Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 septembre 1903 05 septembre 1903
Description : 1903/09/05 (A7,N132,T13). 1903/09/05 (A7,N132,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833848
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
VARIÉTÉS 147.
que l'on peut être assuré d'une production constante de environ 12 pikols par
bouw et par coupe, c'est-à-dire environ 752 kilos de fibres pures.
M. Jaffa, de l'Expérimental Station de California (Cf. Teysmannia, 1895, t. VI,
fasc. 5), donne le rendement par acre pour :
Bœhmeria nivea, 5,59 tonnes par acre ou 17 pikuls par bouw.
Bœhmeria utilissima, 7,42 tonnes par acre ou 23 pikuls par bouw.
Dans le Sahara on obtiendrait d'après le Tropenpflanzer, I, 60 tonnes par
acre = 105 tonnes par bouw, ou 105.000 kilos par bouw de tiges fraîches.
Si ces données sont exactes on voit que le rendement en Californie est plus
considérable que dansées régions tropicales ou subtropicales.
On peut cependant espérer obtenir, par une culture rationnelle, une production
bien plus considérable, et il ne serait, somme toute, pas impossible que les don-
nées de Panel ne soient exactes.
.Mais, pour obtenir la production de 12 pikuls de plus par bouw, il faut soigner
l'amendement. Dans notre étude précédente nous avons attiré déjà l'attention sur
la culture et sur l'engrais à l'aide des tiges d'indigo, aussi croyons-nous qu'il ne
sera pas sans intérêt de fixer plus fortement l'attention sur certains points.
Wollny a déduit, en effet, d'expériences que l'action de l'engrais dépend de
l'état physique du sol. En Amérique, on a également démontré que l'irrigation et
le drainage sont pour l'agriculture et l'horticulture tropicales de plus grande
importance encore que dans les régions tempérées, car il faut lutter dans ces
régions contre les deux extrêmes : sécheresse et grande humidité.
Ces recherches ont prouvé :
1° La résistance à la sécheresse, et par suite l'humidité du sol, est favorisée par
l'apport au sol de substances organiques;
2" L'évaporation est lé principal facteur de la diminution d'eau dans le sol;
3" Tout ce qui diminuera la force du vent, diminuera l'évaporation ;
4° Le recouvrement du sol par une légère couche de fumier empêche l'évapo-
ration; pendant la sécheresse c'est le seul moyen pour conserver l'humidité sur
le sol et faciliter la croissance vigoureuse des plantes.
On peut se demander :
1° Quelles sont les substances fertilisantes, organiques et minérales les mieùx
appropriées?
2° Quelle est la quantité d'engrais nécessaire pour assurer la plus forle récolte
possible?
30 Doit-on, dans le cas de la culture de la Ramie, amener tout l'engrais en une
fois au moment de la mousson d'ouest, ou vaut-il mieux amener une certaine
quantité après chaque coupe?
M. le Dr Janse, ancien chef de la deuxième division du Jardin botanique de
Buitenzorg, a répondu à la première question; il attire l'attention sur l'impor-
tance des bactéries nitrifiantes et sur leur effet au point de vue de la valeur du
sol. Un sol, dit-il, peut renfermer tous les produits utiles pour la croissance de la
plante et cependant être stérile au plus haut point. Il faut, pour faire donner au
sol tout ce qu'il peut, y amener des bactéries nitrifiantes, que souvent l'engrais
naturel peut seul donner, l'engrais chimique ne les renfermant pas.
Les recherches de Lawes, Gilbert, Dehérain ont également montré, et très
clairement, que les matières azotées contenues dans les substances organiques :
fumier, guano, sang desséché, etc., sont moins facilement lavées par les eaux de
pluie que le sulfate d'ammonium ou le salpêtre du Chili.
que l'on peut être assuré d'une production constante de environ 12 pikols par
bouw et par coupe, c'est-à-dire environ 752 kilos de fibres pures.
M. Jaffa, de l'Expérimental Station de California (Cf. Teysmannia, 1895, t. VI,
fasc. 5), donne le rendement par acre pour :
Bœhmeria nivea, 5,59 tonnes par acre ou 17 pikuls par bouw.
Bœhmeria utilissima, 7,42 tonnes par acre ou 23 pikuls par bouw.
Dans le Sahara on obtiendrait d'après le Tropenpflanzer, I, 60 tonnes par
acre = 105 tonnes par bouw, ou 105.000 kilos par bouw de tiges fraîches.
Si ces données sont exactes on voit que le rendement en Californie est plus
considérable que dansées régions tropicales ou subtropicales.
On peut cependant espérer obtenir, par une culture rationnelle, une production
bien plus considérable, et il ne serait, somme toute, pas impossible que les don-
nées de Panel ne soient exactes.
.Mais, pour obtenir la production de 12 pikuls de plus par bouw, il faut soigner
l'amendement. Dans notre étude précédente nous avons attiré déjà l'attention sur
la culture et sur l'engrais à l'aide des tiges d'indigo, aussi croyons-nous qu'il ne
sera pas sans intérêt de fixer plus fortement l'attention sur certains points.
Wollny a déduit, en effet, d'expériences que l'action de l'engrais dépend de
l'état physique du sol. En Amérique, on a également démontré que l'irrigation et
le drainage sont pour l'agriculture et l'horticulture tropicales de plus grande
importance encore que dans les régions tempérées, car il faut lutter dans ces
régions contre les deux extrêmes : sécheresse et grande humidité.
Ces recherches ont prouvé :
1° La résistance à la sécheresse, et par suite l'humidité du sol, est favorisée par
l'apport au sol de substances organiques;
2" L'évaporation est lé principal facteur de la diminution d'eau dans le sol;
3" Tout ce qui diminuera la force du vent, diminuera l'évaporation ;
4° Le recouvrement du sol par une légère couche de fumier empêche l'évapo-
ration; pendant la sécheresse c'est le seul moyen pour conserver l'humidité sur
le sol et faciliter la croissance vigoureuse des plantes.
On peut se demander :
1° Quelles sont les substances fertilisantes, organiques et minérales les mieùx
appropriées?
2° Quelle est la quantité d'engrais nécessaire pour assurer la plus forle récolte
possible?
30 Doit-on, dans le cas de la culture de la Ramie, amener tout l'engrais en une
fois au moment de la mousson d'ouest, ou vaut-il mieux amener une certaine
quantité après chaque coupe?
M. le Dr Janse, ancien chef de la deuxième division du Jardin botanique de
Buitenzorg, a répondu à la première question; il attire l'attention sur l'impor-
tance des bactéries nitrifiantes et sur leur effet au point de vue de la valeur du
sol. Un sol, dit-il, peut renfermer tous les produits utiles pour la croissance de la
plante et cependant être stérile au plus haut point. Il faut, pour faire donner au
sol tout ce qu'il peut, y amener des bactéries nitrifiantes, que souvent l'engrais
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clairement, que les matières azotées contenues dans les substances organiques :
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