Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1903 05 août 1903
Description : 1903/08/05 (A7,N130,T13). 1903/08/05 (A7,N130,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583382f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
74 REVUE DES CULTURES COLONIALES
chaudes du Sud, rien à entreprendre; à mon avis, cette tentative de semis en
pleine terre est vouée à l'insuccès le plus complet, en Egypte comme vers- le
littoral atlantique du Maroc, mais comme il a été préconisé, voici quelques indi-
cations générales dont il ne conviendrait pas de s'écarter.
Sur le littoral, qui est partout la partie la plus tempérée dans la zone précitée,
le semis peut être reculé jusqu'en juin au plus tard; mais si l'on dépassait ce
terme extrême, les plants seraient moins bien constitués et solides quand arrive-
rait la saison d'hiver, la plus dangereuse à faire traverser à toute plante dans sa
première phase de développement.
La nature du sol et sa préparation ont une action prépondérante dans cette
période du début de la culture.
Une terre argileuse et compacte ne convient pas. En général, le sol qui doit
recevoir un semis de Caféier exige un amendement raisonné, une profonde
modification de son état initial dans le plus grand nombre des cas; en quelque
sorte une composition artificielle qui, en réalité, n'entraîne pas de grandes
dépenses puisque l'on opérera forcément sur de petites surfaces : en etfet, une
place relativement restreinte renferme des milliers de plants de semis.
La préparation du sol consiste dans la confection-de planches bien défoncées
dans une terre meuble et légère naturellement ou amenée à cet état par addition
de sable, de terreau de feuilles ou de broussailles. Proscrire le fumier animal.
Parfait labour des planches et ameublissement superficiel, semis régulier en
lignes espacées de Om25, graines peu enterrées sous un léger paillis. Faibles
arrosements, mais répétés, avec un arrosoir à pomme fine. Pas d'irrigation;
éviter toute cause d'humidité exagérée et permanente du sol. Un drainage
s'impose donc dans les localités où les pluies, surtout celles de l'hiver, ne s'écou-
leraient pas facilement et avec la plus grande rapidité.
On pare en partie aux difficultés de la première phase de la germination en ne
confiant au sol que des graines prêtes à germer; c'est-à-dire ayant subi une stra-
tification préalable, obtenue par des moyens divers. Il en résulte une avance con-
sidérable dans la formation du plant par rapport aux graines non stratifiées.
Mais au début de la germination en plein air, c'est l'action atmosphérique
sous toutes ses formes si particulières dans les pays soumis plus ou moins à
l'intluence du climat steppien qu'il faut savoir combattre.
Aux époques indiquées, les froids par rayonnement, si accusés au voisinage du
sol, ne sont plus guère à craindre ; mais déjà l'insolation directe est à redouter et
les sirocos sont à prévoir. Aussi les surfaces ensemencées seront-elles recou-
vertes par un clayonnage léger et permanent fait en roseau ou en bambou. On
sait que, même dans les pays de culture facile du Caféier, cette Ruliacèe aime
l'ombre d'autres végétaux. Un jeune plant de cette espèce ne supporterait donc
pas les effets d'une actinométrie qui révèle souvent à la boule noire, et pendant
plusieurs heures, de 63 à 69 degrés.
Pour l'hiver, le clayonnage doit être remplacé par une natte, une toiture en
paillotte, en un mot par une couverture à peu près imperméable destinée à pré-
- server les petits plants des chutes pluviales parfois torrentielles et prolongées,
mais cet abri a aussi pour but une protection contre le froid par rayonnement,
qui atteint souvent, — 5 degrés aux environs du sol et dure plusieurs heures.
A mon avis, et je crois utile de le réitérer, d'après mes expériences et mes
constatations, il n'y a aucune station du nord de l'Afrique, de la mer Rouge au
littoral Atlantique du Maroc, qui puisse permettre à un semis de Caféiers de réus-
chaudes du Sud, rien à entreprendre; à mon avis, cette tentative de semis en
pleine terre est vouée à l'insuccès le plus complet, en Egypte comme vers- le
littoral atlantique du Maroc, mais comme il a été préconisé, voici quelques indi-
cations générales dont il ne conviendrait pas de s'écarter.
Sur le littoral, qui est partout la partie la plus tempérée dans la zone précitée,
le semis peut être reculé jusqu'en juin au plus tard; mais si l'on dépassait ce
terme extrême, les plants seraient moins bien constitués et solides quand arrive-
rait la saison d'hiver, la plus dangereuse à faire traverser à toute plante dans sa
première phase de développement.
La nature du sol et sa préparation ont une action prépondérante dans cette
période du début de la culture.
Une terre argileuse et compacte ne convient pas. En général, le sol qui doit
recevoir un semis de Caféier exige un amendement raisonné, une profonde
modification de son état initial dans le plus grand nombre des cas; en quelque
sorte une composition artificielle qui, en réalité, n'entraîne pas de grandes
dépenses puisque l'on opérera forcément sur de petites surfaces : en etfet, une
place relativement restreinte renferme des milliers de plants de semis.
La préparation du sol consiste dans la confection-de planches bien défoncées
dans une terre meuble et légère naturellement ou amenée à cet état par addition
de sable, de terreau de feuilles ou de broussailles. Proscrire le fumier animal.
Parfait labour des planches et ameublissement superficiel, semis régulier en
lignes espacées de Om25, graines peu enterrées sous un léger paillis. Faibles
arrosements, mais répétés, avec un arrosoir à pomme fine. Pas d'irrigation;
éviter toute cause d'humidité exagérée et permanente du sol. Un drainage
s'impose donc dans les localités où les pluies, surtout celles de l'hiver, ne s'écou-
leraient pas facilement et avec la plus grande rapidité.
On pare en partie aux difficultés de la première phase de la germination en ne
confiant au sol que des graines prêtes à germer; c'est-à-dire ayant subi une stra-
tification préalable, obtenue par des moyens divers. Il en résulte une avance con-
sidérable dans la formation du plant par rapport aux graines non stratifiées.
Mais au début de la germination en plein air, c'est l'action atmosphérique
sous toutes ses formes si particulières dans les pays soumis plus ou moins à
l'intluence du climat steppien qu'il faut savoir combattre.
Aux époques indiquées, les froids par rayonnement, si accusés au voisinage du
sol, ne sont plus guère à craindre ; mais déjà l'insolation directe est à redouter et
les sirocos sont à prévoir. Aussi les surfaces ensemencées seront-elles recou-
vertes par un clayonnage léger et permanent fait en roseau ou en bambou. On
sait que, même dans les pays de culture facile du Caféier, cette Ruliacèe aime
l'ombre d'autres végétaux. Un jeune plant de cette espèce ne supporterait donc
pas les effets d'une actinométrie qui révèle souvent à la boule noire, et pendant
plusieurs heures, de 63 à 69 degrés.
Pour l'hiver, le clayonnage doit être remplacé par une natte, une toiture en
paillotte, en un mot par une couverture à peu près imperméable destinée à pré-
- server les petits plants des chutes pluviales parfois torrentielles et prolongées,
mais cet abri a aussi pour but une protection contre le froid par rayonnement,
qui atteint souvent, — 5 degrés aux environs du sol et dure plusieurs heures.
A mon avis, et je crois utile de le réitérer, d'après mes expériences et mes
constatations, il n'y a aucune station du nord de l'Afrique, de la mer Rouge au
littoral Atlantique du Maroc, qui puisse permettre à un semis de Caféiers de réus-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Auteurs similaires Agence économique des territoires africains sous mandat Agence économique des territoires africains sous mandat /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Agence économique des territoires africains sous mandat" or dc.contributor adj "Agence économique des territoires africains sous mandat")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 10/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6583382f/f10.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6583382f/f10.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6583382f/f10.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6583382f
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6583382f
Facebook
Twitter