Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1903 20 octobre 1903
Description : 1903/10/20 (A7,N135,VOL13). 1903/10/20 (A7,N135,VOL13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583387h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
240 REVUE DES CULTURES COLONIALES
) JS mettent en communication (A. Fillias). Mais l'humidité atmosphérique lui est
absolument contraire.
Il n'est pas indifférent aux soins de culture et produit davantage lorsqu'on le
fume convenablement.
Dans la phase la plus productive de son existence, c'est-à-dire à partir de
l'âge de vingt-cinq ou trente ans, jusqu'à soixante ou soixante-dix ans, le Dattier
donne en moyenne 80 à 100 kilogrammes de fruits, portés sur huit ou dix
régimes et peut vivre, dit-on, jusqu'à cent ou deux cents ans, et même plus; mais
un palmier centenaire a terminé son existence en tant qu'arbre fruitier.
Le Dattier, qui est de plein air et donne dans le Midi de la France des graines
fertiles, bien qu'il n'y mûrisse pas ses fruits, se reproduit facilement de semis.
Mais dans les pays où il est cultivé comme arbre fruitier, on préfère la multi-
plication par drageons.
Ceux-ci se développent abondamment au bas du stipe dans le jeune âge ; les
Arabes les nomment Djabar. Ils reprennent facilement et les sujets en provenant
fructifient dès la quatrième ou cinquième année de plantation. Les Djabar
doivent avoir au moins cinq ans pour donner un bon et rapide résultat. Il ne
faut pas les confondre avec les rameaux latéraux nommés Rkab qui doivent
être supprimés dès leur apparition.
Le semis, sauf des exceptions fort rares, ne reproduit jamais la variété semée,
et on ne sait jamais par conséquent quelle sera la qualité du fruit ; il donne en
outre plus de moitié de sujets mâles, c'est-à-dire improductifs, appelés Dokar; un
Dattier mâle suffisant pour la fécondation de 40 à 50 dattiers femelles (quelques
auteurs disent même 100), il est donc sans intérêt d'en multiplier le nombre,
tandis que, parla multiplication au moyen de drageons, on est certain de n'avoir
jamais que des individus femelles; elle maintient et perfectionne la qualité des
fruits (1).
Les sujets de semis sont désignés par les indigènes sous le nom de Degueï ; ils
donnent des dattes en général absolument inférieures et sans valeur com-
merciale.
L'influence du sel marin ne paraît pas être défavorable à la culture du Dattier :
ainsi on peut le vérifier à Elche, à Alicante et dans]d'autres localités. A Elche, l'eau
est fortement saumâtre et sert à leur arrosage. A Alicante, en certaines années de
sécheresse, on a dû arroser les arbres avec de l'eau de mer, puisée dans le port à
une vingtaine de mètres de la plantation. Sur quelques points du littoral, entre le
cap Huerlas et le Rio-Monegro, les racines des Dattiers plongent littéralement
dans la mer; ces arbres sont plantés dans les sables du rivage.
Il est donc erroné de croire que les bords de la mer et les terrains salés soient
nuisibles aux plantations de Dattiers, mais, d'autre part, il ne faut pas s'exagérer
l'importance du rôle rempli par l'eau de mer, car les meilleures dattes proviennent
(t) Si nous en croyons M. HARIOT, du Muséum d'Histoire naturelle, « les habitants des oasis du
Sud admettent que l'homme peut intervenir pour changer le sexe d'un palmier. Les 80 p. 100 environ
des jeunes plantes sont mâles; il y aurait donc un grand intérêt à ce que l'intervention du culti-
vateur fût couronnée de succès. Le procédé consiste à déchirer toutes les feuilles des pieds âgés de
deux à trois ans, de façon que la nervure médiane soit fendue en deux, depuis le milieu jusqu'à la
gaine foliaire. Le sentiment des Arabes est que la déchirure amène une concentration du mouve-
ment de la sève, comme dans l'incision annulaire et produit une accumulation qui'est plus néces-
saire pour les fonctions vitales de la plante femelle que pour celles de la plante mâle.
« Aucune objection, en physiologie végétale, ne peut être élevée contre cette assertion, d'autant
plus que dans des plantes encore jeunes les organes ne sont pas encore différenciés dans leur
destination. » (Le Jardin, 2 juin 1902.)
) JS mettent en communication (A. Fillias). Mais l'humidité atmosphérique lui est
absolument contraire.
Il n'est pas indifférent aux soins de culture et produit davantage lorsqu'on le
fume convenablement.
Dans la phase la plus productive de son existence, c'est-à-dire à partir de
l'âge de vingt-cinq ou trente ans, jusqu'à soixante ou soixante-dix ans, le Dattier
donne en moyenne 80 à 100 kilogrammes de fruits, portés sur huit ou dix
régimes et peut vivre, dit-on, jusqu'à cent ou deux cents ans, et même plus; mais
un palmier centenaire a terminé son existence en tant qu'arbre fruitier.
Le Dattier, qui est de plein air et donne dans le Midi de la France des graines
fertiles, bien qu'il n'y mûrisse pas ses fruits, se reproduit facilement de semis.
Mais dans les pays où il est cultivé comme arbre fruitier, on préfère la multi-
plication par drageons.
Ceux-ci se développent abondamment au bas du stipe dans le jeune âge ; les
Arabes les nomment Djabar. Ils reprennent facilement et les sujets en provenant
fructifient dès la quatrième ou cinquième année de plantation. Les Djabar
doivent avoir au moins cinq ans pour donner un bon et rapide résultat. Il ne
faut pas les confondre avec les rameaux latéraux nommés Rkab qui doivent
être supprimés dès leur apparition.
Le semis, sauf des exceptions fort rares, ne reproduit jamais la variété semée,
et on ne sait jamais par conséquent quelle sera la qualité du fruit ; il donne en
outre plus de moitié de sujets mâles, c'est-à-dire improductifs, appelés Dokar; un
Dattier mâle suffisant pour la fécondation de 40 à 50 dattiers femelles (quelques
auteurs disent même 100), il est donc sans intérêt d'en multiplier le nombre,
tandis que, parla multiplication au moyen de drageons, on est certain de n'avoir
jamais que des individus femelles; elle maintient et perfectionne la qualité des
fruits (1).
Les sujets de semis sont désignés par les indigènes sous le nom de Degueï ; ils
donnent des dattes en général absolument inférieures et sans valeur com-
merciale.
L'influence du sel marin ne paraît pas être défavorable à la culture du Dattier :
ainsi on peut le vérifier à Elche, à Alicante et dans]d'autres localités. A Elche, l'eau
est fortement saumâtre et sert à leur arrosage. A Alicante, en certaines années de
sécheresse, on a dû arroser les arbres avec de l'eau de mer, puisée dans le port à
une vingtaine de mètres de la plantation. Sur quelques points du littoral, entre le
cap Huerlas et le Rio-Monegro, les racines des Dattiers plongent littéralement
dans la mer; ces arbres sont plantés dans les sables du rivage.
Il est donc erroné de croire que les bords de la mer et les terrains salés soient
nuisibles aux plantations de Dattiers, mais, d'autre part, il ne faut pas s'exagérer
l'importance du rôle rempli par l'eau de mer, car les meilleures dattes proviennent
(t) Si nous en croyons M. HARIOT, du Muséum d'Histoire naturelle, « les habitants des oasis du
Sud admettent que l'homme peut intervenir pour changer le sexe d'un palmier. Les 80 p. 100 environ
des jeunes plantes sont mâles; il y aurait donc un grand intérêt à ce que l'intervention du culti-
vateur fût couronnée de succès. Le procédé consiste à déchirer toutes les feuilles des pieds âgés de
deux à trois ans, de façon que la nervure médiane soit fendue en deux, depuis le milieu jusqu'à la
gaine foliaire. Le sentiment des Arabes est que la déchirure amène une concentration du mouve-
ment de la sève, comme dans l'incision annulaire et produit une accumulation qui'est plus néces-
saire pour les fonctions vitales de la plante femelle que pour celles de la plante mâle.
« Aucune objection, en physiologie végétale, ne peut être élevée contre cette assertion, d'autant
plus que dans des plantes encore jeunes les organes ne sont pas encore différenciés dans leur
destination. » (Le Jardin, 2 juin 1902.)
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