augmenter ces ressources, et surtout pour déve-
lopper les cultures, là où elles peuvent être faites, en vue de l'approvisionnement
des pays voisins moins privilégiés? Nous ne le croyons pas.
Pour citer un exemple de ce qui pourrait être tenté, nous rappellerons que,
actuellement encore, la Cochinchine importe de la Chine la plus grande partie
des légumes qu'elle consomme. Il existe cependant, à une faible distance de
cette colonie, une autre colonie française, l'Annam, pays très montagneux, où l'on
trouve des plateaux élevés, le Lang-bian par exemple, qui seraient très favo-
rables à la culture potagère (1).
Au Tonkin même, pays un peu plus éloigné, mais qui possède un service de
(1) Les essais faits au Lang-bian par M. D'André, inspecteur de l'Agriculture, chef de la sta-
tion agricole du Lang-bian, sont, en effet, des plus concluants. (Voirie Rapport de M. Paul Doumer
sur la situation de l'Indo-Chine (1897-1901), p. 523.)
Enfin, il existe toute une catégorie de légumes qui peuvent jouer un grand
rôle dans les diverses parties de la zone intertropicale où il est possible de les
récolter en toutes saisons : tels sont : l'Aubergine, le Cerfeuil, certains Choux, les
Concombres, diverses variétés de Courgesy de Cresson alénois, Y Êpinard, certains
Haricots à récolter à l'état de jeunes cosses ou filets, des Laitues, Y Oseille, le
Persil, les Piments, le Poireau, le Pourpier, certaines variétés de Radis, la Tomate.
Comme on peut s'en rendre compte par ce qui précède, les ressources pour la
table seraient souvent insuffisantes, dans certaines de nos colonies, si elles
n'étaient augmentées par d'autres plantes potagères, originaires de la zone inter-
tropicale, dont la production y est plus assurée. C'est principalement dans la
série des légumes féculents : Pommes de terre et Haricots à l'état de grain sec,
si nutritif, qu'il y a une importante lacune à combler.
Il existe heureusement des plantes alimentaires des pays chauds qui peuvent,
nous n'irons pas jusqu'à dire les remplacer, mais y suppléer dans une large
mesure.
On aurait grand tort, d'ailleurs, de dédaigner par principe les légumes que
consomment les indigènes. Il en est qui ont de réelles qualités natives qui pour-
raient être développées si on s'attachait à les améliorer par la sélection.
Il faut bien considérer, en effet, que les légumes que nous possédons en
Europe ont exigé de nombreuses années pour être amenés au degré de perfection
que nous leur connaissons aujourd'hui, tandis que les plantes alimentaires
des pays chauds sont restées presque telles que la nature les a créées. Dans tous
les cas, il y a encore beaucoup à faire dans la voie de leur amélioration, et il
n'est pas douteux que cette question mérite toute la sollicitude des cultivateurs
intelligents qui sont à même de s'en occuper.
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La culture de certaines plantes potagères des pays tempérés est, avons-nous
dit, possible dans la région intertropicale, lorsqu'on peut le faire à de grandes
altitudes ou dans une région à saison sèche et fraîche (hivernage) suffisamment
longue. Il est bien entendu que nous parlons ici d'une manière générale et que la
culture en saison sèche ne peut être recommandée dans les pays où l'on ne
pourrait disposer d'une quantité d'eau suffisante pour les arrosages.
C'est grâce à leurs montagnes ou à leur saison fraîche bien caractérisée que
la Réunion, Madagascar, la Martinique, la Nouvelle-Calédonie, Je Tonkin, pos-
sèdent des ressources potagères variées et relativement abondantes.
Mais tout a-t-il été fait pour augmenter ces ressources, et surtout pour déve-
lopper les cultures, là où elles peuvent être faites, en vue de l'approvisionnement
des pays voisins moins privilégiés? Nous ne le croyons pas.
Pour citer un exemple de ce qui pourrait être tenté, nous rappellerons que,
actuellement encore, la Cochinchine importe de la Chine la plus grande partie
des légumes qu'elle consomme. Il existe cependant, à une faible distance de
cette colonie, une autre colonie française, l'Annam, pays très montagneux, où l'on
trouve des plateaux élevés, le Lang-bian par exemple, qui seraient très favo-
rables à la culture potagère (1).
Au Tonkin même, pays un peu plus éloigné, mais qui possède un service de
(1) Les essais faits au Lang-bian par M. D'André, inspecteur de l'Agriculture, chef de la sta-
tion agricole du Lang-bian, sont, en effet, des plus concluants. (Voirie Rapport de M. Paul Doumer
sur la situation de l'Indo-Chine (1897-1901), p. 523.)
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