Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1903 20 août 1903
Description : 1903/08/20 (A7,N131,T13). 1903/08/20 (A7,N131,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583383v
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES 12S
merce du Havre examina le produit et conclut que la gutta était de bonne qualité, mais mélangée
de produits étrangers et que, préparé avec soin, ce produit équivaudrait à la véritable gutta. A Mar-
seille on déclara le produit également de bonne qualité et apte à certains usages, tels que câbles, bien
que son durcissement soit assez rapide. Les échantillons rapportés par M. Vuillet, en 1900, ont été
considérés comme mauvais, mais ces matériaux étaient indiscutablement mal préparés, la coagula-
tion avait été faite de manière à" enfermer du latex et des matières étrangères qui étaient en fer-
mentation. On semble, d'après l'auteur, espérer de meilleurs résultats en opérant avec plus de soins
et en employant la variété rouge et non la variété jaune. Il serait utile d'être fixé sur la valeur
scientifique de ces variétés, et nous serions heureux de recevoir de nos lecteurs des renseignements
ou des échantillons permettant de nous documenter sur ce sujet.
— M. T. SANDMEYER, a décrit dans le « Zeitschrift fur Farben und Textil Chemie » un nouveau
procédé de synthèse d'indigo en partant de la thiocarbonilide.
— Le « Pharmaceutical Journal », 6 juin 1903, publie une étude sur la culture du « Ginseng »
c'est-à-dire les racines des Panax Ginseng et quinquefolinm. Ce produit a une grande impor,
tance pour la Chine où il est cultivé, mais c'est particulièrement l'Amérique du Nord qui en fait
actuellement le plus grand commerce, elle en expédie annuellement environ 400.000 livres. par
Hong-Kong.
— Nous signalerons le Bulletin n° 5, 1903 de la Prœfstation voor Suikerriet « Kagok » à Peka-
longan, dans lequel on trouvera un relevé des opérations nécessaires dans les fabriques de sucre.
- L'attention paraît se porter de plus en plus sur la cassave qui semble appelée à lutter contre
ie maïs comme producteurs de farine ou d'amidon. Quand tout l'amidon est extrait par un procédé
spécial qui rappelle beaucoup celui employé pour l'extraction de l'amidon de maïs, la matière
fibreuse et glutineuse qui persiste soit dans les filtres, soit dans les presses est séchée et peut être
vendue comme nourriture pour le bétail, car elle renferme 25 de protéine. Si donc la cassave
(Maiiihot uiilissima) est bien cultivée, on pourra en extraire un produit qui aura plus de valeur
que la farine de mais.
— M. E. DUCHEMIN publie dans le « Bulletin économique de l'Indo-Chine », n° 14, 1903, une étude
sur les applications Je l'Huile d'Abrasin fournie par 1 AIcmrites triloba, huile qui n'est pas
à confondre avec celle du bancoulier qui existe aussi au Tonkin et est de moindre valeur. L'Aleu-
rites porte les noms de faux-bancoulier ou abrasin. Cette huile peut servir à former un mortier
ou mastic très, résistant : la cathédrale de Canton construite en pierres de taille, il y a quarante ans,
n'a pas eu d'autre mortier et n'a pas bougé ; une faible quantité de mortier suffit. Cette huile
mélangée à de la litharge forme un excellent vernis.
— Citons dans la même Revue une étude de M. Gourgand sur les boisements de la vallée du
Song-Be. L'auteur faisant ressortir la valeur des produits forestiers : Rotins, bambous et quelques
plantes à fibres et à caoutchouc peu connues, il attire surtout l'attention sur ce fait que la dispa-
rition des bambous n'est pas due à une maladie, mais qu'elle a lieu après fructification. C'est grâce
à une forte consommation des graines et surtout des pousses, très recherchées sur les marchés locaux
et même à Saigon et à Cholon, que les forêts de bambous et de rotins perdent leur importance.
L'auteur préconise l'application de peines sévères contre ceux qui rechercheraient et mettraient en
vente des graines ou des pousses de bambous et rotins.
— Sous le titre : « Les ouatiers de l'Indo-Chine », nous trouvons encore dans la même Revue,
une étude sur l'Eriodendron anfractuosuin, Hombax maiabaricum, B. cambodiense,
Bombax anceps. On sait que les produits utiles de ces plantes, surtout de la première très
répandue dans les régions tropicales sont : l'ouate des gousses et les produits obtenus de l'expres-
sion des graines : huile, tourteaux, etc. C'est l'ouate qui est vendue comme Kapok. Les graines
donnent 10 d'huile, 85 de tourteau. L'arbre à « Kapok » peut s'employer comme tuteur pour
le poivre et le cubèbe, on l'a préconisé quelquefois comme ombrage pour les caféiers.
— Le monopole du tabac installé par le Japon ne paraît pas obtenir de beaux succès, la culture
étant faite par de petits propriétaires le gouvernement a dû mettre sur pied une armée de fonc-
tionnaires qui ne parviennent pas à empêcher les fraudes; d'après les rapports consulaires anglais,
les principales causes de cet insuccès sont l'intérêt que le planteur a à se débarrasser le plus vite
possible de son produit, à profiter par suite du poid.s des feuilles humides et, la vente étant assurée,
les soins données à la plantation sont moindres. De là découle naturellement une diminution de
valeur du produit.
- Les récoltes d'indigo ont été minimes au Salvador en 1902, cette production a atteint
environ 2.000 zurons de 73 kgr. 600, en 1901 et précédemment la récolte se montait à 4.000 et
4.500 zurons. Les causes principales de cette diminution sont outre des conditions climatériques
défavorables, la baisse des prix par suite de la concurrence de l'indigo artificiel et les tremblements
de terre du Guatémala qui ont eu une très forte action sur le marché.
merce du Havre examina le produit et conclut que la gutta était de bonne qualité, mais mélangée
de produits étrangers et que, préparé avec soin, ce produit équivaudrait à la véritable gutta. A Mar-
seille on déclara le produit également de bonne qualité et apte à certains usages, tels que câbles, bien
que son durcissement soit assez rapide. Les échantillons rapportés par M. Vuillet, en 1900, ont été
considérés comme mauvais, mais ces matériaux étaient indiscutablement mal préparés, la coagula-
tion avait été faite de manière à" enfermer du latex et des matières étrangères qui étaient en fer-
mentation. On semble, d'après l'auteur, espérer de meilleurs résultats en opérant avec plus de soins
et en employant la variété rouge et non la variété jaune. Il serait utile d'être fixé sur la valeur
scientifique de ces variétés, et nous serions heureux de recevoir de nos lecteurs des renseignements
ou des échantillons permettant de nous documenter sur ce sujet.
— M. T. SANDMEYER, a décrit dans le « Zeitschrift fur Farben und Textil Chemie » un nouveau
procédé de synthèse d'indigo en partant de la thiocarbonilide.
— Le « Pharmaceutical Journal », 6 juin 1903, publie une étude sur la culture du « Ginseng »
c'est-à-dire les racines des Panax Ginseng et quinquefolinm. Ce produit a une grande impor,
tance pour la Chine où il est cultivé, mais c'est particulièrement l'Amérique du Nord qui en fait
actuellement le plus grand commerce, elle en expédie annuellement environ 400.000 livres. par
Hong-Kong.
— Nous signalerons le Bulletin n° 5, 1903 de la Prœfstation voor Suikerriet « Kagok » à Peka-
longan, dans lequel on trouvera un relevé des opérations nécessaires dans les fabriques de sucre.
- L'attention paraît se porter de plus en plus sur la cassave qui semble appelée à lutter contre
ie maïs comme producteurs de farine ou d'amidon. Quand tout l'amidon est extrait par un procédé
spécial qui rappelle beaucoup celui employé pour l'extraction de l'amidon de maïs, la matière
fibreuse et glutineuse qui persiste soit dans les filtres, soit dans les presses est séchée et peut être
vendue comme nourriture pour le bétail, car elle renferme 25 de protéine. Si donc la cassave
(Maiiihot uiilissima) est bien cultivée, on pourra en extraire un produit qui aura plus de valeur
que la farine de mais.
— M. E. DUCHEMIN publie dans le « Bulletin économique de l'Indo-Chine », n° 14, 1903, une étude
sur les applications Je l'Huile d'Abrasin fournie par 1 AIcmrites triloba, huile qui n'est pas
à confondre avec celle du bancoulier qui existe aussi au Tonkin et est de moindre valeur. L'Aleu-
rites porte les noms de faux-bancoulier ou abrasin. Cette huile peut servir à former un mortier
ou mastic très, résistant : la cathédrale de Canton construite en pierres de taille, il y a quarante ans,
n'a pas eu d'autre mortier et n'a pas bougé ; une faible quantité de mortier suffit. Cette huile
mélangée à de la litharge forme un excellent vernis.
— Citons dans la même Revue une étude de M. Gourgand sur les boisements de la vallée du
Song-Be. L'auteur faisant ressortir la valeur des produits forestiers : Rotins, bambous et quelques
plantes à fibres et à caoutchouc peu connues, il attire surtout l'attention sur ce fait que la dispa-
rition des bambous n'est pas due à une maladie, mais qu'elle a lieu après fructification. C'est grâce
à une forte consommation des graines et surtout des pousses, très recherchées sur les marchés locaux
et même à Saigon et à Cholon, que les forêts de bambous et de rotins perdent leur importance.
L'auteur préconise l'application de peines sévères contre ceux qui rechercheraient et mettraient en
vente des graines ou des pousses de bambous et rotins.
— Sous le titre : « Les ouatiers de l'Indo-Chine », nous trouvons encore dans la même Revue,
une étude sur l'Eriodendron anfractuosuin, Hombax maiabaricum, B. cambodiense,
Bombax anceps. On sait que les produits utiles de ces plantes, surtout de la première très
répandue dans les régions tropicales sont : l'ouate des gousses et les produits obtenus de l'expres-
sion des graines : huile, tourteaux, etc. C'est l'ouate qui est vendue comme Kapok. Les graines
donnent 10 d'huile, 85 de tourteau. L'arbre à « Kapok » peut s'employer comme tuteur pour
le poivre et le cubèbe, on l'a préconisé quelquefois comme ombrage pour les caféiers.
— Le monopole du tabac installé par le Japon ne paraît pas obtenir de beaux succès, la culture
étant faite par de petits propriétaires le gouvernement a dû mettre sur pied une armée de fonc-
tionnaires qui ne parviennent pas à empêcher les fraudes; d'après les rapports consulaires anglais,
les principales causes de cet insuccès sont l'intérêt que le planteur a à se débarrasser le plus vite
possible de son produit, à profiter par suite du poid.s des feuilles humides et, la vente étant assurée,
les soins données à la plantation sont moindres. De là découle naturellement une diminution de
valeur du produit.
- Les récoltes d'indigo ont été minimes au Salvador en 1902, cette production a atteint
environ 2.000 zurons de 73 kgr. 600, en 1901 et précédemment la récolte se montait à 4.000 et
4.500 zurons. Les causes principales de cette diminution sont outre des conditions climatériques
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