Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mai 1903 20 mai 1903
Description : 1903/05/20 (A7,N123,T12). 1903/05/20 (A7,N123,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833774
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
316 REVUE DES CULTURES COLONIALES
sixième partie de la production totale de la Turquie. Ce produit- souffre beaucoup des intempéries,
le temps sec donne une récolte nulle. C'est de la Caramanie que proviennent la moyenne partie des
sésames de Turquie; en 1901, la France n'en a acheté que 250 tonnes d'une valeur de 93.000 francs.
En réponse à la question de savoir si la culture de l'Hevea ou caoutchoutier de Para peut
produire à 1600 ou 1800 pieds, M. F.-J. Holloway, de Kepitigulla, Matale, Ceylan, écrit au « Times
de Ceylan », note reproduite dans « The Indian Gardening and planting », qu'il a obtenu l'écou-
lement du latex pendant presque toute la journée ; une blessure a permis de remplir deux fois les
baquets, ce qu'il n'avait jamais pu obtenir à 600 pieds d'altitude : la cause de cette plus forte pro-
duction à une grande altitude serait la température plus basse de l'atmosphère qui permettrait au
latex de couler plus longtemps sans se coaguler ; dans les régions plus basses, la chaleur plus forte
amènerait une coagulation plus rapide et un arrêt dans l'écoulement.
A citer pour les lecteurs que la chose intéresse une étude sur le Bananier par M. Cazard, du
Consulat de France à Las Palmas (Revue horticole de l'Algérie), résumant la question de culture et
de commerce en quelques pages. A diverses reprises, cette question a également fait l'objet de
communications à la Société nationale d'acclimatation de France.
Les « Procès-verbaux des séances de la Chambre d'agriculture de Madagascar et dépen-
dances », publiés en supplément au « Journal officiel de Madagascar », 20 décembre 1902, renferment
bien des données intéressantes. Il faut tout d'abord attirer l'attention sur les rapports de M. Deville
de Sardelys, dans lequel il envisage surtout les préparations du café. Le colon trouvera des con-
seils très pratiques pour la préparation de la vanille et du cacao. Nous ne pouvons reproduire
ici, faute de place, les conclusions de M. Deville de Sardelys, que les planteurs feront bien de
consulter dans leur texte original.
Les derniers renseignements obtenus sur la culture du sésame montrent que si la culture des
arachides diminue dans les Indes, celle des sésames augmente dans de fortes proportions : il y a actuel-
lement dans les districts anglais, indigènes et dans la présidence de Sind 846.000 acres dévolus à cette
culture; en octobre dernier, il y en avait que 694.000. Le rendement est estimé à 149.900 tonnes,
c'est-à-dire 113 en plus que l'année antérieure. C'est des districts anglais, de Guzarat et de
Khandesh que provient la plus forte partie de cette production environ 85 de la récolte totale.
(Indian Gardening and planting, février 1903.)
Ceylan paraît devoir devenir un pays producteur en caoutchouc; les Hevea y donnent un caout-
chouc équivalent, ou presque, à celui de Para.
MM. GRESHOFFET SACK publient dans « Indische Mercuur », 3 mars 1903, une étude sur la résine
de l'Ardisia fuliginosa dénommée « Getah adjak », employée contre certaines maladies de la peau
et la comparent aux produits obtenus du Rhinacanthus communis ou « akar treba », employé
également à Java. (Cf. Nuttige Indische Plantein, XI, p. 41, et Indische Mercuur, décembre 1894,
p. 733.)
Nous avons à différentes reprises attiré l'attention sur la culture du tabac sous abri.
M. Th. R. de Grient-Dreux, reprenant dans « Indische Mercuur », mars 1903, cette question, conseille,
pour empêcher le commerce américain de poursuivre sa concurrence contre le tabac de Sumatra,
d'empêcher l'exportation des graines; car c'est avec des graines de Sumatra que les planteurs
obtiennent en Amérique des tabacs de robe équivalents au « Déli ». Si on empêchait l'exportation
de graines, il est probable que les plantes dégénéreraient et que les Américains devraient abandonner
leur concurrence.
L'écorce de la racine de Punica granatum, ou grenadier, cultivé aux Indes néerlandaises'
serait plus active que celle cultivée en Europe : aussi conseille-t-on de pousser cette culture à Java
afin de donner à la médecine une écorce plus active contre les vers intestinaux, c'est surtout la cul-
ture par l'indigène que l'on a en vue.
M. P. Serre, dont nous avons cité fréquemment le nom à propos de ses notes sur les cultures
en Chine, attire dans le « Bulletin des Séances de la Société nationale d'Agriculture », l'attention
sur la soie. le riz et le thé, trois produits qui ont eu beaucoup à souffrir dans ces derniers temps;
il insiste sur le commerce indigène des cocons. Il insiste aussi sur les dangers du déboisement qui se
fait dans les environs de Foutchéou, les indigènes ayant abandonné les cultures du thé pour faire
du bois de chauffage et de construction pour le nord de la Chine.
M. van Laer a installé à Swarde Boeloerotto, près Blitar (Indes Néerlandaises), une fabrique
de cacao qui fonctionne depuis le mois de janvier et peut livrer du cacao à meilleur prix que celui
importé ; cette nouvelle industrie aura certes du succès, d'autant plus que l'on peut espérer un dé-
bouché vers Singapore, la Chine et le Japon.
Un nouveau journal mensuel vient de paraître à Bruxelles, il est intitulé : « Industrie et com-
merce dn caoutchouc et de la gutta-percha, Journal des fabricants de caoutchouc, des
négociants en caoutchonc brut et déchets de caoutchouc, du monde colonial, etc. ». Ce titre et sous-
sixième partie de la production totale de la Turquie. Ce produit- souffre beaucoup des intempéries,
le temps sec donne une récolte nulle. C'est de la Caramanie que proviennent la moyenne partie des
sésames de Turquie; en 1901, la France n'en a acheté que 250 tonnes d'une valeur de 93.000 francs.
En réponse à la question de savoir si la culture de l'Hevea ou caoutchoutier de Para peut
produire à 1600 ou 1800 pieds, M. F.-J. Holloway, de Kepitigulla, Matale, Ceylan, écrit au « Times
de Ceylan », note reproduite dans « The Indian Gardening and planting », qu'il a obtenu l'écou-
lement du latex pendant presque toute la journée ; une blessure a permis de remplir deux fois les
baquets, ce qu'il n'avait jamais pu obtenir à 600 pieds d'altitude : la cause de cette plus forte pro-
duction à une grande altitude serait la température plus basse de l'atmosphère qui permettrait au
latex de couler plus longtemps sans se coaguler ; dans les régions plus basses, la chaleur plus forte
amènerait une coagulation plus rapide et un arrêt dans l'écoulement.
A citer pour les lecteurs que la chose intéresse une étude sur le Bananier par M. Cazard, du
Consulat de France à Las Palmas (Revue horticole de l'Algérie), résumant la question de culture et
de commerce en quelques pages. A diverses reprises, cette question a également fait l'objet de
communications à la Société nationale d'acclimatation de France.
Les « Procès-verbaux des séances de la Chambre d'agriculture de Madagascar et dépen-
dances », publiés en supplément au « Journal officiel de Madagascar », 20 décembre 1902, renferment
bien des données intéressantes. Il faut tout d'abord attirer l'attention sur les rapports de M. Deville
de Sardelys, dans lequel il envisage surtout les préparations du café. Le colon trouvera des con-
seils très pratiques pour la préparation de la vanille et du cacao. Nous ne pouvons reproduire
ici, faute de place, les conclusions de M. Deville de Sardelys, que les planteurs feront bien de
consulter dans leur texte original.
Les derniers renseignements obtenus sur la culture du sésame montrent que si la culture des
arachides diminue dans les Indes, celle des sésames augmente dans de fortes proportions : il y a actuel-
lement dans les districts anglais, indigènes et dans la présidence de Sind 846.000 acres dévolus à cette
culture; en octobre dernier, il y en avait que 694.000. Le rendement est estimé à 149.900 tonnes,
c'est-à-dire 113 en plus que l'année antérieure. C'est des districts anglais, de Guzarat et de
Khandesh que provient la plus forte partie de cette production environ 85 de la récolte totale.
(Indian Gardening and planting, février 1903.)
Ceylan paraît devoir devenir un pays producteur en caoutchouc; les Hevea y donnent un caout-
chouc équivalent, ou presque, à celui de Para.
MM. GRESHOFFET SACK publient dans « Indische Mercuur », 3 mars 1903, une étude sur la résine
de l'Ardisia fuliginosa dénommée « Getah adjak », employée contre certaines maladies de la peau
et la comparent aux produits obtenus du Rhinacanthus communis ou « akar treba », employé
également à Java. (Cf. Nuttige Indische Plantein, XI, p. 41, et Indische Mercuur, décembre 1894,
p. 733.)
Nous avons à différentes reprises attiré l'attention sur la culture du tabac sous abri.
M. Th. R. de Grient-Dreux, reprenant dans « Indische Mercuur », mars 1903, cette question, conseille,
pour empêcher le commerce américain de poursuivre sa concurrence contre le tabac de Sumatra,
d'empêcher l'exportation des graines; car c'est avec des graines de Sumatra que les planteurs
obtiennent en Amérique des tabacs de robe équivalents au « Déli ». Si on empêchait l'exportation
de graines, il est probable que les plantes dégénéreraient et que les Américains devraient abandonner
leur concurrence.
L'écorce de la racine de Punica granatum, ou grenadier, cultivé aux Indes néerlandaises'
serait plus active que celle cultivée en Europe : aussi conseille-t-on de pousser cette culture à Java
afin de donner à la médecine une écorce plus active contre les vers intestinaux, c'est surtout la cul-
ture par l'indigène que l'on a en vue.
M. P. Serre, dont nous avons cité fréquemment le nom à propos de ses notes sur les cultures
en Chine, attire dans le « Bulletin des Séances de la Société nationale d'Agriculture », l'attention
sur la soie. le riz et le thé, trois produits qui ont eu beaucoup à souffrir dans ces derniers temps;
il insiste sur le commerce indigène des cocons. Il insiste aussi sur les dangers du déboisement qui se
fait dans les environs de Foutchéou, les indigènes ayant abandonné les cultures du thé pour faire
du bois de chauffage et de construction pour le nord de la Chine.
M. van Laer a installé à Swarde Boeloerotto, près Blitar (Indes Néerlandaises), une fabrique
de cacao qui fonctionne depuis le mois de janvier et peut livrer du cacao à meilleur prix que celui
importé ; cette nouvelle industrie aura certes du succès, d'autant plus que l'on peut espérer un dé-
bouché vers Singapore, la Chine et le Japon.
Un nouveau journal mensuel vient de paraître à Bruxelles, il est intitulé : « Industrie et com-
merce dn caoutchouc et de la gutta-percha, Journal des fabricants de caoutchouc, des
négociants en caoutchonc brut et déchets de caoutchouc, du monde colonial, etc. ». Ce titre et sous-
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