Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1903 05 mai 1903
Description : 1903/05/05 (A7,N128,T13). 1903/05/05 (A7,N128,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583380m
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
SUR LES PLANTATIONS D'HEVEA 13
Car M. Bonnechaux, qui, comme nous l'avons dit dans notre ouvrage, a
visité, il y a quelques années, des estradas de la région de Manaos et a suivi de
près le travail des seringueiros brésiliens fit à MM. Ridley et Mathieu la pro-
position, vite acceptée, de tracer dans le Jardin botanique une estrada et d'en
inciser les arbres suivant la méthode des seringueiros du rio Madeira.
Très rapidement, sur les indications de l'explorateur, M. Ridley fit fabriquer
une pelle (taniboca), un balde, un mcichadinho, quelquesligelas, etc.; et l'expérience
fut tentée le 27 février dernier.
Le bois d'Hevea du Jardin botanique de Singapore, d'après la description que
nous donne M. Bonnechaux, est situé derrière le Jardin.
Les arbres se trouvent là dans un fond de vallée humide, dont le sol est de
l'argile mélangée d'humus. Un système de drainage a été établi, qui entretient
une humidité constante à la base de tous ces pieds, qui sont de toute beauté.
« Toutefois, remarque M. Bonnechaux, au lieu d'une tige élancée, comme en ont
les Hevea qui poussent en Amazonie, la plupart portent déjà de grosses branches,
à 3 à 5 mètres au-dessus du sol.
Les origines de la plantation remontent à 1876 environ. Les premiers semis
ont été faits en lignes, avec, ou non, disposition en quinconce, et aux intervalles
de 3 à 5 mètres.
Aujourd'hui, les racines s'entremêlent, les branches s'entrecroisent, et beau-
coup de jeunes sujets venus spontanément des graines tombées sur le sol pous-
sent au milieu des anciens. On évalue à 13.000 le nombre total des pieds, qui,
d'après M. Bonnechaux, appartiendraient à deux espèces ou deux variétés dis-
tinctes.
Chez les uns, l'écorce est rugueuse comme celle de nos vieux chênes et les
feuilles seraient lancéolées, sans acumen bien marqué; chez les autres, l'écorce
est lisse, comme celle des Hevea que M. Bonnechaux a vus à Vista-Allegre, sur
le rio Madeira, et les feuilles seraient à sommet plus arrondi, rendant l'acumen
plus net (1).
Dans notre volume, nous avons expliqué comment en Amazonie l'estrada que
tracent les seringueiros, c'est-à-dire le sentier qui relie tous les Hevea à exploiter,
a sensiblement la forme d'une ellipse, dont le grand axe est parallèle au cours
d'eau sur le bord duquel est l'estrada.
Prenant comme point de repère correspondant au rio une des routes qui
bordent la plantation, M. Bonnechaux incisa 150 arbres, qu'il choisit de façon
que le chemin parcouru pendant ce travail fût de même, à peu près, une ellipse
dont le grand axe était parallèle à cette route.
Et M. Bonnechaux a mesuré les diamètres de 150 arbres incisés.
Ce serait dépasser le cadre de cette Revue que de reproduire ce tableau, qu'il
serait pourtant intéressant de comparer avec celui que nous avons donné, dans
notre ouvrage, pour les 174 arbres d'une estrada du seringal Cujuby, sur le rio
Jahu.
Contentons-nous de dire que ces diamètres variaient entre 17 et 35 centimètres :
35 pieds mesuraient 25 centimètres; 27 en mesuraient 30; 21 en mesuraient 35;
13 en mesuraient 32,5 ; 20 en mesuraient de 20 à 22, etc. Les arbres choisis par
(1) M. Bonnechaux nous avait annoncé l'envoi de ces feuilles, mais nous n'avons rien reçu jus-
qu'alors. D'autre part, M. Taupin nous a, plus récemment, adressé des eraines recueillies au même
Jardin; elles ne nous sont pas davantage parvenues. Ce n'est donc que d'après les indications de
M. Bonnechaux que nous mentionnons ces quelques caractères qui amèneraient à distinguer deux
espèces ou deux variétés.
Car M. Bonnechaux, qui, comme nous l'avons dit dans notre ouvrage, a
visité, il y a quelques années, des estradas de la région de Manaos et a suivi de
près le travail des seringueiros brésiliens fit à MM. Ridley et Mathieu la pro-
position, vite acceptée, de tracer dans le Jardin botanique une estrada et d'en
inciser les arbres suivant la méthode des seringueiros du rio Madeira.
Très rapidement, sur les indications de l'explorateur, M. Ridley fit fabriquer
une pelle (taniboca), un balde, un mcichadinho, quelquesligelas, etc.; et l'expérience
fut tentée le 27 février dernier.
Le bois d'Hevea du Jardin botanique de Singapore, d'après la description que
nous donne M. Bonnechaux, est situé derrière le Jardin.
Les arbres se trouvent là dans un fond de vallée humide, dont le sol est de
l'argile mélangée d'humus. Un système de drainage a été établi, qui entretient
une humidité constante à la base de tous ces pieds, qui sont de toute beauté.
« Toutefois, remarque M. Bonnechaux, au lieu d'une tige élancée, comme en ont
les Hevea qui poussent en Amazonie, la plupart portent déjà de grosses branches,
à 3 à 5 mètres au-dessus du sol.
Les origines de la plantation remontent à 1876 environ. Les premiers semis
ont été faits en lignes, avec, ou non, disposition en quinconce, et aux intervalles
de 3 à 5 mètres.
Aujourd'hui, les racines s'entremêlent, les branches s'entrecroisent, et beau-
coup de jeunes sujets venus spontanément des graines tombées sur le sol pous-
sent au milieu des anciens. On évalue à 13.000 le nombre total des pieds, qui,
d'après M. Bonnechaux, appartiendraient à deux espèces ou deux variétés dis-
tinctes.
Chez les uns, l'écorce est rugueuse comme celle de nos vieux chênes et les
feuilles seraient lancéolées, sans acumen bien marqué; chez les autres, l'écorce
est lisse, comme celle des Hevea que M. Bonnechaux a vus à Vista-Allegre, sur
le rio Madeira, et les feuilles seraient à sommet plus arrondi, rendant l'acumen
plus net (1).
Dans notre volume, nous avons expliqué comment en Amazonie l'estrada que
tracent les seringueiros, c'est-à-dire le sentier qui relie tous les Hevea à exploiter,
a sensiblement la forme d'une ellipse, dont le grand axe est parallèle au cours
d'eau sur le bord duquel est l'estrada.
Prenant comme point de repère correspondant au rio une des routes qui
bordent la plantation, M. Bonnechaux incisa 150 arbres, qu'il choisit de façon
que le chemin parcouru pendant ce travail fût de même, à peu près, une ellipse
dont le grand axe était parallèle à cette route.
Et M. Bonnechaux a mesuré les diamètres de 150 arbres incisés.
Ce serait dépasser le cadre de cette Revue que de reproduire ce tableau, qu'il
serait pourtant intéressant de comparer avec celui que nous avons donné, dans
notre ouvrage, pour les 174 arbres d'une estrada du seringal Cujuby, sur le rio
Jahu.
Contentons-nous de dire que ces diamètres variaient entre 17 et 35 centimètres :
35 pieds mesuraient 25 centimètres; 27 en mesuraient 30; 21 en mesuraient 35;
13 en mesuraient 32,5 ; 20 en mesuraient de 20 à 22, etc. Les arbres choisis par
(1) M. Bonnechaux nous avait annoncé l'envoi de ces feuilles, mais nous n'avons rien reçu jus-
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