Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1903 05 août 1903
Description : 1903/08/05 (A7,N130,T13). 1903/08/05 (A7,N130,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583382f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES 93
Plusieurs filateurs présents à la séance ont offert spontanément de prendre ce coton pour le tra-
vailler dans leurs usines.
1\1. Marande a communiqué une dépêche, datée du 18 juillet, qu'il a reçue de M. Quesnel, représen-
tant officiel au Soudan de l'Association cotonnière coloniale, et annonçant que les semailles des
graines exotiques envoyées ont été faites dans tous les villages sur le Niger et le Bani, depuis
Bammako jusqu'à Bandiagara, sous la surveillance des agents indigènes en relations avec MM. les
administrateurs. Dans le district de Ségou, la plante atteignait 7 centimètres de hauteur après
dix-huit jours d'ensemencement.
M. Roume, dans une allocution chaudement applaudie, a complimenté les Industriels français de
leur initiative et a exprimé combien il était heureux d'être secondé par l'Association cotonnière
coloniale pour la mise en valeur de l'Afrique Occidentale. Il a assuré l'Association de la collabora-
tion la plus active de son Administration et exposé le programme des grands travaux qui sont l'objet
de sa préoccupation : amélioration de la navigabilité du Sénégal, chemin de fer de la Guinée,
étude de la ligne reliant Thiès à Kayes. A bref délai, l'Afrique Occidentale possédera un réseau de
voies de communications permettant d'en exploiter les parties principales. M. Roume a ajouté que
l'Association cotonnière devait surtout s'attacher à résoudre les questions d'installation de centres
d'égrenage et de pressage, d'achat de coton, eu un mot la partie commerciale; les études scienti-
fiques constituant surtout la tâche de l'Administration.
Il a annoncé qu'il avait l'intention de parcourir, à son retour en Afrique Occidentale, la vallée du
Niger et d'apporter la plus grande attention à la question cotonnière dans ces régions, afin d'orienter
les agents dans le sens des efforts de la métropole.
Enfin, il a terminé en félicitant le Comité de rœuvre entreprise par l'Association cotonnière
coloniale, qui, loin d'intéresser une industrie particulière, est une œuvre nationale.
Nul doute qu'avec l'appui de l'éminent et actif gouverneur général de l'Afrique Occidentale, la
question cotonnière au Soudan ne soit rapidement résolue, et que, par des expériences toujours
laborieuses au début, on aboutisse promptement à la mise en valeur pratique des vastes territoires
où le coton ne pousse encore qu'à l'éclat presque sauvage.
— Le Syndicat général de l'Industrie cotonnière française nous adresse la com-
munication suivante :
Il semble que l'on ne se soit pas encore sérieusement préoccupé en France de la crise à laquelle
est en proie l'une de nos principales industries textiles, celle du coton, par suite de la hausse pro-
gressive de la matière première.
Le coton est presque devenu de nos jours un produit de première nécessité. La question mérite
donc de fixer un instant l'attention.
L'Amérique qui est, comme chacun sait, le principal pays producteur de coton, n'a donné dans
ces dernières années, que des récoltes insuffisantes, malgré l'augmentation de la surface plantée,
Est-ce là une conséquence de l'épuisement progressif du sol trop longtemps soumis à une même
culture? ou le résultat n'est-il dû qu'à un concours répété de circonstances malheureuses? Il n'est
pas facile de se prononcer. -
Ce qu'il y a de certain c'est que, d'autre part, pendant la même période, la consommation du
coton, loin de .suivre une marche analogue, n'a fait que grandir chaque jour, et qu'à l'heure actuelle
faute d'approvisionnements suffisants, l'industrie cotonnière en est à se demander avec anxiété
comment elle pourra s'alimenter jusqu'à la récolte prochaine.
Cette prochaine récolte sera, d'ailleurs, fort probablement en retard elle-même,'et s'annonce fort
mal jusqu'à présent, d'après les avis les plus autorisés.
Quel sera le dénouement d'une pareille crise? On peut difficilement le prévoir. Ce qui parait
hors de doute, c'est que tant en France qu'à l'Étranger, de nombreux établissements travaillant le
coton seront acculés à la nécessité du chômage. En France, du reste, dans plusieurs régions et
notamment en Normandie, le tissage a déjà commencé à réduire sa production. Cet exemple, ne
fera que se généraliser, surtout si le fabriqué ne se met pas rapidement au niveau des cours de la
matière première.
En résumé, il faut s'attendre à une période de cherté pour tout ce qui touche au coton. Si même
la prochaine récolte donnait plus qu'elle ne promet, son effet, sur les cours de la matière première,
ne pourrait se faire sentir avant de longs mois, puisque longtemps encore les marchés manqueront
du stock normal. Certes, il pourra se produire des fluctuations, parfois même violentes : la spécu-
lation en a besoin pour vivre, et ne renoncera pas à ses habitudes.
Mais, que l'on se méfie ! le planteur américain a trop beau jeu pour ne pas avoir finalement rai-
son du consommateur.
- Le « India rubber world », n° 2, 1903, sous le titre « Gathering rubber under ground », publie
Plusieurs filateurs présents à la séance ont offert spontanément de prendre ce coton pour le tra-
vailler dans leurs usines.
1\1. Marande a communiqué une dépêche, datée du 18 juillet, qu'il a reçue de M. Quesnel, représen-
tant officiel au Soudan de l'Association cotonnière coloniale, et annonçant que les semailles des
graines exotiques envoyées ont été faites dans tous les villages sur le Niger et le Bani, depuis
Bammako jusqu'à Bandiagara, sous la surveillance des agents indigènes en relations avec MM. les
administrateurs. Dans le district de Ségou, la plante atteignait 7 centimètres de hauteur après
dix-huit jours d'ensemencement.
M. Roume, dans une allocution chaudement applaudie, a complimenté les Industriels français de
leur initiative et a exprimé combien il était heureux d'être secondé par l'Association cotonnière
coloniale pour la mise en valeur de l'Afrique Occidentale. Il a assuré l'Association de la collabora-
tion la plus active de son Administration et exposé le programme des grands travaux qui sont l'objet
de sa préoccupation : amélioration de la navigabilité du Sénégal, chemin de fer de la Guinée,
étude de la ligne reliant Thiès à Kayes. A bref délai, l'Afrique Occidentale possédera un réseau de
voies de communications permettant d'en exploiter les parties principales. M. Roume a ajouté que
l'Association cotonnière devait surtout s'attacher à résoudre les questions d'installation de centres
d'égrenage et de pressage, d'achat de coton, eu un mot la partie commerciale; les études scienti-
fiques constituant surtout la tâche de l'Administration.
Il a annoncé qu'il avait l'intention de parcourir, à son retour en Afrique Occidentale, la vallée du
Niger et d'apporter la plus grande attention à la question cotonnière dans ces régions, afin d'orienter
les agents dans le sens des efforts de la métropole.
Enfin, il a terminé en félicitant le Comité de rœuvre entreprise par l'Association cotonnière
coloniale, qui, loin d'intéresser une industrie particulière, est une œuvre nationale.
Nul doute qu'avec l'appui de l'éminent et actif gouverneur général de l'Afrique Occidentale, la
question cotonnière au Soudan ne soit rapidement résolue, et que, par des expériences toujours
laborieuses au début, on aboutisse promptement à la mise en valeur pratique des vastes territoires
où le coton ne pousse encore qu'à l'éclat presque sauvage.
— Le Syndicat général de l'Industrie cotonnière française nous adresse la com-
munication suivante :
Il semble que l'on ne se soit pas encore sérieusement préoccupé en France de la crise à laquelle
est en proie l'une de nos principales industries textiles, celle du coton, par suite de la hausse pro-
gressive de la matière première.
Le coton est presque devenu de nos jours un produit de première nécessité. La question mérite
donc de fixer un instant l'attention.
L'Amérique qui est, comme chacun sait, le principal pays producteur de coton, n'a donné dans
ces dernières années, que des récoltes insuffisantes, malgré l'augmentation de la surface plantée,
Est-ce là une conséquence de l'épuisement progressif du sol trop longtemps soumis à une même
culture? ou le résultat n'est-il dû qu'à un concours répété de circonstances malheureuses? Il n'est
pas facile de se prononcer. -
Ce qu'il y a de certain c'est que, d'autre part, pendant la même période, la consommation du
coton, loin de .suivre une marche analogue, n'a fait que grandir chaque jour, et qu'à l'heure actuelle
faute d'approvisionnements suffisants, l'industrie cotonnière en est à se demander avec anxiété
comment elle pourra s'alimenter jusqu'à la récolte prochaine.
Cette prochaine récolte sera, d'ailleurs, fort probablement en retard elle-même,'et s'annonce fort
mal jusqu'à présent, d'après les avis les plus autorisés.
Quel sera le dénouement d'une pareille crise? On peut difficilement le prévoir. Ce qui parait
hors de doute, c'est que tant en France qu'à l'Étranger, de nombreux établissements travaillant le
coton seront acculés à la nécessité du chômage. En France, du reste, dans plusieurs régions et
notamment en Normandie, le tissage a déjà commencé à réduire sa production. Cet exemple, ne
fera que se généraliser, surtout si le fabriqué ne se met pas rapidement au niveau des cours de la
matière première.
En résumé, il faut s'attendre à une période de cherté pour tout ce qui touche au coton. Si même
la prochaine récolte donnait plus qu'elle ne promet, son effet, sur les cours de la matière première,
ne pourrait se faire sentir avant de longs mois, puisque longtemps encore les marchés manqueront
du stock normal. Certes, il pourra se produire des fluctuations, parfois même violentes : la spécu-
lation en a besoin pour vivre, et ne renoncera pas à ses habitudes.
Mais, que l'on se méfie ! le planteur américain a trop beau jeu pour ne pas avoir finalement rai-
son du consommateur.
- Le « India rubber world », n° 2, 1903, sous le titre « Gathering rubber under ground », publie
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