Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1903 05 octobre 1903
Description : 1903/10/05 (A7,N134,T13). 1903/10/05 (A7,N134,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833863
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
VARIÉTÉS 203
VARIÉTÉS
L'ABACA AUX PHILIPPINES ET AU TONKIN
Cette intéressante étude, extraite du Bulletin Économique de l'Indo-Chine, est due à
M. Ch. Remery, colon à Tuyên-quang, membre de la Chambre d'Agriculture du Tonkin, qui est,
avec M. Duchemin, président de la même Chambre, le premier planteur qui se soit occupé de
l'abaca, introduit au Tonkin par M. Martin, qui fut, de 1894 à 1897, directeur du Jardin botanique
de Hanoi. M. Remery avait été chargë, au commencement de l'année, par M. le Gouverneur
général de l'Indo-Chine, d'une mission aux Philippines:
Depuis nombre d'années déjà, il a été reconnu que la presqu'île de Malacca,
les îles de Sumatra, Bornéo et Philippines, en dehors d'une végétation tropicale
des plus abondantes, et des plus fructueuses, possédaient une ou plusieurs cul-
tures spéciales, sources pour elles de prospérité et de richesse, ainsi que pour
les nombreux comptoirs européens établis là, dans un but d'exportation. Cette
végétation naturelle se retrouve en Indo-Chine, qui est d'ailleurs située entre lès
mêmes parallèles équatoriaux. On a été amené ainsi à supposer que, de même
qu'il y avait entre ces régions et la nôtre une similitude de climat, il pouvait y
exister une similitude de-sols; que les cultures spéciales qui avaient placé ces
îles au premier rang agricole et commercial pouvaient très bien être introduites
dans notre colonie avec chances d'acclimatement.
Le gouvernement ayant créé une direction générale de l'Agriculture et du
1\ Commerce pour toutes nos possessions indo-chinoises, on n'épargna rien afin de
résoudre cette question. Dans les divers jardins d'essai, à Saigon, Hué, Hanoi,
on fit une grande place à l'étude pratique des produits dont on désirait l'adop-
tion, comme devant d'abord constituer le fond de la colonisation agricole entre-
- prise par les colons français.
Le café, le thé, les plantes à parfums, le coton, le caoutchouc, les plantes tex-
tiles (jute, aloès, palmiers et abacas) assureraient pour la colonie, en cas de
succès, une situation économique puissante.
Aidés des conseils donnés par les directeurs d'Agriculture, les colons établi-
rent de nombreuses plantations. En Cochinchine, ils tentèrent le café et le
poivre; en Annam, le thé, le café et le tabac; au Tonkin, ils tentèrent à peu près
toutes les cultures tropicales : cocotiers, aréquiers, coton, jute, thé, caoutchouc,
tabac, café, etc. — On sait par quelles phases passèrent les premiers colons qui
établirent des plantations. Soit inexpérience, soit manque de méthode, de capi-
taux, de connaissances pratiques, les résultats pour quelques-uns de ces pro-
duits ont été et sont encore négatifs, très contestés en tout cas malgré quelques
succès partiels. Il ne semble point prudent que nos dirigeants poussent les colons
à tenter à nouveau ces produits.
Mais il en est, comme les textiles, qui, jusqu'ici assez ignorés ou dédaignés, se
VARIÉTÉS
L'ABACA AUX PHILIPPINES ET AU TONKIN
Cette intéressante étude, extraite du Bulletin Économique de l'Indo-Chine, est due à
M. Ch. Remery, colon à Tuyên-quang, membre de la Chambre d'Agriculture du Tonkin, qui est,
avec M. Duchemin, président de la même Chambre, le premier planteur qui se soit occupé de
l'abaca, introduit au Tonkin par M. Martin, qui fut, de 1894 à 1897, directeur du Jardin botanique
de Hanoi. M. Remery avait été chargë, au commencement de l'année, par M. le Gouverneur
général de l'Indo-Chine, d'une mission aux Philippines:
Depuis nombre d'années déjà, il a été reconnu que la presqu'île de Malacca,
les îles de Sumatra, Bornéo et Philippines, en dehors d'une végétation tropicale
des plus abondantes, et des plus fructueuses, possédaient une ou plusieurs cul-
tures spéciales, sources pour elles de prospérité et de richesse, ainsi que pour
les nombreux comptoirs européens établis là, dans un but d'exportation. Cette
végétation naturelle se retrouve en Indo-Chine, qui est d'ailleurs située entre lès
mêmes parallèles équatoriaux. On a été amené ainsi à supposer que, de même
qu'il y avait entre ces régions et la nôtre une similitude de climat, il pouvait y
exister une similitude de-sols; que les cultures spéciales qui avaient placé ces
îles au premier rang agricole et commercial pouvaient très bien être introduites
dans notre colonie avec chances d'acclimatement.
Le gouvernement ayant créé une direction générale de l'Agriculture et du
1\ Commerce pour toutes nos possessions indo-chinoises, on n'épargna rien afin de
résoudre cette question. Dans les divers jardins d'essai, à Saigon, Hué, Hanoi,
on fit une grande place à l'étude pratique des produits dont on désirait l'adop-
tion, comme devant d'abord constituer le fond de la colonisation agricole entre-
- prise par les colons français.
Le café, le thé, les plantes à parfums, le coton, le caoutchouc, les plantes tex-
tiles (jute, aloès, palmiers et abacas) assureraient pour la colonie, en cas de
succès, une situation économique puissante.
Aidés des conseils donnés par les directeurs d'Agriculture, les colons établi-
rent de nombreuses plantations. En Cochinchine, ils tentèrent le café et le
poivre; en Annam, le thé, le café et le tabac; au Tonkin, ils tentèrent à peu près
toutes les cultures tropicales : cocotiers, aréquiers, coton, jute, thé, caoutchouc,
tabac, café, etc. — On sait par quelles phases passèrent les premiers colons qui
établirent des plantations. Soit inexpérience, soit manque de méthode, de capi-
taux, de connaissances pratiques, les résultats pour quelques-uns de ces pro-
duits ont été et sont encore négatifs, très contestés en tout cas malgré quelques
succès partiels. Il ne semble point prudent que nos dirigeants poussent les colons
à tenter à nouveau ces produits.
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