Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 septembre 1903 05 septembre 1903
Description : 1903/09/05 (A7,N132,T13). 1903/09/05 (A7,N132,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833848
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
156 REVUE DES CULTURES COLONIALES
être cueillis au moment où ils commencent à s'ouvrir. Les graines sont séparées comme dans le
coton, les soies empaquetées en balles.
— Le commerce auquel donnait lieu la noix de cola aux Indes occidentales est en décroissance,
grâce au fait que la France qui était un grand marché pour ce produit, tire ses graines directement
de l'Afrique. Aussi recommande-t-on, pour concurrencer le commerce, d'introduire aux Indes occiden-
tales le Cola vera, qui aura toujours une bonne valeur sur le marché. L'espèce cultivée jusqu'à ce
jour aux Indes occidentales était le Cola cauUftora, dont les cotylédons sont petits et très divisés.
— Les diverses variétés de tabac sont usagées comme suit : le Sumatra de Floride est un tabac
de robe, dans les districts méridionaux les feuilles épaisses et brisées servent au remplissage des
cigares. Le Cuba de Floride est presque uniquement employé comme remplissage, mais parfois
dans le sud, il sert pour la robe. Le Havane de Connecticut est cultivé comme robe, le « Ohio
Zimmer » est employé uniquement comme remplissage. Le North Carolina, Bright Yallow est em-
ployé comme tabac à fumer, à chiquer et pour les cigarettes. Primitivement cultivé uniquement,
pour l'usage national, il est actuellement exporté en Angleterre, Japon, etc. Le Maryland employé dans
lé temps comme tabac à fumer, est actuellement surtout consommé par la Régie française. Le « Ten-
nessee » est surtout exporté. Le « Virginie » est employé dans le pays pour fumer, priser et chiquer,
mais les qualités inférieures sont exportées. Le Kentucky est employé aux mêmes usages, mais
aussi pour les cigarettes, il est assez fortement exporté.
— A propos du Manihot Glaziovii ou Ceara, le « Teysmanuia » donne le renseignement suivant :
le Manihot croît partout mais surtout dans un sol riche, avec une température variant de 18 à 200 C.
La multiplication se fait par graines. Avant la saison des pluies les graines sont mises en place, sur-
un terrain défriché, trois graines par trou. Après vingt à trente jours, les graines germent, la plan-
tule la plus forte est seule conservée. Au bout de trois semaines, les plantes atteignent 20 à 25 cen-
timètres ; en un an, .elles mesurent 3 à 4 mètres. Les saignées se font par blessures en V ; on récolte
le latex dans des godets de 50 à 60 grammes de contenance; la première incision se fait à environ,
lmo0 au-dessus du sol. Le jour suivant, on fait des incisions 5 centimètres plus bas et ainsi de suite
jusqu'à ce que l'on atteigne la hauteur de 30 centimètres au-dessus du sol. Le latex s'écoule pendant
deux heures. On recommence la saignée après deux- mois de repos, jusqu'au moment où l'arbre ne
donne plus rien. La coagulation se fait à l'air libre ou par fumigation. Suivant l'âge, on obtient de
200 grammes à 1 kilogramme de caoutchouc par arbre. Un arbre de cinq ans donne environ 500 gr.
de latex, et cette proportion augmente. On reconnaît au Brésil trois variétés de Manihot caout-
choutifères.
— Le sud de l'Afrique paraît convenir, à merveille pour la culture du tabac.
— M. le professeur AD. ENGLER, directeur du Jardin botanique de Berlin, a publié sous le titre :
« Ueber die Fruhlings Flora des Tafelberger bei Kapstàdt », une étude illustrée intéressante sur ses
herboris £ ions aux environs du Cap.
— Les feuilles du matico importées actuellement diffèrent non seulement des anciennes par leur
aspect, mais encore par leur constitution chimique. Tandis que les anciennes renfermaient de 1 à
3.5 %, d'une huile de 0,93 à 0,99 de densité, actuellement elles contiennent 3 à 6 d'une huile de
1,06 à 1,13 de densité. Le principal constituant de cette huile est un éther légèrement fluorescent.
— Les fruits de l'Acrocomia Totaï sont employés, au Paraguay, pour l'extraction d'une huile
savonniére ; l'année dernière, on en a exporté 300 tonnes.
— Le « Pharmaceutical journal », juillet 1903, attire l'attention sur l'intérêt qu'il y aurait de faire
une étude chimique approfondie des Cyperus rotundus ou Nutgrass et du C. Jongus très répandus
dans certaines régions tropicales et employés comme stimulant diaphorélique dans les troubles intes-
tinaux affectant la muqueuse, ainsi que comme parfum.
— M. C. FENDLER, de Steglitz (Berlin), a publié une étude sur le palmier à huile, dont nous
trouvons un résumé dans « Pharmaceutical Journal », n° 1722, 1903. Il a surtout étudié l'huile de
palmier, de l'Afrique allemande orientale et occidentale. Les régimes de fruits varient en poids de
20 à 30 kilogrammes en moyenne, mais on en trouve qui pèsent 30 kilogrammes; les fruits isolés
pèsent de 5 gr. 50 à 10 grammes, parfois plus. Ils rappellent la prune comme grosseur et sont
jaunes ou rouges; dans leur péricarpe charnu on ne trouve qu'une graine entourée d'une membrane
dure. Le péricarpe compte pour 24 à 40 du poids total, il contient de 46 à 66 d'huile de palme,
les graines renferment de l'huile de noix de palme. On prépare l'huile de palme en faisant bouillir pen-
dant une heure et demi à deux heures, des noix avec de l'eau dans un chaudron, jusqu'au moment où
le péricarpe se détache du noyau. L'eau est enlevée et les fruits pressés dans un mortier. On enlève
le plus d'huile possible par expression à la main, puis mélangeant le résidu avec de l'eau on l'ex-
prime à nouveau après séparation des noyaux. Le résultat du premier pressage est mis à part, on
taisse reposer le second, on décante l'huile que l'on chauffe et qui, après refroidissement, est ajoutée
être cueillis au moment où ils commencent à s'ouvrir. Les graines sont séparées comme dans le
coton, les soies empaquetées en balles.
— Le commerce auquel donnait lieu la noix de cola aux Indes occidentales est en décroissance,
grâce au fait que la France qui était un grand marché pour ce produit, tire ses graines directement
de l'Afrique. Aussi recommande-t-on, pour concurrencer le commerce, d'introduire aux Indes occiden-
tales le Cola vera, qui aura toujours une bonne valeur sur le marché. L'espèce cultivée jusqu'à ce
jour aux Indes occidentales était le Cola cauUftora, dont les cotylédons sont petits et très divisés.
— Les diverses variétés de tabac sont usagées comme suit : le Sumatra de Floride est un tabac
de robe, dans les districts méridionaux les feuilles épaisses et brisées servent au remplissage des
cigares. Le Cuba de Floride est presque uniquement employé comme remplissage, mais parfois
dans le sud, il sert pour la robe. Le Havane de Connecticut est cultivé comme robe, le « Ohio
Zimmer » est employé uniquement comme remplissage. Le North Carolina, Bright Yallow est em-
ployé comme tabac à fumer, à chiquer et pour les cigarettes. Primitivement cultivé uniquement,
pour l'usage national, il est actuellement exporté en Angleterre, Japon, etc. Le Maryland employé dans
lé temps comme tabac à fumer, est actuellement surtout consommé par la Régie française. Le « Ten-
nessee » est surtout exporté. Le « Virginie » est employé dans le pays pour fumer, priser et chiquer,
mais les qualités inférieures sont exportées. Le Kentucky est employé aux mêmes usages, mais
aussi pour les cigarettes, il est assez fortement exporté.
— A propos du Manihot Glaziovii ou Ceara, le « Teysmanuia » donne le renseignement suivant :
le Manihot croît partout mais surtout dans un sol riche, avec une température variant de 18 à 200 C.
La multiplication se fait par graines. Avant la saison des pluies les graines sont mises en place, sur-
un terrain défriché, trois graines par trou. Après vingt à trente jours, les graines germent, la plan-
tule la plus forte est seule conservée. Au bout de trois semaines, les plantes atteignent 20 à 25 cen-
timètres ; en un an, .elles mesurent 3 à 4 mètres. Les saignées se font par blessures en V ; on récolte
le latex dans des godets de 50 à 60 grammes de contenance; la première incision se fait à environ,
lmo0 au-dessus du sol. Le jour suivant, on fait des incisions 5 centimètres plus bas et ainsi de suite
jusqu'à ce que l'on atteigne la hauteur de 30 centimètres au-dessus du sol. Le latex s'écoule pendant
deux heures. On recommence la saignée après deux- mois de repos, jusqu'au moment où l'arbre ne
donne plus rien. La coagulation se fait à l'air libre ou par fumigation. Suivant l'âge, on obtient de
200 grammes à 1 kilogramme de caoutchouc par arbre. Un arbre de cinq ans donne environ 500 gr.
de latex, et cette proportion augmente. On reconnaît au Brésil trois variétés de Manihot caout-
choutifères.
— Le sud de l'Afrique paraît convenir, à merveille pour la culture du tabac.
— M. le professeur AD. ENGLER, directeur du Jardin botanique de Berlin, a publié sous le titre :
« Ueber die Fruhlings Flora des Tafelberger bei Kapstàdt », une étude illustrée intéressante sur ses
herboris £ ions aux environs du Cap.
— Les feuilles du matico importées actuellement diffèrent non seulement des anciennes par leur
aspect, mais encore par leur constitution chimique. Tandis que les anciennes renfermaient de 1 à
3.5 %, d'une huile de 0,93 à 0,99 de densité, actuellement elles contiennent 3 à 6 d'une huile de
1,06 à 1,13 de densité. Le principal constituant de cette huile est un éther légèrement fluorescent.
— Les fruits de l'Acrocomia Totaï sont employés, au Paraguay, pour l'extraction d'une huile
savonniére ; l'année dernière, on en a exporté 300 tonnes.
— Le « Pharmaceutical journal », juillet 1903, attire l'attention sur l'intérêt qu'il y aurait de faire
une étude chimique approfondie des Cyperus rotundus ou Nutgrass et du C. Jongus très répandus
dans certaines régions tropicales et employés comme stimulant diaphorélique dans les troubles intes-
tinaux affectant la muqueuse, ainsi que comme parfum.
— M. C. FENDLER, de Steglitz (Berlin), a publié une étude sur le palmier à huile, dont nous
trouvons un résumé dans « Pharmaceutical Journal », n° 1722, 1903. Il a surtout étudié l'huile de
palmier, de l'Afrique allemande orientale et occidentale. Les régimes de fruits varient en poids de
20 à 30 kilogrammes en moyenne, mais on en trouve qui pèsent 30 kilogrammes; les fruits isolés
pèsent de 5 gr. 50 à 10 grammes, parfois plus. Ils rappellent la prune comme grosseur et sont
jaunes ou rouges; dans leur péricarpe charnu on ne trouve qu'une graine entourée d'une membrane
dure. Le péricarpe compte pour 24 à 40 du poids total, il contient de 46 à 66 d'huile de palme,
les graines renferment de l'huile de noix de palme. On prépare l'huile de palme en faisant bouillir pen-
dant une heure et demi à deux heures, des noix avec de l'eau dans un chaudron, jusqu'au moment où
le péricarpe se détache du noyau. L'eau est enlevée et les fruits pressés dans un mortier. On enlève
le plus d'huile possible par expression à la main, puis mélangeant le résidu avec de l'eau on l'ex-
prime à nouveau après séparation des noyaux. Le résultat du premier pressage est mis à part, on
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