Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mai 1903 20 mai 1903
Description : 1903/05/20 (A7,N123,T12). 1903/05/20 (A7,N123,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833774
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
VARIÉTÉS 309
tenta des essais de culture du thé à Santa Maria et à Sao Miguel, mais avec
peu de succès.
L'Europe importe actuellement environ 80.000.000 de kilogrammes de thé d'une
valeur de 240.000.000 de marks. En 1816, l'empereur de Chine fit hommage au
roi de Portugal d'un grand nombre de plants de thé et de quatre Chinois chargés
d'enseigner la manipulation des thés au Portugal et au Brésil. Depuis une
soixantaine d'années, le Brésil fournit du thé aussi bon que le thé de Chine..
En 1838, des essais de plantation de thé furent faits à Alger, mais sans succès.
Depuis 1890, la culture du thé est faite en grand à Sao Miguel, et l'on prétend
que le thé de cette île est d'un goût plus fin que celui de la Chine. Le théier,
arbuste toujours vert, est subtropical, le minimum de la température ne peut
être inférieur à 6°5 C., le maximum ne peut se trouver au delà de 40° C. Des
climats tels que celui de Sao Miguel, où le thermomètre ne descend pas au-
dessous de 9°5 et ne dépasse que rarement 35°5, sont les plus favorables à
cette culture.
A Sao Miguel, on cultive le thé là où le terrain ne peut servir à la culture des
céréales ou des plantes à tubercules, dans des sols où seule une culture fores-
tière pourrait être tentée, le terrain étant trop pierreux.
Le théier demande un terrain moyen, riche en humus, humide et poreux.
On plante à des distances de 1 mètre, en losanges. De cette manière on règle
la récolte à 450 grammes de feuilles fraîches pour chacune des quatre saisons,
mais à Sao Miguel on commence la première récolte fin mars, la dernière se
termine en juillet.
Un théier donne en moyenne par an 4 fois 459 grammes de feuilles vertes
= 459 grammes de thé. Tous frais comptés 1 kilogramme de thé noir vaut environ
1 mark, ce thé est vendu ici à 5 marks par kilogramme. Un hectare qui renferme
10.000 arbres, supposant que 9.500 arbres soient capables de fournir une
récolte - donne 9.500 >< 459 grammes de thé= 4.360 kilogrammes à 5 marks =
21.800 marks. De ceci il faut décompter 4.360 marks pour les frais de culture,
d'où bénéfice net 16.440 marks par hectare et pour 10.000 plantes. Ce compte est
établi en comptant les frais de travailleurs chinois, et si l'on emploie, comme
presque partout actuellement, la main-d'œuvre indigène, le gain est encore un
peu plus considérable.
Deux sortes de thé sont amenées dans le commerce à Sao Miguel; la meilleure
sorte sert pour l'exportation, la seconde pour la consommation intérieure. Le
thé poussière qui est obtenu par tamisage est constitué par les plus petites
feuilles; c'est le meilleur des thés, mais il n'est pas mis dans le commerce, lés
producteurs le consommant eux-mêmes.
La culture du thé donne ici 5 fois le rendement du maïs qui est, après le thé, la
culture la plus rémunératrice. A Sao Miguel, on ne donne pas encore de fumure
au terrain. Le théier peut donner une récolte dans la troisième année, mais c'est
pendant la sixième année que son rendement sera le plus élevé et qu'il donnera
le thé le plus fin ; à dix ans, le théier perd de valeur, car les feuilles deviennent
trop grandes et trop dures: aussi à cet âge on étête complètement l'arbre, ce qui
permet de conserver la plante pendant trente à quarante ans, si elle est cultivée
dans un bon terrain.
Le meilleur mode de propagation est le semis fait en pépinière. On sème en
décembre en recouvrant les graines d'une couche très légère de terre, Les jeunes
plantations seront entretenues avec soin et copieusement arrosées.
tenta des essais de culture du thé à Santa Maria et à Sao Miguel, mais avec
peu de succès.
L'Europe importe actuellement environ 80.000.000 de kilogrammes de thé d'une
valeur de 240.000.000 de marks. En 1816, l'empereur de Chine fit hommage au
roi de Portugal d'un grand nombre de plants de thé et de quatre Chinois chargés
d'enseigner la manipulation des thés au Portugal et au Brésil. Depuis une
soixantaine d'années, le Brésil fournit du thé aussi bon que le thé de Chine..
En 1838, des essais de plantation de thé furent faits à Alger, mais sans succès.
Depuis 1890, la culture du thé est faite en grand à Sao Miguel, et l'on prétend
que le thé de cette île est d'un goût plus fin que celui de la Chine. Le théier,
arbuste toujours vert, est subtropical, le minimum de la température ne peut
être inférieur à 6°5 C., le maximum ne peut se trouver au delà de 40° C. Des
climats tels que celui de Sao Miguel, où le thermomètre ne descend pas au-
dessous de 9°5 et ne dépasse que rarement 35°5, sont les plus favorables à
cette culture.
A Sao Miguel, on cultive le thé là où le terrain ne peut servir à la culture des
céréales ou des plantes à tubercules, dans des sols où seule une culture fores-
tière pourrait être tentée, le terrain étant trop pierreux.
Le théier demande un terrain moyen, riche en humus, humide et poreux.
On plante à des distances de 1 mètre, en losanges. De cette manière on règle
la récolte à 450 grammes de feuilles fraîches pour chacune des quatre saisons,
mais à Sao Miguel on commence la première récolte fin mars, la dernière se
termine en juillet.
Un théier donne en moyenne par an 4 fois 459 grammes de feuilles vertes
= 459 grammes de thé. Tous frais comptés 1 kilogramme de thé noir vaut environ
1 mark, ce thé est vendu ici à 5 marks par kilogramme. Un hectare qui renferme
10.000 arbres, supposant que 9.500 arbres soient capables de fournir une
récolte - donne 9.500 >< 459 grammes de thé= 4.360 kilogrammes à 5 marks =
21.800 marks. De ceci il faut décompter 4.360 marks pour les frais de culture,
d'où bénéfice net 16.440 marks par hectare et pour 10.000 plantes. Ce compte est
établi en comptant les frais de travailleurs chinois, et si l'on emploie, comme
presque partout actuellement, la main-d'œuvre indigène, le gain est encore un
peu plus considérable.
Deux sortes de thé sont amenées dans le commerce à Sao Miguel; la meilleure
sorte sert pour l'exportation, la seconde pour la consommation intérieure. Le
thé poussière qui est obtenu par tamisage est constitué par les plus petites
feuilles; c'est le meilleur des thés, mais il n'est pas mis dans le commerce, lés
producteurs le consommant eux-mêmes.
La culture du thé donne ici 5 fois le rendement du maïs qui est, après le thé, la
culture la plus rémunératrice. A Sao Miguel, on ne donne pas encore de fumure
au terrain. Le théier peut donner une récolte dans la troisième année, mais c'est
pendant la sixième année que son rendement sera le plus élevé et qu'il donnera
le thé le plus fin ; à dix ans, le théier perd de valeur, car les feuilles deviennent
trop grandes et trop dures: aussi à cet âge on étête complètement l'arbre, ce qui
permet de conserver la plante pendant trente à quarante ans, si elle est cultivée
dans un bon terrain.
Le meilleur mode de propagation est le semis fait en pépinière. On sème en
décembre en recouvrant les graines d'une couche très légère de terre, Les jeunes
plantations seront entretenues avec soin et copieusement arrosées.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Auteurs similaires Ruedel Marcel Ruedel Marcel /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Ruedel Marcel" or dc.contributor adj "Ruedel Marcel")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 21/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k65833774/f21.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k65833774/f21.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k65833774/f21.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k65833774
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k65833774
Facebook
Twitter