Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1903 20 septembre 1903
Description : 1903/09/20 (A7,N133,T13). 1903/09/20 (A7,N133,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583385p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
176 REVUE DES CULTURES COLONIALES
le plus près possible de la tige ou du rameau, et les blessures qui en résultent
seront enduites de mastic. Si l'on a soin de prendre ces précautions, on obtiendra
sûrement de beaux arbres.
5° A l'âge de deux ans et demi à ,trois ans, ou quatre à cinq ans dans des terrains
de moindre valeur, les cacaoyers commencent à fleurir. On ne peut, en tout
cas, escompter une fructification avant la cinquième année, et on aura même
avantage à supprimer les premières fleurs, car une floraison précoce diminue la
vitalité de l'arbre. C'est à l'âge de douze ans que le cacaoyer est arrivé à l'apogée
de son rendement.
Les arbres en pleine maturité portent des fleurs pendant tout le courant de
l'année, sur toutes les parties du tronc et des branches. Le fruit ne se développe
que de fleurs nées sur le tronc ou les fortes branches; on estime que, sur
1.000 fleurs, une seule donne du fruit, ce qui produit naturellement un rendement
réduit de 4 livres en moyenne de graines issues de 40 fruits par arbre.
LE FRUIT DU CACAOYER ET SA MANUTENTION
1° La récolte du cacao. — Au Cameroun, on peut récolter de mai à novembre;
les fruits mûrs se reconnaissent à leur couleur jaune; ils doivent être cueillis
avec soin de manière à n'endommager ni les fleurs, ni les jeunes fruits du voi-
sinage. Cette opération sera donc confiée à des ouvriers habiles. Les fruits qui
ne peuvent être cueillis au couteau sont détachés au moyen d'une sorte de ser-
pette à double tranchant bien aiguisée montée sur un bâton de 3 mètres de long ;
si l'on emploie des instruments peu tranchants, on risque d'endommager les
plantes.
Les fruits sont enlevés de l'arbre à la hauteur du coussinet, celui-ci restant
indemne, car c'est sur lui que se développent les fleurs suivantes; mais si on
laisse un morceau du pédoncule du fruit, celui-ci se gâte et le coussinet est
endommagé. Pendant qu'un ouvrier enlève les fruits de l'arbre, un autre les ras-
semble; il y aura donc avantage à enlever les mauvaises herbes de la partie de la
plantation dans laquelle il faut faire la récolte. En même temps que se fait la
récolte des fruits doit se faire la séparation des graines. En cassant l'extrémité
du fruit (pédoncule) et en pratiquant dans le fruit une coupe longitudinale et
transversale, on peut enlever un morceau d'écorce, ce qui permet d'enlever en
une fois toutes les graines qui tiennent ensemble. On ne mélangera pas les fruits
sains avec ceux qui sont noirs ou noirâtres, bien que non totalement gâtés; il y
a avantage à conserver leurs graines séparées.
Le planteur aura avantage à séparer les récoltes des différentes parties de la
plantation, afin de déterminer plus facilement la valeur du rendement.
La pulpe qui entoure les graines sera enlevée par la manipulation, les petites
particules qui pourraient persister autour des graines pourront être facilement
éloignées plus tard. Si, avec ces graines, on veut préparer un cacao pour la fabri-
cation du chocolat, il faudra leur faire subir une longue préparation.
2° Fermentation. — Cette fermentation fait perdre aux graines leurs facultés
germinatives; elles perdent en même temps leur goût amer et deviennent plus
foncées; l'épisperme devient cassant et peut ensuite facilement être enlevé avec
les fragments de pulpe qui y seraient restés attachés.
La fermentation a une grande influence sur la qualité du cacao; plus elle est
rapide, plus le cacao sera bon, il faudra donc y donner tous ses soins.
La chambre de fermentation est en bois; le sol, qui doit être surélevé, est en
le plus près possible de la tige ou du rameau, et les blessures qui en résultent
seront enduites de mastic. Si l'on a soin de prendre ces précautions, on obtiendra
sûrement de beaux arbres.
5° A l'âge de deux ans et demi à ,trois ans, ou quatre à cinq ans dans des terrains
de moindre valeur, les cacaoyers commencent à fleurir. On ne peut, en tout
cas, escompter une fructification avant la cinquième année, et on aura même
avantage à supprimer les premières fleurs, car une floraison précoce diminue la
vitalité de l'arbre. C'est à l'âge de douze ans que le cacaoyer est arrivé à l'apogée
de son rendement.
Les arbres en pleine maturité portent des fleurs pendant tout le courant de
l'année, sur toutes les parties du tronc et des branches. Le fruit ne se développe
que de fleurs nées sur le tronc ou les fortes branches; on estime que, sur
1.000 fleurs, une seule donne du fruit, ce qui produit naturellement un rendement
réduit de 4 livres en moyenne de graines issues de 40 fruits par arbre.
LE FRUIT DU CACAOYER ET SA MANUTENTION
1° La récolte du cacao. — Au Cameroun, on peut récolter de mai à novembre;
les fruits mûrs se reconnaissent à leur couleur jaune; ils doivent être cueillis
avec soin de manière à n'endommager ni les fleurs, ni les jeunes fruits du voi-
sinage. Cette opération sera donc confiée à des ouvriers habiles. Les fruits qui
ne peuvent être cueillis au couteau sont détachés au moyen d'une sorte de ser-
pette à double tranchant bien aiguisée montée sur un bâton de 3 mètres de long ;
si l'on emploie des instruments peu tranchants, on risque d'endommager les
plantes.
Les fruits sont enlevés de l'arbre à la hauteur du coussinet, celui-ci restant
indemne, car c'est sur lui que se développent les fleurs suivantes; mais si on
laisse un morceau du pédoncule du fruit, celui-ci se gâte et le coussinet est
endommagé. Pendant qu'un ouvrier enlève les fruits de l'arbre, un autre les ras-
semble; il y aura donc avantage à enlever les mauvaises herbes de la partie de la
plantation dans laquelle il faut faire la récolte. En même temps que se fait la
récolte des fruits doit se faire la séparation des graines. En cassant l'extrémité
du fruit (pédoncule) et en pratiquant dans le fruit une coupe longitudinale et
transversale, on peut enlever un morceau d'écorce, ce qui permet d'enlever en
une fois toutes les graines qui tiennent ensemble. On ne mélangera pas les fruits
sains avec ceux qui sont noirs ou noirâtres, bien que non totalement gâtés; il y
a avantage à conserver leurs graines séparées.
Le planteur aura avantage à séparer les récoltes des différentes parties de la
plantation, afin de déterminer plus facilement la valeur du rendement.
La pulpe qui entoure les graines sera enlevée par la manipulation, les petites
particules qui pourraient persister autour des graines pourront être facilement
éloignées plus tard. Si, avec ces graines, on veut préparer un cacao pour la fabri-
cation du chocolat, il faudra leur faire subir une longue préparation.
2° Fermentation. — Cette fermentation fait perdre aux graines leurs facultés
germinatives; elles perdent en même temps leur goût amer et deviennent plus
foncées; l'épisperme devient cassant et peut ensuite facilement être enlevé avec
les fragments de pulpe qui y seraient restés attachés.
La fermentation a une grande influence sur la qualité du cacao; plus elle est
rapide, plus le cacao sera bon, il faudra donc y donner tous ses soins.
La chambre de fermentation est en bois; le sol, qui doit être surélevé, est en
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Auteurs similaires Ruedel Marcel Ruedel Marcel /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Ruedel Marcel" or dc.contributor adj "Ruedel Marcel")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 16/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6583385p/f16.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6583385p/f16.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6583385p/f16.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6583385p
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6583385p
Facebook
Twitter