Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 septembre 1903 05 septembre 1903
Description : 1903/09/05 (A7,N132,T13). 1903/09/05 (A7,N132,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833848
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
140 REVUE DES CULTURES COLONIALES
arbres provenaient eux-mêmes de jeunes plants qui avaient été envoyés de Sin-
gapour au Jardin botanique, en 1848, par le consul de France. C'est de ces deux
arbres que provenaient les matériaux sur lesquels le Dr Burck avaient basé la
description de son Palaquium Gutta.
Cependant, c'est un fait très remarquable et qui saute aux yeux, qu'à peu d'ex-
ceptions près, les arbres de cette division ne ressemblent pas du tout aux arbres
dont ils proviennent, ni par la forme de leurs feuilles, ni par la couleur de leurs
fruits. Ainsi que j'ai pu l'observer bien des fois, les arbres du Jardin botanique
ont des feuilles dont les nervures, qui font à peine saillie sur la feuille, sont d'un
nombre supérieur à 20 et dont les fruits ont une couleur brun-rouge, tandis Jque
les arbres du Jardin d'essai ont des feuilles ondulées, à nervures marquées
dont le nombre est inférieur à 28 (généralement 16) et des fruits d'une couleur
verte. Les jeunes feuilles présentent en outre une teinte très nettement rougeâtre.
Ces arbres semblent dans un milieu assez favorable. Encore jeunes, c'est-à-dire
à huit ans, quelques-uns d'entre eux ont porté des fruits dont les graines ont pu
germer. La gutta-percha que l'on en extrait est en quantité suffisante et de bonne
qualité (1).
Je n'ose pas émettre d'opinion surlacause de la différence entre ces arbres, Le
Palaquium Gutta varierait-il d'une manière aussi grande ou y a-t-il eu une hybrida-
tion lors de la floraison des arbres au Jardin Botanique, ou bien serait-ce un cas
remarquable de mutation ? Il convient de remarquer que les arbres obtenus à
l'aide des graines provenant de cette plantation conservent ce type différent. En
attendant, nous la désignerons sous le nom de Palaquium Gatta var.
Dans tous mes voyages, je n'ai jamais rencontré une espèce qui lui res-
semblât.
La plantation de Palaquium oblcmgifolium est formée partiellement de plants
que M. le Dr Burck avait récoltés dans la partie montagneuse de Padang (2) et
partiellement de graines provenant de la plantation de Poerwokerto, mentionnée
ci-dessus. Les arbres provenant de plants transportés exigèrent beaucoup de
soins pendant leur jeunesse, tandis que ceux issus de graines eurent une crois-
sance beaucoup plus facile.
Les Palaquium oblongifolium, P. bormense et P. Gutta se ressemblent tellement
qu'on se demande s'il y a véritablement lieu de différencier ces espèces et s'il ne
vaudrait pas mieux n'en faire qu'une. C'était aussi l'avis de feu le Dr Boerlage, le
savant botaniste, qui s'exprime sur ce sujet de la manière suivante :
« Pourtant l'examen des arbres en culture dans le Jardin d'essais de Tjikeu-
meuh et d'autres localités me fait douter que le P. obtongifolium soit réellement
une espèce distincte. Il y a tant de formes transitoires vers le P. Gulta Burck
qu'il ne me semble pas impossible que les différences signalées entre les deux
espèces doivent être regardées comme individuelles, probablement souvent en
rapport avec l'âge et la station des arbres. S'il se trouve qu'en effet les carac-
tères distinctifs admis pour ces deux espèces ne sont pas constants, il faudra
encore combiner d'autres espèces avec le P. Gutta; dans ce cas le P. borneense
(1) J'ai envoyé quelques kilogrammes de ce produit à M. GuilleaulUe, directeur général de la Société
anonyme Felten et Guilleaume Carlswerk à Mulheim-sur-Rhin, près de Cologne, qui eut l'obligeance
de m'informer que cette gutta-percha se prêtait fort bien à la fabrication de câbles sous-marins et
qu'il était disposé à en acheter de grandes quantités au prix de 400 dollars le picul.
(2) Parmi ces arbres, il y en a un seul qui donne un fort mauvais produit et qui se distingue à
peine dos autres.
arbres provenaient eux-mêmes de jeunes plants qui avaient été envoyés de Sin-
gapour au Jardin botanique, en 1848, par le consul de France. C'est de ces deux
arbres que provenaient les matériaux sur lesquels le Dr Burck avaient basé la
description de son Palaquium Gutta.
Cependant, c'est un fait très remarquable et qui saute aux yeux, qu'à peu d'ex-
ceptions près, les arbres de cette division ne ressemblent pas du tout aux arbres
dont ils proviennent, ni par la forme de leurs feuilles, ni par la couleur de leurs
fruits. Ainsi que j'ai pu l'observer bien des fois, les arbres du Jardin botanique
ont des feuilles dont les nervures, qui font à peine saillie sur la feuille, sont d'un
nombre supérieur à 20 et dont les fruits ont une couleur brun-rouge, tandis Jque
les arbres du Jardin d'essai ont des feuilles ondulées, à nervures marquées
dont le nombre est inférieur à 28 (généralement 16) et des fruits d'une couleur
verte. Les jeunes feuilles présentent en outre une teinte très nettement rougeâtre.
Ces arbres semblent dans un milieu assez favorable. Encore jeunes, c'est-à-dire
à huit ans, quelques-uns d'entre eux ont porté des fruits dont les graines ont pu
germer. La gutta-percha que l'on en extrait est en quantité suffisante et de bonne
qualité (1).
Je n'ose pas émettre d'opinion surlacause de la différence entre ces arbres, Le
Palaquium Gutta varierait-il d'une manière aussi grande ou y a-t-il eu une hybrida-
tion lors de la floraison des arbres au Jardin Botanique, ou bien serait-ce un cas
remarquable de mutation ? Il convient de remarquer que les arbres obtenus à
l'aide des graines provenant de cette plantation conservent ce type différent. En
attendant, nous la désignerons sous le nom de Palaquium Gatta var.
Dans tous mes voyages, je n'ai jamais rencontré une espèce qui lui res-
semblât.
La plantation de Palaquium oblcmgifolium est formée partiellement de plants
que M. le Dr Burck avait récoltés dans la partie montagneuse de Padang (2) et
partiellement de graines provenant de la plantation de Poerwokerto, mentionnée
ci-dessus. Les arbres provenant de plants transportés exigèrent beaucoup de
soins pendant leur jeunesse, tandis que ceux issus de graines eurent une crois-
sance beaucoup plus facile.
Les Palaquium oblongifolium, P. bormense et P. Gutta se ressemblent tellement
qu'on se demande s'il y a véritablement lieu de différencier ces espèces et s'il ne
vaudrait pas mieux n'en faire qu'une. C'était aussi l'avis de feu le Dr Boerlage, le
savant botaniste, qui s'exprime sur ce sujet de la manière suivante :
« Pourtant l'examen des arbres en culture dans le Jardin d'essais de Tjikeu-
meuh et d'autres localités me fait douter que le P. obtongifolium soit réellement
une espèce distincte. Il y a tant de formes transitoires vers le P. Gulta Burck
qu'il ne me semble pas impossible que les différences signalées entre les deux
espèces doivent être regardées comme individuelles, probablement souvent en
rapport avec l'âge et la station des arbres. S'il se trouve qu'en effet les carac-
tères distinctifs admis pour ces deux espèces ne sont pas constants, il faudra
encore combiner d'autres espèces avec le P. Gutta; dans ce cas le P. borneense
(1) J'ai envoyé quelques kilogrammes de ce produit à M. GuilleaulUe, directeur général de la Société
anonyme Felten et Guilleaume Carlswerk à Mulheim-sur-Rhin, près de Cologne, qui eut l'obligeance
de m'informer que cette gutta-percha se prêtait fort bien à la fabrication de câbles sous-marins et
qu'il était disposé à en acheter de grandes quantités au prix de 400 dollars le picul.
(2) Parmi ces arbres, il y en a un seul qui donne un fort mauvais produit et qui se distingue à
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