Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1903 20 octobre 1903
Description : 1903/10/20 (A7,N135,VOL13). 1903/10/20 (A7,N135,VOL13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583387h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
LE DATTIER COMMUN - 237
du ^mélange connu sous le nom de fruits béchiques ou pectoraux, tisane des quatre
fruits; on les retrouve encore dans l'ancien formulaire pharmaceutique, comme
base de l'électuaire diaphœnix. Elles servent à préparer des gâteaux, des pâtes,
des sirops, des électuaires.
Dans l'antiquité, ces fruits passaient pour guérir les maladies de la vessie et
des reins, calmer les accès de goutte, arrêter les hémorragies, fortifier
l'estomac, etc. Hippocrate les ordonnait pour combattre la diarrhée.
La composition chimique des dattes est sensiblement la même dans toutes
les variétés. Seules les proportions des matériaux dont elles sont formées varient
beaucoup.
Suivant le professeur Gastinel-Bey, les substances qu'on y rencontre sont :
eau, mucilage, gomme, albumine végétale, sucre cristalisable, sucre incristalli-
sable, parenchyme, cellulose, sels minéraux; on y trouve aussi de la coumarine.
Certaines variétés de dattes molles possèdent en excès un suc liquide dont on
doit les débarrasser en partie pour éviter la fermentation qui ne manquerait
pas de se produire lorsqu'elles sont mises en tas pour en obtenir la dessiccation.
Placées sur des claies en djérid, dont les folioles ont été enlevées, et exposées
à la chaleur solaire, elles laissent échapper naturellement, compressées simple-
ment par leur propre poids, un liquide jaunâtre qui est soigneusement recueilli
au moyen de rigoles dans des réservoirs ad hoc.
La partie la plus fluide qui surnage est le sirop de dattes, celle qui se tient au
fond des récipients est le miel de dattes; son goût particulier et sa consistance
épaisse l'ont fait comparer avec juste raison au miel des abeilles, il a quelques
applications en pharmacie et pourrait être employé en confiserie. Ces deux pro-
duits sont très appréciés des indigènes qui s'en montrent fort friands.
Celles qui sont moins riches en suc sont soumises à une légère pression dans
le but d'en obtenir l'espèce de sirop ou de mélasse qui sert à conserver les dattes
elles-mêmes 'ou d'autres fruits à l'état frais pendant une grande partie de
l'année ; les Arabes l'emploient encore en guise de beurre pour accommoder
certains mets et notamment le riz. Le résidu provenant de cette expression est
généralement donné à quelques tribus déshéritées qui en font leur subsistance.
La fabrication du vinaigre de dattes en Égypte se fait ordinairement en laissant
les fruits fermenter.
On obtient encore, par la distillation de la pulpe, un alcool qui, bien rectifié, ne
laisse rien à désirer comme bon goût et peut être comparé à l'alcool de marc;
on le mélange aussi avec différentes plantes ou aromates pour préparer des
liqueurs très appréciées et d'un grand usage chez les populations arabes. Il -
existe même sur le continent quelques fabriques d'alcool de dattes qui tirent
leurs produits de Perse.
Cette fabrication est, du reste, des plus simples. Il suffit de broyer la pulpe des
dattes avec une quantité d'eau telle que le liquide renferme 15 de sucre
environ, de faire fermenter le liquide tout pâteux, additionné ou non d'une petite
quantité d'acide sulfurique (environ 1 gramme par litre) en ajoutant de préfé- ,
rence de la levure et de distiller ensuite.
La pulpe des dattes, séchée au soleil, renferme de 60 à 65 de matières fer-
mentescibles, formées, d'après M. Lindet, par un mélange de saccharose et de
sucre inverti; d'après M. Leluy, les dattes de Mésopotamie ne renferment que du
sucre réducteur. Cette pulpe peut donner de 25 à 30 d'alcool.
Enfin, par la fermentation, en traitant les dattes comme nous traitons les
du ^mélange connu sous le nom de fruits béchiques ou pectoraux, tisane des quatre
fruits; on les retrouve encore dans l'ancien formulaire pharmaceutique, comme
base de l'électuaire diaphœnix. Elles servent à préparer des gâteaux, des pâtes,
des sirops, des électuaires.
Dans l'antiquité, ces fruits passaient pour guérir les maladies de la vessie et
des reins, calmer les accès de goutte, arrêter les hémorragies, fortifier
l'estomac, etc. Hippocrate les ordonnait pour combattre la diarrhée.
La composition chimique des dattes est sensiblement la même dans toutes
les variétés. Seules les proportions des matériaux dont elles sont formées varient
beaucoup.
Suivant le professeur Gastinel-Bey, les substances qu'on y rencontre sont :
eau, mucilage, gomme, albumine végétale, sucre cristalisable, sucre incristalli-
sable, parenchyme, cellulose, sels minéraux; on y trouve aussi de la coumarine.
Certaines variétés de dattes molles possèdent en excès un suc liquide dont on
doit les débarrasser en partie pour éviter la fermentation qui ne manquerait
pas de se produire lorsqu'elles sont mises en tas pour en obtenir la dessiccation.
Placées sur des claies en djérid, dont les folioles ont été enlevées, et exposées
à la chaleur solaire, elles laissent échapper naturellement, compressées simple-
ment par leur propre poids, un liquide jaunâtre qui est soigneusement recueilli
au moyen de rigoles dans des réservoirs ad hoc.
La partie la plus fluide qui surnage est le sirop de dattes, celle qui se tient au
fond des récipients est le miel de dattes; son goût particulier et sa consistance
épaisse l'ont fait comparer avec juste raison au miel des abeilles, il a quelques
applications en pharmacie et pourrait être employé en confiserie. Ces deux pro-
duits sont très appréciés des indigènes qui s'en montrent fort friands.
Celles qui sont moins riches en suc sont soumises à une légère pression dans
le but d'en obtenir l'espèce de sirop ou de mélasse qui sert à conserver les dattes
elles-mêmes 'ou d'autres fruits à l'état frais pendant une grande partie de
l'année ; les Arabes l'emploient encore en guise de beurre pour accommoder
certains mets et notamment le riz. Le résidu provenant de cette expression est
généralement donné à quelques tribus déshéritées qui en font leur subsistance.
La fabrication du vinaigre de dattes en Égypte se fait ordinairement en laissant
les fruits fermenter.
On obtient encore, par la distillation de la pulpe, un alcool qui, bien rectifié, ne
laisse rien à désirer comme bon goût et peut être comparé à l'alcool de marc;
on le mélange aussi avec différentes plantes ou aromates pour préparer des
liqueurs très appréciées et d'un grand usage chez les populations arabes. Il -
existe même sur le continent quelques fabriques d'alcool de dattes qui tirent
leurs produits de Perse.
Cette fabrication est, du reste, des plus simples. Il suffit de broyer la pulpe des
dattes avec une quantité d'eau telle que le liquide renferme 15 de sucre
environ, de faire fermenter le liquide tout pâteux, additionné ou non d'une petite
quantité d'acide sulfurique (environ 1 gramme par litre) en ajoutant de préfé- ,
rence de la levure et de distiller ensuite.
La pulpe des dattes, séchée au soleil, renferme de 60 à 65 de matières fer-
mentescibles, formées, d'après M. Lindet, par un mélange de saccharose et de
sucre inverti; d'après M. Leluy, les dattes de Mésopotamie ne renferment que du
sucre réducteur. Cette pulpe peut donner de 25 à 30 d'alcool.
Enfin, par la fermentation, en traitant les dattes comme nous traitons les
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Auteurs similaires Indochine française Indochine française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Indochine française" or dc.contributor adj "Indochine française")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 13/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6583387h/f13.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6583387h/f13.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6583387h/f13.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6583387h
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6583387h
Facebook
Twitter