Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1903 05 juin 1903
Description : 1903/06/05 (A7,N126,T12). 1903/06/05 (A7,N126,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583378j
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
VARIÉTÉS 341
tage et exigent plus d'habileté et surtout plus de soins, ce qui est certes la raison
pour laquelle le marcottage est tant employé aux Indes.
Le bouturage et le marcottage ont tous les deux pour but de faire enraciner
un rameau; tandis que pour la première opération on enlève totalement un
rameau pour le faire enraciner, dans la seconde on laisse le rameau en place
jusqu'à ce que les racines se soient développées.
Comme l'on sait, on considère dans la nutrition de la plante deux courants,
l'un ascendant des racines vers les feuilles où les substances minérales absor-
bées seront transformées puis distribuées par le second courant. Si l'on enlève à
une plante un anneau d'écorce, l'afflux de sève amènera à la partie supérieure de
la blessure la formation d'un bourrelet, et par la multiplication des cellules et
la formation d'un tissu la plante essaie de fermer la plaie qu'on a faite et y par-
vient si l'anneau d'écorce enlevé n'est pas très large. Si l'on entoure la blessure
de mousse ou de terre humide, l'action constante de cette humidité fait naître
dans le col un bourrelet de racines ; la rapidité de la naissance de ces racines
dépend de l'épaisseur et de l'âge du rameau, et surtout de l'espèce végétale.
Aux Indes, on pratique en général une incision circulaire de 2 à 4 centimètres
de largeur. Ce bourrelet est entouré par du crin et dans certaines régions par
d'autres fibres, l'espace compris entre les fibres et le rameau étant comblé par
de la terre.
Cette opération se fait autrement en Europe. Pour les plantes à croissance
basse, on replie les rameaux de manière qu'ils touchent le sol, on enlève l'an-
neau d'écorce; on fait simplement une entaille et on enfonce le rameau dans le
sol en le fixant de manière qu'il ne puisse plus bouger (1).
Si pour une raison quelconque il est impossible de plier la tige que l'on veut
marcotter, on fera usage d'un pot à fleurs qui a été coupé en deux parties qui
peuvent être réappliquées l'une contre l'autre; ce pot est alors placé autour de la
tige que l'on veut marcotter et qui a été privée d'un anneau d'écorce, l'inter-
valle entre la tige et les parois du pot est rempli par de la terre et de la mousse.
Cette dernière méthode est donc très semblable au « tjankokken », avec cette dif-
férence qu'au lieu de pots à fleurs on emploie aux Indes des fibres végétales.
Presque tous les agriculteurs ou horticulteurs des Indes font avec plus ou
moins de succès des tjankokans. Il y a cependant un facteur sur lequel on n'attire
pas assez l'attention : c'est le choix du rameau duquel on veut obtenir un nouvel
individu.
Plusieurs personnes sont tentées de prendre à cet usage des rameaux, grands,
gros et vieux; il est probable que l'espoir de voir ces rameaux donner plus rapi-
dement des fruits est le mobile qui les fait agir. Parfois on atteint le but en
employant cette manière d'opérer; mais ce que l'on n'obtient presque jamais,
c'est une plante bien formée, de croissance vigoureuse, et bien portante. Il arrive
même souvent que des marcottes faites de tels rameaux, même quand elles ont
développées des rameaux sains, ne peuvent se développer une fois qu'elles ont
été séparées de la plante-mère. Il faut toujours choisir un rameau qui produira
une belle plante et dans ce but on marcottera de préférence les rameaux dressés.
Les meilleurs rameaux à marcotter se trouvent vers les extrémités; ils sont en
général beaucoup plus vigoureux que les rameaux latéraux et basilaires, toujours
(1) Les planches font voir le détail de l'opération qui est simple, aussi n'avons-nous pas cru
devoir reproduire ici les figures.
tage et exigent plus d'habileté et surtout plus de soins, ce qui est certes la raison
pour laquelle le marcottage est tant employé aux Indes.
Le bouturage et le marcottage ont tous les deux pour but de faire enraciner
un rameau; tandis que pour la première opération on enlève totalement un
rameau pour le faire enraciner, dans la seconde on laisse le rameau en place
jusqu'à ce que les racines se soient développées.
Comme l'on sait, on considère dans la nutrition de la plante deux courants,
l'un ascendant des racines vers les feuilles où les substances minérales absor-
bées seront transformées puis distribuées par le second courant. Si l'on enlève à
une plante un anneau d'écorce, l'afflux de sève amènera à la partie supérieure de
la blessure la formation d'un bourrelet, et par la multiplication des cellules et
la formation d'un tissu la plante essaie de fermer la plaie qu'on a faite et y par-
vient si l'anneau d'écorce enlevé n'est pas très large. Si l'on entoure la blessure
de mousse ou de terre humide, l'action constante de cette humidité fait naître
dans le col un bourrelet de racines ; la rapidité de la naissance de ces racines
dépend de l'épaisseur et de l'âge du rameau, et surtout de l'espèce végétale.
Aux Indes, on pratique en général une incision circulaire de 2 à 4 centimètres
de largeur. Ce bourrelet est entouré par du crin et dans certaines régions par
d'autres fibres, l'espace compris entre les fibres et le rameau étant comblé par
de la terre.
Cette opération se fait autrement en Europe. Pour les plantes à croissance
basse, on replie les rameaux de manière qu'ils touchent le sol, on enlève l'an-
neau d'écorce; on fait simplement une entaille et on enfonce le rameau dans le
sol en le fixant de manière qu'il ne puisse plus bouger (1).
Si pour une raison quelconque il est impossible de plier la tige que l'on veut
marcotter, on fera usage d'un pot à fleurs qui a été coupé en deux parties qui
peuvent être réappliquées l'une contre l'autre; ce pot est alors placé autour de la
tige que l'on veut marcotter et qui a été privée d'un anneau d'écorce, l'inter-
valle entre la tige et les parois du pot est rempli par de la terre et de la mousse.
Cette dernière méthode est donc très semblable au « tjankokken », avec cette dif-
férence qu'au lieu de pots à fleurs on emploie aux Indes des fibres végétales.
Presque tous les agriculteurs ou horticulteurs des Indes font avec plus ou
moins de succès des tjankokans. Il y a cependant un facteur sur lequel on n'attire
pas assez l'attention : c'est le choix du rameau duquel on veut obtenir un nouvel
individu.
Plusieurs personnes sont tentées de prendre à cet usage des rameaux, grands,
gros et vieux; il est probable que l'espoir de voir ces rameaux donner plus rapi-
dement des fruits est le mobile qui les fait agir. Parfois on atteint le but en
employant cette manière d'opérer; mais ce que l'on n'obtient presque jamais,
c'est une plante bien formée, de croissance vigoureuse, et bien portante. Il arrive
même souvent que des marcottes faites de tels rameaux, même quand elles ont
développées des rameaux sains, ne peuvent se développer une fois qu'elles ont
été séparées de la plante-mère. Il faut toujours choisir un rameau qui produira
une belle plante et dans ce but on marcottera de préférence les rameaux dressés.
Les meilleurs rameaux à marcotter se trouvent vers les extrémités; ils sont en
général beaucoup plus vigoureux que les rameaux latéraux et basilaires, toujours
(1) Les planches font voir le détail de l'opération qui est simple, aussi n'avons-nous pas cru
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