Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1903 05 mai 1903
Description : 1903/05/05 (A7,N128,T13). 1903/05/05 (A7,N128,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583380m
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES 31
- D'après la « Sucrerie coloniale et indigène », l'industrie sucrière, qui s'est développée notable-
ment au Pérou dans ces dix dernières années, de manière à être même actuellement presque trois
fois plus considérable qu'en 1890, n'est pas appelée à un bel avenir; il semble plus que probable
que, avant dix ans, beaucoup de propriétaires devront renoncer à cette culture par suite de la baisse
du prix, comme les colons de Chanchamayo ont renoncé à la culture du café.
- Les rapports commerciaux entre l'Allemagne et le Brésil augmentent d'année en année. En
1901, l'Allemagne a reçu directement du Brésil : café 10.600.000 marks; tabac en feuilles
14.600.000 marks; cacao, 4.000.000 marks; caoutchouc et gutta, 3.300.000.
Java possède actuellement 413 plantations de café, appartenant à 117 Sociétés anonymes
et à un certain nombre de particuliers; cette industrie et ce commerce sont libres; mais, en outre, le
gouvernement colonial a conservé, dans plusieurs districts, le monopole de la vente des cafés produits
par les indigènes. Dans ces derniers temps, grâce à ce monopole, le gouvernement a été forcé à
laisser vendre sur le marché en Europe du café à un prix inférieur à celui que l'on en offrait à Java
même. Aussi la tactique du gouvernement a-t-elle été vivement critiquée dans certains milieux ; ce
résultat a certainement fait du tort aux ventes qui ont été annoncées et n'est pas fait pour faire
remonter le prix des cafés sur le marché hollandais.
Les renseignements obtenus sur la culture du thé aux Etats-Unis deviennent de plus en plus
favorables à ce produit dans une culture d'essai de Pinchurst; à Summerville, la production a été
cette année de 9.000 livres, tandis que celle de l'année précédente avait été de 43.000 livres seu-
lement. Des essais de culture seront faits bientôt au Texas où la main-d'œuvre est à bon compte.
Cette culture parait digne d'être poussée dans les régions du sud de l'Amérique du Nord.
La « Revue Indo-chinoise », février 1903, publie une liste des bois de Hua-Phan et donne
leurs noms indigènes et leurs propriétés, sans donner malheureusement leurs noms scientifiques.
Le « Indische Mercuur », n° 6, 1903, attire l'attention sur une maladie pernicieuse du quin-
quina. Cette maladie a été observée pendant la mousson d'ouest, déjà en 1900-1901, dans la plan-
tation de Ardjasari ; elle est occasionnée par un champignon qui, en trois mois, détruisit
200.000 plantes. Les feuilles se sèchent et la maladie se propage même aux tiges qui finissent
par se dessécher totalement. La maladie apparaît quand les plantes ont de 10 à 20 centimètres de
haut; les plantes les plus fortes sont les premières atteintes, la maladie se manifeste d'abord dans
les feuilles du sommet de la plante sous forme d'une tâche brunâtre qui augmente et gagne la tige
d'où elle se transmet aux racines. On avait essayé d'abord d'enlever les parties malades en coupant
les parties desséchées, mais les rejets qui se formaient étaient vite atteints par la maladie. L'emploi
de solutions de sublimé à 1 pour 3.000 ou pour 6.000 ou de créoline n'a pas donné de très bons
résultats, mais les expériences n'ont peut-être pas été poursuivies pendant assez longtemps. Le
meilleur moyen pour combattre la maladie est d'enlever les feuilles malades, et, si les tiges sont
atteintes, d'arracher les jeunes pieds et de les brûler. Tous les jours les pépinières seront vérifiées
avec soin par un homme de confiance chargé d'enlever toutes les feuilles malades.
La culture du riz a fait dans ces dernières années de très grands progrès aux États-Unis. Il
y a une trentaine d'années les États de la Caroline du Sud et de la Géorgie étaient pour ainsi dire
les deux seules régions productrices de riz ; la Louisiane ne produisait encore que des quantités
relativement minimes de ce produit. Actuellement, la Louisiane et le Texas se trouvent parmi les
pays produisant la plus forte quantité de riz. Le riz Kiusku, introduit au Japon par le Département
agricole fédéral, fournit un rendement de 25 plus considérable que le riz de Honduras très cultivé
en Louisiane. L'amélioration des conditions de culture, les nouvelles méthodes, les inventions dans
le domaine de la machinerie auront pour effet de faire produire aux Etats-Unis une quantité de riz'
presque suffisante pour sa propre consommation. Ces indications sont très importantes au point
de vue commercial général, car il reste encore des millions d'acres privés de culture et le riz est
une plante de valeur.
On a, à diverses reprises, attiré l'attention sur la culture du tabac sous abri : dans le Connec-
ticut, 600 acres ont été plantés en tabac de Sumatra sous abri et ont fourni 1.000 livres de tabac par
acre. Actuellement il semble que le produit du Connecticut ne puisse pas soutenir la comparaison
avec le tabac de Sumatra; mais quand il sera planté avec autant de soins, fermenté et trié comme
à Sumatra, les qualités des deux sortes seront équivalentes. Les Américains poursuivent d'ailleurs
cette question avec un zèle sans pareil, multipliant les essais et cherchant à obtenir des amélio-
rations des races cultivées. Les industriels ont également cherché à obtenir des tissus d'ombrage
plus durables, permettant par suite de diminuer dans une notable proportion les frais d'installation
de ce mode de culture.
Le « Bulletin of the Department of Agriculture », n° 2, 1903, publie une série d'analyses de
tubercules de cassave. Ces analyses ont été faites au point de vue de la teneur en eau, en amidon,
en matières solides étrangères à l'amidon et en acide cyanhydrique. Dans les dix-sept variétés
- D'après la « Sucrerie coloniale et indigène », l'industrie sucrière, qui s'est développée notable-
ment au Pérou dans ces dix dernières années, de manière à être même actuellement presque trois
fois plus considérable qu'en 1890, n'est pas appelée à un bel avenir; il semble plus que probable
que, avant dix ans, beaucoup de propriétaires devront renoncer à cette culture par suite de la baisse
du prix, comme les colons de Chanchamayo ont renoncé à la culture du café.
- Les rapports commerciaux entre l'Allemagne et le Brésil augmentent d'année en année. En
1901, l'Allemagne a reçu directement du Brésil : café 10.600.000 marks; tabac en feuilles
14.600.000 marks; cacao, 4.000.000 marks; caoutchouc et gutta, 3.300.000.
Java possède actuellement 413 plantations de café, appartenant à 117 Sociétés anonymes
et à un certain nombre de particuliers; cette industrie et ce commerce sont libres; mais, en outre, le
gouvernement colonial a conservé, dans plusieurs districts, le monopole de la vente des cafés produits
par les indigènes. Dans ces derniers temps, grâce à ce monopole, le gouvernement a été forcé à
laisser vendre sur le marché en Europe du café à un prix inférieur à celui que l'on en offrait à Java
même. Aussi la tactique du gouvernement a-t-elle été vivement critiquée dans certains milieux ; ce
résultat a certainement fait du tort aux ventes qui ont été annoncées et n'est pas fait pour faire
remonter le prix des cafés sur le marché hollandais.
Les renseignements obtenus sur la culture du thé aux Etats-Unis deviennent de plus en plus
favorables à ce produit dans une culture d'essai de Pinchurst; à Summerville, la production a été
cette année de 9.000 livres, tandis que celle de l'année précédente avait été de 43.000 livres seu-
lement. Des essais de culture seront faits bientôt au Texas où la main-d'œuvre est à bon compte.
Cette culture parait digne d'être poussée dans les régions du sud de l'Amérique du Nord.
La « Revue Indo-chinoise », février 1903, publie une liste des bois de Hua-Phan et donne
leurs noms indigènes et leurs propriétés, sans donner malheureusement leurs noms scientifiques.
Le « Indische Mercuur », n° 6, 1903, attire l'attention sur une maladie pernicieuse du quin-
quina. Cette maladie a été observée pendant la mousson d'ouest, déjà en 1900-1901, dans la plan-
tation de Ardjasari ; elle est occasionnée par un champignon qui, en trois mois, détruisit
200.000 plantes. Les feuilles se sèchent et la maladie se propage même aux tiges qui finissent
par se dessécher totalement. La maladie apparaît quand les plantes ont de 10 à 20 centimètres de
haut; les plantes les plus fortes sont les premières atteintes, la maladie se manifeste d'abord dans
les feuilles du sommet de la plante sous forme d'une tâche brunâtre qui augmente et gagne la tige
d'où elle se transmet aux racines. On avait essayé d'abord d'enlever les parties malades en coupant
les parties desséchées, mais les rejets qui se formaient étaient vite atteints par la maladie. L'emploi
de solutions de sublimé à 1 pour 3.000 ou pour 6.000 ou de créoline n'a pas donné de très bons
résultats, mais les expériences n'ont peut-être pas été poursuivies pendant assez longtemps. Le
meilleur moyen pour combattre la maladie est d'enlever les feuilles malades, et, si les tiges sont
atteintes, d'arracher les jeunes pieds et de les brûler. Tous les jours les pépinières seront vérifiées
avec soin par un homme de confiance chargé d'enlever toutes les feuilles malades.
La culture du riz a fait dans ces dernières années de très grands progrès aux États-Unis. Il
y a une trentaine d'années les États de la Caroline du Sud et de la Géorgie étaient pour ainsi dire
les deux seules régions productrices de riz ; la Louisiane ne produisait encore que des quantités
relativement minimes de ce produit. Actuellement, la Louisiane et le Texas se trouvent parmi les
pays produisant la plus forte quantité de riz. Le riz Kiusku, introduit au Japon par le Département
agricole fédéral, fournit un rendement de 25 plus considérable que le riz de Honduras très cultivé
en Louisiane. L'amélioration des conditions de culture, les nouvelles méthodes, les inventions dans
le domaine de la machinerie auront pour effet de faire produire aux Etats-Unis une quantité de riz'
presque suffisante pour sa propre consommation. Ces indications sont très importantes au point
de vue commercial général, car il reste encore des millions d'acres privés de culture et le riz est
une plante de valeur.
On a, à diverses reprises, attiré l'attention sur la culture du tabac sous abri : dans le Connec-
ticut, 600 acres ont été plantés en tabac de Sumatra sous abri et ont fourni 1.000 livres de tabac par
acre. Actuellement il semble que le produit du Connecticut ne puisse pas soutenir la comparaison
avec le tabac de Sumatra; mais quand il sera planté avec autant de soins, fermenté et trié comme
à Sumatra, les qualités des deux sortes seront équivalentes. Les Américains poursuivent d'ailleurs
cette question avec un zèle sans pareil, multipliant les essais et cherchant à obtenir des amélio-
rations des races cultivées. Les industriels ont également cherché à obtenir des tissus d'ombrage
plus durables, permettant par suite de diminuer dans une notable proportion les frais d'installation
de ce mode de culture.
Le « Bulletin of the Department of Agriculture », n° 2, 1903, publie une série d'analyses de
tubercules de cassave. Ces analyses ont été faites au point de vue de la teneur en eau, en amidon,
en matières solides étrangères à l'amidon et en acide cyanhydrique. Dans les dix-sept variétés
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