Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1903 05 novembre 1903
Description : 1903/11/05 (A7,N136,T13). 1903/11/05 (A7,N136,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583388x
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
PRÉPARATION DES CAOUTCHOUCS DU CONGO - - -- 269
MÉTHODES INDIGÈNES DE RÉCOLTE Er DE PRltPARATION
DE DIFFÉRENTS CAOUTCHOUCS DU CONGO
L'examen des différentes méthodes employées par l'indigène pour préparer le
caoutchouc qu'il apporte aux factoreries, nous paraît très intéressant; la compa-
raison des différents modes d'opérer permettra peut-être de se rendre compte de
l'origine des nombreuses sortes de caoutchoucs du commerce qui ne proviennent
sûrement pas toutes de plantes différentes. M. P.Cassart a bien voulu nous com-
muniquer le résumé de certaines observations qu'il a pu faire pendant son
• séjour au Congo, dans les factoreries des « Plantations de la Lukula ».
Le caoutchouc ijibola provient d'une liane dont les tiges atteignent environ la
grosseur du bras ; leur écorce contient un caoutchouc très adhérent qui ne peut
être extrait que par battage. L'indigène coupe la liane qu'il a arrachée en
morceaux de lm50 de longueur et en fait un fagot qu'il rapporte chez lui; malgré
le grand trajet qu'il effectue parfois avec sa charge, il ne perd pas en cours de
roule une seule goutte de latex, ce qui prouve bien clairement que la récolte de
ce caoutchouc ne peut être faite par les procédés ordinaires d'incision. D'après
les renseignements que nous a communiqués M. P. Cassart, la liane fournissant
le caoutchouc tjibola paraît très semblable à celle dont on extrait du latex par
incisions, mais ses tiges sont toujours plus volumineuses, ce qui lui fait supposer
que ce pourrait être la même espèce plus âgée et renfermant proportionnelle-
ment moins de latex. Les fruits de cette liane ont la même saveur que ceux de
la liane ordinairement saignée, et l'indigène en recherche beaucoup la pulpe.
Le battage détache d'abord l'écorce de la tige, puis il est continué jusqu'à ce
que l'on arrive à éliminer presque complètement les fragments de fibres cor-
ticales. Le noir obtient ainsi une plaque de caoutchouc de 3 à 4 millimètres
d'épaisseur, et de 30 à 40 centimètres de diamètre; il-coupe ensuite cette plaque
en lanières et les enroule en boules. Ces boules sont accolées par 5, en trem-
pant les extrémités dans l'eau chaude. Un morceau de liane d'environ une
brasse de longueur donne de 30 à 40 boules de caoutchouc, pesant ensemble
environ 275 grammes. Pour obtenir cette quantité relativement minime de pro-
duit, l'indigène aura travaillé une journée. Le caoutchouc, tel qu'il est présenté,
ne contient guère de matières volaliles, la plus grande quantité en a été séparée
par le battage ou a été absorbée par les morceaux d'écorce qui sont restés adhé-
rents au caoutchouc. Passé au séchoir, au moment de son achat par la factorerie,
ce produit ne perd pas 10 de son poids.
Le caoutchouc perlé dit hanianga paraît obtenu de la même liane prise plus
jeune; il s'obtient par incision. L'indigène se sert d'une petite hachette avec
laquelle il entaille l'arbre de bas en haut ou transversalement, puis obliquement
de haut en bas pour enlever une partie de l'écorce; il pratique ainsi une entaille
tous les 5 ou 10 centimètres sur le pourtour de la liane. Si l'écoulement est
rapide, le latex qui se coagule immédiatement est enroulé autour d'un bâtonnet
où il est étalé sur les bras et sur la poitrine, et la chaleur du corps aide à sa
coagulation complète. Dans ce dernier cas, il est ensuite façonné en boules.
Préparé par ces deux méthodes, le caoutchouc est toujours de première qualité,
car il ne renferme que peu ou pas d'impuretés. Mais si le latex s'écoule très len-
tement, ce qui est très souvent le cas, l'indigène, après avoir fait des incisions
à une liane, se met à la recherche d'une seconde liane et en incise ainsi quatre
à cinq pendant la mâtinée; l'après-midi ou le lendemain matin il revient à ses
MÉTHODES INDIGÈNES DE RÉCOLTE Er DE PRltPARATION
DE DIFFÉRENTS CAOUTCHOUCS DU CONGO
L'examen des différentes méthodes employées par l'indigène pour préparer le
caoutchouc qu'il apporte aux factoreries, nous paraît très intéressant; la compa-
raison des différents modes d'opérer permettra peut-être de se rendre compte de
l'origine des nombreuses sortes de caoutchoucs du commerce qui ne proviennent
sûrement pas toutes de plantes différentes. M. P.Cassart a bien voulu nous com-
muniquer le résumé de certaines observations qu'il a pu faire pendant son
• séjour au Congo, dans les factoreries des « Plantations de la Lukula ».
Le caoutchouc ijibola provient d'une liane dont les tiges atteignent environ la
grosseur du bras ; leur écorce contient un caoutchouc très adhérent qui ne peut
être extrait que par battage. L'indigène coupe la liane qu'il a arrachée en
morceaux de lm50 de longueur et en fait un fagot qu'il rapporte chez lui; malgré
le grand trajet qu'il effectue parfois avec sa charge, il ne perd pas en cours de
roule une seule goutte de latex, ce qui prouve bien clairement que la récolte de
ce caoutchouc ne peut être faite par les procédés ordinaires d'incision. D'après
les renseignements que nous a communiqués M. P. Cassart, la liane fournissant
le caoutchouc tjibola paraît très semblable à celle dont on extrait du latex par
incisions, mais ses tiges sont toujours plus volumineuses, ce qui lui fait supposer
que ce pourrait être la même espèce plus âgée et renfermant proportionnelle-
ment moins de latex. Les fruits de cette liane ont la même saveur que ceux de
la liane ordinairement saignée, et l'indigène en recherche beaucoup la pulpe.
Le battage détache d'abord l'écorce de la tige, puis il est continué jusqu'à ce
que l'on arrive à éliminer presque complètement les fragments de fibres cor-
ticales. Le noir obtient ainsi une plaque de caoutchouc de 3 à 4 millimètres
d'épaisseur, et de 30 à 40 centimètres de diamètre; il-coupe ensuite cette plaque
en lanières et les enroule en boules. Ces boules sont accolées par 5, en trem-
pant les extrémités dans l'eau chaude. Un morceau de liane d'environ une
brasse de longueur donne de 30 à 40 boules de caoutchouc, pesant ensemble
environ 275 grammes. Pour obtenir cette quantité relativement minime de pro-
duit, l'indigène aura travaillé une journée. Le caoutchouc, tel qu'il est présenté,
ne contient guère de matières volaliles, la plus grande quantité en a été séparée
par le battage ou a été absorbée par les morceaux d'écorce qui sont restés adhé-
rents au caoutchouc. Passé au séchoir, au moment de son achat par la factorerie,
ce produit ne perd pas 10 de son poids.
Le caoutchouc perlé dit hanianga paraît obtenu de la même liane prise plus
jeune; il s'obtient par incision. L'indigène se sert d'une petite hachette avec
laquelle il entaille l'arbre de bas en haut ou transversalement, puis obliquement
de haut en bas pour enlever une partie de l'écorce; il pratique ainsi une entaille
tous les 5 ou 10 centimètres sur le pourtour de la liane. Si l'écoulement est
rapide, le latex qui se coagule immédiatement est enroulé autour d'un bâtonnet
où il est étalé sur les bras et sur la poitrine, et la chaleur du corps aide à sa
coagulation complète. Dans ce dernier cas, il est ensuite façonné en boules.
Préparé par ces deux méthodes, le caoutchouc est toujours de première qualité,
car il ne renferme que peu ou pas d'impuretés. Mais si le latex s'écoule très len-
tement, ce qui est très souvent le cas, l'indigène, après avoir fait des incisions
à une liane, se met à la recherche d'une seconde liane et en incise ainsi quatre
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