Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 septembre 1903 05 septembre 1903
Description : 1903/09/05 (A7,N132,T13). 1903/09/05 (A7,N132,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833848
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
146 REVUE DES CULTURES COLONIALES
peut même espérer le rétablissement d'arbres malades si l'on soigne les plan-
tations, évitant les mauvaises herbes et empêchant les Balanophoracées de
fructifier.
Il serait intéressant d'obtenir des fleurs de ce parasite, qui, s'il n'est pas encore
très grave, mérite d'attirer l'attention.
LE RENDEMENT DE LA RAMIE
Dans un précédent numéro nous avons résumé un travail de M. Van Maanen
sur la Ramie. Le même auteur continue ses éludes sur le sujet en publiant dans
le Tydschirft voor Nyverheid en Landbou/O in Nederlandsch Indie, t. LXVI, 1903,
une notice intitulée : « Sur quel rendement en fibres sèches et pures, peut-on
compter par coupe et par bouw, dans une bonne culture de Ramie. » L'intérêt
qui s'attache à cette question a amené la direction de ce périodique à devancer
la date d'apparition du fascicule afin de permettre aux planteurs qui désirent
faire cette culture de préparer leurs plantes.
Il ne sera peut-être pas sans intérêt pour les colons de langue française de voir
résumer ici l'exposé de M. Van Maanen qui fait suite au précédent.
L'auteur, en effet, a essayé de comparer entre elles la production signalée pour
la Ramie dans divers pays, avec celle de cette plante aux Indes néerlandaises,
afin de pouvoir conclure la valeur de ces plantations pour les Indes. Les premiers
renseignements obtenus dans les Indes néerlandaises sur la culture et la pro-
duction de la Ramie datent de 1874 (Locumotief, 24-25 novembre 1874), et furent
publiées par Eveno Panel, qui paraissait très versé dans cette culture car ce qu'il
conseille est encore à conseiller. Il insiste en particulier sur l'engrais. Il dit entre
autre : « Pour obtenir une production régulière et soutenue, il est nécessaire de
rendre au sol, sous forme d'engrais, les principes fertilisants éliminés par la
végétation, car la Ramie est plus épuisante que toute autre plante, en raison
même de sa fécondité. Si l'on a à sa disposition du boengkil, soit de katjang,
soit de djarak, on l'emploie à la dose de 50 pikols (pikul = 60 kil.), par an et par
bouw. L'huile que ces tourteaux retiennent éloigne les rajaps, repoussés déjà
par la sève tannique de la Ramie ; et les gaz ammoniacaux dégagés par le boengkil,
activent puissamment la végétation. Comme cet engrais est fort rare en certaines
saisons et d'un prix assez élevé depuis quelques années, on y supplée au moyen
des feuilles et des tiges de la Ramie, qui, abandonnées à une décomposition
spontanée renferment 36 de potasse et produisent annuellement par bouw
1.300 à 1.500 pikuls d'excellent engrais dont on augmente l'énergie au moyen
d'une addition de quelques centièmes de phosphate de chaux obtenu par la cal-
cination des os. » Cette manière d'employer les feuilles est préférable à toute autre,
car outre leur puissance fertilisante elles entretiennent au pied des plantes une
constante humidité, dont celles-ci sont avides, et s'opposant à 1 évaporation
rapide des gaz. Ces données de Panel paraissent concordantes avec celles du
Dr Hornidge, au sujet de la teneur en potasse, avec celle du Dr Hardy, au sujet de
la quantité de feuilles résiduelles. Mais la récolte paraît exagérée, Panel donne en
effet 24 à 36 pikols. Le rendement tel que je l'ai observé est d'environ 2 de la
plante fraîchement coupée; M. le Dr Schulle in Hofe constate 2,85 , M. Faure
3 , chiffres qui correspondent à 12 à 14 pikols par bouw et par coupe; chiffre
très concordant avec celui de Panel, donnant 12 pikols par coupe; j'estime donc
peut même espérer le rétablissement d'arbres malades si l'on soigne les plan-
tations, évitant les mauvaises herbes et empêchant les Balanophoracées de
fructifier.
Il serait intéressant d'obtenir des fleurs de ce parasite, qui, s'il n'est pas encore
très grave, mérite d'attirer l'attention.
LE RENDEMENT DE LA RAMIE
Dans un précédent numéro nous avons résumé un travail de M. Van Maanen
sur la Ramie. Le même auteur continue ses éludes sur le sujet en publiant dans
le Tydschirft voor Nyverheid en Landbou/O in Nederlandsch Indie, t. LXVI, 1903,
une notice intitulée : « Sur quel rendement en fibres sèches et pures, peut-on
compter par coupe et par bouw, dans une bonne culture de Ramie. » L'intérêt
qui s'attache à cette question a amené la direction de ce périodique à devancer
la date d'apparition du fascicule afin de permettre aux planteurs qui désirent
faire cette culture de préparer leurs plantes.
Il ne sera peut-être pas sans intérêt pour les colons de langue française de voir
résumer ici l'exposé de M. Van Maanen qui fait suite au précédent.
L'auteur, en effet, a essayé de comparer entre elles la production signalée pour
la Ramie dans divers pays, avec celle de cette plante aux Indes néerlandaises,
afin de pouvoir conclure la valeur de ces plantations pour les Indes. Les premiers
renseignements obtenus dans les Indes néerlandaises sur la culture et la pro-
duction de la Ramie datent de 1874 (Locumotief, 24-25 novembre 1874), et furent
publiées par Eveno Panel, qui paraissait très versé dans cette culture car ce qu'il
conseille est encore à conseiller. Il insiste en particulier sur l'engrais. Il dit entre
autre : « Pour obtenir une production régulière et soutenue, il est nécessaire de
rendre au sol, sous forme d'engrais, les principes fertilisants éliminés par la
végétation, car la Ramie est plus épuisante que toute autre plante, en raison
même de sa fécondité. Si l'on a à sa disposition du boengkil, soit de katjang,
soit de djarak, on l'emploie à la dose de 50 pikols (pikul = 60 kil.), par an et par
bouw. L'huile que ces tourteaux retiennent éloigne les rajaps, repoussés déjà
par la sève tannique de la Ramie ; et les gaz ammoniacaux dégagés par le boengkil,
activent puissamment la végétation. Comme cet engrais est fort rare en certaines
saisons et d'un prix assez élevé depuis quelques années, on y supplée au moyen
des feuilles et des tiges de la Ramie, qui, abandonnées à une décomposition
spontanée renferment 36 de potasse et produisent annuellement par bouw
1.300 à 1.500 pikuls d'excellent engrais dont on augmente l'énergie au moyen
d'une addition de quelques centièmes de phosphate de chaux obtenu par la cal-
cination des os. » Cette manière d'employer les feuilles est préférable à toute autre,
car outre leur puissance fertilisante elles entretiennent au pied des plantes une
constante humidité, dont celles-ci sont avides, et s'opposant à 1 évaporation
rapide des gaz. Ces données de Panel paraissent concordantes avec celles du
Dr Hornidge, au sujet de la teneur en potasse, avec celle du Dr Hardy, au sujet de
la quantité de feuilles résiduelles. Mais la récolte paraît exagérée, Panel donne en
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