Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1903 20 septembre 1903
Description : 1903/09/20 (A7,N133,T13). 1903/09/20 (A7,N133,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583385p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
172
REVUE DES CULTURES COLONIALES
Malheureusement, on a trop négligé à Tjipetir la culture de cet arbre qui
donne le meilleur produit dans son écorce et qui, au point de vue de l'extraction
de la gutta-percha tirée des feuilles, mérite la plus grande attention, pour se
jeter à corps perdu dans la culture du Payena Leerii, qui présente peut-être des
avantages au point de vue du reboisement, mais qui se classe en dernier lieu
parmi les producteurs de gutta-percha, par suite de la faiblesse de son rende-
ment en latex, surtout à cette altitude. En août 1899, je n'en pus obtenir par sai-
gnées que des traces de latex, à tel point que je craignais d'avoir à constater
qu'à l'altitude où se trouvent ces plantations cette espèce d'arbres ne vaut pas
la culture. Dans une seconde visite que je fis en décembre de la même année,
j'obtins un peu de produit en saignant quelques vieux arbres. Un des plus âgés
que je fis abattre ne m'a donné que 63 grammes de gutta!
« On se demande involontairement, écrivais-je en 1900, si, en créant de
*
nouveaux jardins de Palaquium oblongifolium et en évitant les fautes antérieure-
ment commises, ce qui pourrait se faire à l'aide d'un nouveau procédé de cul-
ture, il n'aurait pas été possible de trouver les circonstances favorables à la
culture à Tjipetir de cette espèce, qui a si bien réussi à Buitenzorg. »
Par décret du gouvernement du 30 avril 1900, la plantation de Tjipetir fut
replacée sous la direction du Jardin botanique et l'on se mit de suite à l'oeuvre
pour l'améliorer et l'agrandir.
Dans la saison des pluies 1C00-1901, on put déjà planter 103 bouws (environ
75 hectares) des meilleures espèces, c'est-à-dire des Palaquium oblongifolium,
Palaquium Gutta (var.) et Palaquium bomeense. En outre, on arracha une grande
partie du café de Libéria planté entre les arbres dans les anciens jardins de Pala-
quium oblongifolium.
Lorsqu'en juin 1901 je fus chargé de la direction des plantations de gutta-
percha du gouvernement à Tjipetir, je ne fus pas peu surpris de l'amélioration
que montraient les anciens jardins de Palaqzâum oblongifolium, grâce aux travaux
auxquels ceux-ci avaient été soumis. Cet état s'améliora encore lorsqu'on enleva
aussi les Payena Leerii qui avaient servi de culture intermédiaire et qui commen-
çaient à gêner les Palaquium. Tant que ceux-ci sont jeunes, cette ii.tercalalion
n'offre que des avantages, surtout au point de vue des frais d'entretien, mais il
faut songer à temps à éclaircir Àa plantation.
Il se montra à l'examen qu'il se trouvait çà et là des arbres en fruits qui don-
naient un produit encore inférieur à celui des Palaquium Treubii, en particulier
Palaquium calophyllum si Palaquium argentatum il). On les a tous abattus; cepen-
dant j'ai rencontré une espèce, probablement nouvelle, qui donne un excellent
produit (2) et dont les feuilles ressemblent à celles du Payena Leerii ; elles se dis-
tinguent facilement par le fait que les feuilles sont attaquées d'un parasite ani-
mal ou végétal) qui épargne les autres espèces. En l'absence de fleurs et de fruits,
on ne put encore faire une détermination exacte.
Pour le moment, la méthode de culture employée à Tjipetir est la suivante :
Le terrain vierge est remis pendant trois ans à la population indigène, qui peut
y planter du riz, etc., et reçoit, en outre, une petite rétribution, mais doit, par
contre, y planter et entretenir les jeunes Palaquium pendant les trois années.
L'expérience nous apprendra si cette méthode est avantageuse à la longlie. Itis-
(1) Analyse : Palaquium caLophyllum: 33 gulta, til résine.
- — arr/eniatum : 30 — "0 —
( 2) Le produit donne il l'analyse: 85 gutta, 15 résine.
REVUE DES CULTURES COLONIALES
Malheureusement, on a trop négligé à Tjipetir la culture de cet arbre qui
donne le meilleur produit dans son écorce et qui, au point de vue de l'extraction
de la gutta-percha tirée des feuilles, mérite la plus grande attention, pour se
jeter à corps perdu dans la culture du Payena Leerii, qui présente peut-être des
avantages au point de vue du reboisement, mais qui se classe en dernier lieu
parmi les producteurs de gutta-percha, par suite de la faiblesse de son rende-
ment en latex, surtout à cette altitude. En août 1899, je n'en pus obtenir par sai-
gnées que des traces de latex, à tel point que je craignais d'avoir à constater
qu'à l'altitude où se trouvent ces plantations cette espèce d'arbres ne vaut pas
la culture. Dans une seconde visite que je fis en décembre de la même année,
j'obtins un peu de produit en saignant quelques vieux arbres. Un des plus âgés
que je fis abattre ne m'a donné que 63 grammes de gutta!
« On se demande involontairement, écrivais-je en 1900, si, en créant de
*
nouveaux jardins de Palaquium oblongifolium et en évitant les fautes antérieure-
ment commises, ce qui pourrait se faire à l'aide d'un nouveau procédé de cul-
ture, il n'aurait pas été possible de trouver les circonstances favorables à la
culture à Tjipetir de cette espèce, qui a si bien réussi à Buitenzorg. »
Par décret du gouvernement du 30 avril 1900, la plantation de Tjipetir fut
replacée sous la direction du Jardin botanique et l'on se mit de suite à l'oeuvre
pour l'améliorer et l'agrandir.
Dans la saison des pluies 1C00-1901, on put déjà planter 103 bouws (environ
75 hectares) des meilleures espèces, c'est-à-dire des Palaquium oblongifolium,
Palaquium Gutta (var.) et Palaquium bomeense. En outre, on arracha une grande
partie du café de Libéria planté entre les arbres dans les anciens jardins de Pala-
quium oblongifolium.
Lorsqu'en juin 1901 je fus chargé de la direction des plantations de gutta-
percha du gouvernement à Tjipetir, je ne fus pas peu surpris de l'amélioration
que montraient les anciens jardins de Palaqzâum oblongifolium, grâce aux travaux
auxquels ceux-ci avaient été soumis. Cet état s'améliora encore lorsqu'on enleva
aussi les Payena Leerii qui avaient servi de culture intermédiaire et qui commen-
çaient à gêner les Palaquium. Tant que ceux-ci sont jeunes, cette ii.tercalalion
n'offre que des avantages, surtout au point de vue des frais d'entretien, mais il
faut songer à temps à éclaircir Àa plantation.
Il se montra à l'examen qu'il se trouvait çà et là des arbres en fruits qui don-
naient un produit encore inférieur à celui des Palaquium Treubii, en particulier
Palaquium calophyllum si Palaquium argentatum il). On les a tous abattus; cepen-
dant j'ai rencontré une espèce, probablement nouvelle, qui donne un excellent
produit (2) et dont les feuilles ressemblent à celles du Payena Leerii ; elles se dis-
tinguent facilement par le fait que les feuilles sont attaquées d'un parasite ani-
mal ou végétal) qui épargne les autres espèces. En l'absence de fleurs et de fruits,
on ne put encore faire une détermination exacte.
Pour le moment, la méthode de culture employée à Tjipetir est la suivante :
Le terrain vierge est remis pendant trois ans à la population indigène, qui peut
y planter du riz, etc., et reçoit, en outre, une petite rétribution, mais doit, par
contre, y planter et entretenir les jeunes Palaquium pendant les trois années.
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(1) Analyse : Palaquium caLophyllum: 33 gulta, til résine.
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