Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-07-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 juillet 1903 20 juillet 1903
Description : 1903/07/20 (A7,N129,T13). 1903/07/20 (A7,N129,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833811
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
42 RRVÏTHj DRS CULTURES COLONIALES
Tous ces cordages sont bien distincts de ceux en tilasse d'Urena par leur très
grande blancheur, comparable à celle de la ramie.
Pour nous rendre compte maintenant de leur résistance, nous avons refait, avec
les ficelles à 2 fils et avec des fils de caret, les mêmes essais que pour la filasse de
kiriza.
Les ficelles — qui avaient, comme précédemment, 2 millimètres de diamètre et
ln,90 de longueur — se sont rompues sous les charges moyennes suivantes :
chanvre d'Italie, 40 kilogrammes; lombiro, 18 kilogrammes; Urena lobata, 14 kilo-
grammes.
Les fils de caret, 2mm5 de diamètre, et longs également de lm90, se sont cassés
sous les poids de: 19 kg. 500 pour lechanvre d'Italie ; 10kg. 300 pour la filasse de
Lombiro; 6 kg. 800 pour la filasse d'Urena.
La résistance de la filasse de Cryptostegia rnadagascariensis, tout en étant infé-
rieure de moitié, à peu près, à celle du chanvre, serait donc très sensiblement
supérieure à celle de Y Urena lobata de Madagascar.
Lorsque nous reçûmes de M. Perrier de la Bathie la filasse étiquetée sous
le nom de bontaka, notre attention fut d'autant plus vite attirée sur cet envoi
que des échantillons botaniques l'accompagnaient, et que l'occasion nous était
ainsi offerte de reconnaître quelles plantes sont ces bontaka ou vontaka, dont il est
souvent question, sous ce nom indigène, dans les rapports des explorateurs de
notre colonie africaine.
Ainsi, dans son intéressant mémoire sur « L'agriculture sur la côte est de
Madagascar », M. Prudhomme, à propos de la brousse à Intisy du sud, écrit:
« Sur une hauteur de 2 à 4 mètres, la brousse est entièrement composée d'Opuntia
et de végétaux de forme irrégulière et disgracieuse, extrêmement ramifiés de la
base, formant un fouillis inextricable, au milieu duquel percent, çà et là, les
cimes des Intisy, les longs bras décharnés des songos, comparables à d'énormes
bouquets de cierges, et les troncs ventrus des baobabs et des vontaJca. »
Que sont donc ces vontakal Les spécimens que nous avons reçus nous ont
permis d'y reconnaître des Apocynèes du genre Pachypodium, connu, en effet, par
l'aspect cactiforme et le tronc ventru de ses représentants.
Et on a déjà décrit à Madagascar quatre espèces de Pachypodium : le P. Ruten-
lergianum Vatke, le P. brevicaule Bak. le P. cactipes K. Sch., le P. densiflorum Bak.
La plante que nous avons reçue du nord-ouest de l'île est la première de ces
espèces, le P. Rutenbergianum.
Nous pouvons l'affirmer, puisque M. K. Schumann a bien voulu vérifier notre
détermination, en comparant les fleurs de nos spécimens avec celles de l'échan-
tillon trouvé par Vatke dans l'herbier de Rutenberg.
Vatke, en effet, n'a décrit du Pachypodium Rutenbergianum que la fleur, qui est
la seule partie de la plante que rapporta Rutenberg. Et il eût été évidemment
imprudent de se contenter d'une description aussi incomplète, pour identifier
notre plante avec celle du botaniste allemand. Mais l'examen comparé des fleurs,
tel qu'a bien voulu le faire au musée de Berlin M. K. Schumann, enlève toute
hésitation.
Et nous sommes amené dès lors à compléter tout d'abord la description
donnée par Vatke, puisque cette description est limitée à celle de la fleur,
tandis que nous avons eu, au contraire, à notre disposition des échantillons
complets.
Tous ces cordages sont bien distincts de ceux en tilasse d'Urena par leur très
grande blancheur, comparable à celle de la ramie.
Pour nous rendre compte maintenant de leur résistance, nous avons refait, avec
les ficelles à 2 fils et avec des fils de caret, les mêmes essais que pour la filasse de
kiriza.
Les ficelles — qui avaient, comme précédemment, 2 millimètres de diamètre et
ln,90 de longueur — se sont rompues sous les charges moyennes suivantes :
chanvre d'Italie, 40 kilogrammes; lombiro, 18 kilogrammes; Urena lobata, 14 kilo-
grammes.
Les fils de caret, 2mm5 de diamètre, et longs également de lm90, se sont cassés
sous les poids de: 19 kg. 500 pour lechanvre d'Italie ; 10kg. 300 pour la filasse de
Lombiro; 6 kg. 800 pour la filasse d'Urena.
La résistance de la filasse de Cryptostegia rnadagascariensis, tout en étant infé-
rieure de moitié, à peu près, à celle du chanvre, serait donc très sensiblement
supérieure à celle de Y Urena lobata de Madagascar.
Lorsque nous reçûmes de M. Perrier de la Bathie la filasse étiquetée sous
le nom de bontaka, notre attention fut d'autant plus vite attirée sur cet envoi
que des échantillons botaniques l'accompagnaient, et que l'occasion nous était
ainsi offerte de reconnaître quelles plantes sont ces bontaka ou vontaka, dont il est
souvent question, sous ce nom indigène, dans les rapports des explorateurs de
notre colonie africaine.
Ainsi, dans son intéressant mémoire sur « L'agriculture sur la côte est de
Madagascar », M. Prudhomme, à propos de la brousse à Intisy du sud, écrit:
« Sur une hauteur de 2 à 4 mètres, la brousse est entièrement composée d'Opuntia
et de végétaux de forme irrégulière et disgracieuse, extrêmement ramifiés de la
base, formant un fouillis inextricable, au milieu duquel percent, çà et là, les
cimes des Intisy, les longs bras décharnés des songos, comparables à d'énormes
bouquets de cierges, et les troncs ventrus des baobabs et des vontaJca. »
Que sont donc ces vontakal Les spécimens que nous avons reçus nous ont
permis d'y reconnaître des Apocynèes du genre Pachypodium, connu, en effet, par
l'aspect cactiforme et le tronc ventru de ses représentants.
Et on a déjà décrit à Madagascar quatre espèces de Pachypodium : le P. Ruten-
lergianum Vatke, le P. brevicaule Bak. le P. cactipes K. Sch., le P. densiflorum Bak.
La plante que nous avons reçue du nord-ouest de l'île est la première de ces
espèces, le P. Rutenbergianum.
Nous pouvons l'affirmer, puisque M. K. Schumann a bien voulu vérifier notre
détermination, en comparant les fleurs de nos spécimens avec celles de l'échan-
tillon trouvé par Vatke dans l'herbier de Rutenberg.
Vatke, en effet, n'a décrit du Pachypodium Rutenbergianum que la fleur, qui est
la seule partie de la plante que rapporta Rutenberg. Et il eût été évidemment
imprudent de se contenter d'une description aussi incomplète, pour identifier
notre plante avec celle du botaniste allemand. Mais l'examen comparé des fleurs,
tel qu'a bien voulu le faire au musée de Berlin M. K. Schumann, enlève toute
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donnée par Vatke, puisque cette description est limitée à celle de la fleur,
tandis que nous avons eu, au contraire, à notre disposition des échantillons
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