Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1903-08-05

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 05 août 1903 05 août 1903

Description : 1903/08/05 (A7,N130,T13). 1903/08/05 (A7,N130,T13).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583382f

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 21/03/2014

ME LIA AZEDARACH 75

sir et de résister en pleine terre et à l'air libre : je ne dis pas un plant formé qui
aurait été confié au sol âgé de quelques années et amené à cet état par une cul-
ture abritée pendant l'hiver dans un lieu clos. Encore les exemples de Caféier
résistant tant bien que mal dans la zone indiquée sont-ils rares et leur vie est-
elle précaire, sans aucun résultat économique, cela va sans dire.

En admettant un instant que ces appréciations, résultant cependant d'expé-
riences concluantes, fussent discutables; que dans une station climatologique
paraissant plus favorable et avec l'aide de méthodes particulières, l'hiver fut sans
effet fâcheux sur ces jeunes semis de la pleine terre, quelles seraient alors les
pratiques à suivre pour transplanter ces jeunes Caféiers trop serrés dans leurs
planches de pépinière?

Deux ans de pépinière sont au moins nécessaires pour obtenir un sujet suffi-
samment formé et apte à la transplantation, puis, quand les froids ne sont plus
à redouter, enlever le plant avec une petite motte renfermant le plus grand
nombre de racines, et placer immédiatement cette dernière dans le trou préparé
d'avance qui sera comblé avec de la terre fine. Arrosements immédiats et suivis,
mais à l'arrosoir et non à l'eau courante. Dans les premiers temps, et jusqu'à
reprise complète, abris contre le soleil et les vents desséchants : on se rappelle,
d'ailleurs, qu'en tout temps et à peu près partout, le Caféier a besoin de la protec-
tion d'un autre végétal.

(A suicre.) Cu. RIVIÈRE,
Directeur du Jardin d'Essai du Hamma.

a

MELIA AZEDARACH

A diverses reprises nous avons reçu d'agents coloniaux des demandes de ren-
seignements sur cette plante, qui se rencontre fréquemment en Afrique tropi-
cale ; nous pensons donc qu'il pourra être intéressant pour certains planteurs ou
agents d'avoir une idée de la valeur de cet arbre.

Le j'lelia Azeilarach n'est certes pas indigène au Congo comme on l'a parfois
cru, mais il y a été introduit par la culture comme d'ailleurs dans la plupart des
régions tropicales. C'est un arbre pouvant atteindre 40 pieds de haut, à tronc
assez court, dressé, à couronne large, se recouvrant de bouquets de fleurs d'un
blanc violacé, qui lui ont fait donner dans certaines parties du Congo Indépen-
dant le nom de « Lilas des Falls ».

Ce Melia parait originaire de l'Himalaya, où on le rencontrerait à l'état sau-
vage entre 2.000 et 3.000 pieds d'altitude. Il aurait été, croit-on, introduit dans
les régions méridionales des Indes par les Mahométans; mais d'autres auteurs
assez nombreux lui assignent comme patrie le Nord des Indes, la Perse et la
Chine. De l'Europe méridionale, où il a été sans nul doute importé, le Melia Aze-
(larach a été transporté aux États-Unis, après la colonisation de la Caroline et de
la Géorgie, régions dans lesquelles il s'est fortement répandu.

Cette vaste dispersion, en grande partie artificielle, fait que cette plante, fré-
quemment employée comme arbre d'ornement, a été décrite sous toute une
série de noms différents et que l'on a essayé son emploi en pharmacie.

Le Melia Azedaraeli croit rapidement même dans des sols peu riches, cepen-

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