Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1903 20 octobre 1903
Description : 1903/10/20 (A7,N135,VOL13). 1903/10/20 (A7,N135,VOL13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583387h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
236 REVUE DES CULTURES COLONIALES
LE DATTIER COMMUN (Fin) (1)
Lorsque les fruits du Dattier ont été préparés convenablement, ils sont expé-
diés en quantités énormes dans les principaux centres de l'Europe et deviennent
l'objet d'un commerce très important. La pulpe douce, grasse, succulente et très
nutritive de la datte compose Ja nourriture presque exclusive des habitants de
certains pays africains et asiatiques, car les dattes se mangent fraîches ou séchées
soit sans apprêt, soit mêlées à des viandes. Elle est pour ces contrées une grande
ressource alimentaire, car les grains y sont rares quand ils ne font pas abso-
lument défaut.
Les indigènes prétendent que la nourriture, longtemps continuée, des dattes
influe sur la vessie et y favorise le développement des calculs. Néanmoins les
dattes nouvellement pilées avec des feuilles de genévrier de Phénicie donnent
une pâte excellente à manger pour dissiper la maigreur (Dr Bertherandj.
Dans quelques parties du Sahara, les habitants font une pâte nommée Bsictf en
mélangeant du froment et du beurre fondu au fruit débarrassé de son noyau et
pilé; cette pâte doit être délayée dans l'eau pour être mangée.
Dans d'autres pays, on presse simplement les dattes dans des paniers jusqu'à
ce qu'elles forment une masse compacte : cette pâte est appelée Adjouè.
On en forme aussi une sorte de gâteau dans lequel on fait généralement entrer
des amandes ou des arachides.
Enfin les dattes à chair sèche peuvent être réduites en farine qui, étant humectée,
fournit une pâte très saine et très nourrissante.
C'est, dit-on, grâce aux dattes que les odalisques acquièrent cet embonpoint
si recherché des Orientaux.
Les dattes de qualité inférieure ne sont pas consommées par les indigènes; en
temps ordinaire, elles servent surtout à l'engraissement du bétail.
Dans les pays où le Dattier est cultivé en vue d'une production spéciale, ses
fruits entrent encore, sinon comme base, du moins comme accessoire, dans
toutes sortes de préparations culinaires aussi agréables que variées, telle que
des pâtisseries très délicates, des sauces, des confitures, elc.
Gastinel-Bey nous donne la recette de l'excellente confiture de dattes qu'on
fabrique en Égypte et qui est fort recherchée en Europe.
« Pour l'obtenir, on enlève d'abord l'épiderme et on coupe les deux extré-
mités. On fait sortir le noyau à l'aide d'une petite tige de bois, et on fait bouillir
les fruits, ainsi préparés dans l'eau, pour les ramollir et en séparer un principe
acerbe astringent; on les met ensuite à égoutter dans un panier, après quoi on
les place dans une terrine vernie. On verse alors sur les fruits du sirop de sucre
concentré et chaud dans lequel on les laisse vingt-quatre heures; au bout de ce
temps, le sirop n'ayant plus sa consistance par suite de son mélange avec l'eau
contenue dans les dattes, on le remet sur le feu et on le fait concentrer comme
en premier lieu. On y jette alors les dattes dans lesquelles on a mis préalablement
une amande torréfiée, ou une pistache pour remplacer le noyau et les empêcher
de s'affaisser. On fait bouillir encore jusqu'à ce que le sirop devienne bien con-
sistant, et on verse le tout dans des pots en faïence ou en terre vernie. Après
refroidissement, on y met quelques pincées de sucre pulvérisé imprégné d'essence
de citron pour l'aromatiser. »
Les dattes sèches font partie, avec les raisins secs, les figues et les jujubes,
(1) Voir p. 197.
LE DATTIER COMMUN (Fin) (1)
Lorsque les fruits du Dattier ont été préparés convenablement, ils sont expé-
diés en quantités énormes dans les principaux centres de l'Europe et deviennent
l'objet d'un commerce très important. La pulpe douce, grasse, succulente et très
nutritive de la datte compose Ja nourriture presque exclusive des habitants de
certains pays africains et asiatiques, car les dattes se mangent fraîches ou séchées
soit sans apprêt, soit mêlées à des viandes. Elle est pour ces contrées une grande
ressource alimentaire, car les grains y sont rares quand ils ne font pas abso-
lument défaut.
Les indigènes prétendent que la nourriture, longtemps continuée, des dattes
influe sur la vessie et y favorise le développement des calculs. Néanmoins les
dattes nouvellement pilées avec des feuilles de genévrier de Phénicie donnent
une pâte excellente à manger pour dissiper la maigreur (Dr Bertherandj.
Dans quelques parties du Sahara, les habitants font une pâte nommée Bsictf en
mélangeant du froment et du beurre fondu au fruit débarrassé de son noyau et
pilé; cette pâte doit être délayée dans l'eau pour être mangée.
Dans d'autres pays, on presse simplement les dattes dans des paniers jusqu'à
ce qu'elles forment une masse compacte : cette pâte est appelée Adjouè.
On en forme aussi une sorte de gâteau dans lequel on fait généralement entrer
des amandes ou des arachides.
Enfin les dattes à chair sèche peuvent être réduites en farine qui, étant humectée,
fournit une pâte très saine et très nourrissante.
C'est, dit-on, grâce aux dattes que les odalisques acquièrent cet embonpoint
si recherché des Orientaux.
Les dattes de qualité inférieure ne sont pas consommées par les indigènes; en
temps ordinaire, elles servent surtout à l'engraissement du bétail.
Dans les pays où le Dattier est cultivé en vue d'une production spéciale, ses
fruits entrent encore, sinon comme base, du moins comme accessoire, dans
toutes sortes de préparations culinaires aussi agréables que variées, telle que
des pâtisseries très délicates, des sauces, des confitures, elc.
Gastinel-Bey nous donne la recette de l'excellente confiture de dattes qu'on
fabrique en Égypte et qui est fort recherchée en Europe.
« Pour l'obtenir, on enlève d'abord l'épiderme et on coupe les deux extré-
mités. On fait sortir le noyau à l'aide d'une petite tige de bois, et on fait bouillir
les fruits, ainsi préparés dans l'eau, pour les ramollir et en séparer un principe
acerbe astringent; on les met ensuite à égoutter dans un panier, après quoi on
les place dans une terrine vernie. On verse alors sur les fruits du sirop de sucre
concentré et chaud dans lequel on les laisse vingt-quatre heures; au bout de ce
temps, le sirop n'ayant plus sa consistance par suite de son mélange avec l'eau
contenue dans les dattes, on le remet sur le feu et on le fait concentrer comme
en premier lieu. On y jette alors les dattes dans lesquelles on a mis préalablement
une amande torréfiée, ou une pistache pour remplacer le noyau et les empêcher
de s'affaisser. On fait bouillir encore jusqu'à ce que le sirop devienne bien con-
sistant, et on verse le tout dans des pots en faïence ou en terre vernie. Après
refroidissement, on y met quelques pincées de sucre pulvérisé imprégné d'essence
de citron pour l'aromatiser. »
Les dattes sèches font partie, avec les raisins secs, les figues et les jujubes,
(1) Voir p. 197.
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