Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1903 05 octobre 1903
Description : 1903/10/05 (A7,N134,T13). 1903/10/05 (A7,N134,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833863
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
300 REVUE DES CULTURES COLONIALES
le blanchiment des palmes. L'ouvrier qui pratique cette opération doit être
doué d'une grande adresse et d'un grand sang-froid, car il affronte un terrible
danger. Parvenu au sommet de l'arbre, il attache une faible échelle sur le cône
déjà commencé, et, balancé dans les airs, il grimpe jusqu'au dernier échellon,
ramène toutes les feuilles qu'il lie avec des cordes en les couvrant de paille
pour les blanchir en les privant de lumière; la récolte des palmes se fait six
mois après. Elles étaient, chez les Anciens, le symbole de la victoire et la récom-
pense des triomphateurs. Les statuaires et les peintres les placent dans les mains
des saints martyrs; elles ornent les médailles et les devises dont elles forment le
cordon. Ces palmes, dorées ou argentées, sont encore employées pour l'orne-
mentation des maisons et des temples.
Les feuilles du cœur sont employées à faire des chasse-mouches, des éventails,
des plateaux, des chapeaux, des vases dont le tissu est si serré qu'il ne laisse pas
filtrer l'eau, etc.
Les folioles servent à la confection des nattes, coussins, corbeilles, paniers,
chasse-mouches et divers objets de curiosité que l'on rencontre dans les bazars
orientaux et qui montrent de la part des Arabes une habileté rare et une très
grande originalité de goût. Elles sont encore données en nourriture aux cha-
meaux. Les folioles de la base du rachis sont quelquefois si aiguës et si rigides
qu'elles servent d'aiguilles aux Arabes pour coudre des toiles grossières.
Les feuilles tendres des rejetons sont aussi un très bon aliment; il en est de
même des jeunes grappes que l'on mange crues ou cuites avec de la viande de
mouton.
Le bourgeon terminal de ce palmier est long de 30 à 40 centimètres, formé de
couches écailleuses superposées, blanches, présente une consistance ferme et
charnue et un goût rappelant celui de la châtaigne ou de l'amande fraîche;
découpé en petites tranches, ce chou offre un mets d'autant plus recherché par
les naturels qu'il est plus rare, parce qu'il ne s'obtient qu'au prix de la perte
de l'arbre. Aussi n'est-il guère recueilli que sur les arbres qui ont été renversés
par le vent, sur ceux qu'on est obligé de couper,\soit pour établir une construc-
tion, soit pour le passage d'une route; ou bien encore sur les arbres qu'on abat
lorsque les Dattiers mâles se trouvent en trop grand nombre dans une plantation
ou enfin sur les Dattiers femelles que leur grand âge rend improductifs. C'est un
petit présent fort apprécié qu'on se fait entre Arabes.
Avec les grappes ou régimes (arjoun des Arabes), après la récolte des fruits, les
Arabes font des balais et avec les hampes de ces mêmes grappes, dont ils sépa-
rent les fibres par battage, ils confectionnent des sandales et des cordes.
Ces cordes tressées avec les folioles minces du Dattier servent aux bateliers
du Nil pour amarrer leurs bateaux, à faire des cordes a puits et autres pour
divers usages.
Les fleurs sont renfermées dans de grandes spathes brunes, filandreuses,
épaisses et coriaces sortant de l'aisselle des feuilles, que les indigènes utilisent
comme récipients pour les divers usages domestiques; elles prennent toutes les
formes qu'on veut leur donner.
Les Dattiers en fleur produisent une espèce de filament crêpé, ressemblant au
crin de cheval, qu'on emploie dans les bains pour frotter et savonner le corps;
les fleurs elles-mêmes passent pour insecticides en Algérie; les fleurs mâles se
consomment comme analeptiques, aphrodisiaques et prolifiques.
Les étamines fraîches ou sèches du Dattier servent à confectionner une tisane
le blanchiment des palmes. L'ouvrier qui pratique cette opération doit être
doué d'une grande adresse et d'un grand sang-froid, car il affronte un terrible
danger. Parvenu au sommet de l'arbre, il attache une faible échelle sur le cône
déjà commencé, et, balancé dans les airs, il grimpe jusqu'au dernier échellon,
ramène toutes les feuilles qu'il lie avec des cordes en les couvrant de paille
pour les blanchir en les privant de lumière; la récolte des palmes se fait six
mois après. Elles étaient, chez les Anciens, le symbole de la victoire et la récom-
pense des triomphateurs. Les statuaires et les peintres les placent dans les mains
des saints martyrs; elles ornent les médailles et les devises dont elles forment le
cordon. Ces palmes, dorées ou argentées, sont encore employées pour l'orne-
mentation des maisons et des temples.
Les feuilles du cœur sont employées à faire des chasse-mouches, des éventails,
des plateaux, des chapeaux, des vases dont le tissu est si serré qu'il ne laisse pas
filtrer l'eau, etc.
Les folioles servent à la confection des nattes, coussins, corbeilles, paniers,
chasse-mouches et divers objets de curiosité que l'on rencontre dans les bazars
orientaux et qui montrent de la part des Arabes une habileté rare et une très
grande originalité de goût. Elles sont encore données en nourriture aux cha-
meaux. Les folioles de la base du rachis sont quelquefois si aiguës et si rigides
qu'elles servent d'aiguilles aux Arabes pour coudre des toiles grossières.
Les feuilles tendres des rejetons sont aussi un très bon aliment; il en est de
même des jeunes grappes que l'on mange crues ou cuites avec de la viande de
mouton.
Le bourgeon terminal de ce palmier est long de 30 à 40 centimètres, formé de
couches écailleuses superposées, blanches, présente une consistance ferme et
charnue et un goût rappelant celui de la châtaigne ou de l'amande fraîche;
découpé en petites tranches, ce chou offre un mets d'autant plus recherché par
les naturels qu'il est plus rare, parce qu'il ne s'obtient qu'au prix de la perte
de l'arbre. Aussi n'est-il guère recueilli que sur les arbres qui ont été renversés
par le vent, sur ceux qu'on est obligé de couper,\soit pour établir une construc-
tion, soit pour le passage d'une route; ou bien encore sur les arbres qu'on abat
lorsque les Dattiers mâles se trouvent en trop grand nombre dans une plantation
ou enfin sur les Dattiers femelles que leur grand âge rend improductifs. C'est un
petit présent fort apprécié qu'on se fait entre Arabes.
Avec les grappes ou régimes (arjoun des Arabes), après la récolte des fruits, les
Arabes font des balais et avec les hampes de ces mêmes grappes, dont ils sépa-
rent les fibres par battage, ils confectionnent des sandales et des cordes.
Ces cordes tressées avec les folioles minces du Dattier servent aux bateliers
du Nil pour amarrer leurs bateaux, à faire des cordes a puits et autres pour
divers usages.
Les fleurs sont renfermées dans de grandes spathes brunes, filandreuses,
épaisses et coriaces sortant de l'aisselle des feuilles, que les indigènes utilisent
comme récipients pour les divers usages domestiques; elles prennent toutes les
formes qu'on veut leur donner.
Les Dattiers en fleur produisent une espèce de filament crêpé, ressemblant au
crin de cheval, qu'on emploie dans les bains pour frotter et savonner le corps;
les fleurs elles-mêmes passent pour insecticides en Algérie; les fleurs mâles se
consomment comme analeptiques, aphrodisiaques et prolifiques.
Les étamines fraîches ou sèches du Dattier servent à confectionner une tisane
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