Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1903 05 mai 1903
Description : 1903/05/05 (A7,N128,T13). 1903/05/05 (A7,N128,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583380m
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
VARIÉTÉS 21
es autres marchandises y arrivant. Deux lignes de chemin de fer le mettent en
communication avec Merida et une troisième ligne est en construction.
L'agave est une des plantes les plus caractéristiques de Mexico. L' « agave
américain » produit le « pulque », la boisson enivrante du pays. De grands
champs sont couverts de cette plante dans la plaine du Mexique et le pulque
dans la ville de Mexico, comme le lait dans les États-Unis, circule journellement.
Cette boisson est en général inconnue des habitants du Yucatan et la plante qui
la produit est considérée comme une plante exotique cultivée dans les jardins et
les parcs. Cet agave est remplacé par une autre espèce de la famille, dont l'im-
portance est beaucoup plus grande.
Pour un observateur superficiel, les champs cultivés en agaves à pulque ou en
agaves à fibre, présentent le même aspect. Ils ont la même teinte particulière de
vert, les mêmes feuilles très épineuses. Un examen plus approfondi montre
cependant bien vile les différences.
Il y a trois variétés de l'espèce croissant à l'état spontané dans les forêts du
Yucatan : le chelem, le cahum et le citamci, et je crois avoir trouvé une quatrième
variété sauvage dans mes explorations vers l'intérieur.
La plante cultivée présente aussi deux variétés : le yaxci ou fibre verte et le
scicci ou fibre blanche. Cette dernière est la plus cultivée et c'est elle qui fournit
le chanvre de Sisal du commerce.
Les habitants n'essayèrent pas sans doute tout d'abord d'extraire la fibre de la
pulpe épaisse, mais ils prenaient la feuille, la soumettaient à l'action du feu, la
fondaient et en utilisaient les parties comme liens. Les feuilles ainsi traitées
fournissaient des liens d'une grande solidité et se nouant très bien. Dans les
habitations très primitives du pays, ces liens en Sisal jouaient un très grand rôle.
Ces habitations sont imperméables et durables et l'outil dont les indigènes se
servent pour la construction est un couteau fort, très pointu. Il n'entre ni clou,
ni vis, ni métal d'aucune sorte dans la construction. Plus tard les indigènes
s'aperçurent qu'en enlevant la pulpe épaisse et le suc vert corrosif ils pouvaient
tenir le lien plus fortement et par conséquent le nouer plus serré. Ils apprirent à
séparer les couches de tissu et céla les conduisit à la fabrication des ficelles et
des cordes.
L'agave sauvage connu sous le nom de chelem est, je pense, la plante d'où est
issue la variété cultivée sacci. La fibre est de bonne qualité, mais limitée comme
quantité. La fibre du cahum est longue et soyeuse, mais encore moins abondante
que celle du chelem et on la dit peu résistante. -
Dans le temps, l'agave ou henequen était une des plantes les plus importantes
de la péninsule.
Aux temps où l'Europe était encore dans l'enfance, où les Gaulois vivaient dans
des huttes, les prêtres et les chefs du Yucatan habitaient des palais et des temples
de pierres. Des blocs énormes et des colonnes sculptées étaient amenés pour la
construction des pyramides. On n'avait alors aucun engin puissant pour déplacer
ces masses, mais les muscles humains et les cordes d'agave étaient suffisants. Si
dix cordes et cent esclaves étaient insuffisants, on employait une centaine de
cordes et un millier d'esclaves.
On faisait, au moyen de la fibre de l'agave préparée d'après l'ancienne
méthode et tressée à la main, les cordes et les câbles des bateaux. Quand le
chanvre commença à manquer pour les cordages de la flotte royale espagnole,
es autres marchandises y arrivant. Deux lignes de chemin de fer le mettent en
communication avec Merida et une troisième ligne est en construction.
L'agave est une des plantes les plus caractéristiques de Mexico. L' « agave
américain » produit le « pulque », la boisson enivrante du pays. De grands
champs sont couverts de cette plante dans la plaine du Mexique et le pulque
dans la ville de Mexico, comme le lait dans les États-Unis, circule journellement.
Cette boisson est en général inconnue des habitants du Yucatan et la plante qui
la produit est considérée comme une plante exotique cultivée dans les jardins et
les parcs. Cet agave est remplacé par une autre espèce de la famille, dont l'im-
portance est beaucoup plus grande.
Pour un observateur superficiel, les champs cultivés en agaves à pulque ou en
agaves à fibre, présentent le même aspect. Ils ont la même teinte particulière de
vert, les mêmes feuilles très épineuses. Un examen plus approfondi montre
cependant bien vile les différences.
Il y a trois variétés de l'espèce croissant à l'état spontané dans les forêts du
Yucatan : le chelem, le cahum et le citamci, et je crois avoir trouvé une quatrième
variété sauvage dans mes explorations vers l'intérieur.
La plante cultivée présente aussi deux variétés : le yaxci ou fibre verte et le
scicci ou fibre blanche. Cette dernière est la plus cultivée et c'est elle qui fournit
le chanvre de Sisal du commerce.
Les habitants n'essayèrent pas sans doute tout d'abord d'extraire la fibre de la
pulpe épaisse, mais ils prenaient la feuille, la soumettaient à l'action du feu, la
fondaient et en utilisaient les parties comme liens. Les feuilles ainsi traitées
fournissaient des liens d'une grande solidité et se nouant très bien. Dans les
habitations très primitives du pays, ces liens en Sisal jouaient un très grand rôle.
Ces habitations sont imperméables et durables et l'outil dont les indigènes se
servent pour la construction est un couteau fort, très pointu. Il n'entre ni clou,
ni vis, ni métal d'aucune sorte dans la construction. Plus tard les indigènes
s'aperçurent qu'en enlevant la pulpe épaisse et le suc vert corrosif ils pouvaient
tenir le lien plus fortement et par conséquent le nouer plus serré. Ils apprirent à
séparer les couches de tissu et céla les conduisit à la fabrication des ficelles et
des cordes.
L'agave sauvage connu sous le nom de chelem est, je pense, la plante d'où est
issue la variété cultivée sacci. La fibre est de bonne qualité, mais limitée comme
quantité. La fibre du cahum est longue et soyeuse, mais encore moins abondante
que celle du chelem et on la dit peu résistante. -
Dans le temps, l'agave ou henequen était une des plantes les plus importantes
de la péninsule.
Aux temps où l'Europe était encore dans l'enfance, où les Gaulois vivaient dans
des huttes, les prêtres et les chefs du Yucatan habitaient des palais et des temples
de pierres. Des blocs énormes et des colonnes sculptées étaient amenés pour la
construction des pyramides. On n'avait alors aucun engin puissant pour déplacer
ces masses, mais les muscles humains et les cordes d'agave étaient suffisants. Si
dix cordes et cent esclaves étaient insuffisants, on employait une centaine de
cordes et un millier d'esclaves.
On faisait, au moyen de la fibre de l'agave préparée d'après l'ancienne
méthode et tressée à la main, les cordes et les câbles des bateaux. Quand le
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