Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1903 05 mai 1903
Description : 1903/05/05 (A7,N128,T13). 1903/05/05 (A7,N128,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583380m
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
12 REVUE DES CULTURES COLONIALES
cette culture, ne craint pas d'écrire : « Un Hevea de 5 à 6 ans doit donner 1 livre 14
et un arbre de 13 ans 5 livres de caoutchouc sec sans en souffrir. »
Quant à M. Arden, il conclut son magistral rapport comme suit :
« A 6 ans, 75 des arbres doivent donner 12 onces par an, ce qui fait
36 livres 1/4 par acre (2 acres 1/2 correspondant à un hectare); et, tous frais
déduits, il y aura un profit appréciable sur le capital dépensé, à partir de la
septième année. »
J'espère, Monsieur, avoir réussi à vous convaincre (car je crois que vous êtes
sans parti pris en la matière) que la culture de l'Hevea est, à peu près, la plus
rémunératrice que le planteur puisse entreprendre, lorsqu'il trouve les condi-
tions voulues de sol, de climat et de main-d'œuvre.
Des catastrophes financières se sont produites au Brésil, et je me suis laissé
dire notamment que d'importants capitaux français y ont été engloutis. Il fau-
drait savoir comment ces entreprises ont été fondées et menées;. en tout cas,
il ne peut rester l'ombre d'un doute sur l'avenir de la culture raisonnée et pra-
tique de l'Hevea à Ceylan et en Malaisie.
Les exportations de Ceylan ont fait leur première apparition sur le marché en
1902, pour une faible quantité, il est vrai (environ 85 tonnes), mais les prix
obtenus ont été bien au-dessus du meilleur Para; et je vous assure que les plan-
teurs qui ont la bonne fortune d'avoir planté, il y a 7 ou 8 ans, n'ont pas peur de
l'avenir.
Déjà deux grandes sociétés anglaises de Londres se sont fondées, depuis le
commencement de cette année, pour entreprendre la culture de XHevea en grand
en Malaisie.
Il serait à souhaiter que nos manufacturiers et financiers français ne se
bouchent pas les yeux et ne se laissent pas trop devancer. Mais, pour qui con-
naît nos compatriotes, il est probable qu'il en sera de cette nouvelle industrie
comme des autres; ils se mettront à la remorque.
Il est encore très possible que des entreprises de culture d'Helwt au Brésil,
même conduites par des hommes compétents puissent échouer, là où les plan-
teurs de Ceylan et de Malaisie réussiront. La raison en sera que leur main-
d'œuvre sera mauvaise, rare et chère, tandis que, à 9 dollars par mois (soit
19 fr., au cours actuel), vous pouvez vous procurer, du jour au lendemain), dans
nos pays, toute la main-d'œuvre que vous désirez, chinoise, javanaise ou
indienne.
Pour finir, je dois ajouter que M. Bonnechaux, que j'ai présenté au directeur
des Jardins botaniques, M. Ridley, a vu ses idées profondément modifiées depuis
que nous avons, tous trois, parcouru la plantation de Singapore, contenant
3.000 arbres de 3 à 12 ans. Il a pu en inciser 150 lui-même. Malheureusement
les nécessilés de ses affaires l'ont empêché de suivre jusqu'au bout ces expé-
riences.
Veuillez recevoir, Monsieur, etc.
E. MATlifEU.
Quelques jours, en effet, avant que nous parvint la lettre de M. Mathieu, nous
avions déjà reçu de M. Bonnechaux, par le courrier précédent, le récit de sa
visite au Jardin botanique de Singapore. Et les détails que nous donne M. Bon-
nechaux seront lus peut-être avec intérêt, à la suite des renseignements que
nous a communiqués M. Mathieu.
cette culture, ne craint pas d'écrire : « Un Hevea de 5 à 6 ans doit donner 1 livre 14
et un arbre de 13 ans 5 livres de caoutchouc sec sans en souffrir. »
Quant à M. Arden, il conclut son magistral rapport comme suit :
« A 6 ans, 75 des arbres doivent donner 12 onces par an, ce qui fait
36 livres 1/4 par acre (2 acres 1/2 correspondant à un hectare); et, tous frais
déduits, il y aura un profit appréciable sur le capital dépensé, à partir de la
septième année. »
J'espère, Monsieur, avoir réussi à vous convaincre (car je crois que vous êtes
sans parti pris en la matière) que la culture de l'Hevea est, à peu près, la plus
rémunératrice que le planteur puisse entreprendre, lorsqu'il trouve les condi-
tions voulues de sol, de climat et de main-d'œuvre.
Des catastrophes financières se sont produites au Brésil, et je me suis laissé
dire notamment que d'importants capitaux français y ont été engloutis. Il fau-
drait savoir comment ces entreprises ont été fondées et menées;. en tout cas,
il ne peut rester l'ombre d'un doute sur l'avenir de la culture raisonnée et pra-
tique de l'Hevea à Ceylan et en Malaisie.
Les exportations de Ceylan ont fait leur première apparition sur le marché en
1902, pour une faible quantité, il est vrai (environ 85 tonnes), mais les prix
obtenus ont été bien au-dessus du meilleur Para; et je vous assure que les plan-
teurs qui ont la bonne fortune d'avoir planté, il y a 7 ou 8 ans, n'ont pas peur de
l'avenir.
Déjà deux grandes sociétés anglaises de Londres se sont fondées, depuis le
commencement de cette année, pour entreprendre la culture de XHevea en grand
en Malaisie.
Il serait à souhaiter que nos manufacturiers et financiers français ne se
bouchent pas les yeux et ne se laissent pas trop devancer. Mais, pour qui con-
naît nos compatriotes, il est probable qu'il en sera de cette nouvelle industrie
comme des autres; ils se mettront à la remorque.
Il est encore très possible que des entreprises de culture d'Helwt au Brésil,
même conduites par des hommes compétents puissent échouer, là où les plan-
teurs de Ceylan et de Malaisie réussiront. La raison en sera que leur main-
d'œuvre sera mauvaise, rare et chère, tandis que, à 9 dollars par mois (soit
19 fr., au cours actuel), vous pouvez vous procurer, du jour au lendemain), dans
nos pays, toute la main-d'œuvre que vous désirez, chinoise, javanaise ou
indienne.
Pour finir, je dois ajouter que M. Bonnechaux, que j'ai présenté au directeur
des Jardins botaniques, M. Ridley, a vu ses idées profondément modifiées depuis
que nous avons, tous trois, parcouru la plantation de Singapore, contenant
3.000 arbres de 3 à 12 ans. Il a pu en inciser 150 lui-même. Malheureusement
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riences.
Veuillez recevoir, Monsieur, etc.
E. MATlifEU.
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avions déjà reçu de M. Bonnechaux, par le courrier précédent, le récit de sa
visite au Jardin botanique de Singapore. Et les détails que nous donne M. Bon-
nechaux seront lus peut-être avec intérêt, à la suite des renseignements que
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