Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 septembre 1903 05 septembre 1903
Description : 1903/09/05 (A7,N132,T13). 1903/09/05 (A7,N132,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833848
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
VARIÉTÉS - 139
Le nombre d'arbres de cette espèce qui donne des fruits semble extrêmement
rare dans les régions accessibles de Bornéo et de Sumatra; d'un autre côté, les
Palaquium oblongifolium de Tjipetir commencent seulement à porter des fruits.
« Il y aurait donc le plus grand intérêt, disais-je dans l'édition hollandaise de
cet ouvrage, à avoir soin de ces vieux arbres (1) le plus tôt possible. Il serait
nécessaire, en premier lieu, d'améliorer le sol par la fumure et le labour, ains
que le prouve la couleur vert-jaune de leurs feuilles; ensuite, il faudrait entourer
la plantation de brise-vents et lui donner un léger ombrage. » C'est ce que l'on
fit en 1901, lorsque cette plantation fut placée sous l'administration du Jardin
botanique.
Dans la plantation située près de Kemoetoek sur le versant sud du Slamat à
600 mètres d'altitude, les arbres ont été plantés à une distance de 6 mètres les
uns des autres. Le sol est abondamment couvert d'herbes et d' « alang-alahg »,
qui y poussent vigoureusement, ce que l'on ne peut pas dire des arbres à gutta
dont une grande partie a l'air bien malingre. Quelques-uns cependant, qui se
trouvent le long du bord de la plantation et qui sont protégés par des Albizzia
moluccana et d'autres près de petits ruisseaux et dans des plis du terrain, se
sont mieux développés. Les arbres les plus âgés datent de 1884 et les jeunes de
1888. On trouve parmi les premiers des arbres qui atteignent 10 m. 50 de hau-
teur et 0 m. 48 de circonférence. Je m'en référerai à ce que j'ai dit sur la planta-
tion de Belaran en ce qui concerne les soins à prendre pour l'amélioration de
ces plantations, car elles portent l'empreinte qu'on leur a consacré bien peu de
soins pendant ces dernières années. Aucun de ces arbres n'a fructifié, ce qui
peut être attribué à l'altitude et au climat nuageux et humide. Comme il semble
difficile de trouver là des indigènes disposés à utiliser l'ombre de ces arbres
comme terrain à cultures annuelles, même avec une légère rétribution, les frais
d'entretien de Kemoetoek seront assez élevés.
Peut-être ce jardin pourra-t-il livrer des graines de valeur dans l'avenir.
La plantation de Sawanggali à 450 mètres d'altitude se trouve en très bonne
condition. Les arbres y sont d'un type uniforme et ont déjà produit des graines
d'une grosseur remarquable. Il convient donc de prendre beaucoup de soins de
cette plantation qui peut devenir très recherchéwpour ses graines.
Les plantations de gutta-percha du Jardin d'essai de Tjikeumeuh à Buiten-
zorg datent de 1883-1884. On a planté un quart de bouw de chacune des espèces
dont on pensait alors pouvoir recommander la culture.
Les Palaquium borneense: Burck proviennent des graines d'un arbre qui, en
1883, avait produit des fruits au Jardin botanique de Buitenzorg. Des 150 arbres -
qui ont été plantés dans cette division, il y en avait 19 qui, d'après leur feuillage
et leur habitus général, appartiennent à d'autres espèces donnant un produit
inférieur. Dans les premières années de la plantation, on bêchait une surface
circulaire autour de chaque arbre, tandis que le reste du sol était couvert
d'herbes; on enlevait avec soin toutes les feuilles mortes qui tombaient des
arbres. L'aspect de la plantation était satisfaisant, mais il s'améliora très visible-
ment lorsque, par la suite, on arracha toute l'herbe et qu'au contraire on laissa
les feuilles tombées joncher la terre.
La division du Palaquium Gutta Burck a été garnie de plants provenant de
graines de deux arbres existant au Jardin botanique de Buitenzorg. Ces deux
(1) En quelques années ils ont donné plus de 10.000 graines.
Le nombre d'arbres de cette espèce qui donne des fruits semble extrêmement
rare dans les régions accessibles de Bornéo et de Sumatra; d'un autre côté, les
Palaquium oblongifolium de Tjipetir commencent seulement à porter des fruits.
« Il y aurait donc le plus grand intérêt, disais-je dans l'édition hollandaise de
cet ouvrage, à avoir soin de ces vieux arbres (1) le plus tôt possible. Il serait
nécessaire, en premier lieu, d'améliorer le sol par la fumure et le labour, ains
que le prouve la couleur vert-jaune de leurs feuilles; ensuite, il faudrait entourer
la plantation de brise-vents et lui donner un léger ombrage. » C'est ce que l'on
fit en 1901, lorsque cette plantation fut placée sous l'administration du Jardin
botanique.
Dans la plantation située près de Kemoetoek sur le versant sud du Slamat à
600 mètres d'altitude, les arbres ont été plantés à une distance de 6 mètres les
uns des autres. Le sol est abondamment couvert d'herbes et d' « alang-alahg »,
qui y poussent vigoureusement, ce que l'on ne peut pas dire des arbres à gutta
dont une grande partie a l'air bien malingre. Quelques-uns cependant, qui se
trouvent le long du bord de la plantation et qui sont protégés par des Albizzia
moluccana et d'autres près de petits ruisseaux et dans des plis du terrain, se
sont mieux développés. Les arbres les plus âgés datent de 1884 et les jeunes de
1888. On trouve parmi les premiers des arbres qui atteignent 10 m. 50 de hau-
teur et 0 m. 48 de circonférence. Je m'en référerai à ce que j'ai dit sur la planta-
tion de Belaran en ce qui concerne les soins à prendre pour l'amélioration de
ces plantations, car elles portent l'empreinte qu'on leur a consacré bien peu de
soins pendant ces dernières années. Aucun de ces arbres n'a fructifié, ce qui
peut être attribué à l'altitude et au climat nuageux et humide. Comme il semble
difficile de trouver là des indigènes disposés à utiliser l'ombre de ces arbres
comme terrain à cultures annuelles, même avec une légère rétribution, les frais
d'entretien de Kemoetoek seront assez élevés.
Peut-être ce jardin pourra-t-il livrer des graines de valeur dans l'avenir.
La plantation de Sawanggali à 450 mètres d'altitude se trouve en très bonne
condition. Les arbres y sont d'un type uniforme et ont déjà produit des graines
d'une grosseur remarquable. Il convient donc de prendre beaucoup de soins de
cette plantation qui peut devenir très recherchéwpour ses graines.
Les plantations de gutta-percha du Jardin d'essai de Tjikeumeuh à Buiten-
zorg datent de 1883-1884. On a planté un quart de bouw de chacune des espèces
dont on pensait alors pouvoir recommander la culture.
Les Palaquium borneense: Burck proviennent des graines d'un arbre qui, en
1883, avait produit des fruits au Jardin botanique de Buitenzorg. Des 150 arbres -
qui ont été plantés dans cette division, il y en avait 19 qui, d'après leur feuillage
et leur habitus général, appartiennent à d'autres espèces donnant un produit
inférieur. Dans les premières années de la plantation, on bêchait une surface
circulaire autour de chaque arbre, tandis que le reste du sol était couvert
d'herbes; on enlevait avec soin toutes les feuilles mortes qui tombaient des
arbres. L'aspect de la plantation était satisfaisant, mais il s'améliora très visible-
ment lorsque, par la suite, on arracha toute l'herbe et qu'au contraire on laissa
les feuilles tombées joncher la terre.
La division du Palaquium Gutta Burck a été garnie de plants provenant de
graines de deux arbres existant au Jardin botanique de Buitenzorg. Ces deux
(1) En quelques années ils ont donné plus de 10.000 graines.
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