Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1903 05 novembre 1903
Description : 1903/11/05 (A7,N136,T13). 1903/11/05 (A7,N136,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583388x
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
268 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Le soleil poind à l'horizon. On sent que la végétation souffre et va souffrir
davantage : des feux sont allumés pour développer rapidement des nuages épais
de fumée.
Le thermomètre abri indique un minimum de + 3°2 : c'est une différence de
près de 8°. Évidemment les plantes et les animaux, sous un abri dont la plus
Fig. nO 6
basse température aurait
été de + 3112, n'auraient
guère souffert , à moins
qu'ils n'aient appartenu aux
espèces les plus délicates.
La gelée blanche recouvre
les coteaux des environs
d'Alger. Au palais de Mus-
tapha, on constate des cris-
taux de glace sur beaucoup
de végétaux. 1
Le phénomène s'est étendu
sur une grande partie du ter-
ritoire algérien, mais, au
même moment, il a été tout
particulièrement froid dans
l'Est.
Il y a de la neige à Blida
et sur les contreforts de
l'Atlas.
- 1° à Rouïba;
- 4° à Aumale;
- 1° à Fort-National,
- 70 à Djelfa ;
- 9° à Batna.
Tous chiffres, rappelons-le encore, pris dans des villes sur des instruments
placés à 2m60 de hauteur, sous double toiture, etc. On se demande alors quelle a
été la véritable température aux environs de Batna par exemple? Si la station a
enregistré 9°, quel a été le degré atteint auprès du sol, dans les endroits décou-
verts, dans les prairies et dans les champs de céréales?
Quant aux environs d'Alger où la végétation est plus avancée que dans les
régions précitées, ce froid réel, immédiatement suivi de cette insolation aiguë et
intense pour l'époque, a causé de véritables dégâts dans les cultures de pri-
meurs. Dans les vignes précoces, beaucoup de bourgeons en développement ont
été détruits,
(A suivre.) CH. RIVIÈRE,
Directeur du Jardin d'rssai de Hamma.
- $$ -
Le soleil poind à l'horizon. On sent que la végétation souffre et va souffrir
davantage : des feux sont allumés pour développer rapidement des nuages épais
de fumée.
Le thermomètre abri indique un minimum de + 3°2 : c'est une différence de
près de 8°. Évidemment les plantes et les animaux, sous un abri dont la plus
Fig. nO 6
basse température aurait
été de + 3112, n'auraient
guère souffert , à moins
qu'ils n'aient appartenu aux
espèces les plus délicates.
La gelée blanche recouvre
les coteaux des environs
d'Alger. Au palais de Mus-
tapha, on constate des cris-
taux de glace sur beaucoup
de végétaux. 1
Le phénomène s'est étendu
sur une grande partie du ter-
ritoire algérien, mais, au
même moment, il a été tout
particulièrement froid dans
l'Est.
Il y a de la neige à Blida
et sur les contreforts de
l'Atlas.
- 1° à Rouïba;
- 4° à Aumale;
- 1° à Fort-National,
- 70 à Djelfa ;
- 9° à Batna.
Tous chiffres, rappelons-le encore, pris dans des villes sur des instruments
placés à 2m60 de hauteur, sous double toiture, etc. On se demande alors quelle a
été la véritable température aux environs de Batna par exemple? Si la station a
enregistré 9°, quel a été le degré atteint auprès du sol, dans les endroits décou-
verts, dans les prairies et dans les champs de céréales?
Quant aux environs d'Alger où la végétation est plus avancée que dans les
régions précitées, ce froid réel, immédiatement suivi de cette insolation aiguë et
intense pour l'époque, a causé de véritables dégâts dans les cultures de pri-
meurs. Dans les vignes précoces, beaucoup de bourgeons en développement ont
été détruits,
(A suivre.) CH. RIVIÈRE,
Directeur du Jardin d'rssai de Hamma.
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