Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1903 05 mai 1903
Description : 1903/05/05 (A7,N128,T13). 1903/05/05 (A7,N128,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583380m
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
28 REVUE DES CULTURES COLONIALES
sont placés dans les sillons de manière que les œils se trouvent. sur le côté, on recouvre d'un pouce
de terre et on commence l'irrigation. On emploie beaucoup d'engrais, 300 à 700 livres par acre, la
potasse à l'état de sulfate à la dose de 20 parfois; ce dernier est préférable au nitrate. Les
récoltes de cannes se succèdent généralement sans intervalle, on replante immédiatement après la
seconde récolte; si la récolte a lieu vers la fin de la saison, on laisse le terrain en friche jusqu'au
printemps; on n'emploie guère les légumineuses; dans quelques cas, ces plantes sont, après récolte,
retournées dans le sol. Trois variétés de cannes sont cultivées : Latania, Rose bambou, Yellow
Caledonia. Hawaï emploie surtout une main-d'œuvre japonaise ; sur 39.500 hommes employés au
1er janvier 1902 dans les plantations, plus de 27.500 étaient Japonais.
M. TH. R. DE GRIENT-DREUX, dont nous avons déjà à diverses reprises cité le nom à propos de
la culture du tabac sous abri, pose dans « De Indische Mercuur », du i7 février 1903, cette ques-
tion : La culture sous abri pourrait-elle donner plus de valeur à du tabac de robe inférieure ? et
répond par l'affirmative, car si certains sols de Déli fournissent un produit de moindre valeur, il
-semble que cette production d'une qualité inférieure soit due aux conditions de chaleur et de lumière
mise en relation avec les autres facteurs.
Le port d'exportation du caoutchouc de Nicaragua fourni par des Castilloa est Greytown.
C'est en 1855 que l'exploitation de ce produit commença, la production fut considérable, mais
a diminué rapidement par suite de l'exploitation mal conduite et de la destruction des pieds. Actuel-
lement la production reste à peu près constante.
Le « Virginia Agricultural Experiment Station » de Blacksburg, Montgomery County, publie
dans son numéro 130 la suite de ses études sur les vergers par une série de résultats obtenus
avec les variétés de pommiers. Ces brochures, qui peuvent être obtenues par les propriétaires du
pays sans frais., pourraient être utiles à des planteurs coloniaux.
Le Bulletin de la Société nationale d'acclimatation de France contient un article de M. Daumas
sur l'apiculture en Algérie. Il renferme aussi une étude de l'éminent spécialiste français, le
Dr Weber, sur la nomenclature des Agaves textiles et sur leur synonymie (mars 1903). L'auteur
y examine les Fourcroya, l'Agave rigida ou sisal et étudie en détails les caractères botaniques
de cette espèce. Les fibres de tampico sont produites par l'Agave heteracantha que M. le
Dr Weber préconise pour l'introduction en Algérie, car toutes les espèces qui fournissent le tampico
habitent les régions tempérées et froides du Mexique, tandis que les sisals sont localisés dans les
zones torrides du littoral mexicain, et ne peuvent même plus être cultivées en Floride au nord du
27° parallèle.
La « Sucrerie coloniale et indigène », 7 avril 1903, reproduit une note publiée dans les Bul-
letins de la Société entomologique de France, par M. Ragonot sur des insectes perforants de la
canne à Maurice ; il étudie la question dans sa généralité, examinant les diverses espèces décrites
et les ravages qu'elles occasionnent.
- Le n° 229 des « Rapports commerciaux des agents diplomatiques et consulaires » est consacré à
la situation économique et au commerce de la Birmanie. Ce pays a vu pendant l'année 1901-1902
l'exportation du coton s'accroître notablement : elle a été plus de deux fois celle de 1901-1903.
Cette augmentation n'est pas due à une demande anormale, mais à l'abondance des stocks et aux
prix relativement bas auxquels la marchandise à été livrée. Le riz se trouve également en augmen-
tation.
- Le n° 230 de la même publication est consacré à la province de Santiago, de Cuba en 1901.
A cette époque, le Coffea arabica était inconnu à Cuba où le caféier fut introduit vers le milieu
du siècle dernier; on obtient en moyenne 650 kilos par hectare; café, nettoyé, le prix de revient est de
90 francs les 100 kilos. Cette culture est en baisse et des essais ont été tentée avec les caoutchou-
tiers; il est probable que cette nouvelle culture va détrôner totalement celle du caféier. Les bana-
nes sont exportées en grande quantité vers les États-Unis, les fruits sont embarqués directement
des plantations. On ne peut estimer la production des bananiers, car le mode d'exportation échappe
à toute statistique. On estime que 13 hectares peuvent fournir 20.000 régimes suffisants à nourrir
160 individus pendant un an. Le cacao est de valeur inférieure à celui des autres cacaos améri-
cains, par suite de sa préparation défectueuse.
D'après le « Bulletin de la Chambre de commerce de New-York », le commerce de l'huile de
coton augmente en proportion extraordinaire : en 1900 il existait 357 fabriques d'huile, la valeur de
la graine employée est de 28.632.616 dollars, la valeur des produits est 42.411.835. On sait que
depuis quelques années cette huile est employée en grand dans la préparation des sardines. C'est la
France qui reçoit la plus forte proportion d'huile quand on la compare aux autres pays de 1 Europe ;
puis viennent par ordre d'importance : Hollande, Autriche, Allemagne.
M. J. If, MAIDEN, directeur du Jardin botanique de Sydney, publie dans « Agricultural Gazette
sont placés dans les sillons de manière que les œils se trouvent. sur le côté, on recouvre d'un pouce
de terre et on commence l'irrigation. On emploie beaucoup d'engrais, 300 à 700 livres par acre, la
potasse à l'état de sulfate à la dose de 20 parfois; ce dernier est préférable au nitrate. Les
récoltes de cannes se succèdent généralement sans intervalle, on replante immédiatement après la
seconde récolte; si la récolte a lieu vers la fin de la saison, on laisse le terrain en friche jusqu'au
printemps; on n'emploie guère les légumineuses; dans quelques cas, ces plantes sont, après récolte,
retournées dans le sol. Trois variétés de cannes sont cultivées : Latania, Rose bambou, Yellow
Caledonia. Hawaï emploie surtout une main-d'œuvre japonaise ; sur 39.500 hommes employés au
1er janvier 1902 dans les plantations, plus de 27.500 étaient Japonais.
M. TH. R. DE GRIENT-DREUX, dont nous avons déjà à diverses reprises cité le nom à propos de
la culture du tabac sous abri, pose dans « De Indische Mercuur », du i7 février 1903, cette ques-
tion : La culture sous abri pourrait-elle donner plus de valeur à du tabac de robe inférieure ? et
répond par l'affirmative, car si certains sols de Déli fournissent un produit de moindre valeur, il
-semble que cette production d'une qualité inférieure soit due aux conditions de chaleur et de lumière
mise en relation avec les autres facteurs.
Le port d'exportation du caoutchouc de Nicaragua fourni par des Castilloa est Greytown.
C'est en 1855 que l'exploitation de ce produit commença, la production fut considérable, mais
a diminué rapidement par suite de l'exploitation mal conduite et de la destruction des pieds. Actuel-
lement la production reste à peu près constante.
Le « Virginia Agricultural Experiment Station » de Blacksburg, Montgomery County, publie
dans son numéro 130 la suite de ses études sur les vergers par une série de résultats obtenus
avec les variétés de pommiers. Ces brochures, qui peuvent être obtenues par les propriétaires du
pays sans frais., pourraient être utiles à des planteurs coloniaux.
Le Bulletin de la Société nationale d'acclimatation de France contient un article de M. Daumas
sur l'apiculture en Algérie. Il renferme aussi une étude de l'éminent spécialiste français, le
Dr Weber, sur la nomenclature des Agaves textiles et sur leur synonymie (mars 1903). L'auteur
y examine les Fourcroya, l'Agave rigida ou sisal et étudie en détails les caractères botaniques
de cette espèce. Les fibres de tampico sont produites par l'Agave heteracantha que M. le
Dr Weber préconise pour l'introduction en Algérie, car toutes les espèces qui fournissent le tampico
habitent les régions tempérées et froides du Mexique, tandis que les sisals sont localisés dans les
zones torrides du littoral mexicain, et ne peuvent même plus être cultivées en Floride au nord du
27° parallèle.
La « Sucrerie coloniale et indigène », 7 avril 1903, reproduit une note publiée dans les Bul-
letins de la Société entomologique de France, par M. Ragonot sur des insectes perforants de la
canne à Maurice ; il étudie la question dans sa généralité, examinant les diverses espèces décrites
et les ravages qu'elles occasionnent.
- Le n° 229 des « Rapports commerciaux des agents diplomatiques et consulaires » est consacré à
la situation économique et au commerce de la Birmanie. Ce pays a vu pendant l'année 1901-1902
l'exportation du coton s'accroître notablement : elle a été plus de deux fois celle de 1901-1903.
Cette augmentation n'est pas due à une demande anormale, mais à l'abondance des stocks et aux
prix relativement bas auxquels la marchandise à été livrée. Le riz se trouve également en augmen-
tation.
- Le n° 230 de la même publication est consacré à la province de Santiago, de Cuba en 1901.
A cette époque, le Coffea arabica était inconnu à Cuba où le caféier fut introduit vers le milieu
du siècle dernier; on obtient en moyenne 650 kilos par hectare; café, nettoyé, le prix de revient est de
90 francs les 100 kilos. Cette culture est en baisse et des essais ont été tentée avec les caoutchou-
tiers; il est probable que cette nouvelle culture va détrôner totalement celle du caféier. Les bana-
nes sont exportées en grande quantité vers les États-Unis, les fruits sont embarqués directement
des plantations. On ne peut estimer la production des bananiers, car le mode d'exportation échappe
à toute statistique. On estime que 13 hectares peuvent fournir 20.000 régimes suffisants à nourrir
160 individus pendant un an. Le cacao est de valeur inférieure à celui des autres cacaos améri-
cains, par suite de sa préparation défectueuse.
D'après le « Bulletin de la Chambre de commerce de New-York », le commerce de l'huile de
coton augmente en proportion extraordinaire : en 1900 il existait 357 fabriques d'huile, la valeur de
la graine employée est de 28.632.616 dollars, la valeur des produits est 42.411.835. On sait que
depuis quelques années cette huile est employée en grand dans la préparation des sardines. C'est la
France qui reçoit la plus forte proportion d'huile quand on la compare aux autres pays de 1 Europe ;
puis viennent par ordre d'importance : Hollande, Autriche, Allemagne.
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