Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1903-10-20

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 20 octobre 1903 20 octobre 1903

Description : 1903/10/20 (A7,N135,VOL13). 1903/10/20 (A7,N135,VOL13).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583387h

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 14/03/2014

CLIMATOLOGIE DU NORD DE L'AFRIQUE 235

Le contrôle de M. de Tchihatchef porta sur deux séries de mes observations
prises sur des thermomètres nus placés à 0m10 au-dessus du sol.

14 janvier 187S 2°5
1. » » - t 05
16 » )1., — 2°5
17 Il —3°5
18 » » .,.,.,. - 10
19 » »). ,.' ",,'" ,. - 20
1") mars » - 4°8
16 » » — 2°6
19 » » - 30

Un grand nombre de végétaux souffrirent et d'autres périrent dans cette série
d'intempéries, de mars notamment, qui ne sont pas exceptionnelles et que nous
avons vues par la suite quelquefois encore plus prononcées.

De Tchihatchef donne la liste des principales plantes très intéressantes qui
succombèrent : un Ravenala madagascariensis en pleine floraison périt instanta-
nément, puis quelque temps après cette mauvaise période on vit décliner rapide-
ment, puis disparaître des végétaux adultes, Acrocomia seJerocarpa, Astrocapjum
divers, Areca montana, alba, madagascariensis, Verschaffeltii, lutescens, Musa superba,
Theophrasta, beaucoup de Rubiacées et de Bignoniacées, etc., mais notamment
toutes les Pandanées.

Les quelques météorologistes et agronomes qui firent quelque attention à ces
constatations admirent, comme de Tchihatchef, l'abaissement bien marqué au-
dessous de zéro, mais ils crurent devoir corriger l'intensité du phénomène en ne
lui accordant qu'une action fugace, presque instantanée, se produisant seule-
ment à l'aurore.

Un grand nombre de veillées souvent stériles, mais fort monotones, si quelque-
fois ces nuits n'avaient pas été intéressées par le magnifique jeu de la lumière
lunaire dans les palmiers et les bambous, me permirent cependant de constater
que certains de ces froids étaient de longue durée, que le lever du soleil n'avait
aucune influence sur la production des minima extrêmes, et que, d'autre part,
les instrumentf, nus marquaient un degré de froid d'autant plus accusé que l'on
se rapprochait de la surface du sol.

La découverte des instruments enregistreurs, de fonctionnement très pratique,
vint faciliter ces observations nocturnes en les décrivant minulieusement et
automatiquement, supprimant fort heureusement toutes les théories et les déduc-
tions de l'observateur qui n'est plus qu'un lecteur ou un contrôleur quand il a
bien déterminé ce qu'il veut connaître des phénomènes météoriques.

(A suivre.)

Ca. RIVIÈRE,
Directeur du Jardin d'Essai du Hamma.

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