Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1903 20 août 1903
Description : 1903/08/20 (A7,N131,T13). 1903/08/20 (A7,N131,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583383v
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
VARIÉTÉS 107
Nous n'avons pas parlé, intentionnellement, des quelques manipulateurs de
Singapour : un Espagnol, entre autres, qui traiterait, par le pétrole, quelques
kilogrammes de feuilles, que lui procureraient ses relations avec les indigènes,
de nombreux Chinois, qui remanient tous les produits de Bornéo et de Sumatra
mélangent, rectifient, etc., et arrivent à fournir à l'industrie européenne les
5 à 10 variétés de guttas qui n'ont, du reste, aucune fixité absolue.
Ce court exposé de la situation actuelle de l'industrie des feuilles, nous amène
à passer rapidement en revue les différents essais de culture tentés depuis
quelques années.
Les plus anciennes sont certainement celles du Gouvernement, à Java; nous
ne reviendrons pas sur l'histoire de ces 'plantations. Dans un Bulletin de l'Institut
botanique dp Buitenzmog, publié en juin 1900 (1), M. Van Romburgh a mis admi-
rablement au point la question des guttas; nous nous contenterons d'énumérer
simplement les différentes cultures, visitées à maintes reprises.
Plantation de Poerwokarto (Palaq. oblongifolium), datant de 1856, dont il ne
restait plus, en 1900, que 58 arbres.
Plantation du Jardin d'essais de Tjikeumeuh, 150 arbres de chaque espèce,
(Palaquium gutta, borneense, Treubii, oblongifolium, Payena Leerii), plantés tous
en 1884, dans le même jardin, un certain nombre de jeunes oblongifolium, mis en
terre il y a environ dix-huit mois.
Enfin la grande plantation de Tjipetir, sur laquelle le Gouvernement porte
tous ses efforts actuellement. Les 5 hectares plantés en 1885 ont rapidement
augmenté : 29 en 1888; 54 en 1892. A l'heure actuelle les cultures sont poussées
avec une grande activité, et la direction espère arriver, dans un délai assez
court, à couvrir de Palaquium un millier de bOUles (soit environ 700 hectares),
avant de commencer toute exploitation. Poerwokarto d'un côté, les anciens
arbres de Tjipetir et de Tjikeumeuh de l'autre, fournissent des graines en quan-
tité suffisante pour que M. Van Romburgh ait renoncé à toute autre procédé,
pour augmenter le nombre de ses arbres. Les boutures, même par procédé en
serre chauffée, de M. Rivière, d'Alger, ne réussissent pas toujours. Quant aux
marcottes, aux tjallgkokans, il faut, si l'on s'adresse à des branches un peu
anciennes, de dix à douze mois pour obtenir quelques radicelles. Avec des
jeunes branches, en laissant le latex se coaguler sur place après l'ablation de
l'écorce, en enlevant cette gutta ensuite pour mettre la terre, on arrive assez
vite à la formation de petits bourgeons blanchâtres, mais qui demandent encore
de trois à quatre mois pour se développer et donner des racines.
J'ai essayé personnellement, suivant les conseils de M. Van Romburgh, toute
une série d'expériences de greffage ; sur une trentaine de jeunes Palaquium
Treubii rapportés à Tjipetir, j'ai tenté de greffer des rameaux d'oblongifolium,
10 par approche, 15 par l'entaille en sifflet, avec recouvrement de la plantule
sous un tube d'essai, 5 par le procédé par œil. Je n'ai eu aucun résultat. J'ai
essayé dans la suite, sans plus de résultats, de greffer sur d'anciens Palaquium
Treubii des jeunes scions de Palaquium borneense ou gutta ; une série d'essais de
ce genre avait déjà été tentée vainement par M. Heyl, jardinier chef de Tjikeu-
meuh, qui n'a pas renoncé, je crois, à faire de nouvelles tentatives.
Les graines recueillies sitôt leur maturité, en janvier et février, sont aussitôt
(1) Une traduction de ce Bulletin augmentée de l'histoire des essais faits à Java en 1901 et 1902,
est actuellement sous presse à Batavia.
Nous n'avons pas parlé, intentionnellement, des quelques manipulateurs de
Singapour : un Espagnol, entre autres, qui traiterait, par le pétrole, quelques
kilogrammes de feuilles, que lui procureraient ses relations avec les indigènes,
de nombreux Chinois, qui remanient tous les produits de Bornéo et de Sumatra
mélangent, rectifient, etc., et arrivent à fournir à l'industrie européenne les
5 à 10 variétés de guttas qui n'ont, du reste, aucune fixité absolue.
Ce court exposé de la situation actuelle de l'industrie des feuilles, nous amène
à passer rapidement en revue les différents essais de culture tentés depuis
quelques années.
Les plus anciennes sont certainement celles du Gouvernement, à Java; nous
ne reviendrons pas sur l'histoire de ces 'plantations. Dans un Bulletin de l'Institut
botanique dp Buitenzmog, publié en juin 1900 (1), M. Van Romburgh a mis admi-
rablement au point la question des guttas; nous nous contenterons d'énumérer
simplement les différentes cultures, visitées à maintes reprises.
Plantation de Poerwokarto (Palaq. oblongifolium), datant de 1856, dont il ne
restait plus, en 1900, que 58 arbres.
Plantation du Jardin d'essais de Tjikeumeuh, 150 arbres de chaque espèce,
(Palaquium gutta, borneense, Treubii, oblongifolium, Payena Leerii), plantés tous
en 1884, dans le même jardin, un certain nombre de jeunes oblongifolium, mis en
terre il y a environ dix-huit mois.
Enfin la grande plantation de Tjipetir, sur laquelle le Gouvernement porte
tous ses efforts actuellement. Les 5 hectares plantés en 1885 ont rapidement
augmenté : 29 en 1888; 54 en 1892. A l'heure actuelle les cultures sont poussées
avec une grande activité, et la direction espère arriver, dans un délai assez
court, à couvrir de Palaquium un millier de bOUles (soit environ 700 hectares),
avant de commencer toute exploitation. Poerwokarto d'un côté, les anciens
arbres de Tjipetir et de Tjikeumeuh de l'autre, fournissent des graines en quan-
tité suffisante pour que M. Van Romburgh ait renoncé à toute autre procédé,
pour augmenter le nombre de ses arbres. Les boutures, même par procédé en
serre chauffée, de M. Rivière, d'Alger, ne réussissent pas toujours. Quant aux
marcottes, aux tjallgkokans, il faut, si l'on s'adresse à des branches un peu
anciennes, de dix à douze mois pour obtenir quelques radicelles. Avec des
jeunes branches, en laissant le latex se coaguler sur place après l'ablation de
l'écorce, en enlevant cette gutta ensuite pour mettre la terre, on arrive assez
vite à la formation de petits bourgeons blanchâtres, mais qui demandent encore
de trois à quatre mois pour se développer et donner des racines.
J'ai essayé personnellement, suivant les conseils de M. Van Romburgh, toute
une série d'expériences de greffage ; sur une trentaine de jeunes Palaquium
Treubii rapportés à Tjipetir, j'ai tenté de greffer des rameaux d'oblongifolium,
10 par approche, 15 par l'entaille en sifflet, avec recouvrement de la plantule
sous un tube d'essai, 5 par le procédé par œil. Je n'ai eu aucun résultat. J'ai
essayé dans la suite, sans plus de résultats, de greffer sur d'anciens Palaquium
Treubii des jeunes scions de Palaquium borneense ou gutta ; une série d'essais de
ce genre avait déjà été tentée vainement par M. Heyl, jardinier chef de Tjikeu-
meuh, qui n'a pas renoncé, je crois, à faire de nouvelles tentatives.
Les graines recueillies sitôt leur maturité, en janvier et février, sont aussitôt
(1) Une traduction de ce Bulletin augmentée de l'histoire des essais faits à Java en 1901 et 1902,
est actuellement sous presse à Batavia.
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