Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 septembre 1903 05 septembre 1903
Description : 1903/09/05 (A7,N132,T13). 1903/09/05 (A7,N132,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833848
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
136 REVUE DES CULTURES COLONIALES
« capitas » qui parcourent l'aire de production et achètent aux collecteurs indi-
gènes, mais ce système amène le collecteur à adopter les modes de récolte les
plus rapides et naturellement aussi les plus destructifs de la liane.
Cette région peut néanmoins fournir encore une grande quantité de très bon
caoutchouc, aussi sera^-il nécessaire de soumettre cette industrie à un contrôle
régulier, et M .IR, T. Coryndon préconise l'envoi dans les districts caoutchouti-
fères les plus riches d'un botaniste expert, capable de fournir un rapport détaillé
sur les plantes économiques, les bois et spécialement les arbres ou lianes à
caoutchouc.
La route d'exportation naturelle traverserait le Kafue supérieur et la Rhodésie
nord-orientale, jusqu'à Tête ou jusqu'au Shire.
Vers les sources du Zambèse et du Kabompo, le colonel Harding a retrouvé,
semble-t-il, les mêmes lianes et les mêmes arbres à caoutchouc que ceux du
Lungo supérieur et du Kafue. Cette contrée est encore peu connue et malheu-
reusement aussi mal située, elle ne pourra être que difficilement exploitée.
Le pays de Mambunda s'étend sur environ 300 milles du nord au sud et une
centaine de milles de l'est à l'ouest, il est situé parallèlement au Zambèse supé-
rieur. Il renferme du caoutchouc, des herbes en abondance et M. Harding a décrit
cette plante comme formée de tiges d'une trentaine de centimètres de haut et
munies de longues racines horizontales articulées se dirigeant dans toutes les
directions à moins d'un pied au-dessous du niveau du sol. L'extraction du
caoutchouc de ces tiges souterraines se fait, comme nous l'avons déjà signalé
dans la Revue, par battage et ébullition dans l'eau; le caoutchouc obtenu est
transporté à la côte occidentale d'Afrique principalement à Benguela et à Loanda.
Cette plante serait, d'après M. Harding, le Garpodinus lanceolatus, mais nous savons
actuellement que cela ne peut être, puisque cette espèce ne fournit pas de caout-
chouc; il s'agit probablement dans le cas présent soit des Carpodinus chylorhiza
et leucantha soit du Landolphia Thollonii. Ce caoutchouc, qui n'aurait, semble-t-il,
qu'une faible valeur commerciale, fait l'objet d'un grand trafic pour les Portu-
gais de Benguela et de Bihi.
A Mongu près de Lealui, à Sesteke, à Livingstone, et en général dans tous les
terrains sablonneux et secs, il existerait de nombreux arbres produisant du caout-
chouc en abondance, mais ce produit paraît de peu de valeur commerciale.
L'écorce de cet arbre est lisse et d'un gris clair, les feuilles sont d'un vert lui-
sant foncé et persistent pendant la saison sèche. Un rameau coupé en été et fiché
en terre se développe rapidement, mais le produit de cette plantation ne paraît
pas suffisant en quantité et en qualité pour valoir la mise en culture en grand.
É. DE WILDEMAN.
RENSEIGNEMENTS PRATIQUES SUR LES RÉCOLTES DE CAFÉ
Au début de 1903, nous avons eu l'occasion de séjourner au Congo Français
dans une importante plantation de caféiers, et en avons profité pour compléter
des renseignements donnés dans cette Revue, il y a déjà quelques années, sur
plusieurs sortes de cafés (1).
(1) Revue des Cultures Coloniales, n° 2, 5 juillet 1897, p. 69.
« capitas » qui parcourent l'aire de production et achètent aux collecteurs indi-
gènes, mais ce système amène le collecteur à adopter les modes de récolte les
plus rapides et naturellement aussi les plus destructifs de la liane.
Cette région peut néanmoins fournir encore une grande quantité de très bon
caoutchouc, aussi sera^-il nécessaire de soumettre cette industrie à un contrôle
régulier, et M .IR, T. Coryndon préconise l'envoi dans les districts caoutchouti-
fères les plus riches d'un botaniste expert, capable de fournir un rapport détaillé
sur les plantes économiques, les bois et spécialement les arbres ou lianes à
caoutchouc.
La route d'exportation naturelle traverserait le Kafue supérieur et la Rhodésie
nord-orientale, jusqu'à Tête ou jusqu'au Shire.
Vers les sources du Zambèse et du Kabompo, le colonel Harding a retrouvé,
semble-t-il, les mêmes lianes et les mêmes arbres à caoutchouc que ceux du
Lungo supérieur et du Kafue. Cette contrée est encore peu connue et malheu-
reusement aussi mal située, elle ne pourra être que difficilement exploitée.
Le pays de Mambunda s'étend sur environ 300 milles du nord au sud et une
centaine de milles de l'est à l'ouest, il est situé parallèlement au Zambèse supé-
rieur. Il renferme du caoutchouc, des herbes en abondance et M. Harding a décrit
cette plante comme formée de tiges d'une trentaine de centimètres de haut et
munies de longues racines horizontales articulées se dirigeant dans toutes les
directions à moins d'un pied au-dessous du niveau du sol. L'extraction du
caoutchouc de ces tiges souterraines se fait, comme nous l'avons déjà signalé
dans la Revue, par battage et ébullition dans l'eau; le caoutchouc obtenu est
transporté à la côte occidentale d'Afrique principalement à Benguela et à Loanda.
Cette plante serait, d'après M. Harding, le Garpodinus lanceolatus, mais nous savons
actuellement que cela ne peut être, puisque cette espèce ne fournit pas de caout-
chouc; il s'agit probablement dans le cas présent soit des Carpodinus chylorhiza
et leucantha soit du Landolphia Thollonii. Ce caoutchouc, qui n'aurait, semble-t-il,
qu'une faible valeur commerciale, fait l'objet d'un grand trafic pour les Portu-
gais de Benguela et de Bihi.
A Mongu près de Lealui, à Sesteke, à Livingstone, et en général dans tous les
terrains sablonneux et secs, il existerait de nombreux arbres produisant du caout-
chouc en abondance, mais ce produit paraît de peu de valeur commerciale.
L'écorce de cet arbre est lisse et d'un gris clair, les feuilles sont d'un vert lui-
sant foncé et persistent pendant la saison sèche. Un rameau coupé en été et fiché
en terre se développe rapidement, mais le produit de cette plantation ne paraît
pas suffisant en quantité et en qualité pour valoir la mise en culture en grand.
É. DE WILDEMAN.
RENSEIGNEMENTS PRATIQUES SUR LES RÉCOLTES DE CAFÉ
Au début de 1903, nous avons eu l'occasion de séjourner au Congo Français
dans une importante plantation de caféiers, et en avons profité pour compléter
des renseignements donnés dans cette Revue, il y a déjà quelques années, sur
plusieurs sortes de cafés (1).
(1) Revue des Cultures Coloniales, n° 2, 5 juillet 1897, p. 69.
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